AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Davalian


Avec Pierre Pevel, il est certain que nous allons découvrir un roman de fantasy dans lequel il sera fort probablement question de créatures de l'imaginaire (généralement des dragons), de complots le tout dans un mode créé de toutes pièces dans lequel essaiment quelques références subtiles aux romans d'Alexandre Dumas père. Avec le Paris des merveilles, les certitudes vont plus loin : nous allons faire du tourisme et redécouvrir la capitale autrement.

Avant de débuter L'élixir d'oubli, une petite question se pose : cette suite vaut-elle le coup d'être lue, l'effet de surprise créé par Les enchantements d'Ambremer étant passé ? La réponse est oui ! Et plutôt deux fois qu'une car il ne s'agit pas vraiment d'une suite. D'ailleurs, l'on peut passer sur le premier roman (ce serait dommage toutefois) avant de découvrir cette nouvelle intrigue qui se révèle indépendante et n'offre aucune révélation sur les événements passés.

L'univers reste donc le même bien qu'il s'enrichisse de nouvelles têtes et créatures. La galerie de personnages est riche et la plupart d'entre eux sont sympathiques. Dans l'ensemble, c'est d'ailleurs la bonhomie qui prédomine. Les méchants passent ici clairement au second plan et auraient sans doute mérité davantage de consistance. Quelques célébrités viendront faire une apparition ou deux.

Il faudra compter avec une surprise de taille puisqu'une partie de l'intrigue se déroule au début du XVIIIème siècle sous la Régence tout en offrant l'opportunité de découvrir Sépulcra, une nouvelle partie de l'Outre-Monde. le récit est suffisamment bien construit pour mêler les deux parties, créer une délicieuse frustration qui donne envie de lire, d'avancer toujours plus vite. Cette impression est renforcée par une composition qui s'apparente beaucoup à un thriller avec une montée en intensité croissante, maîtrisée à la perfection qui ne s'achèvera qu'après un dénouement bien plus tendu que ce que l'on nous fait croire dans un premier temps.

Le style de Pierre Pevel est toujours aussi agréable. Ses habitué(e)s souriront aux références assumés aux trois mousquetaires (suites comprises) et à d'autres oeuvres dont la reine Margot, avec une certaine partie de chasse habilement insérée. La narration est ici directive, omnisciente et… agaçante ! Certes l'auteur a voulu se présenter tel un conteur qui guide son lecteur dans un autre monde, mais ses interventions ne sont pas toujours heureuses et peuvent finir par agacer.

L'histoire nous réserve bon nombre de surprises, dont une de taille. Sont-elles convaincantes ? Il est difficile de répondre sans faire de révélations mais… chut ! Comme pour le roman précédent le démarrage est un peu poussif tout en restant agréable.

Au final, il s'agit donc ici d'un roman et d'un cycle qui méritent d'être connus et partagés avec vos proches, avec des enfants ou des adolescents. le ton bon enfant est franchement agréable d'autant qu'il s'agit manifestement d'une lecture aux vertus pédagogiques, puisqu'à de nombreuses reprises, Pierre Pevel incite les plus (et moins) jeunes à découvrir des auteurs classiques. L'élixir d‘oubli est une belle découverte, une nouvelle réussite d'un auteur talentueux.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}