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Les contes macabres tome 1 sur 3

Charles Baudelaire (Traducteur)Benjamin Lacombe (Illustrateur)
EAN : 9782302007512
186 pages
Soleil (28/10/2009)
4.33/5   448 notes
Résumé :
"Quelque chose de profond et de miroitant comme le rêve, de mystérieux et de parfait comme le cristal !
Un vaste génie, profond comme le ciel et l'enfer ! "

Charles Baudelaire à propos de l'œuvre de Poe.
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Trio gagnant:
Edgar Poe...j'adore!
Charles Baudelaire...l'homme et le poète me bouleversent à tel point que rien que son nom me donne la chair de poule.
Benjamin Lacombe? Un des illustrateurs les plus doués de sa génération, d'après moi.
Alors les trois réunis, je dis: WOUAAAHHH!!
"Les Contes macabres" est un livre-trésor, un ouvrage qui me fait dire que non, décidément, les tablettes numériques ne peuvent pas remplacer les livres.
Les nouvelles choisies dans ce recueil sont extraites des "Histoires extraordinaires" et des "nouvelles histoires extraordinaires", traduites par Baudelaire lui-même. Toutes assez glauques, j'ai une préférence pour "le chat noir", dans laquelle un homme bon et doux devient littéralement fou, au point de commettre la pire des atrocités, à cause d'un chat.
Les dessins de B. Lacombe sont en totale adéquation avec l'atmosphère de ce livre, si étrangement beau...
J'adore, tout simplement.
A offrir, à s'offrir, à se faire offrir!
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Après avoir découvert le fantastique illustrateur Benjamin Lacombe avec son oeuvre "Marie-Antoinette, carnet secret d'une reine", je me suis empressée d'emprunter une autre de ses oeuvres: Les contes macabres, contes qui ont été écrit par le grand Edgar Allan Poe et ici, traduit par le célèbre Charles Baudelaire.

Les illustrations accompagnent les contes et j'ai trouvé ça bien de voir une une alternance de pages blanches et noires à chaque conte (un conte avec des pages blanches, un conte avec des pages noires). A la fin du livre, on retrouve une biographie très complète d'Edgar Allan Poe sous forme d'histoire, ainsi que celles _ plus courtes _ de Charles Baudelaire et Benjamin Lacombe.
Certains contes sont plus longs que d'autres et ils sont au nombre de huit: Bérénice, le chat noir, L'île de la fée, le coeur révélateur, La chute de la maison Usher, le portrait ovale, Morella, Ligeia.
Et si je devais choisir deux contes qui m'ont marqué plus que les autres, je dirais le chat noir pour l'horreur et L'île de la fée pour la beauté.

Bérénice: L'auteur y parle de deux cousins malades, des maladies étranges dont une contemplative extrême et l'autre dégénérative. La fin est absolument des plus tordues et surprenante.

Le chat noir: Un homme amoureux des animaux qui va récupérer un chat noir et qui va profondément changer à son contact, devenant extrêmement violent et cruel envers son chat et même sa femme. Et il va en subir les conséquences. Et le monstre n'était pas celui qu'on aurait pu croire...

L'île de la fée: Un conte plus philosophique, avec des questionnements, avec des contemplations oniriques et je n'ai pas vraiment vu de macabre dans ce conte.

Le coeur révélateur: Un jeune homme obnubilé par l'oeil d'un vieillard. Et lorsque le vieillard mourut, il le cacha mais fut trahi, et le titre prend tout son sens.

La chute de la maison Usher: Une visite dans la maison ancestrale d'Usher, des retrouvailles entre deux amis d'enfance, une famille atteinte de différentes maladies, des échanges sur beaucoup de sujets/loisirs. le propriétaire des lieux va changer après la mort de sa soeur jumelle, et son ami sera lui-même touché par les choses étranges qui se produisirent dans la maison.

Le portrait ovale: Un peintre passionné par le portrait qu'il fait de sa jeune et belle femme, qui s'affaiblit de jour en jour alors que le portrait aspire son énergie.

Morella: Morella était une jeune femme très érudite, parfaite, mais qui va dépérir et donner naissance à une fille, une fille qui grandit trop vite et qui ressemble comme de goutte d'eau à sa mère, ce qui dérange profondément son père...

Ligeïa: Une ode à la beauté de Ligeïa qui était un sujet d'études pour son mari, une fascination totale qui le poursuivra même après la mort de sa femme, maudissant son second mariage.

La plume est belle mais je n'en attendais pas moins de Charles Baudelaire! C'est très poétique, la façon de décrire est plutôt spéciale mais agréable. Il y a bien évidemment certaines choses qui m'ont parfois gênée, dont j'ai été assez choquée mais voilà, ce ne sont pas des contes "macabres" pour rien!

L'objet-livre est absolument sublime, tout en finesse. Les détails sont partout et c'est incroyable. C'est un livre bien lourd en hardback avec des tranches noires; sombre et tout en lui respire la noirceur tout en gardant une pointe de beauté.
Les dessins sont juste sublimes. La pâte de l'illustrateur est vraiment très reconnaissable, impossible de se tromper. C'est glauque et obscur à souhait. J'ai très souvent eu un sentiment de mal à l'aise face aux illustrations d'ailleurs. Les couleurs sont merveilleusement bien choisies: noir, blanc, gris, marron foncé... parfait.

Un superbe livre, très complet, très étrange, très sombre qu'il faut absolument découvrir. J'ajouterais que les contes d'Edgar Allan Poe sont absolument à lire, tellement ils sont sombres et originaux.
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Une sélection des nouvelles d'Edgar Poe parmi les plus connues, Bérénice, le Chat noir, L'Ile de la fée, le Coeur révélateur, La Chute le maison Usher, le Portrait Ovale, Morella, Ligéia, des oeuvres d'une beauté à la fois sombre et éclatante, hésitant entre contemplation et horreur, que viennent rehausser les illustrations de Benjamin Lacombe comme autant de dentelles noires et gothiques.
J'avais déjà lu la plupart de ces nouvelles pendant mon adolescence et j'ai apprécié les redécouvrir dans cette magnifique édition, tout en constatant que ces nouvelles sont souvent abstraites et donc peu accessibles à des collégiens. En effet, à chaque lecture, je ne peux m'empêcher de me demander si je pourrais présenter telle ou telle oeuvre à mes élèves pour leur donner envie de lire. Je sais que le Coeur révélateur passe bien auprès des 4° en général. J'aime beaucoup partager avec eux mes découvertes et le plaisir de la lecture, même si ça ne dure que le temps d'une nouvelle...

Dans le Coeur révélateur, le narrateur nous raconte comment il en vient à assassiner son voisin, un vieil homme, pour l'unique raison qu'il est obsédé par son oeil. Mais lorsque les forces de l'ordre viennent l'interroger, il fait preuve d'une excessive témérité...

L'île de la fée
Une nouvelle plus contemplative que narrative, dans laquelle l'auteur nous délivre ses pensées d'inspiration romantique, goût pour la nature sauvage et plaisir de la solitude. le début est un peu ardu mais débouche ensuite sur un magnifique tableau, sombre, funèbre, mélancolique, de l'île de la fée. Les adjectifs, souvent inattendus, les images, créent l'illusion du mouvement dans cette longue description ténébreuse au goût d'éternité.

Dans le Chat noir, on assiste à la lente plongée du narrateur dans la folie, qui sera lui aussi perdu par son assurance. A déconseiller aux amis des chats (dont je suis par ailleurs...).
« Il y a dans l'amour désintéressé d'une bête, dans ce sacrifice d'elle-même, quelque chose qui va directement au coeur de celui qui a eu fréquemment l'occasion de vérifier la chétive amitié et la fidélité de gaze de l'homme naturel. »


En ce qui me concerne, ce sont ces trois nouvelles qui m'ont le plus plu. Les autres sont très belles mais peuvent sembler un peu répétitives (notamment Ligéia et Morella) parce qu'elles évoquent une épouse défunte qui continue à hanter les pensées du narrateur. J'ai également regretté que le Masque de la mort rouge, autre nouvelle célèbre de Poe, ne figure pas dans ce recueil alors que par son sujet, elle s'y intégrerait parfaitement...

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Le livre contient sept contes d'Edgar Allan Poe traduits par Baudelaire, un chapitre sur sa vie et son oeuvre et se clôture sur une biographie de l'auteur, du traducteur et de l'illustrateur.

J'ai de suite été attirée par la couverture, noire bien sûr. Au centre, un médaillon semble sortir du livre : une jeune femme au teint blafard et au regard vide est habillée de deuil. Elle tient un chapelet entre les mains. le fond est rouge sang. Les pourtours sont décorés de ronces, chat squelettique, crânes, yeux lugubres… incrustés dans la reliure. La couleur blanche du titre a coulé.
On est de suite plongé dans l'atmosphère macabre de ces contes.

La 2e et la 3e de couverture présentent un damier rouge et gris où alternent têtes de mort aux orbites inquiétantes et visages tristes d'un même homme. Deux pages blanches présentent une dédicace et le sommaire ; les autres seront noires comme les ténèbres ou blanches comme la mort selon les nouvelles.

Le médaillon de la couverture orne la 5e page, en pleine page, nous permettant d'admirer la finesse dans les détails : la dentelle rehaussant le corsage de cette jeune femme est magnifique.
Rien n'est laissé au hasard dans les illustrations : une dédicace telle une épitaphe ouvre le livre, chaque conte est précédé d'une page de garde noire et rouge, reprenant le motif de couverture en tout ou partie et de superbes dessins un peu délavés illustrent les récits.
J'aime beaucoup la finesse des traits chez Benjamin Lacombe, son univers onirique et ses visages aux yeux disproportionnés où transparaissent les émotions. Ici, ils expriment tous la lassitude, l'horreur ou l'ennui. Quelquefois le mépris. Ces personnages intrigants et mystérieux créent une sensation dérangeante qui vient renforcer l'écriture d'Edgar Allan Poe. Elle fait frémir. Alliant son pinceau à la plume de l'auteur, Benjamin Lacombe renforce l'univers fantastique créé par celui-ci grâce à des illustrations criantes de réalisme. le charme opère et on entre avec délice dans ces décors d'un autre temps, d'un autre monde…

Ces contes poétiques, philosophiques et fantastiques sont intéressants et très plaisants à lire. L'auteur n'a pas son pareil pour nous décrire les scènes dans les moindres détails, les rendant vivantes et terrifiantes à la fois. Bien sûr, c'est une prose d'un XIXe siècle et il faut savoir l'apprivoiser.
Le livre, et c'est un plus indéniable, présente aussi les écrits de Baudelaire sur la vie de Poe et son oeuvre.
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Voici le premier volume que j'ai acheté et, donc lu, de Benjamin Lacombe : quoi de plus normal, sachant qu'il illustre des nouvelles d'Edgar Allan Poe, pour moi le maître de la nouvelle fantastique, voire de la nouvelle tout court.

Ce sont les traductions de Charles Baudelaire qui ont été choisies pour cet ouvrage. Seul regret avec ces traductions, bien qu'elles soient illustres : elle sont trop baudelairiennes à mon goût, ce qui fait que l'on perd un peu de vue l'écriture de Poe derrière celles-ci - elles n'en restent bien sûr pas moins excellentes - . Cela me ramène toujours au Corbeau et à ses diverses versions, celle de Charles Baudelaire, celle de Stéphane Mallarmé et celles plus "neutres" et plus récentes : où l'on remarque que certains écrivains ne peuvent s'empêcher d'instiller leur propre plume à leurs traductions !

Quant au choix des nouvelles, rien à dire : les plus célèbres comme "Le chat noir", "Le portrait ovale" ou "La chute de la maison Usher" ont été bien sûr sélectionnées, mais des bijoux de rêverie plus méconnus comme "L'île de la fée" ont également été ajoutées. Dans tous les cas, pour qui ne connaît pas Poe, elles sont une bonne introduction à la découverte de son oeuvre car elles contiennent tous les thèmes qui lui sont chers et qui ont fait passer ses textes à la postérité - c'est sans compter bien entendu sur sa manière d'écrire, si particulière et reconnaissable entre mille - : la folie, la mort, l'amour, l'obsession...

Après les nouvelles, l'introduction de Baudelaire revenant sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain américain a été ajoutée : je dois dire que je ne l'avais jamais lue, et quelle découverte ! Dans cette introduction, le poète français décrit celui qui est devenu son ami au fil de leurs rencontres de manière extrêmement touchante, avec ce style torturé qui lui est propre : les faits sont ici transfigurés pour donner à Poe l'image d'un homme remarquable, bien qu'emporté trop tôt par ses démons dont l'alcool à outrance était une sorte de catalyseur.

Les contes macabres est donc un magnifique volume qui donne une nouvelle image aux nouvelles : les illustrations de Benjamin Lacombe mettent parfaitement en valeur les intrigues, et l'on sent qu'il a tout fait saisi le sens et le style de ce génie qu'était Edgar Poe. J'ai donc redécouvert avec plaisir ces récits empreints de mystère et de poésie, accompagnés d'illustrations toutes plus belles les unes que les autres !
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critiques presse (1)
Bedeo
15 février 2019
Beau, profond et divertissant, Poe reste un incontournable, au même titre qu’un Lacombe désormais. Toujours dans cet univers où l’enfant croise le fantôme, les deux auteurs étaient faits pour s’entendre, et se rencontrer dans ce second volume n’est qu’une suite logique.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
De toutes les femmes que j’ai connues, elle, la toujours placide Ligeia, à l’extérieur si calme, était la proie la plus déchirée par les tumultueux vautours de la cruelle passion. Et je ne pouvais évaluer cette passion que par la miraculeuse expansion de ces yeux qui me ravissaient et m’effrayaient en même temps, par la mélodie presque magique, la modulation, la netteté et la placidité de sa voix profonde, - et par la sauvage énergie des étranges paroles qu’elle prononçait habituellement, et dont l’effet était doublé par le contraste de son débit.
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A peine l'écho de mes coups était-il tombé dans le silence, qu'une voix me répondit du fond de la tombe ! - une plainte, d'abord voilée et entrecoupée, comme le sanglotement d'un enfant, puis, bientôt, s'enflant en un cri prolongé, sonore et continu, tout à fait anormal et antihumain, - un hurlement, - un glapissement, moitié horreur et moitié triomphe, - comme il peut en monter seulement de l'Enfer, - affreuse harmonie jaillissant à la fois de la gorge des damnés dans leurs tortures, et des démons exultant dans la damnation.
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Mais, comme, en éthique, le mal est la conséquence du bien, de même, dans la réalité, c'est de la joie qu'est né le chagrin;
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Il y a dans l'amour désintéressé d'une bête, dans ce sacrifice d'elle-même, quelque chose qui va directement au cœur de celui qui a eu fréquemment l'occasion de vérifier la chétive amitié et la fidélité de gaze de l'homme naturel.
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Une heure s'écoula ainsi, quand - était-ce, grand Dieu ! possible ? - j'eus de nouveau la perception d'un bruit vague qui partait de la région du lit. J'écoutai, - au comble de l'horreur. Le son se fit entendre de nouveau, - c'était un soupir. Je me précipitai vers le corps, je vis, - je vis distinctement un tremblement sur les lèvres. Une minute après, elles se relâchaient, découvrant une ligne brillante de nacre. La stupéfaction lutta alors dans mon esprit avec la profonde terreur qui jusque-là l'avait dominé. Je sentis que ma vue s’obscurcissait, que ma raison s'enfuyait ; et ce ne fut que par un violent effort que je trouvai à la longue le courage de me roidir à la tâche que le devoir m'imposait à nouveau. Il y avait maintenant une carnation imparfaite sur le front, la joue et la gorge ; une chaleur sensible pénétrait tout le corps, et même une légère pulsation remuait imperceptiblement la région du cœur.
Ma femme vivait ; et avec un redoublement d'ardeur, je me mis en devoir de la ressusciter.

Ligeia
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