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EAN : 9782714450012
192 pages
Belfond (01/09/2011)
3.61/5   9 notes
Résumé :
Comme chaque année Lisbeth, 11 ans, passe ses vacances au bord de l’océan, en Charente- Maritime. Enfant lourde et pensive, elle ennuie Alice, sa mère, et ne suscite qu’indifférence chez son père. Livrée à elle même, Lisbeth rencontre un jour Misha, un immigré albanais. Le jeune homme puise du réconfort dans l’affection que lui porte Lisbeth. Et l’enfant est heureuse qu’on s’intéresse à elle.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lisbeth, onze ans, vit au milieu d'un monde d'adultes, sans y trouver sa place. Et comment le pourrait-elle sans amour ?
Du coup, Lisbeth se sens obligée de se faire toute petite, discrète, jusqu'à se faire oublier.
Dans sa solitude, elle trouve refuge auprès d'un marginal, et lorsqu'elle disparaît, on sent ses parents plus ennuyés qu'affectés, plus décontenancés que bouleversés.
Sa mère a cette réflexion terrible : "Ce type, quel peut être le genre d'homme qui s'intéresse à une enfant comme Lisbeth ? Elle n'est même pas jolie !" Tout est dit.
J'ai trouvé ce petit livre très touchant, une jolie lecture.
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Comme tous les étés, Lisbeth, 11 ans, va passer ses vacances à Saint-Sernin, en Charentes Maritimes, dans la villa de Tante Irène, au bord de la mer. Ne suscitant qu'indifférence et agacement aux yeux de ses parents, l'enfant se mure dans le silence, la solitude et l'ennui. Jusqu'au jour où sa route croise celle de Micha, un jeune réfugié albanais. Micha n'est pas un adulte comme Lisbeth en a l'habitude : il s'intéresse à elle, l'écoute avec attention. La Onzième Heure serait-elle enfin arrivée ? Aïdée, la vieille femme bossue du village, lui a conté cette parabole, celle de la patience récompensée. Mais Lisbeth le sait aussi, quand l'attente s'incarne enfin, le danger guette, en filigrane. Dans la suspension de l'instant, flamboie déjà la promesse délétère d'un « bonheur rouge »…

« La Onzième Heure » est un roman magnifique et très juste sur le thème de l'enfance. Isabelle Pestre s'attache à une enfant de 11 ans qui se heurte à l'indifférence cruelle des adultes, ses parents en premier lieu. L'auteure vient dire, à l'endroit même où Lisbeth ne le peut, ne le sait, ses souffrances.
« Après le déjeuner, elle revient dans l'embrasure de la porte-fenêtre, au bord du jardin, et secoue la tête pour dissiper son chagrin. Sa vie est hérissée de malheurs minuscules. Lisbeth s'écorche aux paroles de ceux qu'elle aime ; aussi s'exerce-t-elle vaillamment à l'oubli pour vivre malgré tout. Malgré elle. » (p. 14)
En termes simples, emplis d'une poésie douce et nostalgique, elle dépeint magistralement les faiblesses et illusions de Lisbeth mais aussi toute sa force, par-delà sa naïveté déconcertante : celle de puiser des ressources en elle-même, même si elles isolent des autres encore plus, celle de s'attacher à un adulte qui semble lui manifester de l'intérêt. Des forces qui portent en elles-mêmes des dangers.

« La Onzième Heure » est l'heure de l'attente qui soudain éclot en fleurs de chair, l'heure aussi où les belles-de-nuit de la Tante Irène s'épanouissent en corolles de lumière quand le jour commence à abdiquer, s'essoufflant en une obscurité qui ralentit les battements d'un monde trépidant.
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Pour un coup d'essai, mon Dieu !, quel coup de maître !
La onzième heure, c'est la réinterprétation violente et douce à la fois - comme seuls peuvent l 'être les embrasements de l'âme humaine dès lors qu'elle s'interroge sur l'au-delà- , la réinterprétation d'une célèbre parabole du Nouveau Testament.
On est touché par la délicatesse de l'écriture, par ces soudaines fulgurances dans les descriptions. L'auteur nous berce d'évocations poétiques, nous endort par la petite chanson douce de son style pour mieux nous secouer lorsque surgira la violence, là où on ne l'attendait pas.
Un roman maîtrisé, à réserver aux amateurs d'un style lyrique et impressionniste à la fois.
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Eté 1988. Comme chaque année, Lisbeth et ses parents sont en vacances à Saint-Sernin, une petite station balnéaire de la Charente-Maritime. Cet été, ses parents ont engagé une jeune fille pour s'occuper d'elle. Lisbeth est une enfant solitaire mais à onze ans, elle comprend et déchiffre les sous-entendus des remarques acerbes de ses parents.

Venue au monde tardivement alors que ses parents s'étaient résolus à ne pas avoir d'enfant, Lisbeth est considérée comme un fardeau. Petit à petit, elle s'est enfermée dans son monde imaginaire. Sa mère ne la supporte pas et la trouve disgracieuse, empotée. Et , son père préfère battre en en retraite devant sa femme. Ignorée, en manque d'amour, Lisbeth semble s'être accommodée de sa situation. Valérie, la jeune fille engagée pour s'occuper d'elle la laisse souvent seule pour flirter.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/09/isabelle-pestre-la-onzieme-heure.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Un premier livre riche et construit, mais avec tous les défauts que peut comporter un premier roman : un style sur-joué porté par une histoire qui, peu à peu, s'épuise !
Auteur à suivre et puis peut-être pas... !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a qu'un seul maître qui puisse embaucher. Chacun d'entre nous a un désir unique. Une attente essentielle. Mais nous n’avons pas toujours le courage de la patience. Ou nous ne croyons pas à la onzième heure [...]
- L'attente est interminable. Assoiffée, solitaire, incertaine. Elle peut prendre toute une vie. Quand le maître fait signe, dans les ombres de l'avant-soir, je crains que tous les hommes ne soient pas venus à lui. Certains sont déjà partis, d'autres n'y croient plus. D'autres encore sont en colère, ils ne veulent pas d'un salaire dérisoire, d'une aumône. Les heures vides leur ont brisé les reins plus surement que le labeur dans les vignes. Les hommes s'imaginent toujours qu'il est trop tard. Et même au moment ultime, à la onzième heure, rien n'est joué. On peut dire non au dernier instant.
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Il y a peu de bruits après la fin du monde. Cette terre est comme une aube traînante de novembre, la cendre soie et brume. Elle étouffe et veloute la plaine, s'effiloche en traînées noires là où furent les champs d'oyats, se perd dans le scintillement clair du sable. Au-dessus naviguent sous le vent les nuages du bel été. [...]
Il fait si beau ! Tant de gaieté ne sied pas à ce déploiement de gris, pense-t-on vaguement, presque à regret. Le regard va entre le souvenir ondoyant de la forêt et cette désolation lunaire. maintenant, le paysage est dans le ciel. Il va falloir s'habituer.
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Et dans mon cœur, se dit Alice, il n'y avait presque rien. Un nœud d'agacements, de contrariétés, de choses à faire et, dans le noir, cet amour aveugle que je ne connaissais pas avant que mon petit ne vienne à manquer.
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Après le déjeuner, elle revient dans l’embrasure de la porte-fenêtre, au bord du jardin, et secoue la tête pour dissiper son chagrin. Sa vie est hérissée de malheurs minuscules. Lisbeth s’écorche aux paroles de ceux qu’elle aime ; aussi s’exerce-t-elle vaillamment à l’oubli pour vivre malgré tout. Malgré elle.
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Cinq heures, c'est la onzième heure, l'après-midi qui rêve au soir, un désespoir adouci et irrémédiable.
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Vidéo de Isabelle Marrier
Comment raconter ce dont on ne se souvient pas ? Comment interroger ceux qui ne disent rien ? le Book Club de Nicolas Herbeaux s'intéresse à la question de la mémoire et des souvenirs avec Julie Wolkenstein, écrivaine, enseignante en université et traductrice, et Isabelle Marrier, écrivaine.
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