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Citations sur Dieu de l'univers. Science et foi (44)

La réalité spirituelle est tout autre : le Christ ressuscite dans le silence de la nuit, en l’absence de tout témoin, et les Évangiles ne se hasardent pas à broder sur la résurrection elle-même.
Ils se contentent de présenter le Ressuscité et restent cois sur les modalités mêmes de la résurrection, dont ils ne soufflent mot ; l’expérience spirituelle reste intime et silencieuse, comme un permanent murmure de l’âme.
(page 186)
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Ce livre, destiné à tous, est plus particulièrement dédié aux scientifiques, aux responsables politiques, aux professionnels des médias qui ont en charge la marche du progrès. Mais il s’adresse aussi aux responsables religieux qui veillent au progrès des âmes ; et ce n’est pas le même progrès…
Il voudrait suggérer simplement aux premiers de s’arrêter, ne serait-ce qu’un instant ; de descendre du train emballé du progrès pour regarder alentour ; de prêter l’oreille aux plaintes qui montent d’une nature épuisée, d’hommes et de femmes harassés, désorientés par cette fuite en avant éperdue qu’il leur impose et qui les annihile peu à peu, effaçant tous points de repère dans la conduite responsable de leur existence.
(page 11)
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Dans la Genèse, il en va tout autrement.
Point d’affrontement, point de duel gigantesque entre puissances du bien et puissances du mal, comme s’en figuraient les peuples du Moyen-Orient.
Cette vision simpliste fit pourtant de vastes ravages ; car c’est d’elle que germa l’idée qu’il y a dans la nature des êtres utiles et des nuisibles.
Or, rien de tel dans le récit sacré : toutes les créatures sont bonnes.
L’homme a d’ailleurs été créé à la ressemblance de Dieu, comme il est dit par deux fois : « invité à partager la divine béatitude ».
(page 153)
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Pascal est au contraire plus sensible aux relations subtiles qui lient les choses et les êtres les uns aux autres en réseaux d’une complexité inouïe. Il écrit :
« Toute chose étant causée et causante, aidée et aidante, médicalement et immédiatement, et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître les parties. »
Ces lignes peuvent être considérées comme l’un des textes fondateurs de l’écologie, voire d’une science ouverte, opposée au réductionnisme simplificateur encore trop répandu aujourd’hui dans toutes nos disciplines, hormis peut-être l’astrophysique.
(page 64)
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Bref, pour Pascal, la raison n’est pas capable de démontrer que Dieu existe ; elle n’est pas davantage capable de démontrer qu’il n’existe pas : l’autocritique de la raison marque le commencement de la foi qui se déploiera ensuite sur l’autre chemin de la connaissance. D’où cette formule classique de Pascal attribuée à Dieu et dédiée à tous ceux qui le cherchent : « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé. »
(page 59)
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Les choses semblent devoir aller moins vite qu'il ne l'avait annoncé. On veut toutefois espérer que Dieu épargnera à notre grand bateau de sombrer avant que le nécessaire sursaut nous ait portés vers des littoraux plus accueillants et plus propices à la vie.
Le pèlerinage sur le chemin, la recherche de la vérité, l'abandon à la vie, chaque fois qu'ils nous rapprochent intimement de Dieu, nous placent en même temps — généralement, peu après — face à l'adversaire, au démon. Il ne s'agit pas là d'une sorte de mécanisme psychologique, mais bel et bien de faits constatables : après le contact de l'Être, l'adversaire se manifeste avec son lot d'impasses et d'ingrédients bien à lui. Une mauvaise nouvelle vous tombe dessus, une indisposition momentanée vous met hors-jeu pour quelques jours, on vous vole votre voiture, etc. Cet aspect classique de l'expérience mystique est de nos jours totalement ignoré des croyants qui vivent pour la plupart, il est vrai, dans un monde spirituellement moins agité... L'adversaire, l'ennemi de la vie n'en règne pas moins sur une large panoplie d'astuces et de misères : ainsi de la promesse des paradis artificiels, avec la montée exponentielle de la consommation de drogues.
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1. On (Malraux) lui prête souvent, au lieu du mot mystique, le mot spirituel ; il a bien employé mystique, comme l'atteste André Frossard, désignant par là un autre regard, une autre expérience dans le dialogue personnel et intime avec Dieu, qui induit de profondes métamorphoses.
p. 257

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« Dieu de l'Univers », “science et foi” - Jean-Marie PELT - éd. Fayard © - 1995
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Le murmure de chœur œcuménique monte jusqu'à “Dieu”. Comme tout ce qui monte converge, et comme l'épreuve trempe les caractères et affermit les vertus, la pureté de cœur de ces hommes qui ont longuement et durement cheminé sur la voie en fait de véritables saints. Ils se sentent très proches désormais, physiquement et moralement. Ce qui en bas les séparait paraît désormais insignifiant, comparé à ce qui les rapproche : la convergence vers la vérité, qui est “Dieu” et qui est en “Dieu”. Ils ne cessent de progresser vers le sommet où “Dieu” se tient. Et voici qu'enfin le sommet est atteint : mais “Dieu” tient sa gloire sur un petit nuage rond à faible distance du sommet. Trop haut, cependant, pour être accessible... Ainsi de la vérité qui se laisse approcher mais qui ne se livre jamais dans sa totalité et dans sa plénitude.
Dans mes conférences, répugnant à bousculer les consciences de mes auditeurs, il m'arrive de remplacer instinctivement le mot “Dieu” par le mot Vie. Mais les deux mots sont parfaitement interchangeables. Chacun comprend parfaitement que la Vie, c'est “Dieu” !
Pourtant, il y a vie et Vie.
p. 253
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Nul besoin d'être un grand mystique d'Orient ou d'Occident pour bénéficier de telles manifestations à l'occasion de n'importe quel événement, heureux ou malheureux. L'important est de ne pas passer à côté, de le recevoir et de le consigner dans notre cœur, comme la présence vivante et permanente de Dieu à nos côtés. Nul besoin non plus d'être pétri de spiritualité pour connaître de telles expériences qui n'ont pourtant guère retenu l'attention des Églises, plus attachées à l'organisation collective du culte et de la prière.
La voie est ainsi jalonnée de telles rencontres, au cours d'une prière ou d'une célébration, à l'occasion d'un échange, d'une méditation silencieuse, d'un chant émouvant, de la contemplation de la nature, d'une manifestation de l'amour humain, etc. Ces expériences strictement personnelles, qui nous touchent au plus profond, s'inscrivent dans nos cœurs et y forment comme un dépôt d'une valeur inestimable. Elles produisent une lente transformation de la personne, cette fameuse “metanoia” dont parle l'Écriture. Aussi importe-t-il de nous en souvenir lorsque surviendront des heures plus sombres, des instants de découragement, des deuils, des ruptures, des séparations, la maladie ou la mort, surtout ces nuits de grand silence du cœur qu'ont connues des mystiques ...
p. 246
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À noter également qu'aucune religion ne fusionne jamais spontanément avec une autre, car la force du réflexe identitaire reste le plus grand obstacle à franchir dans la voie de l’œcuménisme — qui n'exige pourtant, rappelons-le, aucune fusion, mais des rapprochements. On l'a bien vu lors du concile Vatican II qui visait à un aggiornamento, une audacieuse remise à jour, et qui, trente ans plus tard, apparaît plutôt comme un ajournement, tant les pesanteurs historiques ont refréné l'esprit de réforme et d'initiative. Bel exemple d'une institution confrontée à sa propre propension à l'immobilisme et au risque permanent de durcissement et de raidissement. Toutes les institutions, quelles qu'elles soient, vieillissent, et leurs structures, en se rigidifiant, se déshumanisent, en dépit du charisme personnel de ceux qui les animent.
p. 238
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Un tel programme ne peut cependant s'accomplir que par étapes en raison des structures partiellement sclérosées et du mode d'évolution très lent des religions, comparativement à l'accélération vertigineuse de la modernité qui semble échapper à tout code régulateur et n'être obsédée que de produire, consommer et s'enrichir. D'où le sentiment d'un profond décalage, d'un porte-à-faux radical chez des êtres que la chrétienté berçait jadis de ses rites et de ses rythmes.
La reconstitution d'une Église indivise ne dépend que de la volonté des hommes, de l'intensité de leur prise de conscience et de leur résolution. En aucune manière il ne saurait être question d'instituer une nouvelle structure de pouvoir. Une telle construction, souple et conviviale, ne pourra voir le jour que grâce au pouvoir de l'amour, dont il serait la forme achevée et visible en ce monde, et non par amour du pouvoir. Utopie ? Certes. Mais rien ne serait pire que de ne point avancer.
Il faut aussi imaginer « l'hypothèse basse » où un tel projet ne pourrait aboutir et où les Églises continueraient obstinément leur chemin séparé, prenant le risque de l'extinction comme il en va des espèces inadaptées et, pour cela, appelées à disparaître. Car les espèces naissent, vivent et meurent, qu'elles soient biologiques ou sociales ! Aucune espèce biologique ne dépasse quelques millions d'années d'âge et, comme on peut le constater, les espèces sociales ont des longévités nettement plus courtes.
p. 237
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