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Barracuda - BD (Dufaux) tome 2 sur 7

Jean Dufaux (Scénariste)Jérémy Petiqueux (Illustrateur)
EAN : 9782505011460
56 pages
Dargaud (28/10/2011)
3.91/5   128 notes
Résumé :
3 adolescents apprennent à survivre en milieu hostile Une île infestée de pirates Un diamant maudit Barracuda raconte les aventures pleines de sang et de larmes de trois adolescents au temps des pirates. L'action se déroule sur une île : la mal nommée Puerto Blanco. Dans ce 2e tome, le terrifiant Morkam revient sur l'île pour tenter de se venger de Flynn, le frère de celle qu'il voulut jadis épouser à Londres, et qui l'en empêcha. Emilio/Emilia, qui dissimule toujou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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La vie fut belle parfois.
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Ce tome fait suite à Barracuda, tome 1 : Esclaves (2010) qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'une histoire complète en six tomes. Il compte 52 planches, et la première parution date de 2011. La série est scénarisée par Jean Dufaux, dessinée et mise en couleurs par Jérémy Petiqueux. Cette série a fait l'objet d'une intégrale dans laquelle le scénariste raconte sa fascination pour les récits de piraterie, en particulier les films, et bien sûr L'île au trésor (1883) de Robert Louis Stevenson (1850-1894).

Trois années ont passé. À la cour du roi d'Espagne, l'heure est à la prière. L'heure est toujours à la prière. Dans une chapelle monumentale, le roi d'Espagne est agenouillé en train de prier, avec dames elles aussi agenouillées, deux gardes en faction. Son recueillement terminé, il se retourne et s'adresse à Dona Alfonsa en lui demandant si elle souffre d'un refroidissement car sa respiration lourde l'a gêné dans ses prières. Elle lui présente ses excuses, lui indiquant qu'elle a la gorge encombrée. Il lui intime que dorénavant elle évitera de respirer pendant ses dévotions car il n'aime pas être dérangé lorsqu'il s'adresse à Dieu. Don Schlirfos, un conseiller, entre dans la grande chapelle, accompagné par le capitaine de la Loya. Ce dernier présente ses excuses car il a échoué à la mission que lui avait confié le roi : mener à bon port Dona Emilia del Scuebo, une amie très chère. Il répond qu'il a voulu mourir pour ça, mais que Dieu n'a pas voulu de lui. le roi lui confie une nouvelle mission : la ramener vivante et il lui en donne les moyens, deux galions de mille tonneaux, armés chacun de quarante canons. Il ajoute que le père Sanche désire le rencontrer avant son départ.

Don Schlirfos mène le capitaine de la Loya au père Sanche, alité par la maladie. le prêtre lui explique qu'il a appuyé la demande du capitaine : il souhaite que le marin récupère le diamant Kashar. Il en explique l'origine. Ce diamant appartenait au roi créole Arriego Kashar qui régnait sur une bande de terre, un isthme auquel le royaume d'Espagne a donné le nom de Panama. Cet isthme s'étend entre la mer caraïbe et l'océan Pacifique. C'est par là que passent les grandes routes commerciales en provenance de l'Asie et de la Nouvelle-Grenade. Routes longues et dangereuses, les marchandises étant acheminées à dos de mulet jusqu'à Nombre de Dios et Portobello. Dieu lui a envoyé un songe : relier l'isthme par une voie d'eau. Vasco de Balboa fut le premier à entrevoir cette possibilité. Depuis l'Espagne n'a rien fait. le premier qui parviendra à réaliser ce rêve deviendra le maître du nouveau monde. Ce rêve, ce doit être celui de l'Espagne. Or, il n'est possible qu'avec l'aide des Créoles qui, mieux que personne, connaissent ces terres. Ils sont prêts à aider les Espagnols, mais à une seule condition : que le diamant du Kashar leur soit restitué. de la Loya sera accompagné par le frère Esteban qui a perdu la vue après avoir tenu le diamant du Kashar entre ses mains, et y avoir danser dans ses reflets l'image du Malin qui tenta de le séduire.

Le scénariste l'avait annoncé dans son introduction et il tient parole : ce tome se déroule entièrement à terre à l'exception d'une case en planche sept pour découvrir le navire du capitaine Morkam qui arrive en vue de l'île Puerto Blanco. le pirate Blackdog s'en est allé à bord de son navire Barracuda, pour une chasse au trésor : trouver et s'approprier le diamant Kashar, et les autres personnages sont restés derrière, sur l'île. L'introduction de sept pages permet de retrouver le capitaine de la Loya qui a échoué dans sa mission et qui vient se présenter à son roi. L'artiste fait preuve d'une verve visuelle peu commune, s'investissant totalement pour chaque pierre de chaque pilier et de chaque arche de la gigantesque chapelle, chaque statue décorative et chaque tableau derrière l'autel, sans oublier les peintures au plafond. le cuir des vêtements rutile et la fraise du roi est immaculée. La scène dans la pièce où se trouve le lit du père Sanche marque tout de suite l'esprit par sa mise en scène : un lit avec une couverture rouge aux motifs dorés dans une pièce avec un dallage en pierre, des candélabres sur pied avec des bougies en cercle à bonne distance du lit, des dais rouges, des moines encapuchonnés dans une bure noire. Une vraie mise en scène, rendue plausible par la force de caractère du père Sanche : son visage émacié, ses traits durs, la vivacité de son regard perçant. L'apparition de frère Esteban avec son bandeau sur les yeux, les profondes rides de son visage. Une aura de mystère morbide s'installe, déstabilisant même un individu aussi aguerri que le capitaine de la Loya.

Puis le récit revient à l'île Puerto Blanco : le lecteur retrouve les personnages du premier tome, en particulier les trois jeunes gens Raffy fils de Blackdog, Maria Sanchez del Scuebo, et Emilio/Emilia. La première page précise que trois années ont passé et ils ont grandi, étant franchement adolescents, voire jeunes adultes pour les deux premiers. le lecteur se rend compte qu'il a envie de savoir ce qu'ils vont devenir, comment cette jeune génération va imposer sa présence, trouver sa voie, influer sur le cours des événements. le visage du premier devient de plus en plus farouche, marquant un mélange de colère et de frustration irrépressibles, et ses actions montrent une forme d'autodestruction très consciente, en particulier une scène avec un couteau d'une terrible intensité, à la mise en scène dramatique à souhait pour transcrire la rage qui habite Raffy. le corps de la seconde est resté svelte, parfois presque masculin, tout en étant mis en valeur dans de magnifiques robes près du corps, où la couleur rouge domine. Son visage porte la marque de l'ennui, souvent de l'absence d'émotion, sauf quand elle fait souffrir son mari ou qu'elle fait pendre un esclave. le cas d'Emilio a conservé toute son ambiguïté, le scénariste jouant sur le fait qu'il reste travesti en femme, et le dessinateur transcrivant à merveille son caractère androgyne.

Le scénariste rajoute d'ailleurs une couche d'ambiguïté quant au comportement de Mister Flynn vis-à-vis de son jeune protégé. le lecteur retrouve d'autres personnages à la forte personnalité, comme le très soumis Ferrango, la séduisante gouverneure Jean Coupe-droit, ou encore de la Loya. Il découvre un nouveau personnage qui vole la vedette dans deux scènes : le capitaine Morkam. Sa première apparition est très soignée : juste sa tête s'encadrant dans la lorgnette d'une longue-vue, avec un visage couturé de cicatrices, un large chapeau noir, des dreadlocks improbables et une parure de plumes au niveau du col. L'artiste joue à fond le jeu du mystérieux personnage patibulaire sinistre, tout en nuances de noir. Les ruffians fréquentant la taverne locale valent également le coup d'oeil. le dessinateur se montre tout aussi impliqué dans la représentation des décors et la mise en couleurs agissant comme un exhausteur de chaque forme, de chaque élément. La vue en contreplongée de l'intérieur de cette chapelle coupe le souffle, et les paysages de l'île se révèlent tout aussi consistants. Elle comprend également des constructions comme le palais de la gouverneure avec vue imprenable sur la ville, la luxueuse maison que Maria Ferrango s'est fait construire et son magnifique jardin à la française, l'intérieur de la taverne en pierre avec ses roues de chariot suspendues au plafond et supportant des bougies pour l'éclairage, un aperçu nocturne de la ville de Londres, la cabane en bois de maître Donadieu avec son ponton branlant. Les paysages en extérieur constituent également un régal à contempler : la découverte de l'ile de Puerto Blanco depuis l'océan, la plage sur laquelle Flynn entraîne Emilia à l'épée, la clairière en pleine jungle où maître Donadieu entraîne Flynn à l'épée, le chemin sur lequel le capitaine Morkam passe son ennemi par le fil de l'épée.

Finalement, le scénariste pourrait se contenter d'enfiler les scènes convenues à base de cliché du genre Pirate, et le lecteur serait déjà contenté par le plaisir de la narration visuelle. D'un autre côté, il est quand même bien revenu pour la suite, étant resté sur sa faim avec le premier tome. Il se rend compte que Jérémy Petiqueux fait parfois trop bien son travail, la ville devenant tellement concrète que le lecteur finit par se demander comment il peut y avoir autant de constructions, quelle est la population réelle, etc. le scénariste prend soin de faire évoluer ses personnages, en particulier les trois jeunes qui ont visiblement pris de l'âge et dont les sentiments se sont affermis. L'intrigue progresse également, même en l'absence du navire dont la série porte le nom, et de son capitaine. La chasse au trésor, le diamant Kashar, gagne en importance. le passé d'un personnage est développé, ce qui ajoute encore au thème de l'ambiguïté sexuelle, avec un parfum d'inceste particulièrement tabou. La vengeance de Maria progresse lentement mais sûrement avec plusieurs mises à mort. Une jalousie et un amour bafoué trouvent leur début. le scénariste parvient également à intégrer une scène de fête au cours de laquelle les forbans fortunés singent les bonnes manières de la haute société avec un résultat pour le moins en demi-teinte.

Deuxième chapitre de cette histoire de pirates : la narration visuelle s'avère fournie, détaillée, spectaculaire quand le besoin s'en fait sentir, très agréable à l'oeil, avec une mise en couleurs naturaliste sophistiquée très bien adaptée. le scénario manipule les conventions de genre attendues comme les pirates patibulaires, les actes de violence, une saoulerie, l'absence d'honneur chez les malfrats, et des passions qui couvent et qui éclatent. Dès qu'il retrouve les trois personnages principaux, le lecteur fait le constat qu'il est accro et il ne boude pas son plaisir.
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J'avais bien aimé le premier tome de Barracuda, une BD vraiment prometteuse que je ne doutais pas d'apprécier car j'apprécie tout ce qui a attrait à la piraterie, j'adore les complots, les intrigues, quand il y a de la violence, de la romance et une partie historique... En bref, vous l'aurez compris, cette bande dessinée était faite pour moi.



Les trois protagonistes principaux ont gagné en maturité, se sont vraiment adaptés à cet univers difficile et sombre, ont tout fait pour survivre. Maria est devenue une personne forte, dominante et influente. Raffy a sombré en 3 ans mais il va revenir vers la lumière par amour. Emilio a trouvé l'amour et sa voie en tant que femme. Leur chemin se croise. Raffy et Maria tombent amoureux l'un de l'autre (un peu trop vite à mon goût mais ils sont tellement magnifiques tous les deux). J'ai également été très surprise de la relation entre Flynn et Emilio mais cela est fait pour resserrer les liens entre les personnages. D'autres personnages se démarquent comme Morkam, le pirate défiguré qui est vraiment tordu et la Gouverneure de l'île encore bien mystérieuse dont je ne sais trop quoi en penser pour l'instant. J'ai aussi été très triste de la mort d'un personnage important qui n'avait, selon moi, pas pu nous montrer tout son potentiel; une mort qui arrive bien trop tôt, surtout au bout de seulement deux tomes mais dans ce genre de BD, je pense m'attendre à voir autant de personnages principaux que de secondaires ou moindre mourir purement et simplement.

J'ai noté la grande évolution des personnages, l'histoire gagne en intensité et donc en intérêt, on retrouve bien ce qui fait le charme de la série: scènes violentes, scènes de nu, romances, complots...

Des planches absolument divines; des couleurs chatoyantes mêlées à des couleurs plus sombres; une qualité de dessin impressionnante avec des détails si minutieux que ça donne un côté très réaliste à l'histoire.

Je lirais la suite sans aucun doute avec grand plaisir même car cette BD tient toutes ses promesses.
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En trois ans, les blessures contractées par les personnages d'Esclaves n'ont pas vraiment eu le temps de cicatriser. En revanche, les destins des trois personnages principaux ont évolué de manière étonnamment indépendante pour une île-ville que l'on devine petite. Fort heureusement, ​Cicatrices nous permet de retrouver...

Cette ellipse de trois années permet au scénario d'offrir un nouveau départ à Raffy qui se remet difficilement du départ du Barracuda. Emilio va devoir composer avec une évolution hélas prévisible, alors que l'on en vient à admirer le parcours de la jeune Maria dont les perspectives appairassent intéressantes. Un nouveau personnage (qui a d'ailleurs droit à la première de couverture) fait son apparition alors que deux têtes connues passent au second plan : le casting évolue et là réside la force de cet album.

L'histoire générale oscille constamment entre originalité et classicisme. Si certaines ficelles bien connues sont utilisées sans vergogne, l'on nous propose heureusement des pistes qui suscitent la curiosité. Mais qu'en est-il du capitaine Blackdog ? Jean Dufaux nous a habitués à mieux : la plupart des grandes orientations du scénario sont trop prévisibles.

Le trait de Jérémy est toujours aussi agréable à suivre. Il parvient à nous maintenir dans une ambiance, dans un état d'esprit (c'est étrange, comme l'on peut d'un coup avoir envie de soleil, de rhum ou d'aller faire un tout sur une certaine attraction d'un parc à thèmes bien connu).

Voici donc un second tome qui développe davantage ce qui a été lancé en suspens auparavant, tout en laissant quelques pistes pour l'avenir. Ce manque de dynamisme peut légitiment susciter quelques inquiétudes. Malgré tout nous restons dans un série de qualité, grâce au talent d'un dessinateur prometteur.
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Avec ce deuxième tome, Dufaux et Jérémy poursuivent la chronique des aventuriers coincés sur l'île de Puerto blanco. Les auteurs nous avaient en effet prévenus dans la préface du tome 1 : ce qui les intéresse, c'est la vie des flibustiers sur la terre ferme. Dans cette aventure, c'est clair : pas de bateau pirate, pas de souffle maritime.
Du coup, nous voilà débarqués en compagnie des trois héros dont le destin sur ce lieu corrompu a bien évolué en trois ans.
Maria s'est mariée avec le marchand d'esclaves, élevant ainsi sa condition. Emilio s'est intimement rapproché de Flynn qui lui apprend à manier l'épée. Quant à Raffy, le fils du sanguinaire pirate Black dog, il s'est remis de ses blessures et rêve de se venger de la belle Maria.

J'ai aimé le développement des personnages, les situations inattendues, les destins croisés. On assiste ainsi, tour à tour, à l'arrivée de nouvelles figures, à un duel à l'épée, à la naissance d'un grand amour et à la promesse d'une vengeance à venir.
Le récit gagne en puissance, chacun des protagonistes a une histoire intéressante. Les cicatrices guérissent pour certains tandis qu'elles suppurent pour d'autres.
Côté graphisme, j'ai trouvé le trait élégant, les personnages sont expressifs et les décors travaillés.

Un presque sans-faute – quelques longueurs dans le scénario toutefois - qui m'a donné envie de lire la suite.
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Au secours ! Quel affreux personnage en couverture de ce deuxième tome. Encore pire que Blackdog. On imagine sans peine qu'il s'agit d'un homme qui n'est pas animé de bonnes intentions.Une partie de son visage a été emportée par un coup de sabre ou d'épée, découvrant ses dents et les plumes qui ornent le col de ses habits noirs lui donnent l'allure d'un corbeau.
Mais lorsqu'on ouvre l'album, on n'est ni sur un bateau pirate ni sur un galion. La première vision est époustouflante : la chapelle de l'Escurial dans laquelle prient le roi d'Espagne et sa cour occupe la totalité de la page. Elle est vue en contre-plongée et cet angle donne l'impression d'écraser ces humains qui sont pourtant les puissants de ce monde. La précision du dessin est extraordinaire. Jérémy est un vrai artiste.
Comment nous sommes-nous retrouvés à la Cour alors qu'à la fin du premier tome, Raffy scrutait la mer où voguait le navire de son père ? Et on n'en a pas fini avec les surprises. Qui le roi rencontre-t-il une fois ses dévotions achevées ? le capitaine de la Loya qu'on imaginait avoir fini ses jours dans cette coquille de noix abandonnée aux courants par les pirates. Comme il n'a pu sauver Dona Emilia, il vient demander au souverain une occasion de se racheter. Ce qui va nous permettre de déambuler à la Cour et d'en découvrir avec ébahissement quelques aspects. Par exemple, lorsque le roi, gêné pendant son oraison par le souffle enrhumé d'une des dames, la prie de ne plus respirer désormais !
Le capitaine est emmené chez le père Sanche, qui vit ses derniers instants et veut lui confier une mission. Nouveau choc avec cette chambre mortuaire, entièrement tendue de draperies rouges contrastant avec le visage émacié et le teint jaune du mourant. Et ce n'est pas terminé. Entre alors en scène un nouveau religieux qui accompagnera notre militaire. Ce frère Esteban n'a rien d'un saint. Il est vêtu comme un aventurier, son visage est buriné, il semble ne pas avoir de lèvres, de sorte que ses dents sont découvertes et surtout le tissu qui couvre sa tête à la manière d'un turban cache des orbites creuses.
Par chance (ou pas?) on retrouve ensuite l'île de Puerto Blanco, la mer, les couleurs vives et quelques personnages dont les visages, au moins, sont beaux : la gouverneure, Mister Flynn, son protégé Emilio/Emilia qu'il initie au maniement des armes, Maria del Scuebo.
Trois ans ont passé. Les adolescents sont devenus adultes (ou presque), Maria a épousé Ferrango, le marchand d'esclaves sans scrupules, qu'elle a changé en petit toutou à sa dévotion, et auquel elle ne se prive pas de faire subir les pires avanies. Ce qui nous vaut, en dépit de l'atmosphère sombre, quelques vignettes comiques, où l'homme rude est déguisé en courtisan, embarrassé dans ses vêtements trop chauds et trop serrés et cette ridicule perruque qui ne tient pas sur sa tête.
Bien entendu, la tonalité générale est très noire et les scènes ultra violentes sont légion.
Lorsque j'ai acheté le premier tome, on prévoyait une trilogie. Mais en découvrant les rebondissements et l'imagination débridée du scénariste, on comprend que l'histoire se développe désormais en six épisodes.
Je me dirige donc vers la troisième étape, non sans un pincement au coeur après avoir vu disparaître un de mes personnages préférés.
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critiques presse (4)
BDGest
06 février 2012
Un second volume décevant sur bien des points, espérons que les auteurs sauront redresser la barre dans les tomes suivants.
Lire la critique sur le site : BDGest
BulledEncre
26 décembre 2011
Son trait combiné à sa mise en couleur à l’aquarelle est un délice à découvrir.
Un second tome qui confirme le potentiel de la série.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Auracan
28 novembre 2011
Avec ce deuxième album, Jérémy confirme son talent de metteur en scène et de dessinateur. Utilisant des cadrages audacieux, il parvient à rendre avec brio les diverses ambiances du récit et à faire vivre une galerie de personnages particulièrement réussis.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
01 novembre 2011
Cicatrices, le second tome de Barracuda, est une très bonne surprise, un récit de pirates vraiment différent mené par deux capitaines, Dufaux et Jérémy, vers les mers du succès !
A ne pas manquer, flibustiers, si vous voulez passer un très bon moment de lecture !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Si ma mémoire est bonne, la famille Del Scuebo détient un bijou d’un prix inestimable. Ce diamant appartenait au roi créole Arriego Kashar qui régnait sur une bande de terre, un isthme auquel nous avons donné le nom de Panama. Cet isthme s’étend entre la mer caraïbe et l’océan Pacifique. C’est par là que passent les grandes routes commerciales en provenance de l’Asie et de la Nouvelle-Grenade. Routes longues et dangereuses, les marchandises étant acheminées à dos de mulet jusqu’à Nombre de Dios et Portobello. Alors, Dieu m’a envoyé un songe, capitaine. Relier l’isthme par une voie d’eau. Vasco de Balboa fut le premier à entrevoir cette possibilité. Depuis nous n’avons rien fait. Je vous le dis, capitaine, le premier qui parviendra à réaliser ce rêve deviendra le maître du nouveau monde. Ce rêve, ce doit être celui de l’Espagne. Or, il n’est possible qu’avec l’aide des Créoles qui, mieux que personne, connaissent ces terres. Ils sont prêts à nous aider, mais à une seule condition : que nous leur restituions le diamant du Kashar.
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-Quand elle est apparue nue, au marché des esclaves, j'ai ressenti en moi quelque chose que je n'avais éprouvé avant... Elle était si belle, si fragile...
-Et vous l'avez achetée...
-D'emblée, je l'ai battue, humiliée... Mais très vite, j'ai compris que la posséder ne me suffisait pas... Je voulais plus, beaucoup plus...
-Vous vouliez être aimé, vaste ambition...
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- Eh bien, allez en mer Caraïbe, le diable y prend ses aises. Faites-le taire, capitaine, et je vous en serai reconnaissant. Tous ces océans finiront par engloutir ma fortune. Dites-moi, Dona Flores, pourquoi Dieu a-t-il créé les îles ?
- Pour que vous puissiez les conquérir, votre majesté.
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- Pire que la mort !... NON !... Tu ne sais pas ce qui est pire que la mort ! Tu veux veux te venger, me tuer ?... N'hésite pas surtout ! Tiens... Tire... Tire donc... Que veux-tu que cela me fasse ? Plus rien ne bat là-dessous !
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Votre mission est sacrée capitaine ! À Moïse, il fut donné de séparer les flots. Vous, c’est la terre que vous ouvrirez pour la plus grande gloire de l’Espagne.
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