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EAN : 9782253175889
408 pages
Le Livre de Poche (03/01/2014)
4.14/5   1623 notes
Résumé :
Dès les premières lignes, Donald Ray Pollock nous entraîne dans une odyssée inoubliable, dont on ne sort pas indemne.

De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l'enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d'horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (320) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 1623 notes
Quelle gifle ! Crochet gauche, crochet droit, uppercut, Pollock m'a mis KO. Lu en 48 heures chrono (foi de la Redoute). Un grand coup de coeur qui rejoint « La griffe du chien » de Winslow ou « Un pays à l'aube » de Lehane. Et pourtant tout est noir dans ce roman, d'un noir indécrottable, la plupart de ces personnages sont de fieffés salopards, irrécupérables, le mal coule dans leur sang. On ne souhaite pas à notre pire ennemi de croiser l'un de ceux-là. Pollock mène la danse (du diable forcément) avec une maestria impressionnante. Il nous saisit au col dès les premières pages, pour nous lâcher trois cent soixante pages plus tard, estomaqué, sans voix, le besoin de récupérer tant son roman est brillant, génial, prenant, époustouflant, j'arrête là, besoin d'un petit remontant !!! Promis, juré c'est une bombe. LISEZ -LE.
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Un grand merci à Asphodèle qui a eu la gentillesse de me prêter ce livre très particulier. Pourquoi particulier ? Parce qu'il est atroce ! Noir de chez noir ! Un peu comme le chocolat à 99% de cacao qui vous fait grimacer mais que vous reprenez quand même parce qu'au fond, vous aimez le faire fondre sur la langue afin que ce petit goût âpre vous envahisse et vous donne des frissons. Voilà, c'est exactement ça... on râle, on se dit que les personnages sont de fieffés salopards mais on ne lâche pas le bouquin.

Habituellement, je ne suis pas friande de livres où les histoires évoluent en parallèle pour, au final, s'imbriquer. Ici, c'est tellement bien écrit que cela n'est pas dérangeant. L'écriture est puissante, mettant en relief ce mal qui coule dans les veines des protagonistes. le fil conducteur est le péché et la rédemption. L'Amérique puritaine en prend pour son grade ! Les crimes, les horreurs s'égrènent comme un chapelet. La folie et le sadisme deviennent la norme. Brrr... voilà qui fait froid dans le dos !

Après un tel roman, j'ai besoin de quelque chose d'un peu plus léger ! Mais je ne serais pas contre une autre lecture de ce genre, bien au contraire... Je vous le disais, c'est comme le chocolat à 99% !

Lien : http://promenades-culture.fo..
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Un best-seller, très réussi ; rien à ajouter au concert de critiques positives, ce qui va me permettre un petit détour, quelques mots sur les genres littéraires, et de leur éventuelle relativité…

Ce livre est selon moi un excellent roman d'épouvante. Oui, vous savez, ce genre où les couvertures peuvent donner des problèmes de vue, voir carrément détruire une étagère, à coup de vernis sélectif rouge vif sur lettrage crissant, bon à se faire péter les plombages si on les regarde trop longtemps, partageant avec quelques collections de S-F ce goût douteux pour les t-shirts de groupe death-metal-core…
Bon, vous me direz, on est un peu snob et mal-appris, chez nous, en francophonie, où la majorité des couvertures de littérature « blanche » (pas la couleur… hmmm… le… la… littérature « générale » quoi) donne dans la sobriété façon paquet de ciment, alors qu'un tour dans les librairies de certains de nos voisins, plus « atlantistes », pourrait nous les faire confondre avec un vidéo-club ou un magasin de farces-et-attrapes.

Tout cela, non pas pour ouvrir un inutile débat artistique — où l'on pourrait évoquer ces petites maisons d'éditions francophones qui n'ont pas peur de renouveler l'esthétique, quand d'autres s'y perdent — ou réfléchir aux chapelles bien délimitées que construisent ces classifications (polar, S-F, romance, épouvante, etc.) face au « reste »… mais concentrons-nous sur ce qui a pu « sauver » ce livre d'un tel traitement.

L'épouvante induit souvent une présence surnaturelle, un mal hors-monde, comme par exemple (tiens, tiens…) : le diable… Retranscrivez cette histoire dans nos campagnes, elle semblera tout de suite extraordinaire !
Ici, on nous parle d'un roman quasi-naturaliste sur l'Amérique profonde des années 50, ou tout le monde tue et/ou est tué… Sans faire de l'anti-primaire, il faudrait se demander comment une société, sensée représenter l'aboutissement d'une civilisation (la nôtre), peut accoucher de ce mélange étonnant de religion et d'ignorance, d'armes à feu et de friteuses, d'alcool à brûler et de soda, d'imprécations et de parkings… tout cela un jour à la télévision…
Le pays de la Liberté… et nous continuons à les écouter… quoi d'autre ?

Sa qualité littéraire ? Oui, c'est très efficace, bien écrit…
Ça y est, ça va encore me péter à la figure, cette tentation de circonscrire la littérature « générale » à l'habileté de la plume… Mon dieu, heureusement que non… les exemples pleuvent… bien que le doute demeure… snobisme et inculture… étalage de boue bon pour magazine… éternel dilemme de ce que pourrait être la « culture populaire »… vous voyez, je souffre… moi qui aime tellement la vision de ces quelques femmes voilées habituées du rayon romance chez mon bouquiniste préféré… quasiment prêt à adouber ces « bookstagram », remplis de guirlandes et de vernis, au titre qu'ils incitent encore à lire…

Vous l'aurez peut-être compris, je galère à accorder conviction et nécessaire ouverture d'esprit, dès qu'il s'agît de glisser vers ces débats de goûts et couleurs, de particulier et d'universel… et ce très bon livre en forme d'archétype, tel le générique d'une de ces séries bien produites, dont tout a déjà été dit ici (jusqu'aux réflexions toutes personnelles d'être bichromatique), m'engage à ce genre d'auto-dialogue, digne d'un crucifix qui vous tomberait dessus lors d'une sieste d'été (le charme des vieilles maisons…), d'où la seule chose à retirer serait qu'un genre n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il se dépasse !
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On prend un sacré coup avec ce roman.
L'écriture est fluide , agréable , mais surtout addictive. A tel point qu'on en oublierait presque les défauts ... déjà un des sujets de fond de l'histoire qui est loin, même très loin d'être quelque chose que j'apprécie et que je fuis en général (je reste volontairement vague pour éviter le spoil), mais j'ai réussi a avancer sans trop être gênée malgré tout.

Une des grand point fort de ce roman (mais qui est en même temps un défaut pour moi) , c'est la noirceur des personnages. le seul bémol,c'est qu'au final aucun des personnages n'est équilibrés. Ils sont tous frappa-dingues à leur façon. Mais j'avoue que l'auteur maîtrise tout cela et pour une fois le trop n'est pas l'ennemi du bien, bien au contraire.

J'ai aussi beaucoup apprécié la façon très simpliste, voir anodine de l'auteur, de vouloir démontrer que le conditionnement dès l'enfance peut avoir de graves répercussions à l'âge adulte.

Un très bon roman, qui se lit vite tellement l'auteur nous immerge dans son univers.
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Je me demande encore pourquoi j'ai tant hésité à lire ce "crime novel" de haut vol !
Très noir, violent, révélant la tourbe crasseuse et infâme de l'âme humaine... dans un style sans concessions et suffocant, s'approchant par sa caractérisation de la "new American Gothic" littérature.

On "vit" -sans aucune empathie- la vie de quelques déclassés de l'Amérique profonde d'après-guerre, tels que ce vétéran-du-Pacifique tourmenté qui entraîne son fils dans les douleurs de son impuissance, ce saligaud de prédicateur et son acolyte handicapé qui sont de vrais faux magiciens de la "Bonne Parole", ce duo de tueurs contrastés qui trace un long sillage sanglant à travers les états...
Et parmi ces personnages cauchemardeux, dans un Ohio oublié par Dieu, mais non par les démons... Arvin, l'orphelin perverti par une vision primaire de la religion, grandit en apprenant à se défendre...

Arvin, oui... à qui on s'attache, qu'on ne lâche plus jusqu'à la dernière page...et qui nous lâche plus...par la suite...

Après avoir lu "Le Diable, tout le temps", il n'est plus possible de dire d'un autre livre qu'il vous a renversé par un véritable coup-de-poing !
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critiques presse (7)
Telerama
15 janvier 2014
Dans Le Diable tout le temps [...] l'écrivain, les pieds dans la boue, continue d'accompagner tous ces perdants, ces fanatiques, ces paumés. Il les écoute avec attention et transmet leurs délires grâce à son écriture magnifique, décapante, mais non dénuée d'empathie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
30 novembre 2012
Aucune scène ne paraît gratuite car l'ensemble est porté par une écriture éblouissante et un formidable sens de la description qui met le lecteur sous hypnose.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
04 juin 2012
Le Diable, tout le temps est un roman d'une noirceur totale, mais jamais gratuite.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
16 avril 2012
Un roman sous haute tension, qui sonne comme une musique funèbre -une sorte de chevauchée du Mal qui rit.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
05 avril 2012
Pollock s'introduit dans la tête de ces paumés, pénètre dans ce qu'on n'ose appeler leur âme, tricote son ­intrigue avec un calme sidérant, dans une prose ample et sèche, mélangeant le suspense et l'effroi.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
01 mars 2012
« Le Diable tout le temps » est certes un livre sur le péché et la rédemption. Mais aussi une salve nourrie contre l'hypocrisie sexuelle et le fanatisme religieux d'une Amérique profonde, malade de son puritanisme.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Telerama
29 février 2012
Le romancier n'excuse ni rejette ses personnages, il les regarde simplement s'empêtrer dans une existence qui commence mal et finit dans la sauvagerie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Tout en regardant la nuque du chauffeur, Willard repensa à la conversation qu'il avait eue à bord du bateau avec un jeune prêtre à l'air sombre, après qu'il se fut confessé d'avoir abattu le Marine afin d'abréger ses souffrances. Le prêtre était écœuré de toutes les morts qu'il avait vues, de toutes les prières qu'il avait prononcées sur des rangées de cadavres et des tas de membres dépareillés. Il dit à Willard que si seulement la moitié de son histoire était vraie, alors la seule chose à laquelle pouvait servir ce monde dépravé et corrompu, c'était à se préparer à l'autre.

"Vous saviez que les Romains éviscéraient des ânes, cousaient des chrétiens vivants dans leurs carcasses et les laissaient pourrir au soleil ?" demanda Willard au chauffeur. Le prêtre était une mine d'histoires de ce genre.

" Quel rapport ça peut bien avoir avec une médaille ?"

- Réfléchissez un peu. Vous vous trouvez ligoté comme une dinde dans une casserole, avec juste la tête qui dépasse du cul d'un âne mort. Et les asticots qui vous dévorent jusqu'à ce que vous aperceviez la Gloire."

Le chauffeur fronça les sourcils, et serra son volant un peu plus fermement.

"Je ne vois pas ce que vous voulez dire, mon gars. Je parlais de rentrer chez soi avec une grosse médaille épinglée sur la poitrine. Est-ce que ces types, les Romains, donnaient des médailles aux gens avant de les fourrer dans des ânes ? C'est ce que vous voulez dire ?"

Willard ne savait pas ce qu'il voulait dire. Selon le prêtre, seul Dieu pouvait comprendre les hommes.
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Parfois Charlotte avait une crise particulièrement douloureuse, et Willard accusait son fils de ne pas vouloir qu'elle aille mieux. Il frappait le garçon, lui donnait des coups de pied puis, plus tard, était envahi de remords. Parfois, il semblait à Arvin que son père s'excusait chaque jour auprès de lui. Au bout d'un moment, il arrêta d'y faire attention et accepta les coups, les mots blessants et les regrets qui allaient avec comme un simple élément de la vie qu'ils menaient désormais.
La nuit, ils continuaient à prier jusqu'à ce que leurs voix s'éteignent, puis rentraient titubants de fatigue à la maison et buvaient de l'eau tiède dans le seau du puits, sur le comptoir de la cuisine, avant de s'écrouler sur leur lit, épuisés.
Pourtant Charlotte était de plus en plus maigre, se rapprochait de la mort.
Quand il lui arrivait d'émerger du sommeil de la morphine, elle suppliait Willard d'arrêter cette folie, de la laisser partir en paix.
Mais il n'était pas prêt à renoncer. Si quelque chose qu'il avait en lui était nécessaire, qu'il en soit ainsi.
A tout moment, il espérait que l'esprit de Dieu allait descendre et la guérir, et quand la deuxième semaine de juillet arriva à sa fin, il put trouver un peu de réconfort dans le fait qu'elle avait déjà duré plus longtemps que le docteur l'avait prédit.
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[...] ... Au cours de l'été 1965, le couple avait sillonné le Middlewest pendant plusieurs semaines, toujours en chasse, deux riens du tout dans un break Ford noir acheté cent dollars chez Frère Withey, qui tenait un parking de voitures d'occasion à Meade, Ohio. C'était le troisième véhicule qu'ils achetaient au prédicateur en autant d'années. L'homme sur le siège passager devenait gras, croyait aux présages et avait l'habitude de curer ses dents gâtées avec un couteau de poche Buck. C'est toujours la femme qui conduisait ; elle portait des shorts moulants et des corsages légers qui révélaient son corps pâle, ivoirin, d'une façon que tous deux jugeaient excitante. Elle fumait du matin au soir n'importe quelle marque de cigarettes mentholées lui tombant sous la main, tandis que lui mâchonnait des cigares noirs bon marché qu'il appelait des bites de chien. La Ford consommait beaucoup d'huile, perdait du liquide de freins, et menaçait de répandre sur la route ses entrailles de métal à chaque fois qu'ils la poussaient à plus de soixante-quinze à l'heure. L'homme aimait à penser qu'elle ressemblait à un corbillard, alors que la femme préférait la comparer à une limousine. Ils s'appelaient Carl et Sandy Henderson mais il leur arrivait aussi d'avoir d'autres noms.

Au cours des quatre dernières années, Carl en était arrivé à penser que le mieux, c'étaient les auto-stoppeurs, et à cette époque ils étaient nombreux sur les routes. Il appelait Sandy l'appât et elle l'appelait le shooteur, et tous deux appelaient les auto-stoppeurs les modèles. Ce soir-là, juste au nord d'Hannibal, Missouri, ils avaient piégé, torturé et tué un jeune engagé sur une aire boisée épaisse d'humidité et de moustiques. Dès qu'ils l'avaient pris, le garçon leur avait gentiment offert des tablettes de Juicy Fruit, et proposé de conduire un moment si la dame avait besoin d'une pause. "Il ferait beau voir ça," dit Carl. Et Sandy avait roulé les yeux au ton narquois que son mari prenait parfois comme s'il se pensait une ordure de meilleure qualité que les saloperies qu'ils trouvaient sur la route. Quand il devenait comme ça, elle n'avait qu'une envie : arrêter la voiture et dire au pauvre idiot sur le siège arrière de sortir de là tant qu'il en avait encore la possibilité. Un beau jour, elle se promettait bien de faire exactement ça, appuyer sur le frein et faire descendre Monsieur le Caïd d'un cran ou deux. ... [...]
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Parfois, les femmes ne savent pas ce qui est le mieux pour elles. Sa mère ne le savait pas, c'est sûr.
Un homme du nom de Lyndon Langford, le plus malin de la longue série de salopards avec qui elle avait couché pendant le temps qu'elle avait passé sur terre, un ouvrier de l'usine General Motors de Colombus qui, parfois, quand il essayait de se mettre au régime sec, lisait de vrais livres, avait donné au petit Carl sa première leçon de photographie. Souviens-toi juste d'une chose, lui avait dit un jour Lyndon : la plupart des gens adorent se faire prendre en photo.
Si tu pointes un appareil sur eux, il feront à peu près tout ce que tu veux. Il n'oublierait jamais la première fois qu'il vit le corps nu de sa mère, sur l'une des photos de Lyndon, attaché à un lit avec des rallonges électriques, un carton sur la tête avec deux trous pour les yeux. Cela dit, quand il n'avait pas bu, c'était un type à peu près bien. Puis Carl avait tout gâché en mangeant une tranche de jambon de traiteur que Lyndon gardait au frigidaire pour les soirs où il travaillait de nuit. Sa mère ne le lui avait jamais pardonné, elle non plus.
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Même si ça faisait maintenant cinq ans que les Russell louaient la maison au sommet des Mitchell Flats, la plupart de leurs voisins en contrebas les considéraient toujours comme des étrangers. Dans le bus scolaire, Arvin était le seul gamin à ne pas être parent avec quelqu'un. Trois jours plus tôt, il était encore revenu de l'école avec un œil au beurre noir. "Dieu sait si je n'excuse pas la bagarre, mais il t'arrive d'être trop coulant, lui avait dit Willard [son père] ce soir-là. Peut-être que ces gamins sont plus grands que toi, mais la prochaine fois qu'il y en a un qui commence à chercher la merde, je veux que tu l'aides à la trouver."
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Vidéo de Donald Ray Pollock
Le Diable, tout le temps | Bande-annonce officielle VOSTFR | Netflix France
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