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EAN : 9782915120400
138 pages
L'Amourier Editions (09/11/2007)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Tuer, boire le sang, manger la viande sont des actes qui, d'un côté, mènent à la communion et, de l'autre, accomplissent le crime. La ressemblance n'est pas une valeur morale, bien que l'artiste exécute tout autant que l'assassin. Il n'y a que l'innocence qui puisse les mettre à égalité, mais l'innocence est originelle ou n'est pas. Aussi ne peut-elle être qu'entière et excessive donc insensée aux yeu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un livre qui m'a laissé perplexe. Perplexe car j'ai trouvé des éléments intéressants, mais le sujet est foncièrement dérangeant. La lecture est d'ailleurs recommandée à "un public averti". Petite explication.

En Allemagne, à la sortie de la Grande Guerre, Hans, un jeune de 17 ans, vit des aventures sexuelles variées avec d'autres hommes. Il va de gare en gare, pour découvrir de nouveaux partenaires. Mais il s'arrête à Hanovre, où il rencontre Frédéric. Frédéric est un homme d'une quarantaine, qui lui aussi a l'habitude des relations homosexuelles pour un soir. Mais la liaison avec Hans va se prolonger, et Frédéric va entraîner Hans dans son horreur. En effet, ceux qui passent une nuit avec Frédéric y passe souvent leur dernière nuit.

Ce résumé rapide pourrait être celui d'un roman policier ou d'un thriller, avec des personnes qui disparaissent après avoir rencontré Frédéric. Mais le souci est que Frédéric utilise ses victimes pour faire du trafic de vêtements et de viande. Et c'est là que le sujet devient original et troublant.

Le sujet est donc sensible. Et l'auteur Vincent Peyrel, n'épargne pas son lecteur. Pendant le première partie du roman, on assiste aux ébats maladifs de Hans, qui sont décrits de manière très précise, avec un vocabulaire très cru. Puis le mystère naît lors de la rencontre avec Frédéric, qui demande à Hans de ne jamais rentrer l'après-midi dans leur appartement. Et on découvre peu à peu l'horreur de cette situation. Et l'auteur ne nous épargne une nouvelle fois aucun détail, que ce soit sur les meurtres ou le dépeçage des victimes.

C'est un livre troublant, dérangeant, que j'ai trouvé bien écrit. J'ai notamment été accroché par les passages où Hans découvre petit à petit les activités criminelles de son compagnon. Mais même si je ne pense pas être facilement impressionnable, certains passages m'ont fait froid dans le dos. La ponctuation, très présente, avec de nombreux points, montre que l'auteur n'a pas voulu en faire une narration classique. et l'alternance avec des passages "théâtralisés" est assez intéressante.

C'est au final un premier roman très travaillé, qui plonge et nous plonge dans l'horreur d'une situation désespérée, et ne m'a pas laissé indifférent. Mais tout y est si sombre, si pessimiste, que j'ai bien du mal à dire que j'ai aimé ce livre. Un sentiment ambigu donc. le roman a été publié par une petite maison d'édition, L'Amourier.
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Les faits se déroulent en Allemagne à la fin de la première guerre mondiale. Fritz Haarmann (Frédéric dans le roman) est tristement connu pour ses crimes d'une extrême violence. L'histoire l'aura retenu sous le nom évocateur de "Boucher de Hanovre". Entre 1917 et 1924, il tuera et mangera sans remord plus de 40 jeunes hommes. Il lui est même arrivé de revendre au marché noir la chair de ses victimes comme de la viande de boeuf, l'Allemagne connaissant à cette époque là une très grande crise économique.
Vincent Peyrel s'intéresse ici non pas au tueur en série, mais à son amant, Hans Grans. C'est à travers ses yeux que nous découvrons ce terrible fait divers.
La suite ici : http://www.biblioblog.fr/index.php/2008/03/24/873-si-j-ai-une-ame-vincent-peyrel
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’ai fini par m’asseoir devant la gare. Par terre. Je pensais que je ne resterais pas à Hanovre. Pourtant la gare était bien. Je devais au moins attendre la fin de la journée pour décider si je restais ou pas. Finalement je suis resté. C’était le 7 novembre 1919. Cinq ans. Presque. Je ne sais pas si j’ai bien fait d’attendre. Je ne savais pas si je faisais bien d’attendre. Déjà. Le 7 novembre 1919. Je ne pense pas que j’aurais fait mieux ailleurs. Je suis devenu le mal. Je suis devenu quelque chose.
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