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EAN : 9782812624797
192 pages
Editions du Rouergue (07/06/2023)
4.2/5   64 notes
Résumé :
Il court, Pierre, éperdument, à en perdre le souffle. On lui a dit qu'il est dangereux de courir à jeun, trop longtemps, sous le soleil.
Alors il court à jeun, longtemps, sous le soleil... pour mourir.
Mais il ne meurt pas, au contraire, son corps trop lourd s'affine, lui qui a un poids terrible à porter.
Malgré lui, la vie continue de battre comme son cœur qui refuse de lâcher pendant l'effort.
Un cœur qui fait ses choix et obéit à ses p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Pierre Mouron a perdu sa moitié, son jumeau, Eric, il y a maintenant 7 ans. Un tragique accident de la route. Eric n'est plus. Et Pierre est là pour deux. Depuis sa mort, il a pris beaucoup de poids. le pédiatre a suggéré à sa maman qu'il fasse un régime. Et surtout du sport. Alors, pendant 4 ans, il a nagé, papillonné, crawlé, brassé et mangé un peu n'importe quoi. Puis, il s'est lassé de tout ça. Un jour où il regardait la télé, il est tombé par hasard sur des images du Marathon de Paris. Sous la canicule, il est évidemment suicidaire de courir. Alors, Pierre va courir. car, depuis quelque temps, il a décidé de mourir. Dans 3 ans exactement, soit 10 ans jour pour jour après la mort de son frère. Parce qu'il mène une vie terne dans ce quartier pavillonnaire strasbourgeois, parce qu'il n'a pas d'amis, pas de petite copine, que les lycéens se moquent de lui, il veut courir à en mourir. Perdre son poids, tout son poids, se débarrasser de ce corps. Mais, le coeur palpite toujours, d'autant plus qu'une rencontre hasardeuse va bouleverser sa vie...

Courir après le temps, à perdre haleine, après son ombre, au plus pressé, le monde ou tout simplement sa chance... courir comme le fait Pierre pour oublier, se vider, n'être plus rien et pourquoi pas disparaître... Anne Percin signait là son premier roman et quelle plume. On se laisse littéralement aller dans les pas de ce jeune ado, tout juste 18 ans, avec ses rêves peu communs et sa volonté définitive d'en finir. Parce qu'il n'est pas évident pour lui de vivre dans l'ombre de son frère jumeau, parce que ses parents sont inconsolables, parce qu'il veut se tuer, il ne veut presque plus rien manger mais courir, tout simplement. Il se dégage de ce journal de bord une certaine poésie, quelques rais de lumière, une sensibilité incroyable, une certaine lucidité et une grande maturité malgré cette mort omniprésente et cette noirceur. Entre Geneviève, une amie, Xavier, le copain de lycée qui cachera son homosexualité et Raphaël, le musicien, Pierre trouvera peut-être une issue autre que celle de mourir? Anne Percin nous livre un roman plein de vie, fort et vraiment touchant.

Point de côté... et reprendre mon souffle...
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Pierre a 17 ans. Il a décidé de tenir un journal et de courir. Tenir un journal jusqu'au jour de sa mort programmée, courir pour transformer son corps trop gros.
Pierre a un frère jumeau, Eric, mort il y a sept ans dans un accident de voiture lors d'une sortie familiale. Il était monté dans la voiture de son oncle, tandis que Pierre était resté dans celle de ses parents. Dernier clin d'oeil, dernière plaisanterie de jumeaux, ils s'étaient fait passer l'un pour l'autre pour semer la confusion.
Confusion, c'est bien le mot qui résume Pierre au moment où le livre commence. Etat plutôt habituel de l'adolescence, mais pour lui surmultipliée, quand ses interrogations identitaires englobent le fantôme de son jumeau.
J'ai énormément apprécié ce livre. Il se trouve au rayon jeunesse de ma bibliothèque de quartier, s'adresse « officiellement » à des lecteurs de collège, mais je le conseille à tout lecteur, quel que soit son âge.
Sur la forme, Anne Percin a réussi à donner un langage adolescent à Pierre sans tomber dans le racolage d'une langue « jeune » : le vocabulaire est riche sans jamais sonner faux, la syntaxe soignée sans être ampoulée. le journal de Pierre est littéraire sans dénoter de la part d'un adolescent qui n'est pas surdoué, même si objectivement une telle qualité littéraire est rare, que ce soit chez un adolescent ou un adulte. La grande force du roman est d'être une chose très écrite dont la lecture nous semble aussi naturelle qu'un dialogue avec Pierre. Chapeau !
Sur le fond, « Point de côté » est très souvent poignant, sans jamais tomber dans le mélo. Les émotions sont exacerbées mais contenues dans une certaine retenue, à l'image de la froideur apparente d'un adolescent qui programme son suicide, et que cette décision tranquillise puisqu'elle signifie la certitude qu'un jour ses souffrances cesseront. Seule petite réserve, mais minime, il me semble que dans la troisième partie Anne Percin a un peu trop appuyé son propos, sans doute par volonté pédagogique. Mais cela n'entache en rien la qualité de cet excellent roman.
Pierre est à l'heure des choix : vivre ou mourir, filles ou garçons, quelle sera sa place et l'acceptera-t-il ? Au travers de rencontres (dont la philosophie et la musique), de confrontations, de combats, y compris avec lui-même, se dessine l'homme futur qu'il pourrait devenir s'il y consent.
J'ai lu ce roman très rapidement, tant Pierre est attachant, et je l'ai refermée profondément émue.
A lire quel que soit son âge.

Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Il y a sept ans, Eric, le jumeau de Pierre est mort.
Depuis, il survit tant bien que mal, programmant sa mort pour le 1er août 2002, dix ans après la mort d'Eric.
En attendant, il fait du sport, et surtout il court, il court de plus en plus.
Il n'a pas d'amis, il court, il court.
Il n'a pas de projets, il court.
Il n'a pas d'avenir, il court jusqu'à en mourir.
Mais il n'en meurt pas, alors il continue de courir.
C'est un superbe portrait d'adolescent.
Tout en pudeur, en délicatesse, en sensibilité.
Il est beau et attendrissant Pierre.
Comme dans « Le premier été », la lecture m'a parfois semblé un peu longue, mais plus le temps passe et plus je ressens la profondeur de ce roman.
Pierre n'est pas un personnage que l'on peut oublier.
Et d'ailleurs on ne l'oubliera pas parce qu'on le retrouve adulte dans « Bonheur fantôme ».
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Pierre Mouron a dix-sept ans, il habite avec ses parents dans un pavillon d'un quartier de Strasbourg, Port du Rhin. Après la mort de son frère jumeau, Éric, il y a sept ans, il est parti en pensionnat où il a rencontré Fabio puis il a été au collège où il a été harcelé notamment par Xavier Pereira ; celui-ci est en fait obsédé par Pierre, il l'embrasse de force puis l'humilie, l'emmène dans les douches des vestiaires pour le voir nu après une course à pied. Pierre devient ami avec Myriam qui lui change un peu les idées ; il apprend qu'il affole les filles de son lycée et que Jenny notamment est amoureuse de lui. Il continue cependant à ruminer son chagrin, commet une tentative de suicide et s'enfonce dans l'anorexie. Il retourne au conservatoire pour apprendre le violon, l'instrument de son frère mort. Il y rencontre Raphaël Malher, un incroyable pianiste.


Anne Percin a grandi à Strasbourg où elle a suivi des études de lettres, elle a consacré son mémoire de maîtrise au mouvement Dada. Elle a enseigné en région parisienne. Elle vit et travaille aujourd'hui en Bourgogne. Elle a publié Point de côté chez Thierry Magnier en 2006, Servais des collines chez Oskar Jeunesse en 2007, Né sur X chez Thierry Magnier, L' ge d'ange à L'École des Loisirs en 2008, N'importe où hors de ce monde chez Oskar Jeunesse. Elle publie ensuite exclusivement au Rouergue, Bonheur Fantôme en 2009, À quoi servent les clowns ? en 2010, le Premier Été en 2011, Western girl en 2013, Les Singuliers en 2014, Ma mère, le crabe et moi en 2015, Sous la vague en 2016. Elle est notamment connue pour sa série de roman d'apprentissage hilarant au Rouergue, Comment (bien) rater ses vacances en 2010 suivi de Comment (bien) gérer sa love Story en 2011 suivi de Comment devenir une rock star (ou pas) en 2012 et Comment maximiser (enfin) ses vacances en 2017. Elle tient par ailleurs un blog le Mat qu'elle n'a pas mis à jour depuis 2016. - http://annepercin.blogspot.com/ -


Cette nouvelle édition du premier roman d'Anne Percin permet de relire un texte très personnel de l'autrice et de mieux comprendre son extraordinaire compréhension de la sensibilité de ses héros adolescents. Elle se base dans ce roman sur un journal intime fictif qu'elle écrivait quand elle était elle-même adolescente et qui lui permettait d'exprimer ses préoccupations. Il s'agit de donner à lire les sentiments d'un jeune héros après le traumatisme de la mort de son frère jumeau et la lente compréhension de son identité sexuelle. Nous plongeons dans le désarroi, les doutes du héros, dans sa dépression, ses symptômes anxieux jusqu'à sa tentative de suicide. Il y a l'abandon des parents centrés sur leur propre deuil, le harcèlement au lycée notamment par un garçon qui exprime par la violence son homophobie intériorisée, le questionnement du héros sur son identité sexuelle et les premières expériences sexuelles imposées par les normes sociales. Il y a enfin cet amour pour un jeune pianiste qui va permettre au héros de voir un peu de lumière au bout du tunnel. Anne Percin aime les mots, les phrases sont ciselées, elles invitent à la lecture, la relecture, à une lente et douce appropriation. Un texte superbe.


Coup de coeur.
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Quand j'ai su qu'une histoire qui parlait de l'adolescence de mon héro préféré existait, je me suis jetée dessus. C'est comme ça. Certains bouquins vous habitent tellement que vous devenez dingue en découvrant qu'on peut se replonger dans leur univers !

Dans "Point de côté", Anne Percin évoque l'adolescence de Pierre, qu'on retrouvera en tant qu'adulte dans "Bonheur Fantôme". "Point de côté" est le début mais c'est aussi une question de fin. La fin de la vie pour Pierre, ce gamin de presque dix huit ans qui a décidé de mourir, incapable de trouver sa place, incapable de se remettre de la mort de son jumeau, incapable de supporter la tristesse de sa mère ou les changements qui s'opèrent chez ses amis. Alors il décide de courir, Pierre. Et d'arrêter de manger. Jusqu'à la mort. Parce qu'il ne se sent plus à sa place.

C'est une histoire qui peut sembler dramatique, mais c'est bien plus que ça. Tout simplement parce que l'auteur a beaucoup de talent pour exprimer le mal-être adolescent sans en faire des tonnes, sans créer de pathos ou provoquer de larmes inutiles. le récit se dévore grâce à la voix si particulière de Pierre, sa légèreté, son humour. Rien n'alourdit le récit et les pensées du jeune garçon sont à la fois touchantes et terriblement réalistes. Je me suis souvent sentie émue par ses questions sans réponse, par son chagrin, par le fantôme d'Eric. J'ai aimé le voir se tourner vers le cinéma, la littérature, tomber amoureux de la musique et s'épanouir grâce à l'écriture de son journal. J'ai même aimé Xavier qui est pourtant tout sauf sympathique ! On découvre les prémices de la relation de Pierre avec R et j'ai adoré leur rencontre. C'est chouette de le voir s'éveiller aux sentiments, s'interroger, se sentir attiré par un homme et se retrouver déstabilisé en retrouvant l'envie de vivre au travers de leur amitié naissante.

"Point de côté", c'est l'avant. L'avant Pierre et Raphaël. Avant qu'il se passe quoi que ce soit entre eux. "Bonheur fantôme" est l'après relation, une fois que tout est joué, quand tout doit être reconstruit. Entre les deux, rien n'est raconté. Tout est suggéré. On doit deviner, imaginer. J'adore ce parti pris. Si vous aimez les histoires d'amour et les beaux personnages humains, lisez ces deux livres. Vous ne le regretterez pas.
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critiques presse (1)
CNLJ
09 janvier 2024
Superbe.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Postface
"Si un autre me ressemble, c'est donc que j'étais quelqu'un." Marcel Proust, Jean Santeuil
J'ai appris à écrire avec Pierre. Quand j'avais dix-sept ans et que je m'apprêtais à passer mon bac - c'était à Strasbourg, en 1988, au siècle dernier - j'avais un étrange passe-temps. Le soir, je remplissais des cahiers d'écolier à spirale, pour y raconter mes journées. Un journal intime, me dira-t-on, rien de plus banal, surtout pour une adolescente introvertie qui aime lire. Sauf que ce n'était pas mon journal intime.

C'était celui d'un garçon, Pierre Mouron. Sa vie n'était pas ma vie. Elle y ressemblait parfois, géographiquement, ou par instants : anecdotes de lycée, événements familiaux, problèmes de poids, rapport au corps, à la littérature, à la musique, au cinéma... à la santé mentale, aussi. Ce garçon n'était pas mon double, cependant : c'était, déjà, un personnage. Et j'étais, déjà, écrivain. Mais je ne le savais pas.

Six cahiers plus tard, j'ai cessé d'écrire ce journal fictif, j'ai écrit d'autres choses, de la poésie surtout, des débuts de roman où, parfois, Pierre venait se glisser, parce qu'il continuait à vivre dans ma tête, comme il l'a fait pendant des années. Vers l'âge de trente ans, l'idée m'est venue de reprendre ces six cahiers et d'en extraire ce qui ferait la base d'un roman. Considérant que son héros était encore adolescent, je l'ai soumis à des éditeurs de livres pour la jeunesse, qui pour la plupart, m'ont répondu que c'était épouvantablement triste et que personne n'avait envie de lire un truc pareil. Jusqu'à ce que l'un d'eux me dise oui : voilà comment Point de côté est né. Mon tout premier livre publié pour l'auteur, c'est un événement majeur, celui qui vous fait exister comme artiste aux yeux du monde. Dix-sept autres ont suivi, au fil des années, dans lesquels il est arrivé que Pierre vienne se glisser, tantôt discrètement dans le décor, tantôt dans le premier rôle. C'était facile, si facile : il suffisait de me laisser aller.

Ma part d'ombre, mon jumeau à l'envers. Écrire Pierre, c'est-à-dire le faire vivre, est naturel, il suffit de me laisser couler tout au fond, retrouver ce cœur écorché. J'ai appris à vivre avec Pierre. Je lui ai donné des goûts qui sont les miens. Je ne savais pas, avant que Point de côté paraisse, que ces goûts étaient un peu sombres, gothiques, dépressifs, dark - qualificatifs que j'ai appris à encaisser sans broncher, lorsqu'on me les a envoyés en pleine face, ou que je les croisais au détour d'un commentaire laissé sur un de mes livres dont Pierre est le héros. Je plaide l'innocence, sur ce coup-là.

Je ne savais pas, alors que j'écrivais son journal, que Pierre allait si mal. Tout ce que je voyais, c'était l'élan, la fuite vers l'amour. Pierre était une course, d'une pulsion morbide vers la vie. Pour moi il est étrange, à ce titre, de relire ces cahiers plus de trente ans plus tard, de retrouver ces fragments de ma vie déformée, de démêler mon réel de sa fiction. Je ne savais pas, moi non plus, que j'allais si mal. J'ai l'impression, un peu, de retrouver mon moi d'avant, et le plus troublant, c'est de constater qu'il est intact. Il a vieilli, mais il n'a pas tant changé. Relisant ce texte avec la distance des années supposée me donner du recul, ce qui me surprend, c'est justement l'absence de surplomb, c'est l'adhésion intacte. La grande leçon de la vie, c'est qu'on reste les mêmes, dedans. On apprend juste à vivre avec ça. Ce truc, cette blessure intérieure, peu importe à quoi elle ressemble. Cette fêlure.

Ce que je voudrais dire à mon moi de dix-sept ans, ce que je voudrais dire à Pierre, ce que voudrais dire à tous ceux qui se reconnaîtront dans Point de côté, pour quelque raison que ce soit, qu'ils soient raisonnablement dépressifs (comme dirait Pierre), hypersensibles, gays, victimes de harcèlement, en deuil, anorexiques, boulimiques - ces différents motifs n'ayant pas nécessairement de lien entre eux et ne s'excluant pas non plus mutuellement -- ce que je voudrais dire... C'est que ça va aller. Ça ne s'arrangera pas, non. Pas vraiment. Mais il y aura de beaux moments, si beaux qu'on en pleurera de joie. Il n'y aura pas de miracle, mais on va survivre à tout cela, parce qu'on est bien plus fort qu'on ne le croit, et bien moins seul qu'on ne le craint. Quelque part, il y a des gens comme nous. Et quelque part encore, des gens qui nous aiment. Oui, comme dirait Pierre, c'est con. Mais c'est vrai.

Quant aux autres, tous ceux qui ont trouvé la barque trop chargée, le roman trop triste, le personnage trop noir, "surtout pour des ados", je n'ai rien à leur dire. Foutez- nous la paix, et laissez-nous trouver un moyen sûr de survivre à la blessure. pg 187-190
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J'ai envie d'avoir quelqu'un, ou que quelqu'un m'ait... j'ai envie d'une présence. J'ai envie d'une main sur mon épaule. J'ai envie... de quelque chose que je ne peux pas écrire, même pas ici.
J'ai envie d'aimer, j'ai envie de crever. C'est pareil, au point où j'en suis, c'est pareil.
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La mort que je m'étais préparée me berçait depuis sept ans. Je n'ai jamais rien eu à prouver, puisque j'allais crever. Pas besoin de chercher à savoir qui j'étais, pas besoin de me regarder dans le miroir. Personne à affronter, juste à se laisser faire, se laisser pousser hors du monde sans rien dire.
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Je vis sans savoir pourquoi. Les gens qui pensent que les morts vont "là-haut" pourraient me donner des raisons, mais ça ne m'intéresse pas. Je ne cherche pas une réponse, je cherche une solution. Une issue.
Il faut que je m'en sorte. Que je sorte de cette vie.
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Pour mon père, nous sommes une famille bien tranquille. Mon frère est mort, ma tante est morte, ma mère se finit au Temesta et moi je me rate au Lexomil mais, à part ça, tout baigne.
Quand il dit ça, ou plutôt quand il le laisse entendre, maman acquiesce aussitôt, comme un chien en plastique la tête montée sur un ressort. Ses yeux vides se balancent en cadence. Ses yeux crient au secours.
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Vidéo de Anne Percin
Bande annonce du téléfilm réalisé par Yann Samuell, avec Emilie Dequenne, Lorette Nyssen et Jérôme Robart d'après le roman d'Anne Percin.
Diffusion sur France 2, mecredi 13 février 2019 à 21 h
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