Au XIXe siècle les femmes, demeurent prises par les normes sociales et les injonctions familiales qui règlementent leurs devoirs et leur conduite. Cependant, elles acquièrent progressivement une marge de manoeuvre vers l'autonomie, surtout si elles sont veuves, célibataires, (la démographie leur laisse une place dominante, car les guerres tuent les hommes à marier).
Elles doivent travailler, elles se réunissent pour s'entraider, elles s'occupent d'oeuvres charitables ou éducatives. Certaines commencent à se révolter et initient le féminisme.
Ce quatrième tome de l' « histoire des femmes » montre que la vie des femmes change à cette époque.
Commenter  J’apprécie         40
- un état des lieux accessible et complet
- des thématiques variées
- l'art de montrer que l'émancipation de la femme se cache parfois sous des formes improbables
- une belle façon de revenir sur les origines du sexisme actuel
- un essai intéressant et éclairant
Commenter  J’apprécie         00
Le dix-neuvième siècle conserve durant sa plus grande partie une éducation féminine soumise aux modèles établis de longue date par l'usage, plus qu'aux modèles proposés par Talleyrand et Condorcet aux assemblées constituante et législative à l'aurore de la Révolution.
Sophie von La Roche ne cesse dans ses revues "pour les filles allemandes" de s'insurger contre le danger majeur de "trop savoir" qui ne peut mener qu'à la névrose et en tout cas au célibat forcé. La femme savante fait peur, elle est une "singularité", elle n'est plus femme ou alors, et c'est là plutôt un regard d'homme, elle est ridicule, un épouvantail qui donne à certains des "frissons de fièvre"
Femmes seules
Le combat entre la légende dorée du mariage et l’épouvantail grotesque de la vieille fille n’en finit pas de se répéter. De la menace à l’injure, quels que soient les traits retenus et le niveau du discours, force est de constater que les mots qui désignent la femme sans mari relèvent toujours d’une représentation discriminante de la femme.
Cécile Dauphin
On voit ainsi se manifester à la fois la "rage de lire" des femmes et la réprobation de leurs contemporains masculins. L'adolescente qui s'adonne à la lecture de romans - mais la poésie peut être tout aussi pernicieuse - renie son innocence première et se fabrique un paradis artificiel.
A l'occasion de la publication de l'ouvrage : Martine Reid, Félicité de Genlis. La pédagogue des Lumières, Tallandier
Avec Gilles HEURÉ, Michelle PERROT, Martine REID
Michelle Perrot, historienne pionnière de l'histoire des femmes (Histoire des femmes en Occident, avec Georges Duby, 1991 ; Les Femmes ou les silences de l'histoire, 1998 ; George Sand à Nohant : une maison d'artiste, 2018) et Martine Reid, spécialiste de la littérature du XIXe siècle et notamment des femmes en littérature (George Sand, 2013 ; Félicité de Genlis. La pédagogue des Lumières, 2022), vont revenir sur ce champ de recherche qui ne cesse de s'enrichir et questionne de plus en plus la place des femmes dans la société d'aujourd'hui.
Gilles Heuré
+ Lire la suite