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EAN : 9782330015183
153 pages
Actes Sud (06/02/2013)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Où va la Turquie ? A quoi ressemble la Turquie contemporaine ? En Europe, nombre de politiciens critiquent ouvertement ce pays entre occident et orient, tout en ayant de plus en plus besoin de ses appuis économiques et sécuritaires. L’opinion publique quant à elle, en conserve une image datée et souvent négative. Rares sont ceux qui, dans les faits, ont une vision objective d’un Etat en pleine évolution. Pourtant, la Turquie doit être comprise. Elle affiche une croi... >Voir plus
Que lire après Où va la Turquie ? : Carnet d'un observateur européenVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marc Pierini connaît bien la Turquie. Chef de mission diplomatique en Turquie pendant 5 ans, il brosse le portrait de la Turquie à gros coups de pinceaux. Il ne s'agit pas de livrer une analyse détaillée et exhaustive de l'ensemble des problématiques (trop nombreuses pour un livre qui est de 153 pages). Il n'empêche : ces multiples témoignages successifs mêlant observations personnelles et réflexions politiques sont instructifs et source de questionnements.

Vous en saurez plus sur les caractéristiques des habitants, les moeurs et usages dans ce pays.
L'auteur, amoureux de la Turquie, dépeint ses habitants comme des personnes polies, fières, sérieuses, respectueuses de la hiérarchie, sociables et solidaires.
Vous découvrirez Istanbul (14 millions d'habitants), le Bosphore (long de 31 km, passage de 50 000 navires par an dont 20% transportent des matières dangereuses avec une largeur de seulement 1500 m source d'incident tous les 1,6 jours avec une panne de gouvernail ou de moteur à la clé).
Vous ferez mieux connaissance avec le rayonnement culturel turc qui est reconnu internationalement : ses écrivains (Nazim Hikmet, Orhan Pamuk, Elif Safak Yasar Kemal), ses musiciens ( le pianiste classique Fazil Say), ses festivals de grande réputation dans le cinéma, le jazz, la musique et le théâtre.

Dans le domaine politique, vous en saurez plus sur l'AKP (Parti de la justice et du développement) au pouvoir depuis 2002. A l'origine, ce parti n'était pas celui de l'élite intellectuelle, administrative et économique du pays. Son implantation initiale s'est faite par les élections locales. Erdogan était maire d'Istanbul en 1994. Depuis 2003, le Premier Ministre Erdogan a réussi le tour de force à séduire les classes populaires en investissant massivement dans le service public et à se rallier les élites urbaines libérales.
Un hommage appuyé est rendu aussi à une personnalité chère au coeur des turcs : Mustafa Kemal Ataturk. Il est à l'origine à partir de 1923 d'une révolution politique et culturelle : changement de style vestimentaire pour les hommes (avec abolition du port du fez, adoption du costume cravate), modification de l'alphabet, introduction des noms patronymiques, changement de capitale au profit d'Ankara, droit de vote pour les femmes en 1930 et 1934, centralisation de l'administration du territoire, système unique d'éducaton en turc, introduction de références européennes dans le domaine culturel (opéra, ballet, musique), social (réception, consommation d'alcool).

La forte croissance économique a créé un nouveau capitalisme turc avec des succès internationaux : Boydak Holding à la tête d'un empire de meubles et de la literie, d'entreprises de transports, de fabricants de câbles et de banques. La firme Ulker a acquis en 2007 les chocolats belges Godiva.
Le point intéressant souligné par l'auteur est le lien avec la confrérie religieuse conservatrice turque dirigée par l'imam Fethullah Gulen depuis la Pennsylvannie.
Son expansion économique a entraîné une conscience écologiste réveillée depuis 2000 (construction du troisième port sur le Bosphore, doublement du détroit par canal artificiel, construction de deux centrales nucléaires civiles dans des zones sismiques en Mer Noire et Mer Méditerranéenne.

Vous en saurez plus aussi sur les conflits géo-politiques en cours : la question chypriote (la Turquie est le seul pays à reconnaître la République Turque de Chypre du Nord et à ne pas reconnaître la République de Chypre qualifiée de Administration grecque de Chypre du Sud), la question sensible arménienne (toute reconnaissance du génocide de 1915 étant étouffée : voir les menaces sur les intellectuels Orhan Pamuk ou Elif Safak).

La partie la plus intéressante concerne les relations « Je t'aime, moi non plus » entre l'UE et la Turquie.
Débutées en décembre 2004, les négociations d'adhésion piétinent. Plusieurs raisons sont avancées :
l'abandon de souveraineté que cela implique pour la Turquie, la non résolution du conflit chypriote et la réticence des gouvernements allemand et français depuis 2007.

Quelles conséquences pour l'Union Européenne d'une intégration de la Turquie ?

Les points positifs sont nombreux :
La Turquie avec 74 millions d'habitants serait le deuxième pays le plus peuplé de l'Union après l'Allemagne. D'ici 10 ans, ce pays deviendrait même le pays le plus peuplé d'Europe.
Les échanges culturels et éducatifs sont déjà bien implantés : 40000 turcs par an traversent le Bosphore.

Sur le plan économique, l'intégration de la Turquie permettrait de bénéficier d'une main d'oeuvre éduquée et active (l'Allemagne a bien cerné ses enjeux en investissant massivement dans ce pays ) et d'un marché en pleine expansion source de profits pour les grandes entreprises et les PME (réseaux électricité, eau, gaz, téléphone, banque-assurance, commerce de détail). Les liens commerciaux avec l'UE sont déjà forts : 56% des exportations et 53% des importations. Plus de 75% des investissements directs à l'étranger sont d'origine européenne et les investissements directs turcs à l'étranger vont à 51% vers l'UE.

Dans le domaine géo-politique, la Turquie est reconnue comme un intermédiaire actif dans un Moyen-Orient instable. le problème réside dans le manque d'homogénéité du pays qui est soumis à de multiples tensions opposées : sur 502 millions d'européens, il y a une une dizaine de millions de musulmans et la Turquie est majoritairement musulmane.

Mais l'adhésion de la Turquie est source d'inquiétudes : la remise en cause du tango européen dansé par l'Allemagne et la France pose problème sur le chant des pays européens les plus peuplés. La question de l'immigration est aussi soulevée : pas tant celle des turcs eux mêmes car le mouvement de migration est plutôt dans le sens inverse avec la récession européenne et la hausse des qualifications des turcs. La problématique relève plus de l'immigration irrégulière objet d'un trafic international qui traverserait la Turquie ou même s'y installerait.

Autre crainte européenne : les tendances conservatrices du gouvernement semblent s'éloigner des valeurs européennes (éducation, culture, liberté d'expression, droit des femmes). Depuis 2002, les changements politiques sont nombreux : on observe un rééquilibre politique entre les laïcs et les conservateurs religieux. A noter la fin du rôle politique de l'armée, gardienne de la laïcité (interventions lors des coups d'Etat en 1960, 1971, 1980 , contribution à la rédacton de la constitution de 1982).

Si les évolutions politiques, économiques et sociales sont prioritaires pour l'Union Européenne, il n'en est pas de même pour les USA : la Turquie fait partie de l'OTAN et détient une base américaine disposant de bombardiers nucléaires à Incirlik. Soutien d'Israël, il est l'un des interlocuteurs directs de l'IRAN. Les intérêts américains se limitent donc à cette alliance OTAN- ISRAEL- IRAN.

La Turquie souhaite s'affirmer comme une puissance politique autonome, nostalgique de l'Empire Ottoman à son apogée autour de 1680, mis à mal par les traités de Sèvres et de Lausanne de 1920. L'empire Ottoman s'étendait de la frontière algéro-marocaine au nord du Soudan et au Yémen à l'ensemble du Proche-Orient et à la rive sud du golfe persique jusqu'à Doha, à une partie de l'Iran et de l'Arménie, à une partie de la Crimée et de l'Ukraine, à la grande partie des Moldavie, Roumanie, Bulgarie et Hongrie, à la quasi totalité des Balkans occidentaux, à la Grèce et à Chypre.

« Dans le passé, la vocation européenne de la Turquie était purement économique. La Turquie d'aujourd'hui est différente. Nous ne sommes plus un pays docile et suppliant à la porte de l'UE » a précisé le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Pour l'AKP, l'UE était indispensable pour éloigner ses adversaires présents dans l'armée et l'administration judiciaire. Maintenant que les opposants à l'AKP sont devenus inoffensifs grâce à l'UE et aux forces sociales, l'intégration européenne est devenu un sujet de seconde zone. Pourtant, la réalité refroidit les ambitions. La Turquie peut difficilement se mesurer à d'autres pays émergents : le Brésil domine dans les industries de pointe, l'Inde est imbattable sur les technologies nouvelles, la Chine est une puissance nucléaire et spatiale.

Son rang international est tributaire de son intégration au sein de cercles prestigieux : G20, OTAN, CONSEIL DE L'EUROPE. Donc aussi de son appartenance à l'Union Européenne.
Aujourd'hui, la Turquie fait les yeux de Chimène au groupe Shangaï Five (organisation économique composée de 6 pays (Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbéquistan, Russie).

La question vitale étant aussi pour eux et pour nous vers quelle Union Européenne nous nous dirigeons ?
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Marc Pierini connaît bien la Turquie. Chef de mission diplomatique en Turquie pendant 5 ans, il brosse le portrait de la Turquie à gros coups de pinceaux. Il ne s'agit pas de livrer une analyse détaillée et exhaustive de l'ensemble des problématiques (trop nombreuses pour un livre qui est de 153 pages). Il n'empêche : ces multiples témoignages successifs mêlant observations personnelles et réflexions politiques sont instructifs et source de questionnements.

Vous en saurez plus sur les caractéristiques des habitants, les moeurs et usages dans ce pays.
L'auteur, amoureux de la Turquie, dépeint ses habitants comme des personnes polies, fières, sérieuses, respectueuses de la hiérarchie, sociables et solidaires.
Vous découvrirez Istanbul (14 millions d'habitants), le Bosphore (long de 31 km, passage de 50 000 navires par an dont 20% transportent des matières dangereuses avec une largeur de seulement 1500 m source d'incident tous les 1,6 jours avec une panne de gouvernail ou de moteur à la clé).
Vous ferez mieux connaissance avec le rayonnement culturel turc qui est reconnu internationalement : ses écrivains (Nazim Hikmet, Orhan Pamuk, Elif Safak Yasar Kemal), ses musiciens ( le pianiste classique Fazil Say), ses festivals de grande réputation dans le cinéma, le jazz, la musique et le théâtre.

Dans le domaine politique, vous en saurez plus sur l'AKP (Parti de la justice et du développement) au pouvoir depuis 2002. A l'origine, ce parti n'était pas celui de l'élite intellectuelle, administrative et économique du pays. Son implantation initiale s'est faite par les élections locales. Erdogan était maire d'Istanbul en 1994. Depuis 2003, le Premier Ministre Erdogan a réussi le tour de force à séduire les classes populaires en investissant massivement dans le service public et à se rallier les élites urbaines libérales.
Un hommage appuyé est rendu aussi à une personnalité chère au coeur des turcs : Mustafa Kemal Ataturk. Il est à l'origine à partir de 1923 d'une révolution politique et culturelle : changement de style vestimentaire pour les hommes (avec abolition du port du fez, adoption du costume cravate), modification de l'alphabet, introduction des noms patronymiques, changement de capitale au profit d'Ankara, droit de vote pour les femmes en 1930 et 1934, centralisation de l'administration du territoire, système unique d'éducaton en turc, introduction de références européennes dans le domaine culturel (opéra, ballet, musique), social (réception, consommation d'alcool).

La forte croissance économique a créé un nouveau capitalisme turc avec des succès internationaux : Boydak Holding à la tête d'un empire de meubles et de la literie, d'entreprises de transports, de fabricants de câbles et de banques. La firme Ulker a acquis en 2007 les chocolats belges Godiva.
Le point intéressant souligné par l'auteur est le lien avec la confrérie religieuse conservatrice turque dirigée par l'imam Fethullah Gulen depuis la Pennsylvannie.
Son expansion économique a entraîné une conscience écologiste réveillée depuis 2000 (construction du troisième port sur le Bosphore, doublement du détroit par canal artificiel, construction de deux centrales nucléaires civiles dans des zones sismiques en Mer Noire et Mer Méditerranéenne.

Vous en saurez plus aussi sur les conflits géo-politiques en cours : la question chypriote (la Turquie est le seul pays à reconnaître la République Turque de Chypre du Nord et à ne pas reconnaître la République de Chypre qualifiée de Administration grecque de Chypre du Sud), la question sensible arménienne (toute reconnaissance du génocide de 1915 étant étouffée : voir les menaces sur les intellectuels Orhan Pamuk ou Elif Safak).

La partie la plus intéressante concerne les relations « Je t'aime, moi non plus » entre l'UE et la Turquie.
Débutées en décembre 2004, les négociations d'adhésion piétinent. Plusieurs raisons sont avancées :
l'abandon de souveraineté que cela implique pour la Turquie, la non résolution du conflit chypriote et la réticence des gouvernements allemand et français depuis 2007.

Quelles conséquences pour l'Union Européenne d'une intégration de la Turquie ?

Les points positifs sont nombreux :
La Turquie avec 74 millions d'habitants serait le deuxième pays le plus peuplé de l'Union après l'Allemagne. D'ici 10 ans, ce pays deviendrait même le pays le plus peuplé d'Europe.
Les échanges culturels et éducatifs sont déjà bien implantés : 40000 turcs par an traversent le Bosphore.

Sur le plan économique, l'intégration de la Turquie permettrait de bénéficier d'une main d'oeuvre éduquée et active (l'Allemagne a bien cerné ses enjeux en investissant massivement dans ce pays ) et d'un marché en pleine expansion source de profits pour les grandes entreprises et les PME (réseaux électricité, eau, gaz, téléphone, banque-assurance, commerce de détail). Les liens commerciaux avec l'UE sont déjà forts : 56% des exportations et 53% des importations. Plus de 75% des investissements directs à l'étranger sont d'origine européenne et les investissements directs turcs à l'étranger vont à 51% vers l'UE.

Dans le domaine géo-politique, la Turquie est reconnue comme un intermédiaire actif dans un Moyen-Orient instable. le problème réside dans le manque d'homogénéité du pays qui est soumis à de multiples tensions opposées : sur 502 millions d'européens, il y a une une dizaine de millions de musulmans et la Turquie est majoritairement musulmane.

Mais l'adhésion de la Turquie est source d'inquiétudes : la remise en cause du tango européen dansé par l'Allemagne et la France pose problème sur le chant des pays européens les plus peuplés. La question de l'immigration est aussi soulevée : pas tant celle des turcs eux mêmes car le mouvement de migration est plutôt dans le sens inverse avec la récession européenne et la hausse des qualifications des turcs. La problématique relève plus de l'immigration irrégulière objet d'un trafic international qui traverserait la Turquie ou même s'y installerait.

Autre crainte européenne : les tendances conservatrices du gouvernement semblent s'éloigner des valeurs européennes (éducation, culture, liberté d'expression, droit des femmes). Depuis 2002, les changements politiques sont nombreux : on observe un rééquilibre politique entre les laïcs et les conservateurs religieux. A noter la fin du rôle politique de l'armée, gardienne de la laïcité (interventions lors des coups d'Etat en 1960, 1971, 1980 , contribution à la rédacton de la constitution de 1982).

Si les évolutions politiques, économiques et sociales sont prioritaires pour l'Union Européenne, il n'en est pas de même pour les USA : la Turquie fait partie de l'OTAN et détient une base américaine disposant de bombardiers nucléaires à Incirlik. Soutien d'Israël, il est l'un des interlocuteurs directs de l'IRAN. Les intérêts américains se limitent donc à cette alliance OTAN- ISRAEL- IRAN.

La Turquie souhaite s'affirmer comme une puissance politique autonome, nostalgique de l'Empire Ottoman à son apogée autour de 1680, mis à mal par les traités de Sèvres et de Lausanne de 1920. L'empire Ottoman s'étendait de la frontière algéro-marocaine au nord du Soudan et au Yémen à l'ensemble du Proche-Orient et à la rive sud du golfe persique jusqu'à Doha, à une partie de l'Iran et de l'Arménie, à une partie de la Crimée et de l'Ukraine, à la grande partie des Moldavie, Roumanie, Bulgarie et Hongrie, à la quasi totalité des Balkans occidentaux, à la Grèce et à Chypre.

« Dans le passé, la vocation européenne de la Turquie était purement économique. La Turquie d'aujourd'hui est différente. Nous ne sommes plus un pays docile et suppliant à la porte de l'UE » a précisé le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Pour l'AKP, l'UE était indispensable pour éloigner ses adversaires présents dans l'armée et l'administration judiciaire. Maintenant que les opposants à l'AKP sont devenus inoffensifs grâce à l'UE et aux forces sociales, l'intégration européenne est devenu un sujet de seconde zone. Pourtant, la réalité refroidit les ambitions. La Turquie peut difficilement se mesurer à d'autres pays émergents : le Brésil domine dans les industries de pointe, l'Inde est imbattable sur les technologies nouvelles, la Chine est une puissance nucléaire et spatiale.

Son rang international est tributaire de son intégration au sein de cercles prestigieux : G20, OTAN, CONSEIL DE L'EUROPE. Donc aussi de son appartenance à l'Union Européenne.
Aujourd'hui, la Turquie fait les yeux de Chimène au groupe Shangaï Five (organisation économique composée de 6 pays (Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbéquistan, Russie).

La question vitale étant aussi pour eux et pour nous vers quelle Union Européenne nous nous dirigeons ?
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Intéressée par les pays du Moyen-Orient – ceux plus particulièrement qui dominent le Kurdistan – j'ai l'habitude de lire tous les livres qui évoquent la Turquie. Je connais pourtant ce pays, son histoire, son actualité mais je persiste malgré tout à lire tout ce qui peut être publié à son sujet. Pourquoi? Dans l'hypothèse où j'y apprendrai quelque chose de nouveau, tout simplement. Mal m'en a pris ici puisque je n'ai rien appris dans cet essai qui n'est franchement pas à conseiller. Que me dit Marc Pierini que je ne sais déjà? Les connaisseurs de la Turquie n'y trouveront pas leur compte. Pour les autres, celles et ceux qui ne la connaissent pas et qui voudraient en savoir davantage, je vous conseillerai les travaux de chercheurs en sciences sociales. Ils sont beaucoup plus complets et donc davantage axés sur la complexité. Pour qui est donc cet essai? A mon humble avis, il est pour toutes celles et ceux qui veulent se faire un avis sur la Turquie sans aller trop loin dans la connaissance; pour ces gens qui ne savent rien de ce pays et qui n'ont pas forcément envie de le connaitre mais qui veulent, tout de même, avoir quelques arguments pour se construire une opinion; il est pour ces individus qui s'étonnent encore que la Turquie est un pays en voie de développement, de modernisation diront-certain(e)s. L'auteur, diplomate qui y a passé quelques années dans le cadre de ses fonctions, ne dit pas autre chose, d'ailleurs. Il écrit le B.A.BA, se contente d'une superficialité assumée; assumée parce qu'il n'a pas l'intention, dit-il, d'évoquer la complexité. A ce propos, je n'ai pas compris l'exercice. L'auteur explique à son lecteur qu'il fait dans l'anecdotique, dans l'expérience pour pouvoir dire le sentiment de l'étranger en Turquie mais se lance très vite dans l'analyse politique froide et inefficace car superficielle. Où est donc la plus-valu annoncée? Elle n'est pas. L'essai ne peut donc être conseillé.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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critiques presse (1)
NonFiction
27 juin 2013
Une synthèse très instructive sur la Turquie actuelle, en pleine croissance mais plus que jamais divisée et instable.
Lire la critique sur le site : NonFiction

Videos de Marc Pierini (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Pierini
Le retrait des troupes américaines au Nord de la Syrie a ouvert la porte à une offensive turque, dans cette région dominée par les Kurdes. Ces derniers se sentent impuissants et, une fois encore, trahis. Les réactions sont faibles, comme les " sanctions " : un embargo sur la vente d'arme suffit-il ?
Pour en parler Emmanuel Laurentin reçoit Deniz Ünal (spécialiste d'économie internationale), Marc Pierini (ancien ambassadeur de l?Union Européenne en Turquie), Boris James (historien des Kurdes) et Ali Laïdi (docteur en sciences politiques).
Le Temps du débat d?Emmanuel Laurentin ? émission du 15 octobre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/temps-du-debat
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