Je dois avouer que ce petit livre m'a bien plus. Mais il y aussi quelques détails qui m'ont contrarié.
Pour commencer, les notes de bas de page qui sont à la fin ! Ah s'il y a un bien un truc qui m'insupporte dans une lecture, c'est ça ! Vous être en plein milieu d'une page et paf ! une annotation ! Il faut marquer votre page, regarder dans quel chapitre vous êtes puis allé à la fin du livre pour aller voir à quoi ça correspond. Les trois quarts du temps en plus, ce sont des annotations bibliographiques, donc ça n'apporte rien à la compréhension de l'oeuvre ! Mais pourquoi ces putains d'annotation ne sont pas en bas de page ! Dans « Forgerons et Alchimistes », c'est le cas et c'est très bien !
Après cette petite remarque sur la mise en page, que dire du contenu ? À un détail prêt que je développerais plus bas, j'ai été très contente. L'auteur, en bon historien vulgarisateur, replace le contexte dans lequel l'assassinat a lieu. Cela nous permet de comprendre l'état d'esprit de l'assassin du roi Henri IV, Ravaillac.
Outre le récit des quelques derniers jours du roi, l'auteur s'attarde surtout sur les « motivations » du tueur et sur ses éventuelles complicités, car nombreuses sont les zones d'ombres dans cette histoire. Un peu comme dans mon livre sur Jack l'Éventreur, Petitfils passe en revue les théories et présents arguments et contre-arguments avant d'envisager sa thèse.
Revenons sur le petit détail qui m'a gêné. le début du roman met en scène la dernière grande idylle du roi avec toute jeune fille Charlotte de Montmorency (14 ans du début des faits kof kof). J'avoue qu'au début, je ne voyais pas ce que cette histoire venait faire dans le récit. On comprend mieux au fur et à mesure du livre, surtout quand l'auteur nous pose son idée concernant un complot pour éliminer Henri IV.
Je dois dire que cette romance m'a beaucoup amusé. La belle et jeune donzelle en question, Charlotte, était fiancée à un bon ami d'Henri IV. Quand le roi en tombe amoureux, il demande à son ami de rompre ses fiançailles, car il ne veut point le faire cocu. C'est mignon et un peu (beaucoup) salop vous me direz. Là où il y a vraiment saloperie, c'est pour le Prince de Condé. Si le père de Charlotte accepte la rupture des fiançailles, c'est parce que le roi a promis à ce dernier que sa fille deviendrait l'épouse de Condé (prince de sang rappelons le), cousin du roi. le roi ne fait pas se choix par hasard puisque Condé passe pour un « benêt » (nous allons dire les choses comme ça) et qui n'aimerait pas les femmes plus que ça. Bref, il se tape le rôle de dindon.
Bien évidemment, Condé se rend vite compte qu'il s'est fait plumer. S'en suis toute une série d'événements qui se terminera par la semi-captivité de Charlotte à Bruxelles (sous domination espagnole pour faire simple) et la fuite de Condé à Milan (aussi sous contrôle espagnol). Est-il besoin de dire que ce n'était pas l'amour fou entre la très catholique Espagne et la France.
Pourquoi je parle de cette incroyable histoire de coeur/cul ? Parce qu'elle aurait pu être un élément du complot contre Henri IV. Mais pas que. En effet, le détail qui m'a un peu dérangé vient de là. Une fois le roi assassiné, l'auteur ne nous dit pas ce qui advient Condé et Charlotte. J'avoue que j'aurai voulu savoir s'ils revenaient en France (ce qui probablement le cas puisqu'il me semble avoir lu que Marie de Médicis fait la paix avec ce dernier). Condé avait demandé à ce que son mariage soit cassé, il l'a été ? Qu'est advenue Charlotte ?
Le pense que le principal défaut du livre se trouve ici. C'est dommage que l'auteur n'ait pas évoqué ce qu'il advenait de cette couple. Cela n'aurait pas d'ailleurs nécessité plus d'une page.
J'avoue avoir eu parfois quelques difficultés de lecture. Il faut dire qu'aborder ces périodes de troubles quand on a un minimum de connaissance n'est pas toujours facile. Mais la lecture reste fluide.
Voilà donc mon avis sur ce livre. J'avoue qu'il m'a donné plein d'idée pour des histoires, surtout le projet vampiro-cape et d'épée. Mais aussi m'a donné des éléments que je pourrais utiliser pour « Macha ».
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