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Martine Leroy-Battistelli (Traducteur)
EAN : 9782757818558
864 pages
Points (10/06/2010)
4.09/5   161 notes
Résumé :
Emilia et Luzia, les sœurs orphelines, sont inséparables. Un jour, Luzia est enlevée par les cangaceiros, de terribles bandits. Dans ce Brésil âpre et violent des années 1930, Emilia nourrit toujours un infime espoir : et si Luzia avait survécu ? Se cacherait-elle sous les traits de la Couturière, cette femme réputée impitoyable, devenue chef des mercenaires ?

Source : Seuil
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 161 notes
Je fus transporté dans cette aventure du début à la fin. Parfois lors de ces romans faramineux, je m'évade, ou je m'ennuie… Ici l'histoire de ses deux soeurs et du Brésil dans les années 1920 m'a tenu en haleine.
Les personnages sont attachants, la vie des Cangaceiros (des bandits) et la vie des notables m'ont entraîné dans un monde que je ne connaissais pas.
J'ai fermé cet ouvrage avec des regrets, les héros de cette aventure me manquent déjà.
Un beau roman !
Premier livre de cette auteure. À suivre !

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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De 1928 à 1935 au Brésil. Emilia et Luzia sont deux jeunes filles élevées par leur tante dans la campagne de Recife, dans le Penambouco. Elles sont soeurs et totalement différentes : Emilia est une romantique, qui rêve du prince charmant et feuillette les magazines de mode en reproduisant, grâce aux leçons de sa tante, les patrons des tenues qu'elle admire qui la font rêver à une autre vie plus citadine. Quant à Luzia, handicapée suite à une chute d'un arbre lorsqu'elle était gamine, est plus frondeuse, plus téméraire et plus grande surtout. Elle doit sans cesse faire face aux railleries dues à son handicap. Un jour, elle tape dans l'oeil du Faucon, un cangaceiros (un bandit des grands chemins qui volent aux riches pour donner aux pauvres) qui l'enlève pour en faire la "mascotte" de son équipe. Tout le monde croit ainsi Luzia morte. Mais celle-ci qui n'attendait que cette occasion pour fuir le carcan familial et sa future vie de vieille fille, les suit sans broncher. (elle va vivre des situations qui vont bien l'endurcir dans tous les sens du terme !). Elle deviendra "La Couturière", célèbre cangaceira au Brésil, tireur émérite et aux doigts de fée qui brodera des tenues chamarrées au reste de la bande.
De son côté, Emilia, après le départ de sa soeur, et des rêves de vie heureuse toujours plein la tête, décide de partir pour la grande ville de Recife afin d'épouser un "gosse de riches", et maintenir ses illusions du prince charmant. Sa vie ne sera cependant faite que de désillusions et ses espoirs bien déçus. Elle deviendra cependant elle aussi une couturière renommée, mais dans un tout autre registre, en modernisant les tenues des riches bourgeoises de la ville puis en créant sa propre maison de couture, en militant pour le vote des femmes, et en venant au secours des milliers de réfugiés qui affluent vers les villes pour fuir la sécheresse.
Sans plus jamais se retrouver, les deux femmes vont se suivre par destins interposés par le biais de la rubrique mondaine pour Emilia et des coupures de journaux pour Luzia (sa tête est fortement mise à prix). Grâce à cela, elles réussiront à se sauver l'une et l'autre.

Une belle lecture comme je les aime, pleine d'aventure, de rebondissements, avec des personnages attachants et émouvants, (Luzia m'a ainsi m'a beaucoup touchée sur divers points et notamment sur le fait d'avoir à abandonner les siens pour survivre). Beaucoup de choses que j'ai appris également sur l'histoire du Brésil, et notamment la sécheresse qui a sévi pendant 2 années faisant des milliers de morts. Un pays immense pour lequel la modernisation s'est faite dans la douleur, tant au niveau politique et la main-mise des colonels sur le gouvernement que des exactions commises par les deux parties (les soldats et les bandits) pour que naisse le progrès. J'ai par ailleurs bien aimé le concept d'un chapitre consacré à tour de rôle à chacune des soeurs qui donne du rythme à la lecture et permet d'avancer dans la lecture de manière moins linéaire.
Enfin, sur la 4ème de couverture, une critique indique que le style de Frances de Pontes Peebles rappellera forcément aux amateurs d'Isabel Allende son style chatoyant. J'avoue cependant que je préfère Isabel Allende. Celle-ci a une manière de raconter les histoires qui m'enchante et que je n'ai pour l'instant trouvé nulle part ailleurs (peut-être le petit côté "magique" de "La maison aux esprits" !)

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Brésil, 1920. Orphelines, Emilia et Luzia Dos Santos auraient pu être de modestes couturières unies à jamais dans l'adversité. Mais le destin en a voulu autrement et elles seront bientôt séparées par les déchirements d'un pays en proie aux coups d'Etat et aux révoltes populaires. Tout opposera en effet les deux soeurs : Emilia qui ne connaîtra que tourments et désillusions en épousant un notable de Recife, et Luzia qui sera kidnappée par un des plus célèbres Cangaceiros, ces bandits mercenaires qui terrorisent les propriétaires terriens. Prenant bientôt fait et cause pour les paysans affamés du Sertao, celle qui sera surnommée la Couturière devient plus impitoyable encore que ses ravisseurs. La femme-bandit et l'épouse déçue n'en ont décidément pas fini avec les rivalités de classes et de clans. Frances de Pontes Peebles fait revivre ici l'histoire tumultueuse du Brésil de son enfance et brosse le portrait saisissant de deux femmes extraordinaires. '4e de couverture)

Ce roman est un petit bijou de lecture. Nous suivons le destin de ces deux jeunes filles qui, obligées de se séparer, vont se croiser tout au long de leur vie. Entrainées au coeur de la révolution brésilienne, chacune va avoir un rôle déterminant dans l'histoire de leur pays. Ce roman est captivant, très bien écrit, touchant et parfois violent. Je vous le recommande vivement!
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D'une plume pointilleuse, Frances de Pontes Peebles, telle une couturière, brode avec d'éclatantes couleurs l'une des périodes les plus sombres du nord-est brésilien.

Cette légende des cangaceiros a inspiré plus d'un auteur et des films au Brésil. L'auteur a su lui rendre toute son essence et en faire une saga digne de Gabriel Garcia Marques.

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Ce roman est superbe. C'est un pavé – 850 pages – mais les évènements s'enchaînent et on tourne les pages avec avidités. On a ici un vrai roman épique qui se passe au Brésil à la fin des années 20 jusqu'au milieu des années 30. En sept ans, il s'en passe des choses…
Sur fond de politique locale, on suit donc Emilia et Luzia, deux jeunes filles de milieu modeste qui ont été élevées par leur tante et qui sont couturières. Dans ce roman, on commence par la fin. le prologue se passe en 1935 et on sait déjà que les deux soeurs ont été séparées pendant longtemps et que tout ne s'est pas bien fini. On alterne le point de vue d'Emilia et celui de Luzia.
Très vite, Luzia part avec les cangaceiros – les bandits – mener une vie de hors la loi. En fait, on en apprend beaucoup sur le système « politique » de l'époque, le pays était en fait dirigé par des colonels qui offraient leur protection aux gens mais qui s'affrontaient entre eux de manière assez violente. Les cangaceiros faisaient en quelque sorte partie du système en offrant occasionnellement leur protection aussi. Au départ, j'avais hâte d'arriver aux passages qui parlaient de Luzia et de sa vie dans la brousse mais au final, la vie d'Emilia à Recife est devenue tout aussi intéressante.
Alors qu'Emilia est l'aînée et est celle qui rêve d'intégrer la bonne société et pense que la vie est comme dans les magazines, Luzia est beaucoup plus réaliste et en quelques sortes pessimistes. Lorsqu'elle rencontre le Faucon, elle n'a finalement aucune hésitation à le suivre. Dans ce roman, il y a très peu d'amour. Ou alors de l'amour mais pas au sens romantique du terme. L'amour qu'il y a entre le Faucon et Luzia est sauvage, brut et au final aussi politique car le Faucon utilise Luzia pour asseoir son autorité. du côté d'Emilia, il n'y aura aucun amour romantique et on s'en rend vite compte.
J'ai été fascinée par cette société brésilienne et cette histoire qui aurait pu se passer il n'y a pas si longtemps. Je n'ai jamais été au Brésil mais ce livre m'a fait littéralement voyager. J'ai été subjuguée par le mode de vie des cangaceiros mais aussi par celui de la bonne société de Recife. J'ai un peu été déboussolée par certains mots en portugais qui ne sont pas traduits – je ne parle pas non plus un mot d'espagnol alors ça n'a pas aidé – mais sinon l'écriture était fluide et le roman agréable à lire. le livre ne représente que sept années, mais il se passe tellement de choses ! le seul petit reproche serait quelques longueurs à la fin du roman, notamment quand il y a la sécheresse et que la vie des cangaceiros ne semble être qu'attaques, pillages et violence.
A la fin du roman, il est précisé que tous les personnages sont imaginés par l'auteur mais les faits historiques sont réels. Je m'étais justement posé la question…
J'ai apprécié d'avoir à la fin un vrai épilogue qui ne nous laisse pas sur notre faim ! Je le recommande donc à ceux qui aiment les romans historiques , les fresques qui s'étalent sur des pages et des pages… Mais aussi à ceux qui ont envie de connaître plus le Brésil et de voyager dans un autre monde.
Lien : http://latetedansleslivres.w..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
« Ne vous fiez pas à un centimètre qui n'est pas le vôtre ! s'emportait souvent Sofia. Fiez-vous à vos yeux ! » Emilia et Luzia apprirent donc à repérer l'endroit où il fallait reprendre ou élargir un vêtement, l'allonger ou le raccourcir, avant même d'avoir déroulé leur mètre ruban. La couture est un langage, disait leur tante. Le langage des formes. Une bonne couturière arrivait à se représenter un vêtement terminé à la simple vue de ses parties disposées à plat sur une table de coupe.
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L'émission de radio intitulée « Cinq minutes de féminisme », dont la vie fut très brève, avait pour indicatif de début et de fin une
samba endiablée dont les paroles étaient les suivantes :

Elle prendra tout ce qu'elle voudra.
Elle fera tout ce qu'elle pourra,
Mais jamais, les gars, elle ne sera un homme !
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« Une mauvaise couturière n'arrête pas de se plaindre de sa machine à coudre. Ou de ses aiguilles. Une bonne couturière se contente de coudre. J'ai l'impression que c'est pareil avec les fusils. Dix coups ou douze, tout ça, c'est des excuses de mauvais tireurs. »
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« Ça nous apprend à nous taire, déclara-t-il, la première fois qu'il en versa une coulée jaune et moussue dans la gourde d'Emilia. Celui qui se tait écoute. Ici, un homme qui n'écoute pas n'est pas un homme. C'est un cadavre. >>
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« Souviens-toi, le péché parle d'une voix suave. Il prend un ton aimable. Il ne crie pas ; il chuchote. Il nous fait miroiter toutes sortes de plaisirs. »
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