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Il peut paraître surprenant, en ce début de XXIème siècle, de se dire que Charles Perrault fut à l'origine de la querelle des Anciens et des Modernes, sachant au demeurant qu'il était un farouche tenant de la modernité, et prétendait que l'actualité de son siècle pouvait surclasser les trésors des Anciens, notamment, ceux de l'Antiquité.
Lui dont les écrits font aujourd'hui figure d'antiquités et qui est défendu de nos jours principalement par les tenants des " Anciens ".
Cela me rappelle une vieille chanson de Bob Dylan, qui était moderne en son temps, et qui disait, en substance " the firt one now, will later be last for the times they are a-changin'. "
Il en est de même pour le très ancien Euripide, qui fut à son époque un grand innovateur et considéré comme traitre aux anciens.
Bref, ce petit recueil ne renferme que huit contes et un très faible nombre de pages. Une bagatelle, me direz-vous. Certes.
Mais ces huit contes ont pris depuis le seconde moitié du XIXème siècle une telle importance dans l'imprégnation de la culture littéraire enfantine qu'il est difficile de rencontrer un seul enfant qui n'ait jamais entendu parler, de près ou de loin, de tout ou de partie de la Belle au bois dormant, du Petit Chaperon rouge, de Barbe bleue, du Chat botté, des Fées, de Cendrillon, de Riquet à la houppe ou du Petit Poucet.
C'est donc devenu un patrimoine commun de la culture occidentale et désormais mondiale en raison des productions de films d'animation largement diffusés qui s'en inspirent.
Les Contes de Ma Mère l'Oye sont souvent assimilés ou désignés comme l'archétype du conte " de fées ", au sens que ce mot avait à l'époque, c'est-à-dire, faisant appel à la magie, au surnaturel. Par exemple la clef de Barbe-bleue ou les bottes de l'Ogre dans le Petit Poucet peuvent être désignées comme étant " fées ".
On rencontre quelques constantes dans ces huit contes :
- un héros apparemment désavantagé mais qui saura tirer son épingle du jeu grâce à certaines qualités jugées essentielles (ruse, droiture, beauté, gentillesse, générosité) ou grâce à l'entremise d'un tiers doué de certains pouvoirs.
- un personnage masculin (plus rarement féminin) terrifiant ou brutal ou inflexible (lequel personnage aura plutôt tendance à être plus fréquemment une femme dans les contes des frères Grimm) qui souhaite s'en prendre à l'infortuné héros.
- un personnage ou un objet doué de pouvoirs surnaturels qui peuvent être bénéfiques ou maléfiques.
- un rôle de la famille parfois très trouble voire malfaisant et dont le héros a souvent bénéfice à s'extraire pour faire sa voie par lui-même dans le vaste monde.
- un destin qui n'est jamais totalement définitif, malgré les apparences, et qui peut toujours être infléchi.

En somme, cet ensemble de contes doit servir à l'édification des jeunes âmes qui les lisent et les inviter à s'émanciper. Ces contes les avertissent que le monde qui les attend sera semé d'embûches et d'adversaires parfois tenaces, qu'il ne leur faudra pas forcément compter beaucoup sur le secours de leur famille mais plutôt sur leurs qualités propres et, plus que tout, s'attendre à ce que la chance, à un moment se présente, et donc à ne pas rater l'occasion de s'en saisir à cet instant-là. Il faut seulement qu'ils abordent l'avenir avec confiance et qu'ils croient en eux-même.
À cet égard, il est à noter cinq contes semblent plus particulièrement s'adresser aux jeunes filles (La Belle Au Bois Dormant, le Petit Chaperon Rouge, La Barbe-bleue, Cendrillon et Les Fées) et les trois autres plus spécifiquement aux garçons (Le Chat botté, Riquet à la houppe et le petit Poucet).

Bref, un pan entier de notre patrimoine culturel — irremplaçable — soutenu par des tirades intemporelles du genre " C'est pour mieux voir, mon enfant. ", " Anna, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? ", " Tire la chevillette et la bobinette cherra. ", sans compter que nombre d'entre eux ont été ré-assaisonés par les frères Grimm pour en faire d'autres contes eux-aussi hyper connus comme Hansel et Gretel ou Blanche-Neige, par exemple. Donc, un incontournable, mais ce n'est que mon misérable avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.


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Dans un sens, il est très intéressant et instructif de se plonger dans les textes originaux des contes de fée qui ont bercé notre enfance, mais attention aux désillusions. Loin des variantes édulcorées de Disney (sur lesquelles personnellement on ne me verra jamais cracher car elles m'ont divertie enfant et continuent bien souvent à le faire, adulte), ce recueil possède la saveur de l'authenticité, avec ce que cela comporte de désuétude et de morale.

Le Petit Chaperon Rouge, Riquet à la Houpe, la Belle au Bois Dormant, Cendrillon et la pantoufle de verre, la Barbe Bleue, le Chat Botté, le Petit Poucet, Peau d'Ane, et bien d'autres se retrouvent dans cette édition des "Contes de ma mère l'Oye" de Charles Perrault. Où l'on découvre, comme chez les frères Grimm, beaucoup de noirceur et de violence, mais aussi beaucoup de justice et de fortune. Alors, certes, ce n'est pas certain que les enfants les apprécieraient aujourd'hui tant ils sont protégés mais fut un temps pas si lointain où petits et grands craignaient "pour de vrai " le Grand Méchant Loup, la Mauvaise Fée et l'Ogre dévoreur d'enfants et c'est sans doute d'ailleurs pour cela que ces fables plus ou moins féeriques ont traversé le temps et les mémoires, parce qu'elles les ont marqués d'un sceau indélébile.

Les contes avaient donc pour eux de montrer ou de rappeler, de manière à être compris de tous, pauvres ou riches, misérables ou lettrés, les frontières du bien et du mal, de la justice et de l'injustice. Leur valeur éducative primait même sur leur valeur narrative ; certains sont assez expéditifs, presque aussi courts que des fables ou des poèmes, mais ils constituent la première littérature de l'imaginaire, en marge des légendes et des mythes, mettant en scène des paysans, des princes, des marchands, des animaux domestiques, bref, tous ceux à qui il est si facile de s'identifier.

J'ai été particulièrement touchée par "La marquise de Salusses ou la patience de Grisélidis", conte long et moins connu, très poétique. Il m'a d'ailleurs contrainte à vérifier les dates de Charles Perrault tant j'ai eu l'impression que cette histoire de bergère qui épouse un roi avait été écrite pour Marie-Antoinette, mais cela n'était qu'une illusion (ou une prescience ?) puisqu'il fut édité plus de soixante ans avant la naissance de la future reine de France.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge Petit Bac 2017 - 2018
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Pour moi, les "Contes", sont des oeuvres majeures, de la littérature française, et de la littérature mondiale, tant est grand, le talent de Charles Perrault ! Franchement, j'admire et j'applaudit ! Non seulement, ces contes plus sombres, qu'ils n'en ont l'air, bien plus mûrs, et bien plus subversifs, traitant de thématiques sociales et sociétales, profondes, mais encore, il s'agit, littérairement parlant, de vrais chefs-d'oeuvre ( et je pèse mes mots ! ) !
Perrault est un orfèvre de la langue, un écrivain qui sait manier la langue, comme nul autre. Les histoires qu'il invente sont simples, mais efficaces, et pleines de métaphores, subtiles. Avant Voltaire et ses contes philosophiques, il y avait Perrault et ses contes, qui, eux aussi, à leur manière, philosophiques...
En somme, Perrault a écrit , avec ces contes, des textes d'une grande profondeur, parfaits littérairement, dont l'on parlera encore longtemps !...
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De grands classiques qui se lisent toujours, tout au moins pour la première partie, avec plaisir et facilité. Un peu plus difficile pour les contes en vers de la seconde moitié.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Une édition numérique avec les gravures de Gustave Doré... vraiment on apprécie.
Un livre qui commence d'ailleurs par Peau d'âne avec la même introduction que dans le film avec Jean Marais, Catherine Deneuve, Jacques Perrin et Danièle Darrieux, film qui avait bien dépoussiéré le conte.... en y mêlant un peu de poésie moderne... et en faisant allusion à des piles... le charme s'use comme une pile! Et pourtant Charles Perrault n'aurait certainement pas pu faire cela ni parler de bec de gaz... mais je pense que cela n'a pas trahi l'auteur, et lui a donné un petit côté bouilloire de Tolkien dans le Hobbit... il fallait quand même que je finisse par lire l'original, d'autant plus que dans un livre d'Agatha Christie, Une Poignée de seigle... devant un inspecteur médusé.... Miss Marpple vieille dame célèbre, trouve que la situation ressemble beaucoup aux contes de Ma mère l'Oye!
On fera cependant attention à la brutalité de certains contes de Perrault, comme par exemple la belle au bois dormant, qui peuvent impressionner certains enfants, mais certainement pas Peau d'âne... et quand on connait le film, ces quelques rajouts... dont l'incroyable chanson du charlatan qui vend une potion qui fait le doigt si menu que le prince succombe.. fait de ce film une étonnante adaptation... alors oui, j'avais acheté un livre chez Flammarion... des contes de Perrault, hélas, si j'en découvrais certains, il n'y avait pas Peau d'âne et vraiment cela manquait! On retrouve aussi le Petit Chaperon Rouge et Barbe bleue ! le chat botté, les Fées, Cendrillon, Riquet à la Houpe et le Petit Poucet ! Bref je ne sais pas pourquoi on avait enlevé Peau d'âne, ce qui est parfaitement ridicule... alors que d'autres contes impressionnables, étaient gardé... c'est à n'y rien comprendre... et pourtant l'édition qui avait épurge Peau d'âne était recommandé par l'Education Nationale... Cela allège pourtant la dureté de certains comptes, que même adulte on trouve un peu dur... Alors merci à la bibliothèque électronique du Québec qui m'a permit de faire fit de cette censure incompréhensible !

Votre enfant a du mal à ce mettre à lire, et il est trop vieux ( plus de 7 ans) pour les livres très proches des situations des enfants de Christophe Boncens et ses histoires animalière ? Et bien tester les bandes dessinés d'abord, si possible qui a trait à des sujets l'intéressant particulièrement, et le Marsupilami, très branché sur la faune et l'écologie, peut plaire à certains enfants, surtout que c'est traité avec humour! 'écologie est à la mode.... profitons en... et dans cet album, il y a même un drone.. et donc un album très actuel! Cet album que e viens de recevoir ( cadeau de Noël en retard avec un autre album, Supermarsu) nous ramène à l'humour des débuts de la série! Dans le genre B.D. pour la jeunesse on peut conseiller aussi Snoopy ( mais que je n'arrive pas à commander ces derniers temps, une B.D. très américaine, critiquant la société moderne des années 80, mais en fait encore très actuelle, tout en ne faisait pas perdre confiance en les institutions!) Cédric, avec son pépé et son père qui se disputent tout le temps, se met toujours de lui-même dans l'embarras, avec des conseils de pépé, pas toujours pertinente, éventuellement Astérix le Gaulois, ou, Lucky Luc, car ce n'est pas grave si l'enfant ne comprend pas tout cela viendra en vieillissant.... Les tintin ont beaucoup plus de texte, surtout partir du 4 e album... où Hergé bosse plus le scénario! Cela peut donc être éventuellement une étape avant le livre, qui sera si possible court, ou comportera une série d'histoire courte ( le Petit Nicholas, ou encore les lettres du Père Noël de Tolkien), on pourra allonger l'histoire avec des livres comme Section 13! Pour arrivé ensuite à l'Ikabok ou bien Jacque et l'aventure du Cochon de Noël de J.K Rowling;..
Quelques histoires courtes intéressantes sont édité dans la collection trimestre, mais on a parfois du mal à les avoir....
Pour les ados et préados : la gloire de mon père et le château de ma mère ( Pagnol, indémodable comédie familiale!) Croc Blanc , l'Appel de la forêt ( s'il aime la vie sauvage le grand nord, Jack London) le Fantôme de Canterville, s'il aime bien les histoires de fantôme, c'est assez drôle.... pas effrayant pour un sous, les trois Mousquetaires, Quo Vadis, Quentin Durward, Ivanhoé, s'il aime bien l'histoire, la Virginienne est un roman historique qui l'entrainera sur les problèmes de l'esclavage, mais d'une façon qui ne peut être traité avant 12 ans je pense. Fantasy dès 10 ans ? Mais le Hobbit et Harry Potter... il faut commencer par des histoires courtes quelque soit l'âge, privilégié la qualité pour favoriser l'intérêt! et progressivement lui procurer des livres de plus en plus gros, mais toujours proches de ses intérêts personnels, on sera à l'écoute, car ses goûts évolueront en fonction de l'âge et des lectures!
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Loin de Disney et de ses versions édulcorées des contes de notre enfance, cette relecture m'a permis de me replonger dans mes souvenirs et dans ces héroïques aventures dont je rêvais. Mais elle m'a aussi remis en mémoire certains passages auxquels on ne fait pas attention lorsque l'on est plus jeune, peut-être parce qu'ils ne nous semblent pas importants ou parce qu'on n'en comprends pas la subtilité, et on les perçoit très différemment en tant qu'adulte.
Comme on peut s'y attendre de la part d'un texte écrit en 1697 et qui parle beaucoup de princes et de princesses, ce sont des contes assez sexistes (l'obéissance est une vertu chez les femmes etc) et les différences sociales sont très marquées (la finesse et l'élégance sont forcement d'origine aristocratique voire royale etc).
Certains événements arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe ou sont un peu gros, mais on leur pardonne.
Lorsque j'étais a l'école primaire, on nous faisait lire ce livre a voix haute comme exercice de lecture. Je me rappelle être tombée sur Riquet a la Houpe, dont je ne me rappelai étrangement de rien si ce n'est que c'était mon conte préféré. Il a donc été une totale redécouverte, et enfin un conte où l'intelligence est mise en avant, plutôt que le rang, la soumission ou la beauté. A la fin de cette lecture je peux dire qu'il garde sa position gagnante.
Je me souvenais à peu près de la plupart des autres contes, parfois très courts, mais je ne connaissais pas du tout "Les fées" ni "Griselidis". Autant le premier était plutôt sympathique, autant "Griselidis" est horrible, tant on se demande jusqu'où va aller la perfidie du prince et la soumission a l'extrême de la princesse, j'avais juste hâte que cette histoire ce termine.

Attention malgré ces défauts qui en plus ne sont pas une surprise, c'est une lecture agréable, facile et courte. Il est aussi intéressant de voir les différences entre l'original et ce que notre cerveau d'enfant en a retenu, ou ce que les dessins animes en ont garde. On ne lit pas toujours uniquement pour se divertir mais aussi pour mieux comprendre, ici une époque aussi bien que le monde de l'enfance. Et les moralités rajoutées par l'auteur a la fin de chaque conte remettent parfois les pendules à l'heure.
C'est un recueil qui je pense devrait être lu par tout le monde si ça n'a pas déjà été fait, au moins à titre culturel. Maintenant je suis curieuse de lire ou relire d'autre recueils de contes comme Grimm ou Andersen, dont l'écriture et la façon d'aborder les sentiments humains seront certainement différents pour parfois les mêmes histoires, ne serait-ce que parce qu'ils ont été écrits au moins 200 ans plus tard.

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Il s'agit d'un recueil de huit contes de fées, écrits par Charles Perrault, et rassemblant la plupart de ceux que l'on connaît, le Petit Chaperon Rouge, La Belle au Bois Dormant, Les Fées, La Barbe Bleue, ou encore Cendrillon. Ces histoires ont bercé mon enfance et m'influencent encore aujourd'hui. Lorsque nous observons de plus près ces contes avec nos visions adultes, on se rend compte que certains n'ont rien à voir avec les versions dessins-animés véhiculées par Disney. Mais on ne peut pas s'empêcher de les utiliser comme référence!
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Lecture incontournable pour observer les transformations opérées par Walt Disney
sur les contes que l'on pensait connaître.

Quand on découvre, des le premier conte, que la belle-mère de la Belle au bois dormant était une ogresse terrible, et que la pauvre princesse a bien du souci à se faire quand son époux part en voyage, on se dit qu'on a bien fait d'aller regarder de plus près tous nos héros de l'enfance.

Ajouter à cela la morale de l'auteur après chaque texte, et cela devient une lecture d'une modernité incroyable.
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Les « Contes » de Perrault sont comme les « Fables » De La Fontaine : passage obligé chez les grands auteurs du XVIIème, (siècle, bien sûr), ces deux oeuvres sont inséparables, essentiellement parce qu'elles ont trouvé un public de choix auprès des jeunes lecteurs (et des jeunes écoliers). Pour autant, la création ici d'un nouvel imaginaire (qu'il soit merveilleux féérique ou animalier) ne relève pas d'autre chose que de deux genres littéraires voisins, qui tous deux consistent en un récit assorti d'une moralité.
C'est peu de dire que les « Contes » de Perrault sont passés dans le patrimoine culturel de l'humanité. Lui-même serait bien surpris de voir son oeuvre diffusée dans le monde entier, et plus surpris encore de voir ce que la postérité en a fait : constamment réécrits (les frères Grimm s'en sont emparé avec le bonheur que l'on sait, et je n'ose vous parler des adaptations signées par les « cartoonists » américains, Walt Disney ou Tex Avery), les contes sont inscrits dans l'imaginaire de millions d'enfants et d'adultes dans le monde entier. Mais leur contenu n'est pas exempt de changements. Et le nom de l'auteur a même disparu. Voyez la fin du Petit Chaperon Rouge :
Chez Perrault,
« Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !
- C'est pour te manger ! ».
Et, en disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le petit chaperon rouge, et la mangea. »

Chez Grimm :
« Eh ! grand'mère, que vous avez une horrible bouche !
- C'est pour mieux te manger.
En disant ces mots, le loup sauta du lit et goba le pauvre petit Chaperon rouge.
Lorsque le loup eut apaisé son vorace appétit, il se recoucha, s'endormit et se mit à ronfler tout haut. le chasseur passait par là ; il pensa : « Comme la vieille ronfle ! Voyons si elle n'a besoin de rien. »
Il entra dans la chambre et, s'approchant du lit, il vit que le loup y était couché.
« Te voilà enfin, dit-il, vieux pécheur ! il y a longtemps que je te cherche ».
Il allait mettre en joue sa carabine, quand il songea que le loup pourrait bien avoir mangé la mère-grand, et qu'il serait encore temps de la sauver.
Au lieu de faire feu, il prit des ciseaux et commença de découdre le ventre au loup endormi. Après qu'il eut donné deux coups de ciseaux, il vit briller le petit Chaperon rouge ; deux nouveaux coups, et la fillette sauta dehors en s'écriant :
« Ah ! quelle peur j'ai eue ! comme il faisait noir dans le corps du loup ! »
Puis vint la vieille grand'mère encore vivante, mais à peine pouvait-elle respirer.
Le petit Chaperon rouge ramassa vite de grosses pierres, et ils en remplirent le ventre du loup. Quand le compère s'éveilla, il voulut sauter à bas du lit ; mais les pierres étaient si lourdes qu'aussitôt il retomba : il était mort.

Chez Walt Disney
(Le Petit Chaperon rouge fait alliance avec les Trois petits cochons)

Voyant le Grand Méchant Loup entrer dans la maison, la Mère-Grand se cache dans une armoire. le Petit Chaperon Rouge sonne à la porte. le loup se déguise en Mère-Grand et se glisse dans le lit. Mais le Petit Chaperon Rouge, méfiant, se cache dans l'armoire avec la Mère-Grand. Les Trois petits Cochons arrivent à la rescousse, et mettent le loup en fuite après avoir rempli son pantalon de braises ardentes …

Chez Tex Avery

Là je vous raconte pas (comme disent mes garçons), c'est inracontable !

Les Contes, donc, fleurent bon l'esprit d'enfance. Et pourtant, quand on lit ces histoires, que d'horreur, que de cruauté, que de perversions déguisées… Et que d'interprétations, folkloriques, mythologiques, ethnologiques, anthropologiques, philosophiques… On s'y perd, on oublie même qu'au départ c'est un simple exercice littéraire.

C'est pourtant ce qui nous ramène ici à l'essentiel : effacé tout le folklore qui est né autour de ces récits merveilleux, il reste un bel objet littéraire, qui se suffit à lui-même et qui mérite donc d'être considéré pour ce qu'il est, et non pas pour ce qu'il est devenu.
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Je ne remercierai jamais assez ma prof. de français de 6ème pour cette lecture...que j'ai reprise par la suite !
Une lecture tout public, du plus jeune au plus anciens, toutes particularités confondus. Des contes à lire et à relire, des questionnements à menés...un regal !
(moins la partie "illustrez les contes" pour l'incapable en dessin que je suis)
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
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Les Fées
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