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EAN : 9782205071993
288 pages
Dargaud (20/09/2013)
3.58/5   20 notes
Résumé :
Wizzywig, portrait d'un hacker en série, est une histoire complète dans laquelle Ed Piskor met en scène Kevin "Boingthump" Phenicle, un personnage qu'il a imaginé en mêlant la vie de six hackers authentiques... Wizzywig, c'est l'histoire de Kevin "Boingthump" Phenicle, un mythe dans le monde des pirates informatiques. Celui dont les exploits ont suscité de vifs débats : était-il vraiment capable de passer gratuitement des appels longue distance en sifflant dans un c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Se connecter via un modem 56 K sur le serveur de la bibli. Mince, il demande un password.
La première étape consiste à trouver un fichier avec une liste de mots de passe « hashés », passés à la moulinette d'algorithmes qui les rendent illisibles. Ah voilà un fichier MD5.txt de 15 000 mots hashés, cela fera l'affaire.
Je lance mon logiciel « Hashcat » afin de retrouver la forme « en clair » de ce MdP. Les choses étant bien conçues, mon logiciel embarque son propre lot de règles complexes de recherche, dont une recoupe les pratiques les plus communes des utilisateurs.
Je parie sur Bibli comme base ensuite mot inversé (« ilbiB ») , ajout d'un chiffre (« Bibli1 »), ajout des 14 combinaisons de chiffres les plus usités, ajout d'un « s » à la fin du mot, ajout de suffixe populaire (man, cat, 123), puis la même chose mais en pré-fixe (« 1Bibli »), puis essai en Leet (« |)3\/3£0|*|*3% »), puis des rotations de lettres sont tentées.
Avec cette règle je lance à nouveau le processus. Résultat : mon mot de passe est hacké : Bibli76 : j'arrive sur le site de la bibli ! ! !
Yes, toutes les BD numériques sont à moi !!! En ces temps de confinement, je hurle de joie !
« Qu'est-ce que tu as ? » me demande mon chat ?
Je lui raconte, très fier de mon exploit. Il se détourne en ronromarmonant : « Pffuiiittt, pour les abonnés comme toi, c'est en accès libre »
Saloperie de bête.
C'est un peu cela qui est raconté dans cette BD, en plus simple, en mieux. C'est historique pour ceux qui, comme moi, ont débuté sur des Atari (1040 STE dans mon cas), des Commodore Amiga (par opposition à la pomme), avec des versions ripées de jeux ...
Kevin « Boingflop » dont, la seule famille se résume à sa grand-mère et n'ayant qu'un seul ami (Winston Smith, le narrateur) cherche d'abord le moyen de passer des coups de téléphone longue distance sans payer. Par la suite, ce garçon à l'imagination débordante s'adapte à toutes les nouveautés technologiques, trouvant à chaque fois le moyen de contourner le système. Sans faire fortune, juste pour le fun et le défi.
Y est ajouté l'imbécilité des médias qui s'acharnent sur le héros et considèrent par ignorance tous les hackers comme des personnes aussi dangereuses et nuisibles que des ou des serial killers. L'histoire de Kévin est ponctuée de pages dans lesquelles des gens qui ont fréquenté de près ou de loin notre hacker témoignent à la manière des journaux télévisés d'aujourd'hui, drôles donc, et presque toujours pitoyables.
Seul bémol à ma lecture, l'ombre de Julian Assange qui planait et me rappelait à quel point nous vivons dans une société façonnée par l'hypocrisie. Cela a sans doute un peu gâché mon plaisir.
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Kevin « BoingFlop » Phenicle n'est encore qu'un gamin lorsqu'il fait ses premiers pas dans le monde du piratage. Doté d'un don unique, il est capable d'émettre avec sa bouche la fréquence adéquate (2600 Hz) pour dompter les lignes téléphoniques. Il faut savoir qu'au début des années 80', le téléphone ne fonctionnait pas tout à fait comme aujourd'hui et ce signal permettait, lorsqu'une communication avec un numéro vert était initiée, de basculer vers un autre correspondant en faisant croire à un nouvel appel et ce... gratuitement !
Intéressé par tout ce qui a trait à la technologie, il passe ainsi du phreaking (piratage téléphonique) au hacking (piratage informatique) à l'aube des premiers ordinateurs.

Wizzywig est le récit de sa vie, de sa jeunesse à sa sortie de prison, car le garçon va être arrêté et incarcéré pour ses actes, qualifiés d'espionnage.
Aux États-Unis, on ne rigole pas...


Un récit pour un lectorat exigeant.

Je ne connaissais rien du phreaking lorsque j'ai entamé cette lecture, je ne connaissais même pas l'existence de ce mot. Pour dire vrai, je me suis demandé si ce type de piratage n'était pas une fiction. Quelques recherches m'ont prouvé le contraire.
Apprendre toutes ces choses improbables sur l'utilisation frauduleuse des lignes téléphoniques était terriblement intéressant mais en même temps tellement ennuyeux. J'étais pris entre deux feux, celui de l'attrait tout particulier de ce qu'on ne connaît pas et qui nous interpelle, et celui de la lassitude d'un monde tellement abstrait qu'il paraît incompréhensible.
Un livre exigeant et un sujet qui ne facilite pas l'immersion pour les non initiés. L'histoire est dense et demande une bonne dose de concentration.
De plus, Ed Piskor a volontairement accentué cette effet de lourdeur par un gaufrier répétitif sur la majorité des 286 planches de l'album. Une décision qui condamne à un rythme lent, accentué encore par un texte relativement conséquent.

Il s'agit de la première oeuvre solo d'Ed Piskor après deux collaborations avec Harvey Pekar (American Splendor et The Beats). Pour l'illustrer, l'auteur s'emploie au noir & blanc avec une grande clarté. Son trait est réaliste à l'exception des yeux et du nez du protagoniste principal, accentuant son côté « monsieur tout le monde ». le dessin témoigne d'un travail précis et soigneux bien qu'on puisse regretter une certaine rigueur dans les postures.


Critique de la société américaine.

Le sujet de la piraterie, omniprésent en toile de fond, n'est pas le seul abordé dans ce livre. On y parle aussi de justice, de conditions d'incarcération et des écueils du système américain (facilité à se procurer de nouvelles identités sur la base d'un simple acte de naissance)...
Une critique sous-jacente de la société étasunienne et un doigt pointé sur ses failles. C'est sur ces questionnements-là que le livre bouscule, interpelle et gagne en intérêt.

[...]


La suite à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Kevin Jr Phenicle est un enfant maitre de la manipulation, du crochetage, et futur maitre hackeur. Au fil de ses aventures il apprend de plus en plus de choses jusqu'à devenir un pirate rechercher en fuite, il arrive a se cacher et changer de nom, de compte, a gagner beaucoup d'argent jusqu'à ce qu'il prend un risque: des voitures le suivait et il a chercher a trouver qui étaient ces personnes, cela a causer sa perte: c'était des policiers, et ils l'ont arrêter. Il a fini en prison pendant 5 ans sans procès. Winston, son ami d'enfance, dirige une antenne de radio et pendant les 5 ans, il parle de lui et de toute son enfance et de sa capture. Il vas finir par réussir sa mission: faire passer Kevin devant un tribunal, on le déclare coupable mais avec peine déjà purger, donc il peut enfin sortir. Ce livre est excellent et ED Piskor a une très bonne imagination. Un de mes favoris, a lire pour tous!

Kylian Chatillon
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J'ai beaucoup aimé cette BD de près de 300 p. inspirée par la vie de véritables hackers. Les dessins en noir et blanc sont à la fois simples et très expressifs.

La construction est originale. Il y a une double avancée chronologique. Nous suivons à la fois l'évolution du jeune Kevin, toujours à la recherche d'astuces pour payer moins cher le téléphone ou gagner un peu d'argent en revendant des copies de jeux vidéos, et à la fois celle de Winston, l'ami d'enfance de Kevin devenu animateur radio et se battant pour libérer son ami emprisonné depuis des années sans avoir eu le droit à un procès.
On assiste, spectateur impuissant, à la monté du buzz autour de Kevin, à la manipulation des médias et à la déformation de l'information. Tout le monde a une idée sur la question alors que personne n'est allé vérifier ce qui était dit. Et on se délecte de l'intelligence, de l'ingéniosité mais aussi du culot dont fait preuve Kevin tout au long de sa « carrière » de hacker.
Lien : https://jodaur.wordpress.com..
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Grosse claque sur ce pavé de roman de roman graphique.

A travers l'histoire de Kevin on comprend la puissance d'internet, l'injustice, la démesure des sanctions lorsque le crime commis n'a fait aucune victime humaine mais que beaucoup d'argent entre en jeu.
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critiques presse (4)
BullesEtOnomatopees
20 janvier 2014
Wizzywig se présente comme une sorte de documentaire sur comment un jeune petit génie de l’informatique finira par effrayer gouvernement, média et opinion publique. Il démontre également l’obsession des plus grands de faire taire et cesser d’agir ce genre d’agitateur.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BoDoi
18 décembre 2013
Son roman graphique sombre, violent et cynique, inspiré des faits d’armes des pirates, nous plonge dans l’histoire de l’informatique, des temps lointains où les modems crissaient jusqu’à Wikileaks. Il brosse un portrait fouillé des hackers et des no life.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
23 octobre 2013
Au final, Wizzywig c’est tout simplement la passionnante histoire sans concession sur la société américaine de Kevin « Boingtflop » Phenicle, un mythe du piratage informatique mais aussi un véritable maître en matière de manipulation [...] Un récit de vie, parfois violent, en one-shot et bien documenté qui suscitera sûrement des débats.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
14 octobre 2013
Un portrait fort bien dessiné qui a l’avantage d’être cohérent sur un sujet de société récurrent et qui permet de passer, tout de même, un agréable moment de lecture.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je menais une carrière brillante.
Mais tu sais, T-Rock, l'argent ne fait pas le bonheur.
Il faut quelqu'un avec qui partager les choses.
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La prison est intéressante d'un point de vue anthropologique. Il est clair qu'elle réunit dans une enceinte fermée les pires éléments de la société... mais point de chaos, un jour comme les autres y est assez banal... Les prisonniers témoignent le plus grand respect la plupart du temps à moins que vous ne vous présentiez comme une victime.
Cet endroit est une vraie cocotte-minute. Tout le monde est à cran 24 heures du 24 et 7 jours sur 7. Cela crée une atmosphère délétère où les prisonniers s'emportent aisément dès qu'ils ont le sentiment qu'on leur manque de respect.
Il est facile de survivre tant que vous observez les règles de cette culture. Par exemple, si vous êtes assailli par 3 types sous les yeux d'un gardien hilare, inutile de la ramener. C'est plus facile de vivre ici quand on a des complices. Même si vous êtes le seul à tout encaisser, il faut savoir limiter les dégâts.
Un mois de confinement solitaire, ce n'est pas la pire chose qui puisse arriver à un homme... Du moins, c'est ce que je me dis quand j'ai des ennuis.
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Les capotes, c'est comme des quéquettes en caoutchouc, c'est çà ?
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Ce qui est vrai, c'est que Kevin a commis des torts, mais la sentence doit être en proportion du crime !
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Mais "Boingflop", ça veut dire quoi en fait ?
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Videos de Ed Piskor (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed Piskor
Ed Piskor poursuit sa quête gore et repousse les limites de l'inadmissible pour dénoncer une Amérique dont il ne partage pas la même définition de la décence. Spoiler, celle de l'auteur n'est pas la plus intolérable. Mr NFT, les Splatterpunk Outlaws, Poker Face, Maitresse Pentagram toutes ces stars du dark web font leur snuff shows rapportant des milliers de bitcoins. Au menu macabre : tortures, meurtres sordides, violes et mises en scène ignobles, la petite entreprise sanglante ne connaît pas la crise. Mais qui est cette nouvelle star appelée le Décimateur qui fait recettes depuis peu ?
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