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Philippe Hupp (Autre)
EAN : 9782702101827
288 pages
Calmann-Lévy (01/04/1994)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le premier martien sera un homme: un cosmonaute, Roger Torraway, que l'on transforme chirurgicalement afin de l'adapter aux conditions de vie sur Mars. Mi-chair mi-machine, métamorphosé dans son apparence même, Torraway est le premier d'une race incertaine entre l'homme et le cyborg.
Mais peut-on se permettre de jouer impunément avec le matériau humain? L'Homme-Plus se sent-il encore lié au sort de l'humanité? Et quelle est la force mystérieuse qui infléchit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Disparu en 2013 à l'âge de 93 ans, Frederick Pohl a dirigé plusieurs revues de science-fiction, en particulier Astonishing Stories et Super Science Stories.
On lui doit entre autres, en tant qu'auteur, l'excellent Planètes à Gogos, co-écrit en 1953 avec Cyril M. Kornbluth, satyre du marketing à outrance et, plus globalement, de la société de consommation ; La Grande Porte qui a remporté les prix Nebula et Hugo, et Homme-Plus, prix Nebula du meilleur roman en 1976.

A l'instar de ce qu'avait fait James Bliss dans Semailles Humaines en 1967 ou, plus proche de nous, Peter Watts dans son huis-clos sous-marin Starfish, Frederik Pohl prend le contre-pied de la terraformation, à savoir la transformation d'un milieu « hostile » dans le but de le rendre viable pour l'homme, en imaginant plutôt la transformation de l'homme afin de l'adapter à son nouvel environnement.
On a donc droit, ici, à la lente métamorphose de Roger Torraway, destiné à devenir le premier Martien, le tout traité d'un point de vue essentiellement politique et psychologique.
Psychologique puisqu'on suivra les états d'âme de Roger, perdant de son humanité à chaque fois qu'il passe sur le billard, découvrant son nouveau corps tout en devant supporter à la fois le regard des autres ainsi que l'immense pression engendrée par sa mission.
Politique également puisque le roman se déroule dans un futur proche à l'équilibre plutôt instable, quasiment sur le point de basculer en pleine guerre totale. Frederik Pohl nous offre d'ailleurs une vision plutôt cynique du monde puisque le voyage sur Mars est mis en place non pas par intérêts scientifiques mais uniquement suite à des calculs statistiques démontrant que cela permettait de rassembler un tant soit peu les peuples autour d'un projet commun, les empêchant pour un temps de se foutre sur la tronche à grands coups de bombes H.

En bref, un excellent roman signé Pohl, qui s'offre même le luxe d'ajouter à tout ça un twist de fin plutôt original !
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Le livre a vieilli. En le lisant on a l'impression d'être dans les années soixante alors qu'il a été écrit en 1979.

Mais malgré cette impression de vieillese, ce style un peu surrané, le livre se lit tout seul. On a hate de connaître le destin du héros. Sans parler de la petite surprise finale.
Si vous aimez la sf un peu rétro, n'hésitez pas, si vous y êtes allergique, vous louperez une histoire sympa. Pas de quoi révolutionner la sf, mais un bon petit livre.

l'ouvrage a été justement récompensé à son époque par le prix nébula 1979, gage en général de qualité littéraire.

A tout prendre, préférez tout de même du même auteur : La grande porte écrit en 1977 mais qui a mieux vieilli.
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Et un autre Frederik Pohl. Très, très moyen...

Après la course à la Lune dans les années '70 voici la course à Mars!!!

Les États-Unis veulent coloniser Mars. Mais voilà cette planète n'est pas très hospitalière. Il faudrait la terraformer, la rendre habitable pour l'Homme. Mais pour ce faire ils doivent d'abord adapter un homme à la planète Mars.

Ça veut dire créer un cyborg. Ils trouvent un volontaire dans le programme spatial pour ce projet. Pauvre gars. Ici on lui coupe tout petit à petit et on remplace par des organes technologiques. Il ne lui reste plus que le cerveau d'humain. Oui oui on coupe tout mesdames!!!!

On analyse ici ce qui se passe dans la tête du pauvre gars. Et cela tout au long du processus de transformation. On lui fait miroiter qu'après la mission il redeviendra humain (ben quin!).

Ça c'est le trois-quart du roman. Après c'est la mission sur Mars...

Plutôt ennuyant comme roman!!!
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Mon premier Pohl (si on exclu La tribu des loups, co-écrit avec Kornbluth). La couverture VO m'attirait beaucoup. de plus, je suis vraiment attiré par la SF sur Mars de l'époque (c'est-à-dire du 20ème siècle). Pour réussir une mission sur Mars, Roger Torraway sera l'Homme-Plus. Mi-homme et mi-machine (il ressemble à une chauve-souris, c'est sur la couverture VO).

Un peu déçu quand même, car les 3/4 des pages sont la préparation du voyage vers Mars. Je m'attendais à un Planet Opera un peu Hard-SF. Ça traîne un peu, mais au final, c'est un bon roman.
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babelio_id:Pohl-Homme-plus/31121
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il semblait néanmoins qu’une certaine forme de vie pût exister sur Mars, par exemple des plantes à un stade primaire, ou même une ébauche d’amphibien. Mais rien de semblable à l’homme. À la surface de Mars, un être respirant de l’air et ayant besoin d’eau, comme l’homme, ne pouvait survivre plus d’un quart d’heure.
C’était le manque d’air qui le tuerait le plus rapidement, mais il ne périrait pas tout simplement d’étouffement : il ne vivrait pas jusque-là. Avec les dix millibars de pression à la surface de Mars, son sang se dilaterait et il agoniserait, un peu comme s’il était atteint du mal des caissons. Mais s’il réussissait à survivre à cela, le manque d’air le ferait suffoquer S’il survivait à cela également, par exemple grâce à une bouteille d’air et à un masque lui dispensant un mélange gazeux dépourvu d’azote, à une pression intermédiaire par rapport à celles de Mars et de la Terre, il mourrait quand même. Il mourrait d’être exposé aux rayons solaires non filtrés. Il mourrait à cause des extrêmes de la température martienne : au mieux, une chaleur timide, digne d’un jour de printemps, au pire, un froid plus terrible que celui d’une nuit polaire dans l’Antarctique. Il mourrait de soif. Et s’il parvenait néanmoins à survivre à tout cela, alors il mourrait, plus lentement mais sûrement, de faim, puisque la surface de Mars ne recelait pas la moindre parcelle de nourriture.
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Enfant, il avait grandi sur le Mars d'Edgar Rice Burroughs, le Barsoom coloré des fonds ocres de la mer morte et les lunes minuscules qui se précipitaient. En vieillissant, il distingue la réalité de la fiction. Il n'y avait aucune réalité dans les guerriers verts à quatre bras et les belles princesses martiennes à la peau rouge, pondant des œufs, dans la mesure où la science était en contact avec la "réalité". Mais il savait que les estimations des scientifiques sur la "réalité" changeaient d'année en année. Burroughs n'avait pas inventé Barsoom à partir d'imaginations légères. Il l'avait repris presque textuellement de la "réalité" scientifique la plus autoritaire de son époque. C'est la Mars de Percival Lowell, pas celle de Burroughs, qui a finalement été démentie par les plus gros télescopes et par les sondes spatiales. Dans la "réalité" de l'opinion scientifique, la vie sur Mars était née et morte une douzaine de fois.

[Chapitre XIV]
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