Blaise 3 en 1 confirme mon amour pour Claude Ponti, auteur de littérature jeunesse irrévérencieux qui sait si bien parler aux enfants (les vrais et ceux que nous sommes restés).
Les trois histoires que sont Blaise et la tempêteuse bouchée, Blaise dompteur de tache et Blaise et le robinet mettent bien en avant ce qui fait le charme de tout album de Claude Ponti : une imagination débridée, un vocabulaire malléable (drôle, truculent et imagé)*, un humour sincère (on peut même rire de voir un personnage démembré) ainsi que plusieurs messages du genre "laissez libre cours à vos envies", "laissez les enfants profiter pleinement de leur enfance", "laissez s'exprimer votre imagination" et bien-sûr "ne pas oublier de rire".
Avec Ponti, on ne sait jamais où l'on va. Chacune de ces trois histoires nous emporte dans le domaine de l'enfance, dans son imaginaire foisonnant et drôle, dans son langage si inventif et personnel**.
L'illustration est quant à elle à l'image du reste : sans tabou, drôle, vivante, colorée.
Et à la fin de ma lecture, je n'ai pu qu'abonder dans le sens de l'auteur-illustrateur : "C'est jamais trop, quand c'est bien."
*"Blaise a pris un faux Teuil, c'est mieux qu'une vraie chaise." dans Blaise dompteur de tache (pour la course de chaises, dont vous avez sûrement entendu parler...)
**Lorsque j'ai lu la phrase "Ça fera un beau pestacle", dans Blaise dompteur de tache (eh oui, encore, c'est ma préférée des trois), seule ma fille de 7 ans 1/2 a relevé l'erreur. Mais tout le monde a très bien compris !
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J'ai aimé l'inventivité et l'insolence de cet album jeunesse : les couleurs, le graphisme, les mots compliqués, bizarres ou différents (Onésime, Hégésippe, Lellébore Lasphodèle...), les jeux de mots arsouilles...
J'ai parfois cherché la "morale" ou "l'objectif pédagogique", mais doit-il y en avoir toujours une ou un? Y en a -t-il toujours dans les jeux d'enfant ? et c'est sans doute pour cela que les enfants aime Blaise.
anne.vacquant.free.fr/av/
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Un recueil de trois histoires de ce poussin absurdement drôle et poétique. Ponti, je pense qu'on adore, on déteste ou alors on en sait pas si c'est l'un ou l'autre. Il faut en avoir au moins lu un dans sa vie pour voir le phénomène. En tout cas, mes enfants adorent et m'ont appris à l'aimer
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Plus on fait fort avec le bec, plus on va vite. Blaise est le premier, juste derrière un poussin qui ne compte pas. De toute façon, il va le doubler.
Si on pose les chaises d'une certaine manière, on peut aussi s'asseoir dessus. C'est difficile, mais les poussins y sont arrivés.
Blaise, le poussin masqué, fabrique un robinet pour jouer à la salle de bains.
Blaise veut mettre le poussin triste dans le robinet pour que l'eau coule.
Elle s'appelle Lellébore Lasphodèle. Elle a un joli nom et un sale caractère.
Blaise à prix un faux Teuil, c'est mieux qu'une vraie chaise.
À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs.
Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux.
D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice
Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti "
(Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble,
2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021).
Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
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