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EAN : 9782710306894
143 pages
La Table ronde (15/10/1996)
3.38/5   4 notes
Résumé :
"C'est partout, oui, partout la même mélancolie doucereuse avec le clapotis de la pluie sur le ciment granuleux de la petite cour, la nuit d'automne, le chat perdu dans la contemplation de l'appareil électrique de chauffage, et ce concerto pour violon de Mozart en sourdine, troublé par les étranges quintes de toux du frigo, la lecture lente et triste, cher Antonio, de la Mort de Carlos Gardel où toujours l'enfance inassouvie rôde au coeur des quartiers dévastés de L... >Voir plus
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
À force de nicher dans les livres, entre les pages des livres, entre les phrases des livres, comme entre des draps douteux dans des garnis de hasard et de nécessité, quand on n’a rien à soi que le rêve qu’on transporte, sac troué sur l’épaule et qui pèse le poids excessif et dérisoire du temps perdu, des voyages avortés, des campements imprécis et des enfances filandreuses, qu’est-ce que je disais donc ? Ah oui ! je disais qu’à force d’hébergements littéraires et de grivèleries poétiques, on finit par s’oublier sous la pluie d’octobre au point de renoncer aux départs fussent-ils imaginaires. J’en suis là, quasiment. Appelle-t-on cela jouer l’Arlésienne ? Je le crains. En quelque manière l’idée de départ a cessé d’en être une. Je vais partir comme si je restais.
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A force de nicher dans les livres,entre les pages des livres,comme entre les draps douteux dans des garnis de hasard et de nécessité,quand on n'a rien à soi que le rêve qu'on transporte,sac troué sur l'épaule et qui pèse le poids excessif et dérisoire du temps perdu,des voyages avortés,des campements imprécis et des enfances filandreuses,qu'est-ce que je disais donc ? ah oui! je disais qu'à force d'hébergements littéraires et de grivèleries poétiques,on finit par s'oublier sous la pluie d'octobre au point de renoncer aux départs fussent-ils imaginaires.
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Chacun comprendrait en me voyant que je suis là fort à propos dans le paysage,anonyme quidam à qui demander une cigarette ou du feu,l'adresse d'un coiffeur ou la direction de Pampelune.Je suis là,mon destin est d'être là,toute grâce et toute bénédiction descendent doucement avec le soir sur mes épaules délivrées et mon front déridé.Ma barbe aurait cette texture de pilosité sereine qui invite le passant affairé à de brusques songeries exotiques.Et je quitterais mon banc d'un pas mesuré,guidé par la chanson du crépuscule,vers le bistro que nous aurions élu,où la serveuse en jupe cerise nous sourirait.Ca n'a l'air de rien,cette histoire,mais c'est comme un bonheur dérobé,exempt de taxe,ou de la plus infime perversion.Qui donc,maintenant que tu n'es plus là,ni nulle part,qui donc va partager le souvenir de ce qui n'a pas lieu?
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Il faut à tout prix protéger ceux qu'on aime, jusqu'à s'effacer devant eux, de crainte de les blesser, de griffer leur solitutde.
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Elle semble avoir posé pour axiome de son génie personnel la permanence de la vindicte.
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Videos de Jean-Claude Pirotte (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Pirotte
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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