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Richard Dufour (Éditeur scientifique)Jérôme Laurent (Éditeur scientifique)Laurent Lavaud (Éditeur scientifique)Jean-François Pradeau (Directeur de publication)Luc Brisson (Directeur de publication)
EAN : 9782080711984
259 pages
Flammarion (11/02/2004)
5/5   3 notes
Résumé :
Né en Egypte au début du IIIe siècle apr.J.-C, Plotin s'installe à Rome en 246, en terre stoïcienne, pour y enseigner les principes d'une philosophie platonicienne et y inaugurer la tradition qu'on dit aujourd'hui " néoplatonicienne ". De 254 jusqu'à la veille de sa mort, en 270, Plotin rédige un ensemble de textes que son disciple Porphyre éditera vers l'année 300 en les distribuant en cinquante-quatre traités, regroupés en six " neuvaines " : les Ennéades. Dans ce... >Voir plus
Que lire après Traités : Tome 3, 22-26 : 22, Sur la raison pour laquelle l'être, un et identique, est partout tout entier ; 23-24, Sur le fait que ce qui est au-delà ... premier et second d'intellection ; 25,Voir plus
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
7. Nous-mêmes et ce qui est nôtre remontons en effet vers l'être, et nous nous élevons vers l'Un et son premier rejeton, et nous intelligeons les intelligibles, sans passer par des images ou des empreintes d'eux ; si tel n'est pas le cas, c'est que nous devenons les intelligibles. Si donc nous avons part à la connaissance véritable, [5] nous sommes les intelligibles ; nous ne les recevons pas, mais nous sommes en eux. Et puisque les autres aussi, et pas seulement nous, devenons les intelligibles, nous devenons les intelligibles tous autant que nous sommes. Par conséquent, c'est en s'unissant à tous que tout ensemble nous sommes les intelligibles. Nous sommes donc à la fois toutes choses et une seule.

Ainsi, lorsque nous ne tournons pas notre regard vers ce dont nous dépendons, nous ne savons pas que nous sommes un ; [10] c'est comme si nous avions plusieurs visages tournés vers l'extérieur mais attachés à une tête tournée vers l'intérieur. Mais si l'on peut se retourner, soit de son propre chef, soit parce qu'on a eu la chance d'avoir les cheveux tirés par Athéna elle-même, on verra dieu, soi-même et l'univers. Dans un premier temps, on ne se verra pas semblable à l'univers. Mais par la suite, parce qu'on ne trouve pas de point où, en s'arrêtant, pn puisse se fixer une limite [15] et dire "jusque-là c'est moi", et parce qu'on cesse de s'exclure de la totalité de l'être, on ira soi-même vers l'univers tout entier, n'avançant vers aucun point, mais en demeurant là même où l'univers se dresse.
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En disant que la vertu est une harmonie et le vice un manque d'harmonie, ne soutiendrons-nous pas une opinion acceptée des anciens et, surtout, un raisonnement nous faisant avancer insensiblement vers ce que nous recherchons ? Si en effet la vertu n'est que l'accord des parties de l'âme les unes avec les autres, accord conforme à la nature, et que le vice [10] manque de cette harmonie, il n'y aura rien qui vient s'ajouter, ni qui vient d'autre chose, mais chaque partie vient en quelque sorte, telle qu'elle est, s'ajouter aux autres, et elle n'y vient pas, quand l'harmonie fait défaut. C'est comme des choreutes qui dansent et qui chantent ensemble, même si c'est à tour de rôle, chacun chantant alors que les autres se taisent, [15] et chacun chantant sa partie ; il faut non seulement chanter ensemble, mais encore que chacun chante sa partie avec le talent requis en chantant avec son propre talent artistique. Dès lors, dans le cas de l'âme aussi, il y a harmonie quand chaque partie réalise la fonction qui lui revient. Il faut assurément qu'avant l'harmonie de l'âme il y ait une vertu pour chaque faculté, et de même, à l'inverse, [20] un vice qui précède le manque d'harmonie des parties en elles. (26, III, 6, 2).
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1. Il faut distinguer deux cas : lorsqu'une chose en intellige une autre, et lorsqu'une chose s'intellige elle-même, ce qui s'écarte déjà plus de la dualité. Dans le premier cas mentionné, ce qui intellige veut aussi s'intelliger soi-même, mais il en est moins capable. Car il possède en lui-même ce qu'il voit, mais cet objet est néanmoins autre que lui. Dans le second cas, en revanche, ce qui intellige n'est pas séparé [5] réellement de son objet, mais, uni à lui, il se voit lui même. Il devient donc deux, bien qu'étant un. Par conséquent il intellige plus véritablement parce qu'il possède ce qu'il intellige, et il intellige en premier, parce que ce qui intellige doit à la fois être un et double. Car s'il n'est pas un, autre sera ce qui intellige, autre ce qui est intelligé. Il ne sera donc pas ce qui intellige en premier, parce que s'il reçoit son intellection d'autre chose, il ne peut être ce qui intellige en premier ; [10] ce qu'il intellige, il ne le possédera pas comme si cela était à lui, de sorte qu'il ne s'intelligera pas non plus lui-même. Ou alors, s'il possède ce qu'il intellige comme étant soi-même, afin qu'il intellige au sens propre, les deux choses seront une. Il faut par conséquent que ce qui est double soit un. Mais s'il est un, il ne sera donc plus deux, et ce qu'il intelligera, il ne le possédera pas ; aussi ne sera-t-il pas même intelligent. Par conséquent, il faut qu'il soit simple et non simple.

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Mais l'on saisira mieux le caractère de ce qui intellige si l'on remonte [15] en partant de l'âme. Car dans ce cas, il est facile de diviser et l'on peut voir plus facilement ce qui est double. Si donc l'on suppose une lumière double, l'âme étant la lumière inférieure, et son objet intelligible une lumière plus pure, et si l'on suppose ensuite que la lumière qui voit est égale à celle qui est vue, puisqu'on n'est plus capable d'introduire une séparation par la différence, [20] on admettra que les deux choses sont une, en pensant qu'elles sont deux, mais en voyant désormais qu'elles sont une. C'est ainsi que l'on saisira l'intellect et l'intelligible. Nous donc, par notre discours, nous avons produit l'un à partir du deux, mais c'est à l'inverse le deux qui vient de l'un, parce que ce qu'il intellige, il le fait deux, et parce qu'il s'intellige lui-même, un.
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Vidéo de  Plotin
Qu?enseignaient ces professeurs du IIIe au VIe siècle ? Ce qui est à l?origine de notre civilisation. Hypatie avait eu le courage de la vérité jusqu?au martyre. Dans ses recherches sur la science, sa philosophie, ses cours et ses commentaires de Plotin, elle gardait sa liberté de parole. A Rome, Plotin enseignait une psychologie, et en plus de l?idée platonicienne d?homme ajoutait celle d?individu, le faisant progresser par l?éducation libre vers le Bien. Jamblique lui retourne à Pythagore : dans la sagesse, une vie libre allant vers la vérité. Proclus, commentant Platon, suit l?éducation d?Alcibiade, dans la dialectique socratique, et lui apprend la science nécessaire avant d?envisager l?action politique.
+ Lire la suite
>Philosophie et disciplines connexes>Philosophie antique, médiévale, orientale>Sceptiques et néo-platonisme (18)
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