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Yves Coppens (Collaborateur)
EAN : 9782070403981
344 pages
Gallimard (14/01/1998)
3.38/5   60 notes
Résumé :
Qui regarde la montagne au loin (1997) – Le Monde perdu du soleil (1998) – Debout dans le ventre blanc du silence (1999) – Avant la fin du ciel (2000) – Ceux qui parlent au bord de la pierre (2001) Cette vaste saga restitue, en cinq étapes fondamentales de notre évolution, l'avènement de l'homme sur notre planète. D'une époque et d'un lieu à l'autre, chaque volume traite d'une étape décisive de notre évolution et vient enrichir le précédent. Pierre Pelot, conteur-né... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Une fresque sur les origines de l'Homme terriblement ambitieuse.
Pierre Pelot a choisi un angle d'approche qui rend la lecture, dans un premier temps, ardue. Il n'emploie pas le subterfuge de l'homme qui ne vieillit pas ou bien se régénère d'ère en ère, non il va plus loin et le lecteur va devoir jouer le jeu avec lui et faire que ce que son cerveau enregistre de mots se transforme en ressenti.
Dans ce premier tome vous êtes transporté 1,7 million d'année avant notre ère en Afrique.
La nature est le principal personnage et l'auteur sait de quoi il parle, ses descriptions sont d'une beauté à couper le souffle, et il entame sa fresque par ce qu'il y a de plus fort une naissance.
C'est Nî-éi, une jeune australopithèque qui cherche un nid où elle pourra mettre bas.
La scène est d'une précision qui la rend violente. La suite je ne vous la dévoilerais pas.
Il y a plusieurs clans dans la même région qui s'observent, se scrutent et apprennent à vivre ensemble.
Moh'hr, celui qui voit la montagne au loin cherche par ses observations à savoir ce qu'ils ont en commun ou au contraire ce qu'ils font de différents.
« Les Nak-Booh-Loa agissaient comme s'ils étaient seuls, comme s'ils ne voulaient pas voir que d'autres hommes occupaient avant eux ce territoire sur lequel ils s'installaient, où ils construisaient un abri solide, de grande taille, fait pour durer bien davantage que le temps de tô-nikhr's. »
La vie est là, les espèces cohabitent dans cette nature sans qu'il y ait prédominance des uns sur les autres.
Il faut préserver l'ensemble et son fonctionnement, lorsqu'il y a modification il doit y avoir adaptation.
La jeune Nî-éi va être rejetée par son clan. Elle doit donc s'éloigner d'eux et c'est sans appel.
« le bâton qui frappe de Efi-éi ne s'abattit pas sur elle. Ni celui de Nam. Pourtant, elle se sentit brisée comme s'ils l'avaient frappée à tour de bras. de l'eau lui vint aux yeux, qui furent comme étaient ceux de Efi-éi, ayant vu tant et tant d'images, quand elle tourna les talons, suivie par Nam et celui qui n'a pas de nom, quand ils s'en allèrent, elle et les hommes, marchant bien vite et se réfugiant dans l'ombre de l'abri pour n'avoir pas à aller contre les leurs. »
Elle marche, elle s'éloigne et prend conscience qu'elle existe en dehors de son clan. Elle est suivie, elle le sait et montre à son suiveur qu'elle ne l'ignore pas.
Elle est protégée par le Sh'ohr.
Ainsi Nî-éi va se diriger vers le territoire pour lequel Moh'hr a quitté les siens : cette montagne qui cache les nuages.
Des scènes de vie à hauteur des sens qui montrent leur évolution due à leur mobilité, aux divers affrontements qui sont selon, victoire ou défaite, mais qui les fait avancer, encore et toujours, mais surtout à leur curiosité véritable aiguillon comme leur odorat est leur radar.
Nî-éi va faire confiance à son instinct lors de sa rencontre avec Moh'hr, le Sh'ohr ne s'est-il pas détourné de lui sans attaquer ?
« Moh'hr se pencha vers elle. Il perçut le sursaut réprimé, la tension soudaine dans ses chairs — il entendit frotter contre une autre pierre dans sa main, vit ses doigts crispés dessus. Mais elle continua de le regarder sans détourner la tête ni tenter d'échapper au contact inévitable. »
Le vent du monde les pousse, les bouscule, les roule et de bruit de gorge en bruit de gorge ils communiquent.
Si la nature et tout ce qui y vit reste sauvage Moh'hr découvrira ce qui bat là dans la poitrine, sous la peau : le coeur.
Pierre Pelot une fois de plus nous embarque et nous émerveille, son écriture et son vocabulaire donnent vie non pas à une photographie de l'humanité à ses débuts, mais à une vision plus complète, plus saisissante et plus probante que la réalité même.
Cela a dû être un travail de titan mais aussi une aventure extraordinaire qu'il partage avec nous.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Bof bof…

« Sans les autres nam, ce qui est nam l'est donc toujours, comme un morceau d'une pierre éclatée est toujours de la pierre. »

C'est lent, c'est mou, c'est désolant et finalement bien ennuyant.

En voulant trop bien faire pour reproduire ce qu'il pense être les premiers temps de l'homme, l'auteur rend son texte assez incompréhensible. Et je ne parle pas seulement des borborygmes utilisés dans les dialogues mais également les répétitions incessantes, méthode de ces temps passés (peut-être!) pour imprégner des images nouvelles dans les cerveaux confus des presqu'hommes.

C'est violent, c'est puant, c'est haineux et finalement pas marrant du tout.

Peut-être cautionné par Mr Coppens mais pour ce qui se passe dans le premier chapitre, j'ai des doutes. Un accouchement naturel n'est pas nécessairement accompagné de selles surtout quand la mère n'a pas mangé depuis un certain temps (dixit l'auteur). Et je ne parle pas de la déchirure qui devait très peu se produire quand les premiers hommes étaient encore très proche des primates. le mélange des deux en pleine nature, c'est l'infection assurée…

Pas du tout concluant pour moi même s'il y a de l'idée :-p

PS : Un petit lexique en fin de volume pour mieux comprendre les dialogues et rendre le texte bien plus fluide, un plus dont l'auteur s'est passé et c'est un peu triste.
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A travers le regard - et le langage limité - de femmes et d'hommes très primitifs (1,7 million d'années avant notre ère), ce récit tente de reconstituer leur évolution et leur perception du monde qui les entoure, qu'ils ont souvent du mal à s' expliquer, donc pas toujours facile à comprendre par le lecteur du vingt-et-unième siècle; cela nécessite un apprentissage qui a failli me décourager.
L'idée était, je suppose, de mettre le lecteur dans la position de l'homme primitif, qui n'a pas les mots pour exprimer ni comprendre le monde, mais qui par ailleurs a développé ses autres sens. Un peu à la manière d'un enfant qui apprend à nommer les choses et les êtres pour mieux les appréhender et ainsi mieux communiquer avec ses congénères.
Par exemple: "il avait le coin des lèvres relevé" signifie " il souriait", ou encore "il était revenu complètement dans son corps" indique qu'il "s'était réveillé". Cela demande un petit effort d'imagination, le plus difficile étant pour les mots que nous ne connaissons pas ou plus tels que nam, noalak, 'riekek, etc... le contexte aide souvent mais il faut parfois les rencontrer plusieurs fois pour enfin comprendre ou deviner ce qu'ils signifient.
Peu à peu, je me suis habituée et suis parvenue (enfin ,je crois) à déchiffrer le langage et le comportement des personnages, comme le parent qui comprend le gazouillis de son bébé ou les divers cris de son animal domestique.
J'ai retenu trois points essentiels de cette lecture: l'être humain doit trouver en lui-même et ses compagnons les ressources pour survivre, ce qui l'oblige à développer ses capacités. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir des rêves voire de prendre des risques pour tenter de les réaliser. le troisième point (que l'homme moderne a tendance à oublier), c'est la proximité avec la nature, à la fois salvatrice (elle offre un abri même rudimentaire et de la nourriture), mais aussi meurtrière (intempéries, terrains hostiles, animaux sauvages affamés,etc...).
Un livre que j'ai trouvé intéressant, même s'il m'a demandé au départ un effort d'adaptation.
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1,7 million d'années avant notre ère, quelque part en Afrique de l'Est vivent des tribus d'hommes préhistoriques tel les Loa, les Booh et autres Nak-Booh-Loa. Leurs rapports sont rien moins que pacifiques et respectueux. Ni-éi, une petite femelle, capturée, forcée et violée par un Booh revient accoucher dans sa tribu qui a bien besoin de sang frais pour se régénérer. Malheureusement, elle laisse le bébé se faire dévorer par un sh'orh (sorte de panthère noire) ce qui lui vaut d'être bannie. « Celle qui n'est pas comme les autres » finira par rencontrer Moh'hr, un vaillant guerrier Loa qui a quitté les siens pour aller explorer une grande montagne qui crache des flammes.
Cette resucée de la célèbre « Guerre du feu » de Rosny Aîné ou de la saga de Mme Auel est loin d'être du même niveau malgré une caution scientifique de haut niveau en la personne d'Yves Coppens. Il ne se passe pas grand chose de vraiment passionnant dans cette histoire. Nos ancêtres simiesques marchent beaucoup, mangent, se battent, copulent et dorment dans les arbres. Violence et monotonie. Leur langage ou plutôt leurs borborygmes sont totalement incompréhensibles. L'auteur qui doit estimer que le lecteur, aussi savant que lui, comprend le Nak-Booh-Loa dans le texte, n'a pas daigné le gratifier de la moindre traduction. Et pour ne rien arranger, le style est lourd, verbeux, descriptif. Résultat, on s'ennuie ferme avec ce bouquin qui tombe des mains...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Une excellente saga préhistorique - avec la collaboration d'Yves Coppens -
forte, et même dure, presque un docu-fiction littéraire passionnant, proche de ce que devait être la réalité.
A lire par ceux qui comme moi ont aimé "Les enfants de la terre", mais attention c'est comme de la vodka par rapport à de la limonade.
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critiques presse (1)
Telerama
11 avril 2012
Deux millions d'années de voyage, cinq romans, de Celui qui regarde la montagne au loin jusqu'à Ceux qui parlent au bord de la pierre. Le défi était incroyable, les langues à inventer, le monde à (re)faire. Omnibus réunit en un volume ces cinq épopées.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Moh'hr dit qu'un temps arrive où les territoires ne sont plus bons pour les hommes dessus parce que les choses à manger sont moins nombreuses et que les hommes dessus le sont davantage puisque d'autres hommes jamais vus arrivent et font des abris sous lesquels ils s'installent. Alors il faut laisser ceux qui arrivent ; il faut partir vers ce qui attend les hommes plus loin. Il dit que « plus loin » attend les hommes sans jamais fermer l’œil.
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Les cris poussés par les femmes étaient retombés dans les vaguelettes brillantes de la rivière ; ils avaient été emportés, après avoir rebondi sur Maâq et l'avoir fait reculer, au moins aussi dissuasifs que les moulinets des bâtons et les jets des cailloux.
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Mais il ne fit que poser ses doigts sur son genou - les retira vivement comme s'il s'était brûlé, comme s'il avait touché ce qu'ils nommaient tous deux du nouveau mot construit ensemble.
- Ohr'sh ! dit-il en forçant la grimace de douleur - et le visage des Ni-ei s'apaisa.
C'était le mot d'une image que personne ne savait. Rien que la petite femme et lui.

Chapitre 10 - page 277
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Personne n'a jamais pu atteindre l'endroit où le soleil entre sous terre.
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Le nuage noir poussé par le grand fracas s'écrasait contre la lumière du ciel, parcouru d'embrasements pareils à ceux que bavent les montagnes cracheuses de fumées et de pierre molle dévorante.
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Videos de Pierre Pelot (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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