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Citations sur Théétète (14)

L’étonnement est un sentiment philosophique ; c’est le vrai commencement de la philosophie.
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La pensée est un dialogue de l’âme avec elle-même
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J’ai d’ailleurs cela de commun avec les sages-femmes, que par moi-même je n’enfante rien, en fait de sagesse ; et quant au reproche que m’ont fait bien des gens, que je suis toujours disposé à interroger les autres, et que jamais moi-même je ne réponds à rien, parce que je ne sais jamais rien de bon à répondre, ce reproche n’est pas sans fondement. La raison en est que le dieu me fait une loi d’aider les autres à produire, et m’empêche de rien produire moi-même. De là vient que je ne puis compter pour un sage, et que je n’ai rien à montrer qui soit une production de mon âme ; au lieu que ceux qui m’approchent, fort ignorans d’abord pour la plupart, font, si le dieu les assiste, à mesure qu’ils me fréquentent, des progrès merveilleux qui les étonnent ainsi que les autres. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’ils n’ont jamais rien appris de moi ; mais ils trouvent d’eux-mêmes et en eux-mêmes toutes sortes de belles choses dont ils se mettent en possession ; et le dieu et moi, nous n’avons fait auprès d’eux qu’un service de sage-femme. La preuve de tout ceci est que plusieurs qui ignoraient ce mystère et s’attribuaient à eux-mêmes leur avancement, m’ayant quitté plus tôt qu’il ne fallait, soit par mépris pour ma personne, soit à l’instigation d’autrui, ont depuis avorté dans toutes leurs productions, à cause des mauvaises liaisons qu’ils ont contractées, et gâté par une éducation vicieuse ce que mon art leur avait fait produire de bon. Ils ont fait plus de cas des apparences et des chimères que de la vérité, et ils ont fini par paraître ignorans à leurs propres yeux et aux yeux d’autrui. De ce nombre est Aristide, fils de Lysimaque, et beaucoup d’autres. Lorsqu’ils viennent de nouveau pour renouer commerce avec moi, et qu’ils font tout au monde pour l’obtenir, la voix intérieure qui ne m’abandonne jamais me défend de converser avec quelques-uns, et me le permet à l’égard de quelques autres, et ceux-ci profitent comme la première fois. Et pour ceux qui s’attachent à moi, il leur arrive la même chose qu’aux femmes en travail : jour et nuit ils éprouvent des embarras et des douleurs d’enfantement plus vives que celles des femmes. Ce sont ces douleurs que je puis réveiller ou apaiser quand il me plaît, en vertu de mon art.
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En fait, ceux qui ont, comme lui, beaucoup de vivacité, de sagacité et de mémoire sont généralement enclins à la colère ; ils vont par sauts et par bonds, comme des bateaux sans lest, et l’on trouve en eux plus de fougue que de courage. Ceux qui sont plus pondérés n’abordent les études qu’avec nonchalance et leur mémoire est pleine de lacunes. Lui, au contraire, se porte à l’étude et à la recherche d’une allure si unie, si sûre, si efficace avec une grande douceur, pareille à celle de l’huile qui s’écoule sans bruit, qu’on est émerveillé de voir un si jeune homme si avancé dans la science.
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..rien n'est un en soi et par soi, mais tout ne fait toujours que devenir par rapport à autre chose et le verbe ‘’êtres’’ doit êtres entièrement supprimé, même si par habitude et par ignorance, l’usage vient à l’instant comme en de nombreuse occasion de s’en imposer à nous.
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SOCRATE

Or nous aussi, Protagoras, nous exprimons les opinions d’un homme ou plutôt de tous les hommes, quand nous affirmons qu’il n’est personne qui, à certains égards, ne se juge plus sage que les autres, et les autres plus sages que lui à d’autres égards, et que, du moins dans les plus grands dangers, à la guerre, dans les maladies, sur la mer orageuse, on regarde comme des dieux ceux qui commandent en ces rencontres, parce qu’on attend d’eux son salut, et cependant leur seule supériorité est celle du savoir. Et l’on peut dire que le monde entier est plein de gens qui cherchent des maîtres et des chefs pour eux-mêmes, pour les animaux et pour leurs travaux, et, par contre, de gens qui se croient capables d’enseigner et capables de gouverner. Et dans tous ces cas, que pouvons-nous dire, sinon que les hommes eux-mêmes pensent qu’il y a parmi eux des sages et des ignorants ?

THÉODORE

On ne peut dire autre chose.
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Tel est donc l’office des sages-femmes : il est inférieur au mien. Il n’arrive pas en effet aux femmes d’enfanter, tantôt des chimères et tantôt des êtres véritables, ce qui n’est pas aisé à reconnaître. Si cela leur arrivait, le plus grand et le plus beau travail des sages-femmes serait de distinguer le vrai du faux. Ne le crois-tu pas ?
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XXXV. – En vérité, Théétète, il y a des chances qu’un bavard soit une créature étrange et déplaisante.
THÉÉTÈTE Pourquoi ? À quel propos dis-tu cela ?
SOCRATE C’est que je suis fâché d’être rétif à comprendre et d’être un véritable babillard. Car de quel autre terme se servir à l’égard d’un homme qui tiraille les arguments dans tous les sens et qui a peine à en finir avec chacun d’eux ?
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SOCRATE : Dis-moi donc : est-ce qu’apprendre n’est pas devenir plus sage relativement à ce qu’on apprend ?
THÉÉTÈTE : Sans contredit.
SOCRATE : Or c’est, je pense, par la sagesse que les sages sont sages ?
THÉÉTÈTE : Oui.
SOCRATE : Est-ce que cela diffère en quelque point de la science ?
THÉÉTÈTE : Quoi, cela ?
SOCRATE : La sagesse. Ou bien n’est-on pas sage en ce en quoi l’on est savant ?
THÉÉTÈTE : Comment ne le serait-on pas ?
SOCRATE : Alors science et sagesse sont la même chose.
THÉÉTÈTE : Oui
SOCRATE : C’est précisément cela qui cause mon embarras et je n’arrive pas à concevoir par moi-même assez clairement ce que peut bien être la science. Saurions-nous dire en quoi elle consiste ? Qu’en pensez-vous ? Qui de nous le dira le premier ? Celui qui se trompera, et tous ceux qui se tromperont à leur tour iront s’asseoir et seront les ânes, comme disent les enfants qui jouent à la balle ; mais celui qui surpassera les autres sans faire de faute sera notre roi et nous commandera de répondre à toutes les questions qu’il lui plaira. Pourquoi gardez-vous le silence ? J’espère, Théodore, que je ne suis pas trop importun par mon amour de la discussion et par mon désir de lier conversation et de faire naître entre nous l’amitié et la familiarité.
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Et la constitution du corps, n’est-ce pas le repos et l’inaction qui la détruisent, et les exercices et les mouvements qui lui assurent une longue durée ?
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