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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 27 sur 32
EAN : 9782264056030
480 pages
10-18 (05/01/2012)
3.76/5   72 notes
Résumé :
Tout à prouver et aucun droit à l'erreur : devenu directeur de la Special Branch, Thomas Pitt est seul aux commandes. Lorsqu'il reçoit des informations à propos d'un projet d'attentat visant un Habsbourd sur le sol britannique, Pitt doit redoubler de vigilance.
Sa carrière et la paix de l'Empire ne tiennent plus qu'à un fil et aux souvenirs d'une aventurière italienne...
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un Anne Perry assez dense : on est presque à 500 p. Il faut dire que le contenu l'est aussi.

Pitt, promu à la tête de la Special Branch depuis le dernier titre, doit tout prouver, y compris à lui-même. Aussi n'est-il pas rassuré lorsqu'il y a des menaces qui pèseraient sur un Habsbourg en visite, sauf que ledit Habsbourg n'a rien de spécial, si ce n'est être un parent éloigné de la famille impériale en visite sur le sol britannique. le voici donc, piétinant, essayant de convaincre, de se convaincre, un peu dépassé, beaucoup stressé. L'autrice parvient à nous faire saisir cet enjeu. D'un côté j'ai apprécié car cela donnait de l'épaisseur au récit, d'un autre, cela a créé pas mal de longueurs.

L'aspect politique est quelque chose d'inhérent dans les derniers tomes de cette série. Un virage à 180 degré qui s'explique avec le poste de Pitt. Ici, cela permet à l'autrice d'aborder la question de l'empire Austro-Hongrois : François-Joseph et Sissi, leur fils et Mayerling, les différents peuples qui composent l'Empire, etc. Tout en restant sur le sol britannique, elle ouvre une fenêtre très plaisante sur la cour de Vienne que je connais au final très peu ( le dessin animé Sissi, Romy Schneider et l'assassinat de l'héritier austro-hongrois sont là mes seules connaissances...). L'occasion, donc, d'en apprendre beaucoup plus. Ce qui m'a vivement intéressée c'est ce point de vue sur la géopolitique du pays. On sent la Première Guerre mondiale pas loin. Aussi, je m'interroge : était-ce une vision que l'on avait de l'Autriche à l'époque ou est-ce une vision que l'autrice transpose à cette époque, connaissant les différents éléments aujourd'hui? Une question qu'il me faut creuser.

Cette menace politique se double avec le meurtre d'une personne. Il faut bien expliquer le titre de la série. Une personne, elle aussi très impliquée en politique, ayant participé aux révolutions de 1848 activement et connaissant ainsi Vespasia. L'occasion d'inviter notre auguste lady dans les personnages phare de ce roman. Avec ce meurtre, on retrouve un peu l'esprit des premiers tomes, sauf que ce n'est pas Pitt le fin limier mais Narraway. Une inversion des rôles un peu particulière mais somme toute plaisante.
Pour autant, là encore il y a des longueurs. D'autant, qu'on le sait, les deux histoires sont amenés à se croiser, mais comment ? le fil est assez mince, il faut le reconnaître. A la résolution, on voit les différentes pièces du puzzle s'imbriquer mais je reste sur une impression de beaucoup de détours.

Aux personnages déjà cités, nous pouvons ajouter le grand retour d'Emily (même si cela reste très secondaire) et celui de Jack, beaucoup plus présent, ainsi que celui de Charlotte. Comme déjà dit dans mes précédentes chroniques, avec la multitude de personnages, il est heureux que l'autrice fasse des choix. Effectivement, quand elle multiplie les points de vue, on a cette impression de longueurs et du fait qu'on tourne en rond. Peu rend, je trouve, les éléments plus limpides.

Pour ce qui est de la fin, on est encore sur des révélations inattendues et du rythme, même si, je l'ai dit, le fil me semble un peu ténu.

Autant, les premiers tomes pouvaient se lire dans le désordre, la recette étant sensiblement la même, autant les références aux autres tomes sont ici tellement importantes que je ne recommande pas pour qui ne connait pas cette série de commencer par cet opus. D'autant que je reste persuadée qu'on apprécie l'aspect politique parce qu'on apprécie nos personnages et qu'on connait leurs passifs.
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♫ Et puis mon Empire, je suis prêt à le trahir, puisque sans contrefaçon, je suis un espion ♪

Et oui, depuis que Thomas Pitt est devenu directeur de la Special Branch (sécurité du territoire), il a certes monté dans l'échelle sociale, son salaire est important, tout comme ses pouvoirs, mais le tout s'accompagne aussi d'une hausse des tracas.

Comment démêler le vrai du faux ? le bluff du double bluff ? Comment savoir à qui vous pouvez faire confiance ? Il y avait bien des traitres au sein de la Special Branch et ce ne serait pas la première fois qu'il y en a dans les hautes sphères du pouvoir.

Les espions ou agents-doubles sont légion. Il doit y avoir, au sein des Ministères, des gens amers prêt à trahir leur mère l'Angleterre.

Le diable se cache dans les détails, dans les coïncidences, et Pitt ne peut plus rien raconter à son épouse Charlotte. de plus, nombreux sont ceux qui l'attendant au tournant, guettant le moindre faux pas qui le discréditera de son poste. Pitt n'est pas un noble, ni un bourgeois, si un ancien gradé de l'armé, c'est un fils de garde-chasse et certains ont mal vu sa promotion.

Cette 27ème aventure baigne dans la politique, dans les secrets cachés, dans les jeux de pouvoir et cela m'a enchanté. Pied littéraire, carrément.

Dire que je ne voulais pas lire les épisodes où Thomas Pitt se trouvait muté à la Special Branch… En voilà encore un qui m'a emporté. Comme quoi…

En cette année de 1896, nous parlons déjà de la poudrière des Balkans, celle qui nous pétera à la gueule en juin 1914, avec l'assassinat de François-Ferdinand.

Ce polar Politique est aussi Historique puisque l'on nous parle, en arrière-plan, de la tragédie de Mayerling, où Romy Schneider, épouse de François-Joseph de Habsbourg-Lorraine, empereur d'Autriche-Hongrie, ont perdu leur unique fils et héritier du trône, Rodolphe, qui s'est suicidé dans le pavillon de chasse avec sa maîtresse.

Enfin, pas Romy, mais Sissi, ou l'impératrice Elizabeth, celle qui n'a rien à voir avec les films à l'eau de rose car très librement inspirée de la réalité. Et pour clore cette parenthèse culturelle, je vous rappelle que le Rodolphe en question avait épousé Stéphanie, fille de Léopold II, roi des Belges. Bref, niveau Histoire et politique, on est servi mais pas jusqu'à l'overdose non plus !

L'avantage, dans les romans policiers Historique, c'est que nous savons ce qu'il s'est passé et quand on me parle que c'est François-Ferdinand qui va monter sur le trône ainsi que du jeu des alliances qui donnerait une guerre quasi mondiale si un truc se passait en Croatie ou en Serbie, ça fait froid dans le dos.

J'ai apprécié aussi que tante Vespasia soit mise en avant, ainsi que Victor Narraway, ancien supérieur de Pitt. Voilà un personnage que je n'avais pas aimé au début et qui a su me conquérir le coeur.

Ce n'est pas la première fois que l'auteur me fait apprécier un personnage que je trouvais au départ rébarbatif. Elle a l'art et la manière de faire évoluer ses personnages et c'est un plus.

Charlotte et sa soeur Emily se retrouvent aussi aux avant-postes, même si elles n'enquêtent plus comme avant. Emily a peur pour son mari qui a eu une promotion, elle doute de ses capacités, même si elle ne le dit pas. Charlotte, elle, de son côté, fait confiance aux capacités de son mari.

Le côté politique du roman m'a bien plu, j'ai adoré les secrets, les manipulations, les coups de bluffs, ainsi que le côté « espionnage » et double-jeu.

Lorsque Pitt était policier ou commissaire, il y avait moins de nuances de gris. On procédait à l'arrestation du coupable ou on n'avait pas assez de preuves pour le faire et on rongeait son frein.

Ici, on peut lui faire retourner sa veste, l'exploiter, le faire travailler pour nous… Bref, on entre dans une autre dimension !

Notre Thomas Pitt va devoir changer sa manière de travailler, mais je ne me fais pas de soucis, il apprend vite et est toujours le champion du démêlage de pelote de laine ! Mais ce ne sera pas aussi facile que d'enquêter sur un meurtre. Dans sa position, tout est affaire de nuances et il faut bien réfléchir aux conséquences car elles peuvent vite devenir désastreuses.

Avec des complots politiques et un final époustouflant comme j'ai eu droit, ce roman va se trouver dans mon top 5 des aventures de Thomas Pitt que j'ai le mieux aimé.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il est toujours agréable de retrouver Charlotte et Thomas Pitt.
Les scènes domestiques, trop peu nombreuses, sont celles qui me plaisent le plus dans les romans d'Anne Perry.
L'ambiance Londonienne du fin du 19 ème siècle a toujours ce petit air nostalgique ; crinolines, bals, lutte des classes, anarchisme, thé avec muffins...
L'écriture est élégante et détaillée.
A part cela, l'intrique est poussive, les chapitres beaucoup trop longs et certainement 100 pages de trop alourdissent le rythme.
Une lecture en demi-teinte.
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J'aime beaucoup l'écriture élégante d'Anne Perry, et cette façon qu'elle a de poser une intrigue policière au milieu de celles -bien réelles- de l' Histoire, tout en agrémentant son texte de courtes réflexions psychologiques qui orientent son récit en fonction de la personnalité des personnages. Dans ce livre elle analyse une fois de plus les rapports entre l'aristocratie anglaise et les autres classes sociales par rapport à la politique (la première ne voulant rien lâcher aux secondes), ici à travers les relations de l'Angleterre victorienne avec l'empire austro-hongrois. Aristos ripoux et domestiques fidèles contribuent les uns et les autres aux ressorts de l'action.
A travers les lenteurs de l'intrigue, Anne Perry démonte petit à petit tous les mécanismes qui ont abouti à la première guerre mondiale, à travers les enchevêtrements inextricables des alliances, des rapports de force, du jeu de la diplomatie, ainsi que les rapports difficiles entre la police et la politique.
Tout se met en route et rien ne se termine à la fin du livre, à part l'intrigue policière. A une époque où on assassine les gens comme on respire, une enquête prend tout son sens lorsqu'il s'agit de déjouer un attentat. Cela dit Mme Perry utilise toujours les mêmes ingrédients et cela finit par être un peu lassant, même si chaque livre de la série nous fait découvrir un nouvel aspect de Londres, quartier ou lieu de pouvoir. Je me suis passionnée pour le côté historique qui m' a rappelé des souvenirs de lycée un peu oubliés, mais j'ai eu plus d'une fois envie de zapper des pages sur les atermoiements relationnels et sentimentaux des personnages, qui s'il rendent quelquefois les personnages plus humains et plus proches, se répètent quelque peu. Intéressant mais franchement trop long.
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Après les péripéties en Irlande du dernier épisode, je trouve cette suite particulièrement réussie. Je suis toujours étonnée qu'Anne Perry parvienne à se renouveler. Certes, certains romans sont moins intenses que d'autres, mais ce n'est pas le cas de celui-ci. Cela fait un moment que nous suivons Pitt et le travail de la Special Branch, chargée d'analyser et découvrir les menaces à l'intérieur du pays. Dans ce livre, la menace en question est liée à l'Autriche qui connaît à cette époque de nombreux bouleversements, parmi lesquels l'épisode de Mayerling et la mort de Rodolphe, l'héritier de l'empire (et fils de François Joseph et d'Elizabeth, ou Sissi). Je connais peu cette période et même si nous n'en avons qu'un aperçu dans ce roman, il est évident que la situation politique et l'équilibre des différentes puissances en Europe sont très complexes. Bien qu'il s'agisse d'un roman policier avant tout, Anne Perry a ajouté un cadre très géopolitique à cette intrigue, et cela m'a beaucoup intéressée. On est au coeur de l'histoire européenne, et c'est captivant. On a un résumé des relations au sein même de l'empire, ses populations diverses, les régions et Etats en devenir comme la Hongrie, l'Italie et les pays slaves. Il est difficile de comprendre tous les enjeux mais il est clair que c'est une période charnière et que la région devient peu à peu une poudrière. Nous sommes en 1896, et l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand à Sarajevo arrivera dans moins de vingt ans. Ce qui va donner raison aux propos de personnages dans ce livre. L'Autriche va jouer un rôle dans les événements de l'époque.

En parallèle à ce contexte politique, il y a une deuxième intrigue un peu plus mineure mais qui a le mérite de rappeler à Pitt son ancien métier de policier. Un crime plus ordinaire, plus banal, qui cache des secrets personnels et cachés depuis de très longues années. On retrouve ici ce qui fait le coeur de la série, ce qui m'a fait apprécier ces romans. C'est vraiment agréable de retrouver les enquêtes à l'ancienne. de plus, le lien entre les deux intrigues, l'une qui concerne l'histoire du pays et l'autre qui est plus individuelle, est le point fort de ce roman. Ces deux fils narratifs se mélangent très bien et contribuent grandement à maintenir le suspens jusqu'au bout.
D'ailleurs le rythme est très bon dans ce livre. Nous sommes plongés dans l'action dès le tout début. Cela s'enchaîne bien, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

C'est également un grand plaisir de retrouver les personnages récurrents. Je pardonne volontiers à l'autrice la petite incohérence relative à l'âge de tante Vespasia (qui a 80 ans depuis au-moins 10 ans), car j'aime beaucoup le personnage.
Victor Narraway est toujours là, et il a toujours son intérêt.
Charlotte est un peu plus en retrait depuis que Pitt travaille à la Special Branch, mais elle a fini par trouver un rôle. On retrouve presque le duo formé par Pitt et Charlotte lorsqu'ils menaient des enquêtes criminelles auparavant. Ce que je préfère.

C'est une belle suite des enquêtes de Thomas Pitt. Un roman fait d'actions, de politique, de complots et bien évidemment de crimes. La recette parfaite pour créer un suspens haletant des premières pages jusqu'aux dernières.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
L'Allemagne teutonne ronge son frein face à sa propre puissance. Lorsque Bismarck a déclaré vouloir attacher la frégate prussienne, légère et fringante, au vieux galion autrichien rongé par les vers, nous n'y avons pas prêté suffisamment attention. Ils sont dangereux et de plus en plus impatients. Ses jeunes lions attendent de triompher des anciens. Toutefois, le véritable danger est ailleurs. L'Autriche est le lieuoù tous les intérêts convergent en toute sécurité. Qu'on l'enlève, et il n'y a plus d'espace neutre.
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Chaque passé comportait-il sa part de honte ? Chacun d'entre nous avait-il des moments qu'il ou elle aurait voulu revivre en se conduisant mieux cette fois ?
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— Vous êtes en train de suggérer qu’un seul acte de violence dans les Balkans pourrait donner lieu à une conflagration qui mettrait le monde entier à feu et à sang. C’est ridicule.
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Personne ne laisserait une pareille chose se produire, dit-il sobrement.Vous êtes en train de suggérer qu'un seul acte de violence dans les Balkans pourrait donner lieu à une conflagration qui mettrait le monde entier à feu et à sang. C'est ridicule.
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Il eut un rictus dédaigneux qu'il ne prit pas la peine de cacher.
-J'ai l'impression que vous avez perdu votre sang-froid, mon brave ! continua-t-il. On vous a promu au-dessus de vos capacités. Je l'ai dit à Narraway à l'époque. Vous êtes un excellent second -le meilleur, je vous l'accorde. Mais vous n'êtes pas né pour commander, on ne vous a pas élevé pour cela !
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