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EAN : 9782070415441
208 pages
Gallimard (14/03/2001)
3.68/5   19 notes
Résumé :
La guerre de Sécession s'achève.Deux mille têtes de bétail quittent les pâturages secs de l'Arkansas du Sud pour le Pays-de-l'herbe-verte du Nord-Dakota. Au milieu des sudistes vaincus, Brad le nordiste et son compagnon indien Attowack prennent la piste du Dakota pour conduire cette transhumance infernale et rentrer au pays.Ce western plein de bruit, de fureur et de paysages grandioses est le premier livre de Pierre Pelot, publié alors qu'il n'avait pas vingt ans.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'histoire :
Etats-Unis, Arkansas, 1865. La guerre de Sécession vient de s'achever. Brad, Nordiste originaire du Dakota du Nord, et Attowack, son ami d'enfance, un indien de la tribu des Dakotas, cherchent à rejoindre leurs familles respectives. Dans un saloon, ils font la connaissance de Wake, un cowboy Sudiste avec lequel ils sympathisent. Ce dernier les informe que son patron, un rancher du nom de Forward, cherche des cowboys pour convoyer un troupeau de 2 000 têtes de bétail du sud de l'Arkansas, jusqu'au Dakota du Nord où Forward a fait construire un nouveau ranch. Lorsque les deux hommes sont embauchés, Brad, rancher lui-même, voit l'occasion de renouer avec son métier, abandonné pendant quatre ans pour se battre dans le camp des Nordistes et retrouver enfin sa femme Sally Ann et son ranch. Mais le voyage ne sera pas de tout repos et de nombreux obstacles vont se dresser sur la route de ces cowboys et leur troupeau.

Mon avis :
J'ai découvert cet auteur grâce au Challenge Mauvais Genre de Babelio, Pierre Pelot étant l'un des auteurs « bonus » du mois de mars. Lorsque j'ai vu qu'il avait écrit un western, j'ai su que ce livre était pour moi et que cela me plairait. Je ne me suis pas trompée ! D'ailleurs ce livre figure parmi mes coups de coeur de ce premier trimestre 2022.
C'est très bien écrit. Les descriptions sont telles que j'avais l'impression de voir un film se dérouler devant mes yeux au fur et à mesure de ma lecture. On rentre peu dans la vie privée des personnages principaux, mais ce que l'on sait d'eux a fait que j'ai souhaité tout le long du livre qu'ils réussissent ce pari un peu fou de convoyer autant de bêtes en plein hiver sur des territoires hostiles. Mon seul regret : que ce livre n'ait pas été plus long !
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Premier véritable western que je lis, fortement incitée par les challenges, et c'est une expérience plutôt sympathique.
Celui-ci se déroule juste après la guerre de Sécession alors qu'un fermier, Forward, a décidé de se délocaliser du Sud vers le Nord avec son énorme troupeau et une centaine de cow-boys. Parmi eux, deux Yankees dont Brad, notre héros,, pas appréciés de tous les Sudistes. On croise aussi un Indien Attowack et bien d'autres encore. Tout au long de cette route semée d'embûches, les rapports entre ces hommes ne sont pas simples. Une route que j'ai aimé suivre avec eux.
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Ce très beau roman raconte l'épopée d'un Ranch-man originaire du Dakota du nord, qui à la fin de la guerre de sécession, alors qu'il se trouve en Arkansas veut regagner sa ferme et retrouver sa femme qui n'a aucune nouvelle de lui depuis le début de la guerre.
Epopée car il s'agit de convoyer 2500 têtes de bétail de Little Rock - Arkansas (terres devenues stériles pour le bétail -de toute façon condamné- suite aux ravages de la guerre)aux plaines du "Pays de l'herbe verte" du Dakota du nord.
Il y retrouvera *son compagnon indien,
*sera confronté à la haine des autres cowboys dont il devra se méfier car quasiment tous originaires du "sud" - en effet, même si la guerre est terminée, l'esprit reste amère pour les vaincus qui ont soif de petites vengeances mesquines, et ne sont pas à un guet apens près pour assouvir leurs persistantes rancunes contre un ex-Nordiste;
*et enfin il devra affronter en plus des éléments naturels, les sioux intéressés par le bétail pour nourrir leurs familles.

Et tout cela en 190 pages!!
Une très belle aventure humaine, très vivante, où l'on ne s'ennuie pas une seconde!!!

Passez donc un excellent moment avec Brad, Attowack, Wake, Forward, Preacher et les autres ...sans oublier le fameux Cudgel! et ce grâce à une écriture fluide et vivante.
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Un roman lu rapidement, remplit de grands espaces, de fureur et de poésie. Une aventure dans l'ouest américain, belle dans sa simplicité.
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Je me suis facilement projeté dans cette aventure dans les contrées d'Amérique du nord.
Belle épopée que cette transhumance de ces bêtes à travers ces grands territoires.
Riches descriptions, style d'écriture fluide.
Un bon moment de lecture.
On s'évade et ça fait du bien !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Buvez quelque chose ?

Il possédait une voix étonnamment grinçante qui détonnait avec son aspect physique.

Brad se découvrit, froissa son stetson dans sa ceinture d’armes. Des cheveux indisciplinés, longs et noirs comme sa barbe, lui tombèrent sur le front. Il commanda de la bière.

— Quoi ? éructa le gros barman en ouvrant une bouche de carpe. Une bière ? Dites donc, l’homme, vous vous croyez où ? À New York ? De la bière ! Elle est bien bonne celle-là !… Ici, l’homme, on ne sert que deux choses : du whisky sec et du whisky à l’eau !

Et il s’agitait dans la fumée des pipes et des cigares planant en vagues paresseuses, comme un poisson pris dans les remous d’une cascade.

— De la bière ! voyez-vous ça ! répéta-t-il après avoir aspiré une grosse bouffée d’air. Apprenez, jeune homme, qu’il y a six mois, ici, c’était la guerre ! Vous le saviez ? Je vous le dis ! Et je vous dis aussi qu’il se passera du temps avant que vous buviez de la bière ici ! Et je vous dis encore…

Brad regardait d’un œil vide le gros homme aboyer ses sottises. Il était trop fatigué pour lui prêter une oreille attentive, pour s’amuser de la chose, et il attendit patiemment que passe l’orage en fixant le cadre vide d’une énorme glace, derrière le bar.

Enfin, le barman se tut, essoufflé et rouge. Brad laissa tomber :

— C’est fini ? Je peux demander un whisky ?

Le visage de l’homme de bar devint cramoisi. Il s’apprêtait à hurler quand une main de fer l’agrippa par sa chemise et le tira en avant. Brad, tordant le vêtement d’une torsion lente du poignet, s’adressa durement au barman :

— Écoute, Beau-Gilet ! Écoute bien ! Je m’appelle Brad Heart ! Tu ne me connais pas, mais sache que cette guerre dont tu me parlais tout à l’heure, je l’ai faite ! J’ai tué assez d’hommes pour en être écœuré ! J’ai vécu quatre ans avec un fusil à la main, comme la plupart des gars ici présents.
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L’homme était grand. De son visage noyé dans l’ombre d’un stetson noir, on ne voyait qu’une bouche aux lèvres rouges et charnues, un menton volontaire où la poussière se mêlait à une barbe drue, couleur de charbon. Il était vêtu d’une chemise qui avait dû être noire avant que le soleil et la sueur ne la décolorent, et d’un pantalon de toile grise élimé aux cuisses et aux genoux. D’une main souple, il tenait les rênes de son cheval.

À première vue, l’homme ressemblait à un vagabond, un tramp. Ses bottes de cuir brun, calées dans les étriers, étaient recouvertes de poussière et les plis du cou-de-pied tranchaient sombrement. Son coude gauche reposait sur la crosse d’un colt dormant dans l’étui de sa ceinture d’armes ; sa main droite pendait, accusant par de petits soubresauts les inégalités de la piste et la marche du cheval.

Des nuages de poussière rouge naissaient régulièrement sous les sabots de l’animal pour s’enfler, grandir et mourir dans l’air chaud que ne brassait aucun souffle de vent…

Le soleil était rouge quand l’homme arriva en vue de Little Rock. Il avait gravi une colline semée d’orties et de mûriers jaunis et, à présent, du sommet de coteau, il voyait la ville étalée à ses pieds. Son ombre s’étirait longuement en direction du bourg, comme pressée d’y arriver.

L’homme soupira et ses épaules s’affaissèrent. Il avait encore passé toute la journée à cheval et sa chemise trempée de sueur fumait comme une rivière un matin d’automne. Arrêtant sa monture à côté d’un vieux canon qui défiait le ciel de sa gueule noire et inutile, l’homme mit pied à terre, lentement. Il n’accorda qu’un regard distrait au fût de bronze envahi de terre et de mauvaises herbes : il en avait vu tout au long de la piste.

Les vieux canons rouillés et tordus sont les monuments les plus suggestifs que les hommes puissent élever pour commémorer une guerre. Dans le tube martyrisé d’un canon, dans ses roues décerclées, brisées, il y a tout le fracas des batailles, les cris des hommes qui ne se relèvent plus : rien de tout ceci ne subsiste dans la menteuse chanson figée sur les lèvres de bronze d’un guerrier statufié.
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Celui-ci était le type même du cow-boy : le gars qui passe sa vie à cheval, à surveiller un troupeau en suant sous le soleil et en éternuant sous la pluie, à avaler de la poussière, et tout cela pour quarante dollars par mois. Il était grand, maigre et un peu voûté. Son visage faisait penser à un cheval : on avait l’impression que ses lèvres n’étaient pas assez larges pour recouvrir ses formidables incisives jaunies par le tabac. Ses petits yeux pâles, profondément enfoncés dans leurs orbites, semblaient rire sans arrêt. Il était vêtu d’une chemise autrefois rouge, d’un pantalon de cuir ridé, craquelé, déchiré par les épines, et ses pieds étaient chaussés de bottes à talons hauts. Comme tous les hommes présents, un revolver « six coups » tombait sur sa hanche droite.
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Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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