AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791035412388
Audiolib (23/08/2023)
  Existe en édition audio
3.96/5   1902 notes
Résumé :
Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s’ajoute bientôt l’humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois...
Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de s... >Voir plus
Que lire après Cadres noirsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (270) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 1902 notes
J'ai mauvais caractère. J'ai l'habitude de prendre une pause-déjeuner en mangeant léger devant Babelio : façon de dire à mon patron que je suis là tout en n'y étant pas, une torture pour lui. En plus, je lis sur ce que les gens lisent : terrible perte de temps qui le fait se tordre de souffrance. Je me délecte à le supplicier souvent comme ça, ce qui augmente mon plaisir gustatif et celui de mes lectures également.
Avec ce notoire mauvais caractère j'ai choisi, les yeux fatigués, parmi les titres restant de la Masse critique, un livre audio ; quel doux repos, qu'on me lise un bouquin pendant que je regagne de la force oculaire après une journée de boulot devant un écran, deux chats à mes côtés et un troisième aux pieds, au lit, pensais-je. Je l'ai choisi vite fait, sans aucune attention à l'auteur, uniquement par mauvaise foi : tout ce qui m'avait retenue était une mention sur son sujet lié, parait-il, au chômage ; je brûlais d'envie de massacrer un texte, encore un, qui ne pourrait être que profondément faux, au mieux d'une bien-pensance écoeurante sur cette réalité protéiforme que j'ai intimement explorée. Parce qu'un texte polémique est très facile à écrire, il se tricote tout seul, aucun effort à faire à part distiller sa bile noire.

Je suis faite comme une rate.
Je me suis trouvée dans une souricière d'émotions, d'intelligence et mélancolies.
Peu après la réception du CD-ROM, j'ai écouté jusque tard dans la nuit "Cadres noirs", en admirant la profondeur et la noirceur de la vie d'Alain Delambre, victime quoi qu'il fasse, et pour qui il sera toujours trop tard, dès qu'on l'aperçoit et jusqu'à ce qu'on le quitte - à regret.
Alain Delambre n'est pas un révolutionnaire et n'aurait pas envie de tout remettre en question. Il voudrait juste un boulot, si possible accommodant et en accord avec ses compétences et ses réflexes (plutôt d'exécutant consciencieux que de manager, encore moins d'innovateur ou de concepteur), pour qu'il ne déçoive pas sa bien-aimée et ses filles, à ses 57 ans. Et pour qu'il puisse continuer à payer sagement le crédit de l'appartement.
Mais à travers la rage tragique qui s'emparera de lui, rien ne lui sera épargné - ni l'éclat de la folie, ni la solitude -, et il fera le tour de toutes les relations de force et de domination qui composent la supercherie énormément grotesque de ce que l'on appelle aujourd'hui travail.
Le meurtrier - au propre et au figuré - monde du travail se trouve reflété dans les contorsions d'un thriller magistral.
Pierre Lemaître nous force à espérer naïvement, jusqu'à la fin, qu'Alain Delambre retrouve le goût du bonheur.
Ça serait ne pas assez prendre en compte l'une des phrases-clé du livre : "l'espoir... est une saloperie inventée par Lucifer pour que les hommes acceptent leur condition avec patience".

Après ce petit catharsis à portée de main, survenu tard dans la nuit, le matin je suis retournée au boulot.
Pour pouvoir continuer à payer sagement mon loyer.
En attendant la pause-déj, salade composée de légumes et d'errances sur Babelio...



Commenter  J’apprécie          13312
Il y a des écrivains qui racontent toujours la même histoire et dont on se lasse au 3ème livre... Ce n'est pas le cas pour Pierre Lemaitre qui m'a emballée avec Cadres noirs, plus encore qu'avec Robe de marié ou Alex !

Pourtant, on retrouve des points communs avec ses autres livres, à savoir un certain machiavélisme et beaucoup de tendresse. Machiavélique, cette histoire d'un quinquagénaire ex-DRH et désormais chômeur de longue durée qui dérape ? Oh oui, sans aucun doute, mais je vous laisse découvrir vous-mêmes en quoi ! Tendre aussi, dans la peinture de ce vieux couple uni et amoureux, ou de ce père lucide mais plein d'amour pour ses grandes filles. Cette vision douce et chaleureuse du couple m'avait déjà frappée dans Robe de marié, là c'est pareil avec juste 25 ans de plus...

Au-delà de ces marques de fabrique de Pierre Lemaitre, le livre est très surprenant, plein de rebondissements, d'enquêtes et de jeux de pouvoir, mais aussi de réflexion sur le monde de l'entreprise et du travail. Étant moi-même cadre (avec la même formation qu'un des cinq cadres noirs... mais un poste bien moins prestigieux) et fondamentalement favorable à l'entreprise privée classique (après une mauvaise expérience dans un établissement semi-public), je dois avouer que le livre m'a fait réfléchir à certaines de mes convictions, notamment sur la discrimination anti-senior, le prêt-à-manager sans morale ou les activités aberrantes en séminaire. Même si le monde de l'entreprise tel que je le connais est bien loin de Cadrz noirs, et heureusement !

Bref, je vais terminer par le jeu de mot éculé : avec ses Cadres noirs, Pierre Lemaitre montre qu'il est vraiment le maître, du suspense, des héros brillants mais un peu cinglés et des histoires compliquées. J'en veux encore !
Commenter  J’apprécie          1121
AVANT son entretien de recrutement, un cadre de 57 ans, chômeur depuis depuis des années, prépare avec professionnalisme son pitch en se documentant sur l'entreprise Exxyal qui embauche, en étudiant l'organigramme de son CODIR et en enquêtant sur ses cadres dirigeants. L'entreprise cherche celui ou celle qui va piloter un projet d'optimisation des effectifs d'une usine implantée en Normandie …

Alain Delambre, DRH expérimenté, a une longue pratique des PSE et aurait de réels atouts pour l'emporter s'il n'était pas quinquagénaire. Il est décidé à mettre tous les atouts dans son jeu ; son épouse et leurs deux filles le soutiennent dans sa transition professionnelle.

Le Chasseur de têtes mandaté par la multinationale a constitué une short list dans laquelle Alain offre l'avantage d'être rompu aux restructurations. L'entreprise et son Consultant ont prévu d'organiser un assesment original en plaçant les candidats dans un contexte d'attentat afin d'évaluer leur résilience.

PENDANT l'entretien de recrutement, décrit par M Fontana, le Directeur de la compagnie de comédiens chargés de simuler l'action terroriste, Alain Delambre se dépasse et surprend à la fois le chasseur de têtes et la direction de l'entreprise en révélant son savoir faire dans le pilotage des entretiens qui dévoilent ainsi des faces insoupçonnées de la personnalité de certains managers.

Il se distingue, c'est le moins que l'on puisse dire, des autres candidats, crève l'écran et permet à Exxyal de sélectionner la personne idoine pour restructurer le site de Sarqueville.

APRES cet entretien mémorable, Pierre Lemaitre achève son lecteur en le projetant dans un dénouement improbable, jubilatoire et moralisateur « si tu veux tuer un homme, commence par lui donner ce qu'il espère le plus. le plus souvent, ça suffit ».

Je me suis régalé avec ce roman qui tire à vue sur les modes managériales, les éléments de langage des entreprises, les bidouillages des consultants et réhabilite ces parias que sont les salariés de plus de cinquante ans que les comptables rayent des actifs pour les inscrire dans la colonne passif.

Alain, Nicole, Lucie et Mathilde que personne ne vous empêche de travailler !
Commenter  J’apprécie          1057
C'est un sacré scénario que nous propose Pierre Lemaître, un récit vraiment passionnant et immersif.
C'est passionnant car on n'a aucun mal à se mettre en empathie avec Alain Delambre, Ancien DRH de 57 ans au chômage depuis quatre ans et qui va se faire aspirer dans une spirale infernale. Alain est courageux car amoureux, il a laissé son amour propre de côté après avoir dû réduire au maximum son train de vie et ne rechigne pas à faire des petits boulots pour apporter sa contribution aux revenus du couple.
Sa femme est aimante et ne le juge pas, ses enfants qui sont dans la vie active font comme si tout allait bien, c'est une belle famille et tout est aussi harmonieux que possible mais Alain souffre de ne plus être celui qu'il a été même s'il continue à y croire.
Vient alors une série d'événements qui vont transformer cette routine maussade et désenchantée en quelque chose de complètement irrationnel, c'est progressif mais inéluctable, c'est l'histoire d'une métamorphose, l'histoire d'un dégoupillage en règle et c'est fascinant.
La patte de Lemaître m'a enthousiasmé, c'est fluide et cohérent, les réflexions intimes d'Alain qui sont autant d'analyses sociétales font mouche à tous les coups et nous offrent un roman quasi documentaire car à peu près tout ce que contient ce roman est arrivé ou arrivera près de chez vous, c'est presque outrancier parfois mais pourtant tellement vrai au moins dans l'esprit.
Un récit structuré très habilement en trois parties qui vont nous démontrer que l'être humain est complexe et que Mr Hyde n'est jamais très loin du docteur Jekyll, l'une des forces de ce roman qui m'aura complètement emballé.
Commenter  J’apprécie          9212
DANS LE VIF DU SUJET :

JE VOULAIS SEULEMENT TRAVAILLER;

« Je m'appelle Alain Delambre. J'ai cinquante-sept ans. Je suis cadre au chômage. »
« Au début, ce boulot du matin, aux messageries pharmaceutiques, je l'ai pris pour m'occuper. du moins c'est ce que j'ai dit à Nicole mais ni elle ni les filles n'ont été dupes. A mon âge, on ne se lève pas à 4 heures du matin pour 45% du SMIC dans le seul but de faire bouger ses articulations. »

L'ENGRENAGE

« Papa, je suis désolée je ne peux pas »
« J'ai honte mais je suis efficace »
« Je ferme les yeux parce que j'ai conscience de mon ignominie. Ce que le système social est entrain de me faire, je ne le pardonnerai jamais.
D'accord, je plonge dans la boue, je suis ignoble, mais en échange, que le dieu du système me donne ce que je mérite. Qu'il me permette de revenir dans la course, revenir dans le monde, être humain de nouveau. Vivant. Et qu'il me donne ce boulot. »

« Mais il était dit que rien ne se passerait tel que je le prévoyais. »

« Pour trouver un job, je croyais que j'étais prêt à tout, mais c'était sans penser à la prison. J'ai tout de suite vu que je n'avais aucune des qualités génétiques nécessaires pour survivre dans un pareil endroit. Dans la généalogie darwinienne de l'adaptation au milieu carcéral, je suis tout en bas de l'échelle. »

LE VIN EST RENVERSE

« Me vider la tête. M'abrutir de mots. Ne penser à rien de concret. Se maintenir au niveau des idées. Conceptualiser……..trouver une issue. Je ne trouve rien. Quoi d'autre ? Contourner l'obstacle ; Je ne trouve rien. Quoi encore ? Proposer une alternative. Je ne trouve rien.

UNE CONCLUSION OFFICIELLE SURPRENANTE .

« Tous les médias sont là. Ça crépite de partout »

« Dès que l'avocat général intervient, le public gronde sourdement. On dirait l'entrée en scène de Judas dans un mystère du moyen-âge. »

« Les jurés reviennent. Il est onze heures. Silence solennel. le président intervient. Les mots défilent. Les questions résonnent. »

RETOURNEMENT DE SITUATION IMPRESSIONNANT.

« Je vais me battre jusqu'au bout. Je le sais, par bonheur, ce que je vais lui rapporter va la réconcilier avec tout, soigner toutes les plaies, effacer tous les stigmates. Je rentre la retrouver, riche d'une vie réconciliée avec son avenir. Je rentre avec la solution à tous nos problèmes, sans exception. »

Et moi? ce que je viens de lire? J'en pense quoi?

Pierre Lemaître plane au-dessus de la logique et joue avec nos nerfs. Son personnage principal Alain Delambre nous est présenté, anéanti, vouté, humilié. Mais il mijote Alain Delambre. Il va aller très loin. Il prend des risques, manipule, tricote un scénario avec des mailles tellement serrées qu'il nous est impossible de voir à travers ! Perdu pour perdu autant jouer le grand jeu..
Avec ce thriller au rythme soutenu nous parcourons les chemins noirs et caillouteux d'une des condamnations les plus douloureuses qui soient : la privation d'emploi. De rebondissement en rebondissement nous sommes ahuris. Nous n'en revenons pas.... ou difficilement!

Commenter  J’apprécie          7112

Citations et extraits (206) Voir plus Ajouter une citation
J'ai tout de suite vu que je n'avais aucune des qualités génétiques nécessaires pour survivre dans un pareil endroit. Dans la généalogie darwinienne de l'adaptation au milieu carcéral, je suis tout en bas de l'échelle. Il y en a d'autres comme moi, qui ont atterri ici par hasard, par accident ou par connerie (moi, c'est les trois) et qui se débattent dans l'anxiété la plus complète. C'est comme s'ils se baladaient avec un panneau indiquant : "Proie idéale : servez-vous !" C'est parmi ces victimes du "choc carcéral" qu'on recrute les premiers suicidés.
Il suffit de faire un pas hors de sa cellule pour comprendre à quelle strate sociale on appartient : moi, je fais partie du groupe de ceux qui prennent immédiatement un coup de poing dans la gueule et qui se font piquer tout ce que l'administration ne leur a pas déjà pris. Je n'ai même pas eu le temps de voir venir le type : je me suis retrouvé par terre, le nez explosé. Il s'est penché sur moi, il a pris ma montre, mon alliance, il est ensuite rentré dans ma cellule et il a raflé tout ce qui l’intéressait.
Commenter  J’apprécie          210
Depuis quatre ans qu'on se connait, forcément, je considère mon conseiller du Pôle emploi comme l'un de mes proches. Il m'a dit récemment, avec une sorte d'admiration dans la voix, que j'étais un exemple. Ce qu'il veut dire, c'est que j'ai renoncé à l'idée de trouver du travail, mais que je n'ai pas renoncé à en chercher. Il croit voir là le signe d'un fort caractère. Je ne veux pas le démentir, il a trente-sept ans et il faut qu'il conserve ses illusions le plus longtemps possible. Mais en fait, je suis plutôt soumis à une sorte de réflexe d'espèce. Chercher du travail, c'est comme travailler, comme je n'ai fait que ça toute ma vie, ça s'est incrusté dans mon système neurovégétatif, quelque chose m'y pousse par nécessité, mais sans projet. Je cherche du travail comme les chiens reniflent les réverbères. Sans illusion, mais c'est plus fort que moi.
Commenter  J’apprécie          240
Depuis quatre ans qu'on se connait, forcément, je considère mon conseiller du Pôle emploi comme l'un de mes proches. Il m'a dit récemment, avec une sorte d'admiration dans la voix, que j'étais un exemple. Ce qu'il veut dire, c'est que j'ai renoncé à l'idée de trouver du travail, mais que je n'ai pas renoncé à en chercher.
Commenter  J’apprécie          5213
Je mesure mon utilité sociale au nombre de mails que je reçois. Au début, d’anciens collègues de chez Bercaud m’envoyaient des petits mots auxquels je répondais tout de suite. On papotait. Et puis, je me suis rendu compte que les seuls qui m’écrivaient encore étaient ceux qui s’étaient fait virer. Des copains de promo en quelque sorte. J’ai arrêté de répondre. Ils ont arrêté d’écrire. D’ailleurs, globalement, tout s’est raréfié autour de nous. (…) Les gens se sont peut-être un peu fatigués de nous. Et nous d’eux. Quand on n’a pas les mêmes soucis, on n’a pas les mêmes plaisirs.
Commenter  J’apprécie          280
Charles opine du bonnet. Il croit comprendre ce que je veux dire. Et je me rends compte que depuis qu'il m'a fait le premier signe d'Indien à la sortie de la maison d'arrêt, je lui ai pris son portable, ses vingt euros, sa voiture et que je l'ai embarqué dans l'aventure sans rien lui expliquer. Charles n'a pas posé une seule question. Je me tourne vers lui. Il regarde le paysage défiler. Son visage me bouleverse.
Charles est beau. Je n'ai pas d'autre mot.
C'est une belle âme.
- Faut que je t'explique...
Charles continue de regarder le paysage et lève la main gauche, comme pour dire, c'est comme tu veux, c'est quand tu veux, c'est si tu veux. T'emmerde pas.
Une belle grande âme.
Alors j'explique.
Commenter  J’apprécie          190

Videos de Pierre Lemaitre (148) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
+ Lire la suite
CONVERSATIONS et QUESTIONS sur ce livre Voir plus
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (3993) Voir plus



Quiz Voir plus

Alex de Pierre Lemaitre : l'avez-vous lu ?

Le personnage principal est :

une femme
un homme

8 questions
667 lecteurs ont répondu
Thème : Alex de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..