Citations sur Elles (25)
Quel bonheur, quelle promesse de bonheur dans la différence sexuelle? Quelle chance que les femmes ne soient pas faites comme nous, les hommes!
Etre emporté hors de soi certes peut rendre fou, de colère, de dépit, mais nous permet aussi d'être traversé par un désir insensé, de connaître l'amour fou -ou sage s'il en existe.
Je plains narcisse. J'éprouve de la pitié pour Hermaphrodite. Ils ignorent que la petite différence fait toute la différence, et que c'est elle qui anime nos corps et, de part en part, tout notre être.
Ce qu'il y a de plus horrible dans la vieillesse, c'est que les femmes ne s'intéressent plus à vous alors qu'elles vous intéressent encore.
La Nature ignore le bavardage insipide des humains, mais elle parle à qui consent à l'entendre.
Les signes du désamour sont plus visibles que ceux de l’amour
Très vite - l'expérience sert à quelque chose - j'ai appris à distinguer les femmes séduisantes des ouvertement séductrices. J'ai su déceler la flatterie qui cache mal l'envie haineuse, me tenir à l'écart des "allumeuses" qui se dérobent dès que le feu qu'elles ont déclenché risque de prendre. Ce doît être ces sirènes-là, les trompeuses, qui m'ont conduit à me défier des apparences et à rêver de femmes que je trouverais "naturelles". Elles n'auraient pas besoin, elles, de recourir à quelque mascarade. Des femmes tout simplement heureuses d'être des femmes, différentes des hommes et chacune différente d'une autre et d'autant plus aimables qu'elles ne cherchent pas à être aimées ou à plaire à tout prix. Il en existe, surement.
Calypso, l'amante. Elle a sauvé Ulysse, elle le tient captif dans sa grotte, tous deux vivent et s'aiment hors du monde, hors du temps; à ce mortel qui a échappé de peu à la mort, elle propose rien de moins que l'immortalité. Ulysse refuse de devenir immortel. Il est un homme, il sait qupour vi il ne oais lIl t perduet s
S'éloigner, se retrouver. Rompre, se chercher, se perdre, rompre à nouveau. Fuir pour respirer, souffrir de l'absence. Toute leur histoire tient dans ces alternances, ces mouvements contradictoires. Ils sont deux. L'unité est impossible.
... J'ai cru ce jour là, cette nuit là, que les hommes et les femmes ne souhaitent qu'une chose : s'unir. Je me refuse à penser que ce moment de grâce soit éphémère, je le voudrais intemporel. Pour un peu j'aurais fait l'éloge de l'accord parfait, de l'harmonie. Le happy-end, je le sais, c'est tout juste bon pour les romans à l'eau de rose comme ceux que publie Harlequin, ou comme les films sentimentaux qu'aimait tant la petite Alice. Peu importe, c'est ainsi que je souhaite mettre fin à ce livre que je dédie à elle, au singulier.
Oublions le cliché qui prétend que les amoureux sont seuls au monde. C'est l'inverse le vrai. Les amants rejoignent le monde, communiquent et veulent communier avec lui. Une fois les barrières, externes, internes, franchies comme autant d'obstacles, qu'importe si les hommes s'appellent arbres, fleurs, animaux ou même humains! Il faut avoir connu l'autre monde des amants pour en venir à supporter et peut-être même à aimer le monde tel qu'il est.
Le rêve est notre mémoire vive : temps perdu, temps retrouvé.