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Ce récit je l'ai récupéré dans une boite à livres. La photo de couverture a attiré mon attention en même temps que le titre... La quatrième de couverture m'a décidé à repartir avec l'ouvrage. Patrick Poivre d'Avor, je l'ai apprécié avec "Lettres à l'absente" et "Elle n'était pas d'ici", récits forts et très dignes. Puis, j'ai découvert des romans, et j'ai été nettement moi emballée... Finalement je n'apprécie cet auteur que lorsqu'il écrit des récits... Avec ce livre rédigé à la mort de sa mère, ce beau récit, sans pathos, je le retrouve. Je revis aussi une époque, celle où les parents étaient distants, parfois durs, et où les marques d'affection étaient plus rares que les reproches. On élevait tout alors, les chats, les chiens, les ovins, les bovins... et les enfants!
Un livre qui a su me parler.
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Ce petit livre intense, écrit au bord des larmes, réussit à éviter le pire travers du genre qui est le pathos. Il révèle un homme fragile. Elevé dans le rejet du chagrin par celle-là même qui, aujourd'hui, lui en cause. "Dans notre famille, on n'a pas de chagrin. En tout cas, on ne le dit pas", répétait la mère au petit garçon lorsqu'il sanglotait. Tout est-il là, dans cette mise à distance des sentiments? Pas besoin de se livrer à une psychanalyse de comptoir pour répondre que oui, sans doute, cette façon de parler d'amour engageait sur une assez curieuse voie celui qui toute sa vie voulut explorer les mille et une façons d'aimer. de cette interdiction de se plaindre naquit la détestation de toute forme d'affaissement, d'abandon, de relâchement. le petit garçon devint un fauve. Un guépard, semblable à ceux que dépeignit autrefois Tomasi di Lampedusa. Un animal solitaire dont le pire ennemi est connu: lui-même. Dans le beau livre de reconnaissance qu'il consacre aujourd'hui à sa mère disparue, Patrick Poivre d'Arvor reconnaît sa propension à se tordre l'âme face aux coups durs. Tout livre sur la mère abrite-t-il un livre sur le déni existentiel ? Il faut croire que la nostalgie est la seconde nature des guépards comme des anciens petits garçons. Aujourd'hui, le guépard est blessé. Il reste un seigneur de la terre. En voie de disparition, hélas. Il faut le protéger.

La disparition d'une maman est toujours très difficile, elle est contée magnifiquement dans ce livre avec des larmes dans la voix je dirais plutôt
" dans la plume " et avec une grande pudeur.


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Par elle, malgré elle, ou en elle. La relation à la mère est toujours forte mais vécue de façon différente d'un individu à l'autre et d'un frère (ou une soeur) à l'autre.
Patrick Poivre d'Arvor vient de perdre ce "tuteur inflexible",ce "rempart", cette femme "dure au mal","belle", "orgueilleuse","indépendante, "emmurée", intrusive aussi parfois à force de tout contrôler et il vient la raconter, se la raconter pour la faire revivre encore une fois.
D'autres écrivains, récemment, de Christine Orban (Le pays de l'absence) à Delphine le Vigan (Rien ne s'oppose à la nuit) ont accompli la même démarche, comme un retour sur les derniers instants,le passé, les souvenirs, le lien crée ou non.
Patrick Poivre d'Arvor exprime ses sentiments avec pudeur.
"J'ai du cha..." pleurait-il, enfant, face à son poisson rouge, les nageoires coupées par sa soeur jouant à la cruelle Sophie.
"Tu n'as rien.Dans notre famille,on n'a pas de chagrin. En tous cas on ne le dit pas c'est commun".
Et là, il ose. "Dire, c'est offrir." Et il dit. Et, même s'il ne dit que pour lui, son monologue nous émeut. Nombreux deuils. Un de plus. Vide. Présence irremplaçable.
Il revient sur ses souvenirs d'enfance d'ainé avec Catherine l'exubérante et Olivier le protégé.Il évoque le journal intime, de cette fervente de Goethe, retrouvé après son décés. Il s'interroge sur le bonheur de l'enfance, l'amour qu'il lui portait qui a sans doute rejailli sur sa vie d'homme.
L'enfant replié sur lui même qui voyageait à travers livres, s'ouvre enfin pour dire :je t'aime encore et toujours.
Et c'est beau un homme qui pleure.
Merci!
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Dans ce livre, le journaliste Patrick Poivre d'Arvor se retourne sur son enfance et principalement sur ses relations avec sa mère.

Ce petit ouvrage m'a profondément touchée, probablement parce que je suis une caisse de résonance idéale pour certains des propos de l'auteur qui a grandi dans une famille de taiseux dans laquelle il est plus courant de dire « passe-moi le pain » que « je t'aime »….

A la fois impudique (il révèle des secrets et anecdotes de famille, revient sur les multiples deuils qui ont jalonné sa vie) et pudique (son récit est tout en délicatesse) : c'est aussi cette alchimie qui m'a séduite.

Il s'agissait de mon « premier PPDA » et j'ai beaucoup aimé son style.
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Ce témoignage sur la douleur liée à la perte de la mère n'est en rien une élégie larmoyante. Par le récit de ses souvenirs, PPDA ressuscite une femme digne, noble et orgueilleuse, pour qui exprimer ses sentiments était inconvenant.
Bien plus qu'un livre sur le deuil, L'Expression des sentiments est un livre sur la pudeur. le portrait de la mère de l'auteur nous est livré par petites touches timides, comme le ferait un enfant qui hasarderait des couleurs sur une feuille de papier. Tout en finesse et sobriété. Sans bavures indécentes ni teintes criardes. Un hommage pudique pour celle qui érigea cette qualité en vertu.
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Bon bah voilà . . c'est pas de la littérature . . . heureusement c'est court . . .
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Mon premier PPDA, c'était «Les enfants de l'aube » et plagiat ou pas (pour un de ses derniers ouvrages), j'ai très souvent lu ses livres, appréciant sa façon de manier « le verbe ».
Cet homme possède une sensibilité à fleur de mots, poussant chacun des termes à donner le meilleur de lui-même tant il sait bien l'utiliser, le faire vivre dans des phrases qui vous touchent au coeur.

Dans ce court mais intense opus, il raconte sa mère, sa maman, celle qui lui a lâché la main, celle dont il se sent amputé parce qu'elle est décédée. Il explique qu'il a l'impression qu'à partir de cette mort, il sera toujours bancal, en mauvais équilibre …
Non pas qu'il s'appuyait sur elle …. Non, c'est une famille où « on se tient », où on fait face, où les yeux parlent à la place des mots et des gestes … On s'embrasse peu, mais ça ne veut pas dire qu'on ne s'aime pas …

L'écriture de l'auteur est pleine d'émotions contenues, de respect pour cette femme qui a refusé la maladie, la déchéance et l'hôpital jusqu'au bout …
Les souvenirs évoqués le sont avec pudeur, délicatesse …. On sent la tendresse, l'amour inconditionnel d'un fils pour sa mère …

Tout simplement beau ….

Est-il besoin d'entendre "Je t'aime" pour savoir qu'on est aimé?

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Patrick Poivre d'Arvor, "l'Expression des sentiments". Stock. 134 pages
Malgré un avis assez négatif de la lectrice qui présentait ce témoignage lors d'un café lectures et qui ne me paraissait pas correspondre à l'extrait entendu, j'ai emprunté et lu "l'expression des sentiments" de Patrick Poivre D'Arvor.
Il y évoque sa mère décédée une semaine avant le début de l'écriture du livre.
Au fil d'anecdotes racontées dans de courts chapitres, il ressuscite sa mère et nous en fait un portrait aimant et touchant. Celui d'une femme digne, forte et aimante, taiseuse sur ses sentiments.
C'est un livre sur le chagrin. C'est d'ailleurs par là qu'il débute. Un chagrin qu on n'exprime pas : "dans notre famille, on n'a pas de chagrin. En tout cas, on ne le dit pas. C'est commun" lui dit sa mère alors qu'enfant, il pleure la mort de son poisson rouge. "Dans sa bouche, commun, c'était vulgaire puissance douze."
Plus loin, il évoque cette phrase qui sera un socle "les grandes douleurs sont muettes."
Un socle pour elle. Mais aussi pour lui.
On découvre à travers ce portrait sans pathos, tout en pudeur délicate, non seulement cette mère tant aimée, mais aussi l'enfant et l'homme, celui qui a accumulé tant de chagrins avec la mort de ses trois filles.
J'ai aimé les références littéraires. Les confidences pudiques. Et ce souvenir commun : d'avoir feint la fièvre pour pouvoir rester au lit, chouchouté par sa mère à pouvoir lire ses romans favoris. J'ai aimé d'autres souvenirs communs. Mais cette fois, c'est moi qui les tairai par pudeur.
Un livre que je recommande.
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Récit touchant plein de pudeur d'un grand enfant qui a manqué d'amour par sa mère. Une fois cette femme qui a toujours été dur meurt il fais preuve de fierté à son égard, de tendresse et aussi peut être un effort de compréhension et de recul.
C'est l'expression touchante et pudique d'un ancien enfant blessé qui prime dans ce livre
vraiment beaucoup poignant à lire, l'écriture simple de ppda nous transporte au coeur de ses sentiments.
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Certes, perdre une mère c'est perdre une partie de soi, une assurance contre l'éternité. Certes, la douleur est là, profonde, tapie au plus profond de tout un chacun. Cependant, si l'on comprend la douleur de l'auteur, on comprend moins la médiocrité de ce livre tourné vers lui même et non vers celle à qui il rend hommage. Bref, l'intention était louable, le résultat beaucoup moins.
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