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Régina Langer (Traducteur)Dustin Weaver (Illustrateur)
EAN : 9782258072343
432 pages
Presses de la Cité (13/02/2008)
3.31/5   70 notes
Résumé :
En apparence, la famille Stone est l'image même du bonheur : Daniel, auteur de bandes dessinées, mène une vie harmonieuse avec sa femme Laura, brillante universitaire, et Trixie, sa fille de quatorze ans qu'il adore. Mais le monde des Stone s'effondre lorsque Trixie accuse son petit ami Jason de l'avoir droguée et violée. La police semble mettre en doute les allégations de l'adolescente, la soupçonnant de chercher à se venger. Et quand on découvre Jason assassiné, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce titre, je poursuis ma découverte de Jodi Picoult. Après "La tristesse des éléphants" et "Le rideau déchiré" que j'avais beaucoup aimés, voilà un autre roman où les sentiments familiaux et les relations parents-enfants jouent le premier rôle.

Daniel, Laura et leur fille de 14 ans Trixie, semblent mener l'existence de la famille parfaite. Un évènement dramatique va faire exploser le miroir derrière lequel tout le monde se cache. Les parents médusés vont découvrir que Trixie, violée par son ex-petit ami, n'est plus la petite fille qu'ils s'efforçaient de protéger. Sur ce fait, Daniel apprend que son épouse, enseignante, le trompe avec un de ses élèves. Quant à lui, le passé qu'il tentait de dissimuler va refaire surface.

Jodi Picoult nous offre un beau roman sur les difficultés de l'adolescence, amplifiées par la cruauté dont peuvent faire preuve les jeunes entre eux. Il met en avant aussi l'amour parental avec le portrait de parents prêts à tout, et même du pire, pour sauver leur fille. Question personnages, en voulant jouer sur leur dualité, je trouve que l'auteure ne les a pas rendus très sympathiques. J'ai eu du mal à m'y attacher. Trixie et ses copines ont des comportements sexuels plutôt "hard" pour leur âge. Sa mère, ce n'est guère mieux, mais au moins, elle est majeure et vaccinée. Seul Daniel a eu gain de cause à mes yeux. Pour eux, il va être difficile de sauver les apparences : les faux-semblants vont s'écrouler. Je n'ai pas trop cerné le personnage de l'inspecteur Bartholemew. Si lui aussi a découvert la vraie vie de sa fille après son décès accidentel, il devrait faire preuve de plus d'empathie.
Une fois de plus, Jodi Picoult joue avec la frontière du monde des vivants et celui des esprits en faisant ici références aux croyances inuits. Les pages de bande dessinée (le père est auteur de BD), encartées entre les chapitres apportent un petit plus d'originalité. Elles traduisent les dilemmes auxquels il se trouve confronté actuellement. J'ai bien aimé le parallèle avec "l'Enfer de Dante".

Par rapport à mes précédentes lectures de cette auteure, c'est le roman que j'ai le moins aimé. J'ai trouvé que l'intrigue était un peu diluée dans de multiples détails inutiles. Ce n'est pas catastrophique quand même car l'écriture reste belle, j'accorde un 12/20 à ce titre.
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Je continue d'explorer l'oeuvre de Jodi Picoult après Que justice soit faite qui parlait de vengeance et surtout l'émouvant La tristesse des éléphants qui traitait du deuil. Ici encore un thème fort puisqu'il s'agit du viol.
Trixie est une jeune adolescente populaire de 14 ans, choyée par ses parents, particulièrement son père qui l'adore. Le vernis commence à s'effriter lorsqu'elle accuse Jason, son ex-petit-ami et surtout la coqueluche de l'équipe de hockey du lycée, promis à un brillant avenir, de l'avoir violée. Si ses parents ne mettent pas en doute sa parole, il n'en va pas de même pour les autres membres de leur petite ville du Maine, certains accusant Trixie d'avoir tout inventé pour se venger du jeune homme.

Encore une fois l'auteure explore avec brio les failles, petites ou grandes, qu'on trouve en chacun, dans toutes les familles ou relations. Une famille modèle en apparence mais qui ne l'est pas tant que ça quand on y regarde de plus près. Un père parfait qui refuse de parler de son passé. Une mère accomplie dans sa vie privée et professionnelle qui cache un secret. Leur adolescente de fille qui ne sait comment exprimer sa souffrance. Le petit-ami idéal qui n'est peut-être pas si lisse que ça.

Le roman s'inscrit très bien dans les turpitudes de nos époque et société, interrogeant sans cesse les lecteurs que nous sommes. Que serions-nous prêts à faire pour protéger un proche ? Quels reproches nous ferions-nous si un évènement dramatique arrivait à quelqu'un que nous aimons ?
Jodi Picoult excelle réellement lorsqu'elle met le doigt là où ça peut faire mal. Et n'hésite pas à pointer les failles du système s'il le faut. N'oublions pas, par exemple, que le viol reste le seul crime où la victime doit rendre des comptes...

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment avec ce roman, ponctué en prime de planches de BD, même si certains aspects m'ont paru artificiels et/ou improbables. De même, je ne comprends pas le choix du traducteur pour le titre du roman. Certes, la neige est omniprésente tout le long du livre, de l'hiver du Maine à l'Alaska plus qu'enneigé, mais la traduction est très éloignée du titre original, The tenth circle, qui aurait selon moi mérité d'être traduit littéralement car beaucoup plus proche de l'univers complexe du roman tournant autour de la vision de l'enfer de Dante.

En résumé, je continue à beaucoup apprécier cette auteure, ce n'est certainement pas son meilleur roman mais il a ses qualités.


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Challenge plumes féminines 2020
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Challenge Trivial Reading V
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Je suis déstabilisée par la lecture de ce livre et l'histoire n'y est pour rien, enfin le noyau central de cette histoire. L'adolescence est une période difficile, Jodi Picoult le décrit parfaitement dans ses livres. Trixie a un petit ami, des amis, des parents en apparence heureux, mais voilà quand tout n'est qu'apparence forcément ce tout dérape un jour ou l'autre. En rentrant d'une soirée elle accuse son ex petit ami de viol. J'ai suivi le parcours de cette jeune qui va être soumise aux interrogatoires, seule, ou devant ses parents. Ces derniers en profitent pour régler gentiment leurs comptes avec une histoire d'infidélité à la clé. Alors beaucoup de remises en questions, de souvenirs, de retour sur le passé. Et c'est là que tout s'est emballé pour moi. Pendant que je compatissais pour le sort de Trixie, cette dernière fuguait forçant son père à retourner en Alaska, terre qu'il avait fuie il y a bien des décennies. Tous les souvenirs reviennent : l'isolement, le refus des habitants de l'intégrer, sa solitude, son seul ami, bref entre l'Alaska et la Lozère, il n'y a qu'un pas, et ce pas là je l'ai fait. Alors grâce à Daniel qui fait tout pour retrouver sa fille et qui se retrouve avec le chaos de son passé, j'ai remonté le fil de l'histoire, et j'ai trouvé dans la logique des personnages, le moyen de comprendre ma propre détresse face à une terre hostile, à des gens hostiles. L'histoire de Trixie est choquante, je ne sais pas si on peut se remettre d'un viol, mais je garderai ce livre dans ma mémoire pour le parcours de Daniel son père qui m'a permis d'apercevoir une petite lueur d'espoir dans ma propre vie. Pardonnez mon avis un peu brouillon.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Trixie, adolescente de 14 ans est très amoureuse de Jason, son ex-petit ami. Il vient de se séparer d'elle et elle cherche à tout prix à le reconquérir. Jason va finir par la violer et la vie va changer du tout au tout pour les 2 ados.

La force de ce livre est la profondeur des personnages. Chaque sentiments de Trixie et du père sont expliqués, voire ressassés. Ce n'est pas une critique, je pense sincèrement que l'auteur a cherché à démontrer le désarroi d'une famille face à cette tragédie.

Je me suis fait pas mal de film sur cette intrigue, même à douter du viol. J'en ai presque honte, comme si j'assistais à un vrai faits divers, où on se mets à douter des dires de la fille au vu de ses réactions. L'auteur en joue d'ailleurs. On finit par douter de tout de la fameuse soirée. Est-ce qu'il y a eu viol ou pas ?

J'ai trouvé très lourd le retour incessant dans le passé du père, les questions éternelles de la mère (qui joue un tout petit rôle dans l'histoire). le mode de vie des esquimaux aussi est un peu lourd et arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Tout cela freine un peu le rythme du livre.

Je ne suis pas vraiment déçue par ce livre, car l'auteur sait créer une ambiance et un suspense qui fait qu'on veut absolument savoir la fin. Seulement, pour moi, ce livre sera vite oublié.
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Voici une famille heureuse : Laura est professeur de littérature dans un lycée, Daniel est auteur de bandes dessinées et travaille chez lui. Cela lui laisse le temps de s'occuper de leur fille, Trixie, une adolescente de quatorze ans.
Mais Laura est-elle aussi bonne épouse qu'elle le laisse paraître ? Trixie n'est plus la petite fille sage d'il y a quelques mois, et Daniel semble cacher un lourd passé. le château de cartes s'effondre lorsque Trixie est violée par son ex-petit ami, Jason. Trixie porte plainte, mais son comportement ne joue pas en sa faveur, et Jason est très populaire. Quand ce dernier est retrouvé mort, les soupçons se portent sur l'adolescente…
A la fois chronique familiale, thriller et étude d'adolescents, l'auteur manie la plume avec brio. Chacun des personnages, excellent dans son attitude et dans sa crédibilité, construit peu à peu une intrigue machiavélique. Ce monde des ados effraie par leur manque de discernement, d'empathie et de limite. Bref, un roman qu'on ne lâche pas, même si par moment je trouve Trixie bien délurée pour son âge...
A noter, entre les chapitres, des belles pages de bandes dessinées style "Comics" en accord avec les sentiments de Daniel.
J'ai découvert Jodi Picoult avec « La tristesse des éléphants », chez Actes Sud, et je pense que je vais me pencher sur ses autres romans...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
S'il avait eu le choix, Daniel aurait dessiné des méchants tout le temps.
On ne pouvait pas éternellement renouveler les héros. Trop prisonniers des archétypes : mâchoire carrée, mollets exagérément musclés, dents parfaites. Et, bien sûr, une taille supérieure à la moyenne d'au moins vingt centimètres. Des merveilles anatomiques, des prodiges de la musculation. Toujours chaussés de ridicules cuissardes qu'aucun humain digne de ce nom, s'il n'était doté de superpouvoirs, n'accepterait de porter, mort ou vif.
D'un autre côté, le mauvais gars type pouvait avoir une figure en forme d'oignon, d'enclume, de pancake. Ses yeux pouvaient être globuleux ou s'enfoncer profondément dans les replis de sa chair. Sa stature massive ou famélique était couverte de fourrure, de plastique ou d'écailles de lézard. Il pouvait parler en crachant de la foudre ou du feu, avaler des montagnes. Avec un méchant, la créativité ne chômait pas.
Le problème était qu'on ne pouvait avoir l'un sans l'autre. Comme pour toute bipolarité, le bon et le méchant étaient des éléments complémentaires ne pouvant exister que l'un par rapport à l'autre : la lumière et l'obscurité, le vide et le plein, le riche et le pauvre. On ne pouvait s'intéresser à un mauvais personnage s'il n'y en avait pas un bon pour servir de référence. Il n'était pas aussi savoureux d'admirer les vertus du héros si le méchant ne se pointait pas pour nous montrer jusqu'où il pouvait dépasser les limites.
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Trixie regarda les M&M's dans le creux de sa main. Les couleurs des pastilles commençaient à teinter sa peau.
- Pourquoi est-ce que la pub nous répète qu'elles ne fondent pas dans la main alors que c'est faux ?
- Parce que tout le monde ment, répondit Zéphir.
Tous les ados savaient cela. Le fait de grandir n'était rien d'autre que d'essayer de se faufiler par des portes qu'on ne leur avait pas encore refermées en pleine figure. Pendant des années, les parents de Trixie avaient répété à leur fille qu'elle pouvait être ce qu'elle voulait, avoir ce qu'elle voulait, faire ce qu'elle voulait. C'était pour cela qu'elle avait tellement hâte de grandir - jusqu'à ce qu'elle atteigne l'adolescence et s'écrase contre le gros et grand mur de la réalité.
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L'espoir était partie intégrante de la puberté, comme l'acné ou le bouillonnement hormonal. On pouvait afficher des airs cyniques mais c'était juste par bravade, une espèce de maquillage pour tromper son monde. Il aurait été bien trop embarrassant d'avouer que, malgré les gamelles que l'on se ramassait, on ne se résignait pas à cesser d'y croire.
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Tous les ados savaient cela. Le fait de grandir n'était rien d'autre que d'essayer de se faufiler par des portes qu'on ne leur avait pas encore refermées en pleine figure.
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C’était le genre d’endroit où l’on pouvait entendre ses pensées s’entrechoquer dans son cerveau.
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