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EAN : 9782081347786
122 pages
Flammarion (29/04/2015)
3.97/5   17 notes
Résumé :
8 nouvelles fantastiques, réalistes, à chute
Dossier et cahier photos Guillaume Apollinaire Fredric Brown Dino Buzzati Maupassant Irène Némirovsky Poe Annie Saumont

Huit textes d'effroi, signés par des grandes plumes des XIXe et XXe siècles pour s'initier au genre de la nouvelle et aux registres qu'elle emprunte.

Qu'elles soient réalistes - créant la surprise du lecteur toujours stupéfait de constater les réalités insoupçonnabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le titre de ce livre dit tout : "La peur et autres récits: 8 nouvelles fantastiques, réalistes, à chute."
Les textes présentés sont des textes essentiels pour aborder ces notions. Ils parcourent le 19ème et le 20ème siècle avec des auteurs comme Maupassant, Apollinaire, F. Brown, D. Buzzati, I. Némirovsky ou A. Saumont. Un dossier pédagogique et des questionnaires de lectures accompagnent les textes, ainsi qu'un dossier iconographique pour l'histoire des arts.
Les Étonnants Classiques de Flammarion sont généralement de bons ouvrages et celui-ci ne fait pas exception, je pense l'étudier avec des classes de 4èmes.
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Recueil dans lequel on retrouve les nouvelles littéraires suivantes:
. le portrait ovale d'Edgar Allan Poe (un classique à connaître!)
. La main De Maupassant (intéressante)
. La disparition d'Honoré Subrac d'Apollinaire (très intéressante et originale)
. le veston ensorcelé de Buzzati (nouvelle très appréciée par les élèves)
. L'ivrogne de Maupassant (peu intéressante selon moi)
. La peur d'Irène Némirovsky (sans grand intérêt)
. Cauchemar en jaune de Brown (très amusante nouvelle à chute)
. La femme du tueur d'Annie Saumont (très courte et avec une chute amusante)

Les pistes de questions sont vraiment un bon départ pour qui veut travailler ce type de textes avec ses élèves ou encore faire une analyse littéraire de la nouvelle fantastique ou réaliste. La présentation du recueil est aussi riche en définitions et en histoire de la nouvelle littéraire.
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Je ne suis un grand fan de la littérature classique en général même si j'adore les oeuvres de Victor Hugo. Par contre, ce petit recueil de nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant vaut vraiment le détour car l'écrivain français du XIXe siècle nous enchante avec des histoires très sympa à lire comme celle de la femme qui vient d'outre tombe ou de l'homme invisible assis dans un fauteuil. Des contes qui bousculent la réalité et nous emmène dans des mondes défiant toutes les lois de notre monde. Une belle découverte littéraire.
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je n'ai pas aimé ce lire car il y avait beaucoup trop de descriptions et trop peu d'action.
L'histoire se passe dans un château dans la plus petite pièce somptueusement meublée. KB
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le château dans lequel mon domestique s’était avisé de pénétrer de force, plutôt que de me permettre, déplorablement blessé comme je l’étais, de passer une nuit en plein air, était un de ces bâtiments, mélange de grandeur et de mélancolie, qui ont si longtemps dressé leurs fronts sourcilleux au milieu des Apennins, aussi bien dans la réalité que dans l’imagination de mistress Radcliffe. Selon toute apparence, il avait été temporairement et tout récemment abandonné. Nous nous installâmes dans une des chambres les plus petites et les moins somptueusement meublées. Elle était située dans une tour écartée du bâtiment. Sa décoration était riche, mais antique et délabrée. Les murs étaient tendus de tapisseries et décorés de nombreux trophées héraldiques de toute forme, ainsi que d’une quantité vraiment prodigieuse de peintures modernes, pleines de style, dans de riches cadres d’or d’un goût arabesque. Je pris un profond intérêt, — ce fut peut-être mon délire qui commençait qui en fut cause, — je pris un profond intérêt à ces peintures qui étaient suspendues non seulement sur les faces principales des murs, mais aussi dans une foule de recoins que la bizarre architecture du château rendait inévitables ; si bien que j’ordonnai à Pedro de fermer les lourds volets de la chambre, — puisqu’il faisait déjà nuit, — d’allumer un grand candélabre à plusieurs branches placé près de son chevet, et d’ouvrir tout grands les rideaux de velours noir garnis de crépines qui entouraient le lit. Je désirais que cela fût ainsi, pour que je pusse au moins, si je ne pouvais pas dormir, me consoler alternativement par la contemplation de ces peintures et par la lecture d’un petit volume que j’avais trouvé sur l’oreiller et qui en contenait l’appréciation et l’analyse.
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Bien que j’apprécie l’élégance vestimentaire, je ne fais guère attention, habituellement, à la perfection plus ou moins grande avec laquelle sont coupés les complets de mes semblables.

Un soir pourtant, lors d’une réception dans une maison de Milan, je fis la connaissance d’un homme qui paraissait avoir la quarantaine et qui resplendissait littéralement à cause de la beauté linéaire, pure, absolue de son vêtement.

Je ne savais pas qui c’était, je le rencontrais pour la première fois et pendant la présentation, comme cela arrive toujours, il m’avait été impossible d’en comprendre le nom. Mais à un certain moment de la soirée je me trouvai près de lui et nous commençâmes à bavarder. Il semblait être un homme poli et fort civil avec toutefois un soupçon de tristesse. Avec une familiarité peut-être exagérée - si seulement Dieu m’en avait préservé ! - je lui fis compliments pour son élégance ; et j’osai même lui demander qui était son tailleur.

L’homme eut un curieux petit sourire, comme s’il s’était attendu à cette question.

" Presque personne ne le connaît, dit-il, et pourtant c’est un grand maître. Mais il ne travaille que lorsque ça lui chante. Pour quelques clients seulement.

- De sorte que moi... ?

- Oh ! vous pouvez essayer, vous pouvez toujours. Il s’appelle Corticella, Alfonso Corticella, rue Ferrara au 17.

- Il doit être très cher, j’imagine.

- Je le pense, oui mais à vrai dire je n’en sais rien. Ce costume il me l’a fait il y a trois ans et il ne m’a pas encore envoyé sa note.

- Corticella ? rue Ferrara, au 17, vous avez dit ?

- Exactement ", répondit l’inconnu.

Et il me planta là pour se mêler à un autre groupe.
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On remonta sur le pont après dîner. Devant nous la Méditerranée n’avait pas un frisson sur toute sa surface, qu’une grande lune calme moirait. Le vaste bateau glissait, jetant sur le ciel, qui semblait ensemencé d’étoiles, un gros serpent de fumée noire ; et, derrière nous, l’eau toute blanche, agitée par le passage rapide du lourd bâtiment, battue par l’hélice, moussait, semblait se tordre, remuait tant de clartés qu’on eût dit de la lumière de lune bouillonnant.

Nous étions là, six ou huit, silencieux, admirant, l’œil tourné vers l’Afrique lointaine où nous allions. Le commandant, qui fumait un cigare au milieu de nous, reprit soudain la conversation du dîner.

— Oui, j’ai eu peur ce jour-là. Mon navire est resté six heures avec ce rocher dans le ventre, battu par la mer. Heureusement que nous avons été recueillis, vers le soir, par un charbonnier anglais qui nous aperçut.

Alors un grand homme à figure brûlée, à l’aspect grave, un de ces hommes qu’on sent avoir traversé de longs pays inconnus, au milieu de dangers incessants, et dont l’œil tranquille semble garder, dans sa profondeur, quelque chose des paysages étranges qu’il a vus ; un de ces hommes qu’on devine trempés dans le courage, parla pour la première fois :

— Vous dites, commandant, que vous avez eu peur ; je n’en crois rien. Vous vous trompez sur le mot et sur la sensation que vous avez éprouvée. Un homme énergique n’a jamais peur en face du danger pressant. Il est ému, agité, anxieux ; mais, la peur, c’est autre chose.

Le commandant reprit en riant :

— Fichtre ! je vous réponds bien que j’ai eu peur, moi.

(La Peur, Guy de Maupassant)
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n dépit des recherches les plus minutieuses, la police n’est pas arrivée à élucider le mystère de la disparition d’Honoré Subrac.
Il était mon ami, et comme je connaissais la vérité sur son cas, je me fis un devoir de mettre la justice au courant de ce qui s’était passé. Le juge qui recueillit mes déclarations prit avec moi, après avoir écouté mon récit, un ton de politesse si épouvantée que je n’eus aucune peine à comprendre qu’il me prenait pour un fou. Je le lui dis. Il devint plus poli encore, puis, se levant, il me poussa vers la porte, et je vis son greffier (1), debout les poings serrés, prêt à sauter sur moi si je faisais le forcené.
Je n’insistai pas. Le cas d’Honoré Subrac est, en effet, si étrange que la vérité paraît incroyable. On a appris par les récits des journaux que Subrac passait pour un original. L’hiver comme l’été, il n’était vêtu que d’une houppelande (2) et n’avait aux pieds que des pantoufles. Il était fort riche, et comme sa tenue m’étonnait, je lui en demandai un jour la raison :
- C’est pour être plus vite dévêtu, en cas de nécessité, me répondit-il. Au demeurant, on s’accoutume vite à sortir peu vêtu. On se passe fort bien de linge, de bas et de chapeau. Je vis ainsi depuis l’âge de vingt-cinq ans et je n’ai jamais été malade.
Ces paroles, au lieu de m’éclairer, aiguisèrent ma curiosité.
- Pourquoi donc, pensai-je, Honoré Subrac a-t-il besoin de se dévêtir si vite?
Et je faisais un grand nombre de suppositions…
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Une nuit que je rentrais chez moi – il pouvait être une heure, une heure un quart – j’entendis mon nom prononcé à voix basse. Il me parut venir de la muraille que je frôlais. Je m’arrêtai désagréablement surpris.
- N’y a-t-il plus personne dans la rue ? reprit la voix. C’est moi, Honoré Subrac.
- Où êtes-vous donc ? m’écriai-je, en regardant de tous côtés sans parvenir à me faire une idée de l’endroit où mon ami pouvait se cacher.
Je découvris seulement sa fameuse houppelande gisant sur le trottoir, à côté de ses non moins fameuses pantoufles.
- Voilà un cas, pensai-je, où la nécessité a forcé Honoré Subrac à se dévêtir en un clin d’œil. Je vais enfin connaître un beau mystère.
Et je dis à haute voix :
- La rue est déserte, cher ami, vous pouvez apparaître.
Brusquement, Honoré Subrac se détacha en quelque sorte de la muraille contre laquelle je ne l’avais pas aperçu. Il était complètement nu et, avant tout, il s’empara de sa houppelande qu’il endossa et boutonna le plus vite qu’il put. Il se chaussa ensuite et délibérément, me parla en m’accompagnant jusqu’à ma porte.
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