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Critique de Mariloup


Après avoir découvert le fantastique illustrateur Benjamin Lacombe avec son oeuvre "Marie-Antoinette, carnet secret d'une reine", je me suis empressée d'emprunter une autre de ses oeuvres: Les contes macabres, contes qui ont été écrit par le grand Edgar Allan Poe et ici, traduit par le célèbre Charles Baudelaire.

Les illustrations accompagnent les contes et j'ai trouvé ça bien de voir une une alternance de pages blanches et noires à chaque conte (un conte avec des pages blanches, un conte avec des pages noires). A la fin du livre, on retrouve une biographie très complète d'Edgar Allan Poe sous forme d'histoire, ainsi que celles _ plus courtes _ de Charles Baudelaire et Benjamin Lacombe.
Certains contes sont plus longs que d'autres et ils sont au nombre de huit: Bérénice, le chat noir, L'île de la fée, le coeur révélateur, La chute de la maison Usher, le portrait ovale, Morella, Ligeia.
Et si je devais choisir deux contes qui m'ont marqué plus que les autres, je dirais le chat noir pour l'horreur et L'île de la fée pour la beauté.

Bérénice: L'auteur y parle de deux cousins malades, des maladies étranges dont une contemplative extrême et l'autre dégénérative. La fin est absolument des plus tordues et surprenante.

Le chat noir: Un homme amoureux des animaux qui va récupérer un chat noir et qui va profondément changer à son contact, devenant extrêmement violent et cruel envers son chat et même sa femme. Et il va en subir les conséquences. Et le monstre n'était pas celui qu'on aurait pu croire...

L'île de la fée: Un conte plus philosophique, avec des questionnements, avec des contemplations oniriques et je n'ai pas vraiment vu de macabre dans ce conte.

Le coeur révélateur: Un jeune homme obnubilé par l'oeil d'un vieillard. Et lorsque le vieillard mourut, il le cacha mais fut trahi, et le titre prend tout son sens.

La chute de la maison Usher: Une visite dans la maison ancestrale d'Usher, des retrouvailles entre deux amis d'enfance, une famille atteinte de différentes maladies, des échanges sur beaucoup de sujets/loisirs. le propriétaire des lieux va changer après la mort de sa soeur jumelle, et son ami sera lui-même touché par les choses étranges qui se produisirent dans la maison.

Le portrait ovale: Un peintre passionné par le portrait qu'il fait de sa jeune et belle femme, qui s'affaiblit de jour en jour alors que le portrait aspire son énergie.

Morella: Morella était une jeune femme très érudite, parfaite, mais qui va dépérir et donner naissance à une fille, une fille qui grandit trop vite et qui ressemble comme de goutte d'eau à sa mère, ce qui dérange profondément son père...

Ligeïa: Une ode à la beauté de Ligeïa qui était un sujet d'études pour son mari, une fascination totale qui le poursuivra même après la mort de sa femme, maudissant son second mariage.

La plume est belle mais je n'en attendais pas moins de Charles Baudelaire! C'est très poétique, la façon de décrire est plutôt spéciale mais agréable. Il y a bien évidemment certaines choses qui m'ont parfois gênée, dont j'ai été assez choquée mais voilà, ce ne sont pas des contes "macabres" pour rien!

L'objet-livre est absolument sublime, tout en finesse. Les détails sont partout et c'est incroyable. C'est un livre bien lourd en hardback avec des tranches noires; sombre et tout en lui respire la noirceur tout en gardant une pointe de beauté.
Les dessins sont juste sublimes. La pâte de l'illustrateur est vraiment très reconnaissable, impossible de se tromper. C'est glauque et obscur à souhait. J'ai très souvent eu un sentiment de mal à l'aise face aux illustrations d'ailleurs. Les couleurs sont merveilleusement bien choisies: noir, blanc, gris, marron foncé... parfait.

Un superbe livre, très complet, très étrange, très sombre qu'il faut absolument découvrir. J'ajouterais que les contes d'Edgar Allan Poe sont absolument à lire, tellement ils sont sombres et originaux.
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