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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 7 sur 32
EAN : 9782264029638
288 pages
10-18 (04/07/2002)
3.61/5   158 notes
Résumé :
Le corps émasculé d'un médecin d'apparence respectable est retrouvé dans le quartier mal famé de Devil's Acre. Thomas Pitt, appelé pour mener l'enquête, découvre que ce crime abominable est semblable au meurtre d'un autre homme découvert quelques jours auparavant. Mais le lien entre les deux hommes semble inexistant. Les choses ne s'arrangent pas quand le corps d'un Lord est retrouvé à son tour.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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🔪🌂Septième tome des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt.🌂🔪


Thomas est appelé dans le quartier de Devil's Acre où le corps émasculé d'un docteur (Hubert Pinchin) a été retrouvé. Rapidement, l'inspecteur découvre que ce meurtre n'est pas le premier, mais le second d'une série similaire où les hommes sont retrouvés poignardés dans le dos puis atrocement mutilés au niveau du bassin. Lorsque Thomas identifie le premier corps comme étant celui d'un ancien valet de pied, Max Burton croisé trois années plus tôt lors d'une enquête menée à Callander Square (voir le mystère de Callander Square). Quel est donc le rapport entre cet ancien valet, un docteur et ce quartier mal famé où la misère est à tous les coins de rue ?


😀Comme toujours, c'est avec un grand plaisir que je me plonge dans les aventures de Thomas et Charlotte Pitt. Et pour pousser encore plus loin le plaisir, ce nouvel opus nous propose de retrouver les personnages d'une précédente enquête, nous permettant de découvrir leur devenir. Pour information, la lecture du tome le Mystère de Callander Square (tome 2 de la saga) n'est pas obligatoire, mais, elle est utile pour bien s'imprégner des sous-entendus et de la situation. On retrouve donc ici la famille Balantyne avec son général amoureux de Charlotte , son épouse Augusta et leur fille Christine, pimbêche notoire.


Bon après ce petit rappel, parlons du livre lui-même. L'intrigue commence sur les chapeaux de roues avec la découverte dans un quartier mal famé d'un corps émasculé. Rapidement, l'enquête conduit l'inspecteur sur un précédent meurtre perpétré dans les mêmes conditions. Après avoir dit cela, j'avoue que la suite de l'histoire piétine avec un Thomas Pitt n'arrivant pas à faire le lien entre les victimes, malgré de nombreux risques pris. Son enquête devient même par moment répétitive avec des investigations dans Devil's Acre à la rencontre de tenanciers de maison close, de visite dans les familles huppées. Bref, il ne se passe pas grand-chose de ce côté.
L'enquête est sauvée par Charlotte Pitt, qui avec l'aide de sa soeur s'insinue dans les familles concernées afin de mener leur enquête. Mais sérieusement, cette enquête est aussi tristounette que celle de Thomas puisqu'il n'est question que de visites, de thés pris entre bonnes gens où une phrase, une allusion permet d'avancer. C'est lent par moment pour se terminer brutalement avec un coup de théâtre et une fin rapidement expédiée !! 😢


Pour couronner l'ensemble, l'élément fort de cette saga est absent de ce tome, à savoir la relation entre nos deux époux. Dans ce tome, Thomas et Charlotte mènent leurs investigations chacun de leur côté. Peu ou pas de scènes en commun à part pour s'échanger des banalités. Dommage. Leur relation amoureuse et leur pique donnaient à l'ensemble un côté sympathique. DOMMAGE !😢


Heureusement, cette série n'est pas seulement axée sur la thématique policière. Anne Perry nous offre à chaque fois une plongée dans la société anglaise peu ragoutante. le contraste est toujours saisissant avec d'un côté, les quartiers de Devil's Acre où la prostitution, le meurtre, la pédophilie sont légions et, les beaux quartiers où les familles ferment les yeux sur toute cette misère dont ils profitent de multiple façon. Bon, au final ce descriptif est captivant, mais répétitif dans l'oeuvre d'Anne Perry. Cela donne au final une note superficielle à l'ensemble.


Pour résumer, Mort à Devil's Acre est un bon roman policier victorien pour se détendre. Les thématiques abordées par Anne Perry sont assez redondantes, mais permettent au lecteur de se (re)plonger dans son univers si sombre, si feutré et si hypocrite au final. le gros bémol concerne la relation entre les deux héros qui est passé à quelque chose de trop "raplapla" axé sur des thématiques ménagères comme avoir fait le dîner, avoir passé une bonne journée. Un peu plus de passion que diable !!!🤪
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Cette enquête de l'inspecteur Pitt se déroule trois ans après " le mystère de Callander square" et nous permet de retourner dans la famille du général Ballantyne.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu cette précédente enquête pour suivre celle-ci, mais des faits qui se sont déroulés il y a 3 ans trouvent une suite dans ce volume et certains détails ne nous sont pas donnés ici, ce qui fait, que si on n'a pas lu l'enquête précédente, certains faits demeurent un peu obscurs au lecteur.

L'inspecteur Pitt doit élucider plusieurs meurtres particulièrement effroyables : des hommes ont été assassinés et mutilés dans un quartier sordide, connu pour ses maisons closes.
Comme d'habitude, Thomas Pitt va devoir faire preuve de beaucoup de diplomatie pour parvenir à découvrir les secrets de la bonne société, et ce, sans s'attirer trop d'ennuis.

L'auteur a choisi cette fois-ci de nous faire découvrir les dessous des maisons de passes, que ce soit celles où on y trouve des femmes de toutes conditions, car il semblerait que certaines femmes aisées qui s'ennuient dans leurs foyers choisissent librement de venir offrir leur service, des hommes, voire même des enfants.
L'univers des gens riches est une fois encore bien décrit et on découvre aussi le quotidien des souteneurs, maquerelles et autres professionnels de cet univers dédié aux plaisirs divers.
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Un très bon cru que cette enquête de Charlotte et Thomas Pitt.
Ce dernier se voit charger de découvrir l'auteur de plusieurs meurtres commis dans des circonstances assez atroces ! ( des hommes retrouvés poignardés et émasculés....)
Le milieu de la prostitution dans cette Angleterre victorienne si prude en apparence est abordé dans ce livre ainsi que tout ce qui gravite autour.
Une des victimes est une ancienne connaissance des Pitt, ce qui va leur permettre de renouer connaissance avec le général Balantyne, qui était déjà présent dans le mystere de Callander Square .
Je reconnais que j''ai retrouvé avec plaisir Balantyne, personnage fort attachant, ce qui m'a permis d'apprendre ce qu'il était devenu, ainsi que son entourage.
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Encore un Anne Perry lu d'une traite! L'intrigue est glaçante et démarre sur les chapeaux de roues : dans un quartier mal famé que représente Devil's Acre, des hommes sont tués sauvagement et surtout émasculés. le couple Pitt est de nouveau sur l'enquête. Thomas Pitt a de nouveau la pression de son divisionnaire devant une enquête qui n'avance pas. Quant à Charlotte, elle se remet à enquêter, bien contre l'avis de son mari, en y mêlant à nouveau le concours de sa soeur et de son beau-frère, bien malgré lui.
On retrouve des personnages de l'opus 2 le mystère de Callender Square : les Ballantyne sont là, de même que leur fille Christina, marié à Alan Ross et surtout toujours aussi désagréable.
L'auteure aborde à nouveau les thèmes de la prostitution et surtout de la prostitution infantile.
Curieusement, alors que Charlotte trouve du plaisir aux quelques réceptions mondaines où elle est conviée, Anne Perry fait le choix de nous montrer en parallèle le désoeuvrement de femmes de la haute société, mariée beaucoup trop jeune et contre leur goût, arrivant ainsi à des expédients comme la prostitution par plaisir... Un curieux choix mais qui va être central dans toute l'enquête d'Emily et de Charlotte.
Si l'intrigue se lit vite, que l'on ne découvre le meurtrier et ses motivations qu'à la fin, notamment les liens entre les victimes, j'ai un peu déploré qu'il y ait beaucoup de passages hors enquête Thomas Pitt. Mais après tout, vu que la "résolution de l'énigme" est liée au personnage de Charlotte, c'est sûrement un parti-pris de l'auteure.
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Anne Perry tisse des liens entre ses différentes enquêtes, n'hésitant pas à réutiliser des personnages que nous avons déjà croisé. Si l'on y réfléchit, ce principe est parfaitement logique : même divisée en quartier, la ville de Londres n'est pas si grande. Trois ans se sont écoulés depuis le mystère de Callander Square (et presque deux ans depuis que j'ai lu cette enquête) mais le général, lady Augusta, leur fille Christina ainsi que Miss Ellison (alias Charlotte Pitt) vont se trouver à nouveau méler à un crime sordide.
Je dévoilerai peu de choses sur l'enquête, si ce n'est qu'elle est en partie (mais en partie seulement) la conséquence des événements qui ont eu lieu trois ans plus tôt et que Charlotte comprendra, à ses dépens, qu'enquêter est douloureux.
Non, ce qui m'a le plus intéressée dans ce livre est ce qu'Anne Perry dévoile de la société victorienne. Au fond, j'ai l'impression que mes lectures se suivent et que leur thématique se ressemble, puisqu'il est aussi question d'hommes qui ont tous les droits, et de femmes qui n'en ont aucun. Un homme peut jouer à Devil's Acre, rencontrer des prostituées, parfois même des prostitués, et ses activités sont tolérés - la bonne société ferme les yeux sur cette distraction. J'ajoute néanmoins qu'au vue de ce qui est arrivé à Oscar Wilde, je me pose tout de même des questions sur cette soi-disant acceptation de l'homosexualité masculine. A une femme malheureuse en ménage, il restera les oeuvres de charité, puisque des gouvernantes élèvent ses enfants, que pratiquer un sport est inconcevable (ne parlons même pas de jouer). Elle a de la chance si elle aime lire - des ouvrages choisis, évidemment - et si elle se montre capable de tenir son rang.
L'autre constance est la difficulté à ce que le ménage soit heureux. Les jeunes beautés jetées dans le monde au début de la saison ont un an avant que la nouvelle fournée de belles ne viennent quérir un mari. Les mères-dragons font alors de leur mieux pour trouver un parti présentable et surtout, le retenir dans leur filet jusqu'aux noces. Et après ? Que dire des hommes qui ne retrouvent pas avec leurs timides épouses ce qu'ils ont connu avec des prostituées ? Que dire aussi de ces hommes qui découvrent au sujet de leur épouse des secrets qu'ils auraient aimé ignoré ? Tous les couples ne sont pas comme Charlotte et Thomas. Si Thomas se montre parfois hésitant à révéler les horreurs de son métier à sa jeune épouse, il règne entre eux une liberté de parole que les autres ménages pourraient bien leur envier. Point de conseiller conjugal à cette époque, point même de parentes ou d'amies pour aider les jeunes mariées : une jeune femme n'est plus sous la responsabilité de ses parents une fois mariée, et sa propre mère se gardera bien de lui prodiguer des conseils : on ne s'immisce pas dans l'intimité des gens car ce serait sous-entendre que quelque chose ne va pas, que la jeune épouse a failli, et cette seule pensée est inconcevable. Dès lors, le silence fait de non-dit prend toute la place. Bienheureux ceux qui savent, comme le général et son gendre, se comprendre à demi-mots.
La catastrophe finale ne sera pourtant pas évitée.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Devil’s Acre, comme tous les vieux quartiers pauvres de Londres, était habité par des populations hétérogènes qui vivaient les unes au-dessus des autres, au sens propre du terme. Dans les plus hautes maisons, aux façades coquettes donnant sur de larges rues bien éclairées, habitaient marchands cossus et rentiers. Derrière, dans des immeubles plus bas donnant dans des voies étroites, on trouvait des logements à louer pour employés de bureau et petits commerçants. En s’enfonçant plus avant apparaissaient de misérables bâtisses abritant des logis délabrés et des sous-sols où les plus démunis s’entassaient parfois à deux ou trois familles dans une seule pièce. Là, une odeur infecte d’ordures et de latrines agressait les narines. Les rats grouillaient partout, si bien qu’il n’était pas rare qu’un bébé laissé sans surveillance se fasse dévorer vivant. Beaucoup d’enfants mouraient de faim ou de maladie avant l’âge de six ou sept ans. Les survivants ne tardaient pas à rejoindre les rangs des voleurs à la tire et des apprentis vide-goussets.
Dans cet entrelacs de ruelles et de passages s’étaient installés des ateliers où l’on exploitait les ouvriers, des bureaux où avoués et clercs véreux rédigeaient de fausses déclarations, trafiquaient livres de comptes et reçus ; on y trouvait aussi des ateliers de fabrication de fausse monnaie et des magasins où les receleurs de marchandises volées faisaient leurs vilaines affaires ; sans parler des cafés clandestins, des asiles de nuit et des maisons closes, tous mauvais lieux également fréquentés par des indicateurs de police.
Cette faune vivait à l’ombre des tours de Westminster, l’abbaye où l’on couronnait les rois et qui abritait le tombeau d’Edouard le Confesseur, souverain saxon régnant à l’époque où Guillaume le Conquérant quittait les côtes normandes à bord de ses navires pour aller conquérir l’Angleterre. Plus loin se dressaient la tour de Big Ben et le palais de Westminster, siège du Parlement depuis sa première convocation par Simon de Montfort, comte de Leicester, six cents ans plus tôt.
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Vivre quotidiennement avec des gens n’implique pas qu’on les connaisse vraiment [...]. Tout ce que l’on sait, c’est ce à quoi ils ressemblent.
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Elle avait souvent côtoyé des gens " respectables" : l'adjectif signifiait qu'ils étaient assez riches ou assez intelligents pour conserver une façade d'honorabilité derrière laquelle pouvait se cacher toutes sortes de vices.
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Mais, ma chère, toutes sortes d'hommes fréquentent des femmes de mauvaise vie ; tant qu'ils le font avec discrétion, une épouse sensée ne va pas chercher plus loin. Si votre mari ne vous dit pas ou il a passé la soirée, il est sage de ne pas le presser de questions, si l'on tient à sauvegarder le bonheur de son couple.
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L'entrejambe et le haut du pantalon étaient noyés dans le sang ; le tissu de laine brune avait été lacéré et les parties génitales, complètement arrachées, reposaient entre les genoux, masse de chair violette, sanguinolente, méconnaissable.
Withers sentit une sueur glacée perler à son front. Il eut envie de vomir, incapable de contrôler le tremblement de ses jambes. Dieu miséricordieux, quel être humain avait pu faire subir pareil supplice à son prochain ? Il partit à reculons en trébuchant et s'appuya contre le mur, tête baissée, pour empêcher la nausée de le submerger.
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