Frère Cadfael, tome 19 : Le voleur de Dieu

Le voleur de Dieu, qui est une des dernières enquêtes de frère Cadfael, moine bénédictin, herboriste et surtout enquêteur,va une fois de plus nous emmener à Shrewsbury.
Tous les lecteurs qui ont lu "Trafic de reliques" connaissent l'importance qu'a pris le reliquaire de sainte Winifred au sein de la communauté bénédictine et aussi des environs de l'abbaye.
Aussi, on peut deviner l'émoi de tout le monde quand on va découvrir que ce reliquaire a été subtilisé.
L'auteur a su restituer la ferveur religieuse de l'époque et aussi le profond attachement que peut générer la possession d'un reliquaire avec un contenu plus que sacré.
Frère Cadfael aura besoin de toute sa sagacité pour mener à bien son enquête , surtout qu'elle va se compliquer avec un meurtre à la clef.
Les deux affaires sont-elles liées ? Difficile à dire, d'autant plus que Cadfael est le seul à détenir une information au sujet du reliquaire, information détenue par extension par le shérif Hugh Beringar au vu des liens qui unissent les deux hommes.
Une enquête intéressante, et j'avoue que pour une fois, je n'avais pas suspecté le bon coupable.

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Un polar qui se passe au Moyen Âge. Frère Cadfaël enquête sur un meurtre faisant suite au vol d'une relique. À part le cadre historique qui sort de l'ordinaire, attendez-vous à un roman policier de facture assez classique.

Ellis Peters écrit des polars moyenâgeux dont Frère Cadfaël est l'enquêteur habituel. J'ai lu trois de ses romans il y a plus de quinze ans mais je ne pourrais dire si celui-ci compte parmi ses meilleurs ou pas...

Le rythme du récit est assez calme. L'auteur y prend son temps pour camper le décor avant que l'action commence réellement.

Une relique disparaît dans un déménagement précipité pour mettre des religieux à l'abri d'une inondation imminente. Et une relique, à cette époque, c'est une richesse bienvenue dans une institution religieuse. On s'amusera à voir les protagonistes en venir à se demander très sérieusement si la sainte de la relique n'avait pas inspiré le vol parce qu'elle aurait souhaité que sa relique repose ailleurs... On apprend aussi comment décider si un suspect est coupable ou pas en interprétant une phrase choisie au hasard dans la Bible (ne vous moquez pas : de nos jours, on prend des décisions importantes en interprétant des statistiques et, croyez-moi, ça ne vaut pas toujours mieux !).

Bref, je vous recommande ce livre si un tableau de société du Moyen Âge vous tente, ou si vous aimez les bons polars classiques dans lesquels vous pouvez vous amuser à découvrir le coupable par vous-mêmes avant la fin. Mais si vous avez envie d'être tenu en haleine ou d'être ébahi par un coup de génie de l'auteur, ce livre n'est pas pour vous.

Mes sentiments à la sortie de ce nouveau volume sont un peu mitigés.

D'une part je suis satisfaite ayant enfin eu un vrai whodunnit après plusieurs romans plus historiques que vraiment policiers. D'ailleurs vraiment réussi puisqu'il est tout à fait possible d'en déduire le vrai coupable avant la fin. (Ce que j'ai d'ailleurs fait mais avec les mauvais motifs)Pour moi que Bénézet signale à Daanyl que Tutilo était suspect et devait servir à le faire accuser car il (Tutilo) se serait absenter. Mais mon motif était une dent contre Tutilo, pas une simple fausse piste car LUI avait intérêt à le tuer

Mais d'autre part j'ai été moins transportée par l'histoire que dans le Lépreux de Saint Gilles.
Manque de concentration? Perte de puissance de lecture en anglais? Intrigue moins prenante?

Quelque soit la raison, même si ma lecture ne fut pas déplaisante elle ne fut pas non plus palpitante.

Dans ce livre, partie d'une longue série, on retrouve avec plaisir le personnage de Cadfael, moine enquêteur du XIème siècle.
L'intérêt m'en a paru être l'ambiance médiévale, monastique, bien rendue et qui dégage quelque chose de rassurant. L'enquête en elle-même est finalement assez peu traitée au regard des différents faits annexes, et de la vie qui s'écoule à cette époque. Autrement d'ailleurs, et si cette intrigue avait été centrale, elle m'aurait en toute honnêteté parue assez lente.
Mais l'ensemble se tient bien par ce qu'il dégage des relations entre les personnages, d'un levé de rideau sur une période de l'histoire reculée. Une lecture de détente, en résumé. Et réussie.

Avant dernier tome des enquêtes de Frère Cadfael, le voleur de Dieu tourne une nouvelle fois autour de la relique de la petite sainte Winifred de Shrewsbury. Cet opus est très agréable à lire et très riche en rebondissements, mais il m'a un peu perturbée à cause du grand nombre de personnages intervenant dans cette histoire, à tous les frères de l'Abbaye s'ajoutent d'autres frères venus chercher des dons pour reconstruire la leur, une troupe de troubadours qui passent par là, les seigneurs du domaine voisin qu'on avait découverts dans un tome précédent et une belle petite idylle pour couronner le tout ! Mais comme toujours, je me suis régalée !