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EAN : 9782749920283
475 pages
Michel Lafon (12/09/2013)
4.2/5   219 notes
Résumé :
Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville.

Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un à qui se confier.

Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l’autre, et une amitié inattendue voit le jour.

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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
4,2

sur 219 notes
Que c'est compliqué de faire un billet sur un livre tel que "pardonne-lui".
J'ai tout aimé :
- la plume riche sensible, juste, précise,
- la petite histoire dans la grande Histoire (Sage Singer rencontre Joseph Weber qui va lui demander un service : le tuer. Nous voilà embarqué dans les horreurs des camp d'Auschwitz,
- la justesse des propos,
- la psychologie des personnages,
- les thèmes et questions que soulève ce roman : le pardon, l'endoctrinement, la résistance.
Tout est amené avec intelligence afin d'emporter le lecteur et de le plonger dans l'horreur, qui est juste un aperçu de l'indicible, tout en le conduisant à réfléchir sur la demande de Joseph : le pardon. Les seuls bémols,sont la couverture que je n'affectionne pas et le format du livre qui est grand et lourd ce qui n'est pas pratique lorsque l'on aime lire au lit ! Mais vous en conviendrez les "points faibles" sont bien futiles au regard de toutes les qualités de ce roman qui est pour moi un véritable coup de coeur.
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Ayant beaucoup aimé " Mille petits riens", j'ai abordé ce roman avec enthousiasme. Une chose est sûre, comme un de ses personnages, l'auteure sait raconter des histoires qui captivent le lecteur.

Ici aussi, le récit est polyphone. le présent est représenté par Sage, jeune femme solitaire , obsédée par une cicatrice physique et morale, due à un accident. Boulangère talentueuse, elle va croiser par hasard, croit-elle, la route de Josef, vieil allemand sympathique, avec qui elle lie amitié, une autre voix qui s'élève.Et c'est tout un passé familial douloureux et secret qui va resurgir , à travers lui. Un bouleversement dans la vie de Sage, qui la fait s'interroger sur son origine juive et ce que tait sa grand-mère, Minka , qui a connu les camps de concentration. Un tiers du livre est la confession de celle-ci. Enfin, il y a Leo, qui traque les anciens nazis...

L'ensemble est prenant, bien construit, et l'allégorie en italiques qui alterne avec les voix apporte un plus. Cependant, j'ai deviné dès le début ce qui devait constituer un dénouement surprenant, cela m'a un peu déçue. Et j'ai eu une impression de déjà lu concernant l'horreur nazie , même si l'indignation , la colère et la peine étreignent toujours le coeur.

J'ai trouvé ce roman moins puissant que le précédent, mais je l'ai lu avec intérêt, le personnage de Sage est beau, généreux. L'entrecroisement du passé et du présent est réussi. Je le recommande!
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Que dire après tant de critiques ?
J'avais beaucoup aimé «  Mille petits riens » de cette auteure , une lecture bouleversante, additive et entraînante, sociale .

C'est pourquoi j'ai emprunté ce livre à la médiathèque .

«  L'histoire n'est pas écrite par les dates, lieux et guerres , mais par les êtres humains qui vivent dans l'intervalle » page 384.

Ce récit profond, dense , à la sensibilité d'une justesse et d'une force incroyable , aux mots justes , tendres :
la Grande Histoire dans la petite Histoire sur la résilience, la culpabilité, les crimes gratuits , la possibilité du pardon, l'auteure dont le talent de conteuse n'est plus à démontrer y répond avec un tact incomparable, un sens de la mesure et une grande sagesse .

Lors de ce récit polyphonique un passé familial douloureux se met à jour , des secrets cachés depuis plus de soixante ans …
.
Présent et passé se croisent en trois parties passionnantes : le présent en la personne de Sage Singer, vingt- cinq ans, jeune femme solitaire, tourmentée, je dirai même obsédée par une cicatrice physique et morale , surtout morale ,courageuse , au coeur généreux , excellente boulangère ,elle dort le jour et travaille la nuit dans sa boulangerie , elle y oublie les blessures , manques , failles de sa vie en pétrissant le meilleur pain de la ville .

Lorsqu'elle rencontre Josef Weber , un vieil allemand sympathique , elle se lie d'amitié avec lui.

Très vite elle s'interroge sur ce qu'a pu vivre sa grand - mère Minka, rescapée des camps de concentration , qui ne lui a jamais rien révélé …

Figure aussi Léo Stein, il a voué sa vie à retrouver les individus , ces anciens nazis criminels .
Figure aussi une allégorie …
Le lecteur plonge dans la deuxième partie dans la noirceur des camps nazis :
les crimes les plus horribles perpétrés contre l'humanité au cours de notre histoire , vérités historiques , détails précis concernant le passé de Minka à Auschwitz : appels inhumains , blessures , coups , cadavres , inanition , pendaisons , odeurs , femmes frappées , humiliées , affamées …..
L'indicible vraiment !

Les mots ne me suffisent pas pour exprimer le flot d'émotions violentes , l'indignation, qui submergent le lecteur.

J'ai été outrée une fois de plus , mal à l'aise , pétrifiée devant tant d'inhumanité , d'atrocités répétées…
J'ai déjà lu trop de livres qui traitaient de cette période …

Je n'en dirai pas plus.
L'ouvrage est très bien construit mais j'ai eu une impression de déjà lu .Les analyses psychologiques sont très fines , fouillées ,à propos de l'endoctrinement , la résistance ,l'inanité.

La plume est très belle, précise , juste, sensible , toujours à propos….
La fin est inattendue , bouleversante, quel talent , cette auteure!

Alors peut - on pardonner à quelqu'un' qui a commis l'impardonnable ?

Existe t - il des actes impardonnables ? .

Peut - on pardonner l'impardonnable ? .

L'auteure y répond avec sensibilité , tact et justesse.

Quelle est la frontière entre trahison et amour ?
Justice et vengeance ?
Oubli et pardon ?
le pardon, est d'ordre spirituel, la condamnation n'est que judiciaire mais l'un n'empêche pas l'autre …..
Des dilemmes d'ordre éthique !
Un roman aux thèmes douloureux traités avec une finesse d'analyse incomparable, peut - être moins puissant que « Mille petits riens » mais que je conseille, malgré tout .

«  Je pense à ces malheureux Juifs dénudés , humiliés, s'agrippant à leurs enfants et marchant vers une fosse remplie de cadavres.
Peut - être voulaient - ils mourir eux aussi à cet instant , plutôt que de vivre dans un monde où ce genre d'horreur est possible » page 173.


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Lire, c'est tout sauf une expérience tranquille… Il faut savoir qu'on lit à ses risques et périls (dixit Pascal Quignard). Parce que oui, j'écris cet avis avec le coeur serré et un noeud dans la gorge qui ne demande qu'à sortir par des larmes ou par des mots. Ce roman m'a totalement bouleversée... 600 pages qui ne vous laissent pas indemne… Mais les gros pavés écrits par Jodi Picoult sont une valeur sûre. À ce jour, j'ai lu plusieurs romans qui traitaient sur le sujet de cette partie de l'histoire… Mais ici, cette auteure nous remue et nous pousse à la réflexion. Encore une fois, elle prend le soin de nous laisser nous interroger sans jamais porter de jugement. C'est actuellement pour ma part le deuxième roman de cette auteure - le premier étant « Mille petits riens » - et j'admire l'espace laissé nous permettant de de nous interroger et ainsi avoir notre propre opinion tout en nous poussant à une réflexion profonde…

Comme disait Voltaire : « L'homme n'est point né méchant ; il le devient, comme il devient malade ». Ce roman nous pousse à réfléchir plutôt que de se buter à une certitude qui nous semble évidente à première vue. Peut-on pardonner l'impardonnable ? Peut-on sincèrement vouloir le pardon pour avoir commis des actes inexcusables ? le pardon, est-ce pardonner l'autre ou bien est-ce prendre la décision de faire le choix de moins souffrir en rendant la peine à l'autre ? Se venger n'est-ce pas se mettre au même niveau que l'opposant ? Pardonner n'est-ce pas finalement le dépasser ?

L'appartenance à une idéologie peut donner une sensation de supériorité vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas les mêmes idées. L'orgueil démesuré et l'arrogance colle à la peau. N'oublions pas que des atrocités se produisent encore et toujours, à différents degrés… Et nous prouve que l'humain peut être inhumain.

Une citation citée par l'auteure qui conclut parfaitement : « L'Histoire n'est pas écrite par les dates, lieux et guerres, mais par les êtres humains qui vivent dans l'intervalle. »
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Wahou, wahou, wahouuuu, ce livre est une perle rare, un objet précieux à découvrir absolument, et à conserver précieusement. C'est un énorme coup de coeur, un roman PAR-FAIT, comme il n'en existe que trop peu.

Tout d'abord, je suis directement tombée sous le charme du visuel de la couverture de Pardonne-lui. Dans des tons assez clairs, elle semble représenter le bonheur, la douceur... mais que nenni ! Il ne faut pas se fier aux apparences, qui sont, dans le cas de ce roman-ci, très fausses.

L'histoire est sombre, très sombre. Elle ne fait pas partie des romans noirs, mais presque. le récit dépeint est atroce, il est parfaitement horrible, mais décrit de manière très réaliste. Jodi Picoult nous raconte une histoire fictive, avec un fond de vérité. Les événements racontés se sont réellement déroulés, mais pas de la même manière.

Au début du roman, nous faisons la connaissance de Sage Singer, qui mène une triste vie solitaire, enfermé toutes les nuits dans la boulangerie dans laquelle elle travaille. Elle se rend quotidiennement dans un groupe de soutien, pour pouvoir surmonter le décès de sa mère, il y a quelques mois de ça. Un beau jour, elle fait la rencontre d'un vieil homme, qui se dit s'appeler Josef Weber, qui lui demande de l'aider à mourir, tant les crimes qu'il a commis dans le passé, dit-il, sont affreux. Très prochainement, Sage va découvrir que Josef a été un ancien SS, qui a supervisé les directions dans un camp de concentration de juifs, durant la Seconde Guerre mondiale, Auschwitz. Sage, elle-même juive du côté maternel, va aller questionner sa grand-mère pour en apprendre davantage sur les horreurs perpétrés par les SS durant cette horrible guerre. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que Minka, sa mamie, cache, depuis très longtemps un atroce secret : elle a elle-même été détenue à Auschwitz.

Entre faits réels et avérés et fiction, Jodi Picoult arrive à nous plonger totalement dans son récit. Cette Seconde Guerre mondiale a été la plus violente, la plus affreuse et sans doute l'une des plus meurtrière guerre qui s'est déroulée dans le monde. Tout le monde connaît un tant soit peu l'histoire d'Hitler et des juifs qu'il maltraite dans les camps de concentrations et d'exterminations. On ne peut que ressentir du dégoût et de la haine à cette évocation et à la seule pensée de toutes les choses que ce pauvre peuple a du vivre.

Dans Pardonne-lui, Jodi Picoult nous raconte, vu de l'intérieur, l'horreur de cette guerre. Dans un première temps, on se place dans le personnage de Josef, le SS chargé de surveiller et/ou de tuer les juifs. On peut alors découvrir toutes les émotions qu'il ressentait durant ce laps de temps, les pensées qui lui venaient en premier lieu, avant de tuer plusieurs dizaine de milliers d'innocents.
Et dans un second temps, notre auteure nous place en temps que victime, dans la peau d'une jeune fille juive, Minka, retenue dans un camp de concentration. Beaucoup de sentiments se mélangent, tous plus horribles les uns que les autres. On ressent de la pitié pour ces pauvres jeunes filles, de la colère vu l'état dans lequel elles sont retenues, de la peur pour leur triste existence, et du mépris à l'encontre de leur bourreaux.
De cette façon, nous pouvons voir deux points de vu différents concernant cette partie de l'Histoire. Mais ce n'est pas tout. Jodi Picoult nous montre également l'après de cette guerre, des années plus tard, et nous fait pénétrer dans l'existence et la conscience de ces deux personnes, rescapés ou non, de cette rafle. On peut voir que ces quelques années ont bouleversées leur vie à jamais, marqués par l'horreur et l'atrocité des choses qu'ils ont vus ou vécus. Pas un jour ne se lève sans qu'ils ne pensent à cette partie-là de leur vie. Entre remords, regrets, peines, colères... l'auteure nous montre que personne ne peut ressortir indifférent de cette guerre.

En écrivant ce roman, je pense qu'elle a voulut nous rappeler une nouvelle fois, l'inhumanité dont est capable l'être humain.

Ce roman, très complet concernant toutes les rafles, ainsi que les conditions de concentration des juifs, et leur sort, ne peut qu'émouvoir le lecteur. Avec un profond réalisme, Jodi Picoult arrive à nous toucher, encore une fois, avec brio. J'étais au bord des larmes à plusieurs reprises consécutives. Impossible de lâcher ce livre, il est tellement fort et vrai qu'on a l'impression d'être ancré dans l'histoire, et de vivre réellement ces événements-ci.

A l'image du roman Elle s'appelait Sarah écrit par Tatiana de Rosnay, Jodi Picoult fait un coup de maître, en abordant de différentes façons cette abominable guerre. Je ne peux que tirer mon chapeau à cette auteure, qui a parfaitement réussi son coup. Bravo, je le conseille à toutes et tous ! Une chose est sûre ; je ne l'oublierais pas de sitôt... tant certaines choses m'ont choquées.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
Quand je serai grand et aurai atteint l’âge de vingt ans ,
Je partirai à la découverte du monde enchanteur .
Je m’installerai dans un oiseau à moteur
Et m’élèverai dans les airs , jusqu’au firmament.
Volant, voguant, planant
Au - dessus du monde lointain et merveilleux,
Je survolerai rivières et océans
Et m’épanouirai en montant vers les cieux .
Un nuage, ma sœur , le vent mon frère . »


AVRAHAM KOPLOWICZ.
Né en 1930, enfant du ghetto de Lódz, il en fut arraché en 1944 et déporté à AUSCHWITZ - BIRKENAU, où il fut assassiné à l’âge de quatorze ans ,
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«  Par ailleurs, allez comprendre , les récits des survivants avec qui je me suis entretenu sont tout autres et décrivent la puanteur issue des cheminées des crématoriums , écoeurante, âcre, sulfureuse , grasse et épaisse, relevant presque davantage du goût que de l’odeur .

D’après ces malheureux , il était impossible de ne pas respirer ce remugle , où qu’on se trouve .
Aujourd’hui encore , il leur arrive de se réveiller avec l’odeur de chair brûlée dans les narines .
Les criminels de guerre ne se repentent pas plus que les chats ne se mettent à aboyer » …
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Quand je serai grand et aurai atteint l'âge de vingt ans ,
Je partirai à la découverte du monde enchanteur.
Je m'installerai dans un oiseau à moteur
Et m'éleverai dans les airs, jusqu'au firmament .
Volant, voguant, planant
Au-dessus du monde lointain et merveilleux ,
Je survolerai rivières et océans
Et m'épanouirai en montant vers les cieux.
Un nuage ma soeur, le vent mon frère.

Avraham Koplowicz, déporté à Auschwitz , où il fut assassiné à l'âge de 14 ans.
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— Pourquoi toutes ces questions, Sage ? me demande-t-elle avec un rire forcé. Tu t'es subitement décidée à écrire un livre ?
En guise de réponse, je lui retourne le bras et soulève avec douceur la manche de son chemisier, dévoilant ainsi une partie de son tatouage bleu flouté, puis je murmure :
— Je ne suis pas la seule de la famille à porter une cicatrice, mamie.
Elle s'écarte et recouvre son poignet.
— Je ne souhaite pas en parler.
— Mamie... Je ne suis plus une petite fille.
— Non, lance-t-elle sèchement.
J'ai envie de lui parler de Josef. J'ai envie de lui demander de me parler des soldats SS qu'elle a connus. Mais je sais que je n'en ferai rien. Non pas parce que ma grand-mère ne veut pas discuter de cela, mais parce que je redoute - et j'en ai honte - que cet homme avec qui je me suis liée d'amitié, pour qui j'ai cuisiné, avec qui j'ai passé du temps et ri, n'ait autrefois été un de ses tortionnaires.
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«  Le salon de thé est né d’une vision, tout comme le décor végétal de la fenêtre , où des rangées de délicates orchidées sont déployées comme un cailler de perles sur l’abondant feuillage.
Un hiver, elle a fait venir un groupe de tricot à Notre Pain Quotidien , puis un cours de yoga. La faim, se plaît - elle à me répéter , n’est en rien liée à l’estomac , mais entièrement à l’esprit .
En fait…. Mary ne tient pas une boulangerie , elle gère une Communauté.. »
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11 avr. 2023 #litterature #jodipicoult L'auteure de *Mille petits riens* revient avec un roman qui donne littéralement une bouffée d'oxygène ! 📘 **J'aimerais tant que tu sois là**, en librairie le 3 mai !
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