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EAN : 9782701154084
192 pages
Editions Belin (18/10/2011)
3/5   1 notes
Résumé :
Situé à l’intérieur des terres de l’Asie du Sud-Est continentale, à l’ombre d’États au poids démographique et économique éminemment plus important, le Laos est encore un pays méconnu. Sa culture et son histoire renvoient pourtant à un passé riche et ancien, traversé par la relation multiséculaire entre civilisations des plaines et sociétés des hautes terres dont la complexité ethnique et culturelle ne cesse de surprendre. Cette relation continue d’ailleurs d’exercer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce lien renvoie vers une critique de Fabrice Mignot sur le site des Cafés Géographiques (http://www.cafe-geo.net)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En plus des considérations économiques, le facteur politique joue un rôle impotant dans les relations lao-chinoises. Le Laos - comme le Cambodge, la Birmanie - a trouvé avec la Chine un allié de poids face aux critiques occidentales de leurs régimes politiques (en général) et de leurs dirigeants (en particulier). Tous entendent résister aux pressions internationales sur les questions des Droits de l'homme et des libertés religieuses. La Chine leur servirait en quelque sorte de bouclier face aux pays occidentaux et aux ONG étrangères qui réclament des progrès dans ces domaines et la démocratisation de leurs sytèmes politiques. C'est un appui mutuel; la Birmanie, le Cambodge, le Laos et Viêt-Nam défendent ainsi la politique d'une seule Chine (One China Policy), si chère à leur grand voisin. Vientiane et Hanoi ne partagent d'ailleurs pas seulement les mêmes impératifs de pérennité politique que Pékin, elles suivent aussi attentivement le modèle de développement chinois, c'est-à-dire une libéralisation économique sous le contrôle du parti communiste. L'ASEAN, pour sa part, n'a pas les moyens (ou la volonté collective) de leur offrir de meilleurs garanties de développement économique et de stabilité politique. Pour ne citer qu'un exemple, on peut citer les violentes manifestations anti-thaïes qui ont eu lieu à Phnom Penh en janvier 2003: la destruction de plusieurs commerces et de l'ambassade de Thaïlande a provoqué l'évacuation de l'ensemble des ressortissants thaïlandais. Elles illustrent l'absence de capacité de réaction de l'ASEAN face à des évènements imprévisibles et politiquement sensibles, même (et surtout) lorsque ceux-ci se déroulent dans un pays membre. Le principe de non-ingérence a été suivi à la lettre et l'organisation s'est fait remarquer par son silence et son immobilisme. De fait, c'est la Chine qui est intervenue en appelant à l'apaisement et au retour au dialogue. Une intégration régionale économique qui tarde à donner des résultats concrets et une faible mobilisation financière incitent en particulier les gouvernements du Laos, du Cambodge et de la Birmanie à continuer à s'appuyer sur la Chine, tout en profitant de l'ouverture régionale et internationale qu'offre l'organisation régionale. Notons qu'en avril 2009 le Premier Ministre chinois Wen Jiabao a annoncé la création d'un Fonds d'investissement Chine-ASEAN 'un montant de 10 milliards de dollars pour soutenir le développement des infrastructures de la région.
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L'agriculture (les forêts et la pêche incluses) rassemblait 76,6% de la main d'oeuvre en 2005, contre 84,7% en 1995. Les trois quarts des ménages continuent à pratiquer l'agriculture (le riz, aliment de base, occupe les deux tiers des terres cultivées aussi bien en montagne que dans les plaines) et l'élevage pour leur subsistance et en général vendent peu leurs produits agricoles - ou en petite quantité (légumes du jardin ou de l'essart) au bord des routes ou sur les marchés locaux. Les paysans disposent d'outils manuels (houes, petites faucilles, sabres d'abattis, etc.) ou attelés (charrues, herses et charrettes) et utilisent peu les intrants chimiques aux coût encore prohibitifs. la plupart des agriculteurs en plaine, et un nombre croissant de ceux installés sur les hautes terres, possèdent ou ont accès (via la location) à de petits équipements motorisés (motoculteurs, décortiqueuses de riz, etc.). Les outils relativement rudimentaires et la faible main-d'oeuvre des ménages limitent les superficies des exploitations agricoles (entre 0,5 et 3 hectares par famille) et rendent hypothétique une intensification agricole. Cette économie rurale et familiale repose sur des réseaux locaux (en général des liens de parenté, mais aussi de voisinage) fondés sur le principe de la réciprocité et de l'entraide mutuelle; par exemple pour le partage de la main d'oeuvre dans les travaux des champs, la construction d'une maison, ou l'entraide en cas de mauvaises récoltes. Une éthique de subsistance sous-tend l'économie villageoise au Laos. La plupart des paysans s'efforcent avant tout d'assurer la sécurité alimentaire de leurs familles jusqu'à la prochaine récolte; ils privilégient l'autosubsistance sur les gains de productivité, la prudence sur le risque. En d'autres termes, ils cherchent à atteindre en priorité l'équilibre entre le niveau de production, la force de travail disponible et les besoins alimentaires du foyer, et non pas une maximisation des rendements - bien qu'un nombre croissant de maisonnées rurales intègrent aujourd'hui la diversification et la commercialisation de leurs produits agricoles et d'élevage dans leurs stratégies économiques.
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Le Parti Populaire Lao a été fondé en 1955 - dix ans après la dissolution officielle du Parti communiste indochinois et quatre ans après la "création" du Parti des travailleurs vietnamiens. Il a été renommé Parti populaire lao (PPRL) lors du IIe congrès du Parti en 1972. L'organisation du Parti est très classique et suit le modèle soviétique, c'est-à-dire une structure unitaire et hiérarchisée. L'organe suprême du pouvoir est le Bureau politique (ou Politburo), qui compte onze membres en 2011, avec à sa tête le Secrétaire général du Parti (Choummaly Sayasone). Les membres du Politburo sont élus par, et parmi, les membres du Comité central du Parit (61 membres en 2011), qui à leur tour sont élus lors du congrès national du Parti, l’évènement le plus important du calendrier politique au Laos, qui se réunit tous les cinq ans. Le IXe s'est tenu en mars 2011 et a rassemblé 576 délégués. De villages en districts et de districts en provinces, les membres du Parti se réunissent pour élire les délégués au grand congrès national. Aboli en 1991, le Secrétariat du Comité central a été rétabli lors du du congrès de 2006. Sa mission est de préparer les dossiers pour le Bureau politique. Il est présidé par le Secrétaire général du Parti, qui assume par ailleurs les fonctions de Président de la République. Accumulant tous les postes de dirigeant (du Parti, du Secrétariat central, du Comité central et de l'Etat), il est de fait l'incontestable premier personnage de l'Etat, même s'il n'en est pas nécessairement le plus visible.
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