fan de Nicolas Peyrac sans l'assumer totalement (tant on est très peu de ma génération à l'être), j'ai été ravi de voir qu'en cette rentrée 2013, il était pour la première fois depuis bien longtemps, revenu un peu sous les feux de l'actualité avec deux oeuvres différentes, un livre et un disque qui bénéficie visiblement d'une exposition médiatique un peu plus poussée que lors de ces 20 dernières années.
Commencons par le livre,
So Far Away, Un certain 21 mars paru le 10 octobre dernier aux éditions de L'Archipel et que je viens de finir. Pas vraiment ses mémoires, comme il le dit dès le début, mais plutot une sorte de carnet de route mélangeant un récit mélangeant anecdotes, souvenirs, rencontres, instantanés d'une vie, le tout raconté de façon totalement anti-chronologique, dans une espèce de récit-poupée gigogne, où chaque souvenir en appelle d'autres plus ou moins liées.
On s'y perd parfois un peu à cause de cette construction qui a au moins le mérite de l'originalité ( moi qui lis tant de biographies académiques) et le procédé n'évite pas quelques répititions, mais l'ensemble reste passionnant pour qui comme moi aime le bonhomme et l'artiste.
Ce récit nous confirme surtout que le type est à la fois pudique, modeste, pétri d'humanité et de principes, et toujours animé par l'amour de l'écriture et des mots, ainsi que d'autres fils conducteurs que sont les voyages, les guitares, la photographie qu'il exerce en amateur, et aussi et surtout l'amour de ses proches et de ses quelques fidèles sur qui il a pu compter lorsqu'il a connu de longues années de depression, suite à un divorce tout juste esquissé, l'homme n'aimant pas s'épancher sur des douleurs qu'on devine encore un peu vives, malgré le bonheur retrouvé.
Dans ce récit de 300 pages qui se lit bien vite avec un réel plaisir, vont se méler petits drames et grands bonheurs privés et quelques anecdotes plus ou moins croustillantes mélant
Patrick Sebastien,
Serge Lama,
Michel Berger, Barbara et bien d'autres encore....
J'ignorais que Nicolas Peyrac avait été étudiant en médecine avant d'être happé par la chanson devenu chanteur, mais ce qu'on voit surtout à travers ces 300 pages, c'est sa foi inébralanble envers le pouvoir de l'écriture, plus que son amour pour la scène, qu'il a visiblement longtemps appréhendé avant de la maitriser un peu mieux depuis peu.
A la lecture de ces 280 pages pleine de sensibilité, on peut dire que l'exercice est pleinement réussi, Monsieur Peyrac!!
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