AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782710306306
192 pages
La Table ronde (04/10/1994)
3.88/5   4 notes
Résumé :
"Je pensais à ces femmes en parcourant les collines de Charente. Il me semble que je les voyais tour à tour obscures et lumineuses, et que le caractère à la fois simple et ambigu de leur charme épousait le mouvement du paysage sous les éclairages changeants. J'y pensais aussi le soir, à table, à Barbezieux ou Saint-Palais, tandis que je mirais un très vieux cognac Delamain avant de respirer ses arômes confondus, et j'écoutais le vent glisser le long des vitres, j'im... >Voir plus
Que lire après Plis perdusVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jean-Claude Pirotte n'a pas son pareil pour vous embarquer en ballade dans les paysages lumineux, d'une douceur mélancolique où ils convoquent tous les auteurs qu'ils aiment, Chardonne, Perros, Dhôtel et vous les fait partager. Et la beauté de son écriture alliée à son oeil de peintre fait que l'on garde longtemps en bouche la saveur de ses textes qui rappelle un vieux cognac ambré.
Commenter  J’apprécie          130
L'écrivain belge Jean-Claude Pirotte a tant publié que je me demande comment j'ai pu passer à côté de ses livres sans en ouvrir un seul au fil des ans. Je veux bien croire que certains aient pu être plus ou moins diffusés (notamment ceux publiés au Temps qu'il fait), mais tous? Aurait-on tout simplement négligé de faire la promotion de cet auteur sous des prétextes que je ne connais pas? L'ancienne libraire que je suis, pourvue d'une assez bonne mémoire, n'a pas souvenir qu'on lui ait un jour présenté cet auteur.

Mais heureusement, il y a bien des façons hors des chemins habituels (les journaux, les librairies, les bibliothèques) de croiser des auteurs. C'est donc grâce à Nadedja, chez Babelio, que j'ai découvert Jean-Claude Pirotte et c'est elle qui m'a suggéré la lecture de Plis perdus, un des livres qu'elle préfère de cette auteur namurois de naissance. Un titre tout à fait inclassable parce qu'il chevauche plusieurs genres. D'un récit, on passe à un poème, et de celui-ci à une lettre adressée à l'écrivain Axel Gauvin (dont j'ai adoré il y a une éternité le délicieux roman Faims d'enfance) avant de revenir à un autre récit qui met en scène les figures littéraires qu'il apprécie (Dhôtel, surtout lui, Arland, quelques autres).

Il aurait été aisé d'être dérouté par un tel assemblage. Et pourtant, non. L'auteur nous accroche dès le début et nous le suivons dans ses réflexions, dans ses analyses, dans ses regards, peu importe où ces derniers se posent. Un livre qui donne envie de lire les livres qu'il mentionne, et surtout de lire à nouveau cet auteur. Merci Nadedja.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          60
Bof... Franchement, je ne suis pas entrée dans ce texte. Il m'a rappelé, en beaucoup moins bien, les deux livres de Gil Jouanard que j'ai lus l'année dernière (Le jour et l'heure et le goût des choses). Si vous voulez lire des impressions au jour le jour d'un écrivain plein de poésie, vraiment, ne lisez pas ce livre de Pirotte (même si certains passages sont mis en page comme des poèmes en vers libres), filez à la bibliothèque pour lire Jouanard. Mais ce n'est que mon avis. Florence Trocmé, de Poezibao - le journal permanent de la poésie, a l'air de l'adorer et en a proposé récemment un extrait... D'habitude, je partage assez les avis de Florence Trocmé, mais là, décidément, non.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ecrire,c'est ,au bout du compte,tenter à tout prix les retrouvailles avec l'enfance.Raconter à l'enfant des histoires,la sienne,la nôtre,et trembler de ne les décliner jamais assez vraies,assez fidèlement enfantines et musicales.Comme on décline une identité presque biblique,avec l'angoisse de la sentir sans arrêt mise en doute,contestée,transgressée même.Où dons perche notre identité?
Commenter  J’apprécie          30
Un spectacle de collines ravinées, là-bas une pente en friche hérissée de genévriers, et, dans une brume très douce au loin, le bouquet vibrant d'un arbre de Judée, l'or du soleil sur un pan de mur affaissé, les taches de rouille des toitures dans la vallée, tous les verts tendres et soutenus du monde et la lumière éclatante d'un arpent de colza. Je suis entré dans la chapelle où le jaune de Naples et le frottis de rouge anglais rehaussent l'ocre des fresques.
Commenter  J’apprécie          20
Dhôtel écrit comme il marche, prodigieusement attentif aux lueurs fugitives, aux sautes de vent, à la merveille fragile d'une orchidée ou d'un champignon, à la forme imagée d'un nuage, aux signaux du hasard. C'est bien pourquoi tous ses livres invitent à la promenade, et tous ses personnages déambulent animés d'une active paresse, et d'une dévotion éblouie à la fable du monde.
Commenter  J’apprécie          20
Dans mon existence je ne récolte guère que de l'anecdote,et le spectacle du train sans horaire des nuages.Cependant je ne cesse au fond de m'émerveiller,et de bénir ma misère insigne.Je ne regarde jamais,paraît-il ce qu'il convient d'admirer,mais toujours autre chose,dont l'intérêt m'échappe et dont la brutale et fugace réalité me fascine.Les personnes hautement qualifiées me tiennent en piètre estime,je les agace,je sens bien que je les agace,et plus j'essaie de faire preuve de bonne volonté,plus je m'enferre,semble-t-il,à leurs yeux.Ca doit être chez moi,l'effet d'une modeste,mais irrépressible vocation d'exotisme.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jean-Claude Pirotte (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Pirotte
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}