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EAN : 9782368340066
256 pages
Locus Solus Editions (22/08/2013)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Scandale à la cour ! Robinson, fils du chevalier des Jurons, famille mal-aimée mais fortunée, va épouser Olympe, fille du duc de l'Imparfait du Subjonctif, famille prestigieuse mais désargentée. Tout le monde ne parle que de ça, du vicomte de la Cédille jusqu'au roi Alexandre 1.
Pourtant ces deux-là se détestent, pas question de se marier. Mais personne ne s'en inquiète... Les règles de grammaire sont plus importantes que les sentiments chez les gens de la ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un régal ! Un roman tout à fait jubilatoire !
Décidément, M. Pichard est un auteur à découvrir et à suivre.
Après l'avoir découvert par hasard avec "La Princesse qui dit non" puis avoir apprécié "Le combat de Persée", j'ai voulu voir si en roman plus long, ça valait la peine aussi.
Et là, un vrai bonheur de lecture !
J'avoue avoir hésité à poursuivre à cause des trois premières pages, constellées de mots barrés à cause des jurons (prononcés par Robin Tartempion des Jurons !!!) et bien, j'aurais vraiment eu tort.
J'avais choisi de me le procurer à cause du titre et en effet, tout le roman tourne autour du langage, avec des trouvailles absolument hilarantes.
On passe d'un niveau de langue à un autre, selon que l'on écoute la famille des Jurons, le Comte et la Comtesse du Participe Passé, Monsieur de l'Exclamation, le Duc de l'Imparfait du Subjonctif, le Vicomte de la Cédille, etc ...
Et ce qui nous parle le plus est probablement la critique du Comte de la Langue de Bois, une satire très actuelle !
Cependant, ce n'est pas qu'un jeu autour du langage, c'est une vraie histoire, avec du suspens, des aventures, des personnages forts, un univers très bien imaginé et décrit, qui par certains côtés nous emmène une France historique, et par d'autres dans un monde digne de Jasper Fforde, mais en plus facile à comprendre, et encore plus drôle.

J'aurais juste un bémol sur l'âge des lecteurs (ça, c'est mon côté bibliothécaire : on va le mettre où ce livre ? ;-) )
Paru en édition Junior, mais je ne suis pas certaine que les enfants apprécient à sa juste valeur. du moins ils devraient aimer le côté historique, combats à l'épée, aventures, suspens, etc, mais ne pas goûter toute la saveur des jeux sur la langue, des allusions, etc ...
Je ne sais pas trop pour quel âge le conseiller ou l'offrir, mais en tant qu'adulte, je me suis bien amusée !

Hélas, je n'écris pas aussi bien que Tristan Pichard, donc malgré mon enthousiasme, le mieux est que vous lisiez vous-même ce roman, vous verrez que je suis en dessous de la réalité !
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"Voilà un p... de b... de ... de drôle de livre "! jurerait le Chevalier des Jurons.
"L'auteur conçoit sans façon une leçon de français guère agaçante nous hameçonnant dès le début", ajouterait le Vicomte de la Cédille.
"Quoi ! Curieux ! Original ! Prenant !" conclurait Monsieur de l'Exclamation.
Au royaume du Français, le peuple en a assez de payer taxes et impôts aux nobles. Ceux-ci en effet touchent des royalties en fonction de l'importance et de l'usage de leur titre. Ainsi Otto, baronnet des Palindromes vit assez misérablement, alors que au contraire, le Chevalier des Jurons (gros personnage vulgaire, peu apprécié des nobles) prospère sans vergogne. Il envisage d'ailleurs de marier son fils Robinson à la fille du marquis de l'Imparfait du Subjonctif, au bord de la ruine. Mais la colère du peuple gronde, menée par les Réformés (ki veule abolir toute ortograf). Cependant le véritable danger pour le roi Alexandre 1 vient peut-être d'ailleurs...
J'ai été un peu surpris au début, me demandant si j'avais affaire à un livre abracadabrant ou très original. Au final, j'ai trouvé ce roman amusant, pas scolaire pour autant, captivant, avec des personnages et des situations intéressantes. La langue Française comme roman de capes et d'épées au temps de la Révolution Française, cela rappelle les romans d'Erik Orsenna, mais en version historique.
Le dernier chapitre se termine par une surprise de taille, et sonne comme l'heureuse annonce d'une suite (?), de nombreux éléments étant laissés en suspens.
"Monsieur Tristan Pichard, écrivez, raturez, recommencez, finissez, faites publier !" ordonnerait le duc de l'Impératif.
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Quelque chose de pourri au royaume du français /
PICHARD, Tristan
Édition Locus Solus – Octobre 2013 – 256 pages
ISBN 978-2-36834-006-6 - Prix : 12,90 €

Résumé : Dans un XVIIIe siècle transposé, de grandes familles se partagent le pouvoir au royaume du Français, à la cour du vieux souverain Alexandre 1er. Leur fortune dépend de l'usage qui est fait de leur nom puisque la noblesse ne paie pas d'impôt et touche des royalties à chaque utilisation de mots ou règles de grammaire. le Duc de l'imparfait du Subjonctif, famille désargentée, décide d'unir sa fille Olympe à l'héritier de la plus grosse fortune du royaume : Robinson Tartempion des Jurons. Mais les deux jeunes gens ne s'aiment pas et refusent ce mariage arrangé. Alors qu'ils font tout pour éviter ce mariage, ils se retrouvent à leur insu entraînés dans un complot mené par les « Réformés de l'orthographe » visant à renverser le souverain.

Mots clés : LANGUE FRANCAISE / GRAMMAIRE /RÉFORME DE L'ORTHOGRAPHE/ EXPRESSION ÉCRITE/ FAUTES D'ORTHOGRAPHE / HUMOUR
Commentaires : L'auteur fait, avec beaucoup d'humour, des règles de grammaires, une nouvelle religion qui régit une société proche de celle de la France de Louis XVI, à laquelle s'oppose la religion des « réformés de l'orthographe ». On y retrouve la société de l'époque : pauvreté du peuple, désirs de révolution.
Un livre intéressant, plein d'humour, mais dont les références historiques peuvent peut-être échapper aux plus jeunes de nos lecteurs. Les nombreux jurons caviardés peuvent dérouter ou gêner la lecture de certains, mais d'autres peuvent prendre comme un jeu de les deviner.

Pistes de discussion :

• A quoi servent les règles d'orthographe, de grammaire, de ponctuation ?
• Qui en France règlemente la langue ?
• Qu'est-ce qui est choquant dans cette société ?
• Actuellement peut-on forcer son enfant à se marier contre sa volonté ?
• Depuis quand les règles d'orthographe existent-elles ?


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L'AVIS DE RICOCHET
Robinson Des Jurons, fils du richissime chevalier du même nom, n'a pas le choix : il doit épouser la fille désargentée du duc de l'Imparfait du subjonctif afin de redorer le blason de la famille. Au royaume du Français où l'on vénère la Très Sainte Langue, les aristocrates reçoivent en effet des pensions proportionnelles à l'usage qui est fait de leur spécialité linguistique. Evidemment, on profère des grossièretés bien plus facilement qu'on ne s'exerce aux verbes en -eusse et -asse... Cependant, Robinson découvre vite qu'Olympe, jeune fille aux apparences hautaines, est amoureuse d'un rebelle, un réformé de l'Orthographe dont le groupe veut renverser le roi. Que dire ? Que faire ? Bien contre son gré, le pondéré jeune homme se retrouve au coeur d'un vaste complot politique opposant le peuple désireux d'un vocabulaire libre, et le policé comte de la Langue de Bois, promoteur du concept d'interdiction positive (!).

C'est un roman extrêmement drôle, entièrement bâti sur une comparaison entre la France d'Ancien régime et une société aux valeurs inégalitaires justifiées par, et seulement par, l'usage qui est fait de la langue (française). Si l'auteur doit bien penser aux élèves, aux collégiens, en développant son intrigue abracadabrantesque, il réussit malgré tout à complètement éviter l'écueil du pédagogique. Et si on révise son participe passé, on s'amuse surtout à voir la famille en charge de son accord s'habiller et se déshabiller dans les bals suivant qui est arrivé le premier : l'auxiliaire être ou bien avoir ?
Hilarante, l'intrigue fonctionne dans ses moindres détails soignés, se moquant gentiment de la complexité, des multiples exceptions du beau français cher à Voltaire. La langue de bois se voit finalement renvoyée dans ses pénates, de même que l'impératif, les réformés ne bousculent pas tout (une nouvelle Terreur ?) et il n'est pas encore question d'une invasion anglaise. Tout est bien qui finit bien, donc, et Robinson vivra suffisamment longtemps pour raconter ses mémoires, que nous lisons. A noter un usage typographique intéressant – jurons surlignés en noir, imparfait du subjonctif en italique... -, quoiqu'un peu déroutant au début. Paru chez une petite maison d'édition bretonne, Quelque chose de pourri au royaume du Français est une joyeuse voire survoltée découverte à recommander.

Sophie Pilaire
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Pas une critique, je serais mal placé. Quelques précisions, j'étais aux premières loges.

À plus d'un titre, le texte dont je suis le plus satisfait. Ce roman a demandé beaucoup de travail de composition et d'écriture, mais encore plus de travail de corrections et de ré-écriture avant de parvenir à la version définitive qui a été publiée.
L'objectif était de parler de la langue française, de se moquer de sa complexité, de tourner gentiment en dérision l'amour, la fascination et le caractère sacré dont elle est l'objet dans notre culture mais aussi d'évoquer sa puissance et le pouvoir qu'elle confère à ceux qui savent s'en servir à des fins de propagande.
Et tout cela, sans ton moralisateur ni prétention pédagogique. le but premier reste de divertir ! le plus important : l'aventure, l'histoire d'amour compliquée entre deux jeunes gens, les révélations fracassantes et les complots machiavéliques entre une course poursuite et un duel à l'épée.
À vous de dire si le contrat de départ a été rempli...
Lien : http://www.tristan-pichard.fr/
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critiques presse (1)
Ricochet
12 novembre 2013
Paru chez une petite maison d'édition bretonne, Quelque chose de pourri au royaume du Français est une joyeuse voire survoltée découverte à recommander.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Où mon père m'annonce que je vais faire mon entrée dans le grand monde

Comment j'ai rencontré cette (...) d'Olympe ? Je sais, je sais, ça commence mal. Dès le début, au sixième mot. Que faire ? La vulgarité, c'est une histoire de famille. Non seulement, on est comme ça, à dire des jurons à tout bout de champ, mais c'est même notre marque de fabrique, notre gagne-pain, notre image de marque. Si c'était mon père qui racontait cette histoire, il en aurait mis un dès le premier mot. C'est certain. D'ailleurs, ce matin-là, quand il a fait irruption dans la salle d'armes, il ne s'en est pas privé. Je l'entends encore avec sa grosse voix : «(...) de (...) de ça c'est une (...) de bonne journée qui s'annonce !» Quatre jurons dans la même phrase, pas mal, hein ? Un vrai champion.
Maintenant que je suis vieux et que ma situation n'est plus la même, j'ai changé ma manière de causer. Je suis beaucoup moins grossier que dans mes jeunes années. Bien obligé. Autour de moi, on ne supporterait pas que je me laisse aller à parler comme le faisait mon père. D'ailleurs, pour peu qu'un de mes rejetons tombe aujourd'hui sur ce manuscrit, il serait capable de barrer, de raturer, de biffer sans remords tous les mots qu'il n'estimerait pas dignes de moi. Comme si je n'étais pas assez grand pour savoir comment je dois écrire !
Si je prends la plume, confortablement installé sous mon édredon, ce n'est pas pour raconter mes vieux jours. Sans intérêt tout ça, j'en ai peur. Non, mes aventures quand j'avais seize ans sont bien plus amusantes. Comment un jeune homme a manqué de finir dévoré par des chiens, a échappé aux galères royales, a survécu à deux cérémonies de mariage, trois rencontres avec des dragons, une meute de révoltés sanguinaires, un complot machiavélique et quelques duels à l'épée ? Voilà qui est autrement plus palpitant.
Si je disais que je me cache pour écrire, on ne me croirait pas, et pourtant ! Le bon Gaspard ouvre l'oeil. Il s'inquiète pour moi, le brave homme. Surtout, il craint que mes enfants ne lui reprochent de me laisser me fatiguer. Ce domestique fidèle, comme ma (trop) nombreuse descendance, ne comprendrait pas que je veille la nuit pour couvrir du papier avec des histoires d'un autre siècle, celui où je suis né.
J'ai caché mon matériel - papier, crayons et écritoire - sous mon lit. J'ai fait le mort jusqu'à ce que ce que Gaspard vienne vérifier que je dormais bien. Une fois que j'ai entendu ses pas s'éloigner dans le couloir, j'ai aussitôt rallumé la chandelle pour me mettre à l'ouvrage.
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Ignorant l'agonie de sa mère, Olympe en rajouta une louchée :
- je vais bientôt être une Jurons. Il est normal que je parle comme eux, crénom de ____ de _____ à ______ ! Et franchement, c'est bien plus marrant que l'Imparfait du Subjonctif : qu'ils ployassent, que nous moulussions, que tu dusses... Franchement, nous devrions faire comme eux et nous des surnoms affectueux. Je pourrai appeler papa le balai à ____, non ?
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- Commençons par l'un de deux qui nous préoccupent le plus. Je veux bien sûr parler de cette atrocité qu'est le verbe ... mourir.
Le comte [de la Langue de Bois] prit un air dégoûté, comme si de prononcer ce mot lui mettait le coeur au bord des lèvres.
[ ... ]
Par exemple, au lieu de : "Votre mari est mourant", il serait plus approprié de dire : "Le pronostic vital de votre conjoint est engagé."
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- Quelle honte pour la famille de l'Imparfait du Subjonctif d'avoir une fille aussi dévergondée !
- Ils ne sont même pas mariés ! Quelle époque ! il est fini le temps où une jeune fille arrivait à l'infinitif devant l'autel...
- Maintenant on se conjugue dès le premier soir ! Avec ces bons à riens de Jurons, ça ne m'étonne pas. Une famille pareille !
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Il a pas compris ce qu'a dit not' chef, j'crois bien ! aboya l'autre. Plus d'exceptions, plus de règles, la liberté pour tous ! Fini les taxes sur les accords, les impôts sur les conjugaisons, les redevances sur les figures de style ! A bas les privilèges !
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