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Jour J tome 10 sur 48
EAN : 9782756029122
64 pages
Delcourt (19/09/2012)
3.25/5   30 notes
Résumé :
1947. La Nouvelle-Orléans, capitale de la Nouvelle-France, est la base arrière de tous les trafiquants d'alcool de la jeune Union américaine de Nord puritaine, le pays anglo, ce qui reste des colonies anglaises. Depuis deux cents ans, après la défaite des armées anglaises face aux troupes franco-indiennes de Montcalm, la Belle Province est devenue un pays riche et puissant, et la cohabitation entre Blancs et Indiens un exemple pour le monde entier... mais est-ce bie... >Voir plus
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Jour J

Fred Duval

3.14★ (2581)

48 tomes

Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
A 1ère lecture c'était aussitôt lu aussitôt oublié mais à 2e lecture je suis vraiment bien marré : car tome 10 intitulé "Le Gang Kennedy" est très cool mais il suppose un minimum de culture pour pouvoir l'apprécier, alors certains et certaines avant de rager pensez que wikipédia est votre ami… lancement de générique !
https://www.youtube.com/watch?v=9g7-jPmKS0I

Qu'est-ce qu'il y a de cool et de fun dans ce tome ?
La Belle Province s'étend de la Baie d'Hudson au Golfe du Mexique, car l'Amérique française à remplacé l'Amérique anglaise réduite à ses 13 colonies d'origine vu que la France a remporté sur l'Angleterre, la Guerre de Sept Ans (1756-1763), La Nouvelle Orléans a remplacé New York comme porte d'entrée du continent, une Marianne géante a remplacé le Statue de la Liberté, le cognac a remplacé le whiskey et tout le monde roule dans les voitures Peugeot fabriquées à Checagou (prononcez Chicago ^^)… On y croise Henri-Georges Clouzot et Orson Wells, Suzy Delair et Marilyn Monroe, André Citroën et Walt d'Isigny (prononcez Disney ^^), tout comme le jazzman de légende Robert Leroy Johnson… (certains diront qu'une Amérique française c'est de la SF parce que les forces profondes donnaient numériquement l'avantage aux colons anglais sur les colons français : bullshit, si le million de protestants indésirables en France étaient partis au Canada et en Louisiane plutôt qu'en Angleterre, en Hollande et en Allemagne ennemis de la France c'était plié d'avance mais dans l'autre sens !)
Il a une ambiance "Scarface" / "Les Incorruptibles" / "Boardwalk Empire", puisque on est en pleine Prohibition et qu'on retrouve ces bons vieux Al Capone, Bugsy Siegel et Meyer Lansky qui ici ont des soucis avec les milices fascistes de Charles Lindbergh qui se prend pour un superhéros vigilante… Grosso modo Al Capone veut que les trafics continuent, mais Joe Kennedy le chef du Clan Kennedy qui sent arriver les vents du changement veut tourner la page (et oui, IRL c'est dans le trafic d'alcool qu'il a largement tiré profit).
On passe donc le mythe Kennedy à la moulinette avec Joe Junior qui fornique avec une dénommée Norma Jean Baker et Jack qui fricote avec une dénommé Jacqueline Bouvier, et avec Bobby qui est mis de côté par le patriarche pour son manque d'esprit politique alors que tout le sait que c'était lui la tête pensante de la famille… Les deux frères aînés s'entendent comme larron en foire et partent refaire une dernière fois les stocks de cognac de leur paternel : ainsi commence un road trip bien rempli avec poursuite en voiture, règlement de compte au couteau et à la thompson, traque dans les bayous… La Némésis des frères Kennedy est le lieutenant de police Laframboise, un flic iroquois raciste qui hait autant les Anglos que les Négros (on t'a reconnu Joe l'Indien ! ^^). Tout cela est bien fun, mais le destin est écrit d'avance puisque ce tome qui s'ouvre par le Massacre de la Saint Valentin, n'est qu'un immense flashback…

Qu'est-ce qui tire ce tome 10 vers le bas ?
Déjà, j'aurais préféré qu'on simplifie de récit parce qu'entre Joe l'Indien en mode Javert, la trahison de Lafitte, les manigances d'al Capone et la sombre vengeance de Clouzot c'était sans doute trop pour un stand-alone et aurait pu se concentrer sur seuls règlements de compte mafieux…
Ensuite, Pour une fois on a uchronie à long terme, puisqu'ici elle s'étale sur 2 siècles, mais on se retrouve avec des divergences à 4 niveaux dans un tome de 65 pages !
1er niveau : OK l'Amérique est largement devenue française après la Guerre Sept Ans, mais quelles conséquences pour l'Angleterre et la révolte des insurgés, mais quelles conséquences pour la France, les Lumières et la Révolution ? Quelles relations entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde et quelles évolutions dans ces dernières ? On n'en sait rien, pire on ne sait même pas si la Belle Province est indépendante ou si elle fait partie intégrante de la France…
2e niveau : la Révolution Industrielle a lieu, et les nationalismes vont leurs ravages habituels dans les populations donc sans surprise la Grande Guerre a lieu dans les années 1920 et mais avec l'engagement précoce et massif de l'Amérique française les Alliés marchent jusqu'à Berlin pour un nouveau Diktat de Versailles…
3e et 4e niveaux : par sentiment de revanche l'Allemagne s'enfonce dans les ténèbres du totalitarisme, et les méthodes du nouveau Chancelier Adolf Hitler font école dans tout le monde occidental… L'épilogue est tragique !

Bref, pourquoi créer un univers uchronique aussi touffu si c'est qu'il se passe les mêmes événements qu'IRL mais avec quelques années de décalage ??? On aurait pu épurer tout cela pour étoffer le récit et ses péripéties, amis surtout développer une idée force qui finalement est survolée : durant leur road trip les frères Kennedy découvre la face cachée de l'Amérique où Blancs, Noirs, Amérindiens et Mexicains sont unis dans le malheur et la pauvreté… On était presque dans un remake du célèbre film progressiste "Mississippi Burning" et c'est vachement malin puisque ce sont eux qui IRL ont défendu la cause des droits civiques pour tous à l'heure où les conservateurs freinaient des quatre fers tandis que les néoconservateurs préparaient déjà le Nouvel Ordre Mondial suprématiste ! (ah oui, on ne a pas prévenu ? on est désormais en plein dedans et ce n'est que le commencement : mais quel Monde de Merde !!!)

Dans tous les cas, j'ai passé un bon moment Série B avec les graphismes expressifs de Colin Wilson et Jean-Paul Fernandez qui avaient déjà travaillé ensemble sur le tome 5, j'ai enfin pu découvrir découvert la véritable identité de Citizen Kane ! blink
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La base de cette série BD est l'uchronie. Un concept poussé assez loin dans ce dixième tome. L'intrigue s'écarte de l'Histoire a plusieurs niveaux.

Première différence : au dix-huitième siècle, les Français sont sortis de la guerre de sept ans vainqueurs des Anglais sur le sol américain. Un immense territoire de Nouvelle-France s'est constitué du Québec à la Louisiane, avec La Nouvelle Orléans en capitale. Les tribus indiennes alliées des Français ont récupéré des territoires autonomes et un de leurs chefs est même chef de la police. Par contre, le statut des noirs reste celui de l'esclavage, statut rebaptisé « sous contrat ». Les États-Unis ne correspondent qu'aux seules colonies anglaises d'origine.
Deuxième différence : la Nouvelle-France a porté assistance à la France et au Royaume-Uni au cours de la Première guerre mondiale et a payé un cher tribut. Les États-Unis, eux, sont restés isolationnistes. Ils ont banni l'alcool, instaurant la prohibition (et là on rattrape la vérité historique).

En 1947, Hitler est encore au pouvoir et menace les démocraties européennes. Un groupe fascisant mené par Lindbergh cherche à faire la loi aux États-Unis. Joe Kennedy père a fait fortune dans la contrebande d'alcool avec l'aide de la Mafia et vise désormais la présidence des USA. Ses deux fistons, l'aîné Joe et Jack (JFK pour nous), doivent aller chercher un dernier transport d'alcool pour les affaires du paternel en Nouvelle-France. Un trajet dangereux.

Le fait d'avoir une base de départ aussi éloignée de la vérité historique déstabilise un peu au départ. Le lecteur a un peu de mal à comprendre la situation géopolitique initiale. D'autant que les explications viennent par à coup et pas dés le début du récit. Reste un bel effort d'imagination, avec des dessins stylés par Wilson. Je suis plus dubitatif sur les choix de couleurs.
Ce n'est pas le meilleur tome de cette série. Seulement celui où les scénaristes ont poussé le bouchon le plus loin.
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L'idée de départ de cet opus est intéressante (là nouvelle France eSt devenue un pays indépendant d'Amérique du Nord) on est en 1947 et le clan Kennedy sévit dans l'importation d'alcool de contrebande donc en environnement mafieux...
Mais le scénario n'est pas à la hauteur, le dessin est lourd et glauque et les personnages sont moches. On retrouve des noms connus mais les visages ne correspondent pas.
On a l'impression que le scénariste a trop voulu en faire tout en ne creusant pas assez ses pistes des possibles et on reste collé à une vision sombre de deux jeunes trafiquants se battant contre d'autres et contre une police violente et sans foi ni loi.
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Et si le clan Kennedy était, dans une réalité parallèle, des gangsters.

C'est l'idée que nous propose Jean Pierre Pécau dans ce tome 10 de Jour J.
Les idées Uchroniques de Pécau sont fort intéressante mais je trouve que là, on s'en lasse. le scénario n'est pas si terrible, parfois confus. de plus, il y ajoute une idée que l'on ne remarque pas du premier coup et qu'il n'a pas encore exploité : Les Etats-Unis d'Amérique n'existe pas, on reste à la géopolitique du XVIème siècle. A savoir : les 13 colonies libérées du joug anglais, la Floride toujours espagnole et notre ancienne colonie française qui s'étendait du Canada à la Nouvelle Orléans, indépendante mais française.

Pourquoi avoir transposer l'histoire du Gang Kennedy avec une géopolitique différente ?? La prohibition est une période historique connue des Etats Unis, Pécau aurait peut être pu transposer cette période en inventant une histoire tournant autour de Capone et de la Mafia. Et que de profusion de personnages connus. Etait ce utile ?

Espérons que le prochain tome : "La nuit des Tuileries" qui se déroule dans une autre époque, redynamisera une série qui commence à s'épuiser.
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Même si l'histoire tient en un album, l'uchronie est très riche en détails : un monde où la France a su garder sa colonie américaine, où la Première Guerre mondiale s'est déroulée un peu plus tard avec une terrible défaite allemande…
Nous somme en 1947 et la prohibition bat son plein et la Nouvelle-Orléans, capitale de la Nouvelle France, est une plaque tournante du trafic d'alcool. Les Kennedy, Joe et JFK, sont justement des trafiquants de premier ordre qui vont réaliser leur dernière opération avant que leur Père, qui se présente aux élections de l'Union Américaine, arrête la prohibition une fois à la Maison Blanche. Mais ce dernier trafic risque d'être bien compliqué à mener à bien…
La collection Jour J sort, la plupart du temps, de très bon album. Celui-ci en fait parti, avec un scénario qui joue avec les clins d'oeil à notre réalité et sur un récit rythmé et intéressant.
La reconstitution d'un monde transformé par une guerre de 7 ans remportée par les français est intelligemment fait, je regrette juste à chaque fois que la création de ce monde s'arrête à un album, parfois 2 ou 3. J'ai toujours envie de savoir ce que va devenir ce monde, notamment ici, avec un Lindbergh qui prend l'ascendant en Amérique et un Hitler qui veut déclencher une nouvelle guerre mondiale.
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critiques presse (3)
BoDoi
05 décembre 2012
L’album alterne […] les réussites et les échecs graphiques et narratifs.Quel dommage!
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
08 novembre 2012
Un tome un poil décevant dans son intrigue mais convaincant par son dessin.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
01 octobre 2012
L'intrigue peine à décoller vraiment. Oui, on passe un bon moment de lecture, on se divertit, mais il manque le petit quelque chose qui fait que ce titre aurait pu emporter notre adhésion totale.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Sous contrat ! Une autre façon de qualifier l’esclavage !
- Certains de nos plus brillants économistes disent que c’est grâce à l’esclavage que la Nouvelle-France est devenue si puissante, et puis ils ne sont pas esclaves à vie !
- C’est ça, ce sont les 30 premières années qui sont difficiles…
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- Des Blancs et des Noirs et des Indiens, et oui, Monsieur Joe ! Vous attendiez à quoi ? A un petit coin d’Afrique au fond du bayou ?
- Non, mais que croyais que les Noirs vivaient ensemble…
- Ce sont les pauvres qui vivent ensemble, quelle que soit leur couleur !
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- Quoi, tuer Joe Kennedy ? Pour avoir sur le dos le reste du clan ? Dois-je vous rappeler que notre ami, pareil au lapin, engrosse sa moitié avec une régularité de métronome ? Déjà 2 fils, Joe Junior et Jack, sans compter Robert de Edward, et toute une ribambelle de filles tout aussi féroces que les garçons… Si vous tuez Joe, vous déclenchez une guerre à New York dont on aura du mal à se remettre !
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Vous êtes persuadés que tout n’est qu’une couleur de peau alors qu’en fait c’est une histoire de maître et d’esclave…
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- Tu parles comme papa !
- Papa est isolationniste et il a raison : les Amériques doivent s’occuper des Américains !
- Ce n’est pas si simple.
- Oh que si, frangin : que le Vieux Continent règle ses querelles sans nous, nous avons rompu les amarres !
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Videos de Jean-Pierre Pécau (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Pécau
"Jour J, qui a tué le président ?", Fred Duval, Jean-Pierre Pécaud, Colin Wilson, éditions Delcourt
Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
Vidéo : Paris Normandie
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