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EAN : 9782755617665
262 pages
Hugo Publishing (02/04/2015)
3/5   4 notes
Résumé :
Nicolas Katz, militant internationaliste devenu apparatchik du Parti et membre du service de renseignement de l'Armée rouge, le GRU, voit peu à peu ses certitudes militantes s'effondrer.Staline a commencé ses purges et Katz a peur.Pour sa vie, pour sa femme Sarah et pour sa fille Rachel. Il a d'autant plus de raisons d'avoir peurqu'il n'ignore rien des méthodes de ses « camarades » dans les caves de la Loubianka !Quel jeu joue son ami d'enfance Jacob Stobline, lui q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nicolas Katz, militant internationaliste membre des services secrets soviétiques, a peur pour sa famille. Nous sommes en 1937 et les purges staliniennes ont commencé à Moscou. Il sait ce qui se passe dans les caves de la Loubianka et voit ses amis disparaître un à un. Il connaît aussi les liaisons dangereuses de Staline avec Hitler (entre dictateurs, on se comprend) et le jeu trouble de Staline envers les républicains espagnols. Cela fait vaciller ses idéaux.

Connaissant l'auteur, je m'attendais à un roman d'espionnage, mais en fait ce sont surtout les aspects historiques et politiques qui m'ont intéressée. La description du désarroi de militants communistes sincères face aux dérives du régime stalinien est absolument poignante et très bien observée.
Une phrase de l'avant-propos me semble parfaitement résumer le livre: "Alors que ses yeux se décillent progressivement, il revisite sans concession et dans le désordre les pages les plus éclairantes de son passé. Comme s'il voulait comprendre pourquoi son idéal s'est fracassé contre le monstre froid du totalitarisme".
C'est incontestablement cet aspect du livre que j'ai préféré, la description de ces militants croyant à un idéal, et plongés en plein désarroi devant ce qui se passe à Moscou. Ils tentent de rester dignes et de continuer à y croire malgré l'incompréhension, ils ne savent pas comment réagir, voire préfèrent la mort. J'ai trouvé cela bouleversant et très bien rendu tout au long de l'ouvrage.

J'ai moins aimé les changements d'époque continuels, cela m'a un peu dérangée dans ma lecture. Certes, il y a toujours une date en début de chapitre, mais ces dates étant très proches, il est parfois un peu difficile de bien se repérer. J'ai fini par y faire un peu moins attention et je me suis simplement laissée porter par la lecture, qui se suffit finalement à elle-même pour comprendre l'histoire.

Si j'avais demandé à être sélectionnée pour critiquer ce livre lors de la dernière opération Masse critique, c'était pour retrouver la voix de Patrick Pesnot qui m'avait fait passer tant de bons moments sur France Inter avec son émission Rendez-vous avec X. Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo & Compagnie pour m'avoir permis de le faire de manière si agréable à la lecture d'un bon livre.
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Résumé : Nicolas Katz, militant internationaliste devenu apparatchik du Parti et membre du service de renseignement de l'Armée rouge, le GRU, voit peu à peu ses certitudes militantes s'effondrer.Staline a commencé ses purges et Katz a peur.Pour sa vie, pour sa femme Sarah et pour sa fille Rachel. Il a d'autant plus de raisons d'avoir peurqu'il n'ignore rien des méthodes de ses « camarades » dans les caves de la Loubianka !Quel jeu joue son ami d'enfance Jacob Stobline, lui qui a été à ses côtés au long de ces trente années ? Et quelles ont été les relations qu'il a entretenues avec Sarah ?Le roman débute en 1937, au moment où Nicolas se sent traqué.Puis, en remontant le temps, nous suivons Katz dans son rôle de commis-voyageur de la Révolution dans l'Europe de l'avant-Seconde Guerre mondiale découvrant les manipulations de Staline. Par exemple, ces armes défectueuses livrées aux révolutionnaires espagnols contre de l'or bien réel. Ou encore les man?uvres secrètes en faveur d'Hitler...Il veut encore y croire, cet idéaliste, mais au fil du récit il comprend qu'il a été floué.Pour le forcer à rentrer à Moscou et donc l'éliminer, sa fille Rachel, pensionnaire en Suisse, est enlevée. Mais c'est à Paris que Katz se rend. C'est à Paris qu'il va tenter de dénoncer les agissements de Staline. Traqué, il cherche à renouer des contacts avec ceux qu'il pense être des « amis fiables ». Mais la mort frappe toujours avec un coup d'avance. Il ne peut plus accorder sa confiance à quiconque, pas même aux femmes en lesquelles il l'avait placée : Sarah, Olga, Anna Kedrova, toutes sont devenues suspectes.Jusqu'à la fin, cet homme aux idéaux purs s'est fait berner par tous ceux qui lui ont été les plus chers.Il y a cru, en vain.

Mon avis :

Ce fût une lecture plaisante bien que ce ne soit pas un thème que je rencontre souvent et que je privilégie dans mes habituelles lectures. C'est une histoire plausible, assez précise et qui se lit très facilement. Je le recommande tout particulièrement aux amateurs d'intrigues touchant l'URSS et la Russie et à tous ceux qui souhaitent passer un bon moment de lecture, assurément trépidant.

Je remercie Babelio et Hugo Roman pour l'envoi de cette découverte.

Ma note : 3,5/5
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classique. une bonne lecture. bien documentée.
on se laisse plaisamment embarqué, avec cet ancrage dans
l'Histoire, même romancée on apprend des choses.
ne manque que la voix de l'acteur de l'émission de radio
"Rendez-vous avec Mr X"...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le grand Gorki avait donné le ton : "Il faut créer un art pouvant éduquer les bâtisseurs du socialisme !". Le nouvel écrivain devait être un ingénieur des âmes, un guide des consciences prolétariennes . C'était à lui qu'il revenait de propager l'image d'un monde idyllique et de stimuler les énergies de ceux qui avaient la tâche immense de construire le socialisme.
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Avec un fusil dans les mains, on ne se posait pas de questions. On ne doutait plus. On oubliait même l'ombre menaçante qui recouvrait la place rouge et bientôt le mouvement international tout entier.
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Le poète avait écrit ces quelques mots avant de se suicider, quatre ans plus tôt. Depuis, combien d'autres,eux aussi, avaient choisi la mort plutôt que d'assister au naufrage de leurs illusions ?
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Plus tard, comme pour se justifier, il avait cité Jaurès : " quand un pays révolutionnaire lutte à la fois contre les factions et le monde, ceux qui dirigent cette entreprise immense n'ont pas le temps de rallier les dissidents, de convaincre leurs adversaires.... Ils demandent à la mort de faire autour d'eux l'unanimité immédiate dont ils ont besoin !"
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-En URSS, on ne croit plus aux morts naturelles ! Même les crises cardiaques suscitent des doutes! Ah! L'heureux temps où l'on pouvait mourir paisiblement apoplectique !
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