Ratafia, tome 7 : Un besoin de consolation

Un collègue en charge des acquisitions BD m'avait déjà recommandé la série Ratafia sans que j'y jette un oeil, ma PAL étant déjà bien garnie. Mais, récemment, une autre collègue - elle aussi en charge des BDs - m'a vivement recommandé le dernier volume paru de la série. C'est donc avec le tome 7 que je découvre Ratafia.
Et comme j'ai ri ! Je rigolais toute seule au fil des pages. Car dans ce volume 7, les pirates ont affaire au FBI. Oui, le FBI, le Fameux Biblioboat Intermer. le moindre retard se paie en doublons d'or et au delà de trois mois de retard, le FBI peut saisir tous les biens du retardataire. Alors quand un livre de la bibliothèque est détruit par une inondation, alors que l'équipage vient de faire une belle prise en or, panique à bord... Les pirates sont contraints de racheter le livre s'ils ne veulent pas se voir priver de leur précieux trésor. Mais où racheter ce livre ?
Je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue mais les amoureux du livre, en particulier les professionnels du livre (bibliothécaire et libraires en tête) adoreront retrouver des réalités autant que des clichés tordus avec humour dans cet épisode désopilant. Les jeux de mots sont légion et participent également à la musculation de nos zygomatiques.
Un vrai régal ! :)

Voilà un ratafia bien corsé, un bon cru bien gouleyant qui réchauffe le coeur et les tripes. L'un des avantages de cette BD, c'est qu'elle permet deux niveaux de lecture. Les enfants s'amuseront à lire les mésaventures de ces drôles de pirates (ici à la recherche d'un livre rare dont dépend leur survie professionnelle et leur trésor). Les adultes se régaleront en plus de la pléiade de jeux de mots et de référence, ici notamment littéraires compte-tenu du contexte mais pas que.
Moi j'ai adoré l'esprit vif, les rebondissements nombreux et bien sûr la thématique du livre, des librairies et des bibliothèques. Et puis les personnages ont toujours des trognes pas possible. Hilarant !

Je ne sais pas si notre besoin de consolation sera rassasié mais cet album fut un vrai plaisir de lecture.
En refermant cet album, j'ai pensé à la planche dessinée par Goscinny dans laquelle il se met en scène avec Uderzo à la terrasse d'un café. Ils travaillent ensemble et à force de se marrer comme des baleines, ils finissent par se faire embarquer par la police.
J'aime peut-être à penser que les auteurs de ce septième Ratafia se sont autant amusés à le réaliser que moi à le lire.

Le Capitaine étant en vacances, l'équipage a pu revenir au naturel : la chasse au trésor. Mais la réussite est si totale, que le navire prend l'eau. Les livres du Capitaine sont humides et surtout un en particulier. S'il est rendu en retard à la bibliothèque : « saisie totale des biens de l'emprunteur en cas de non-retour du livre » …

On avait quitté l'équipage de la Kouklamou après une parodie de Fitzcarraldo, particulièrement réussie, malgré le changement d'équipe. Dans le même temps, Nicolas Pothier scénarisait le deuxième tome de Revanche et le premier tome de Walhalla. Aujourd'hui, il revient sur le tome 7 de Ratafia. l'histoire s'attaque au bien le plus précieux du Capitaine : Ses livres. A travers ce récit, on croise toute la chaîne du livre, ses différents moyens de lecture et la difficulté à en vivre. Si les idées sont bonnes, si la mise en abyme est intéressante (un livre qui parle du monde des livres), une bonne partie de l'humour tombe à plat. On ressent tout le talent de Nicolas Pothier, mais cette fois, ça ne fonctionne pas :comique de situation, jeux de mots potaches et autre humour m'ont permis d'esquisser des sourires, mais on est loin des autres albums. Est-ce du aux autres séries publiées dans l'année ou le concept de faire rire sur un sujet qui ne l'est pas ? Je n'ai pas de réponse.
Johan Pilet n'a rien à envier à Frédérik Salsedo (le premier dessinateur de la série). Son trait reste dans l'ambiance de la série. Traits grossis, attitudes amplifiées et trouvailles graphiques sont le quotidien de ce dessinateur. On a même droit à quelques références. La maladie de Nicolas Pothier (références et jeux de mots) serait-elle contagieuse ? Dans ce cas-là, on l'espère.

Entre un humour poussif et un thème d'actualité, ce tome se laissera lire sans déplaisir, mais sans plus. On espère que le Commandant Pothier ne perd pas le nord et qu'il revienne très vite en terre humorisitique.
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Après des vacances bien méritées sur une île déserte, le Capitaine et son épouse Jeanne reprennent du service à bord d'un Kouklamou dont les cales débordent d'or. L'équipage a en effet profité de l'absence du Capitaine pour faire du zèle, sans se soucier d'une ligne de flottaison au plus bas, qui a pourtant eu des conséquences désastreuses sur le bien le plus précieux du Capitaine : sa bibliothèque ! le plus grave est que parmi les livres ravagés par les infiltrations d'eau, se trouvait un ouvrage emprunté à la Fameuse Bibliothèque Inter-mer (FBI), dont les règles sont des plus strictes : « saisie totale des biens de l'emprunteur en cas de non-retour du livre »… Bref, autant dire adieu à leur précieux trésor !

Après un premier cycle de quatre volets absolument hilarants, Nicolas Pothier privilégie les récits autonomes. Après un one-shot aux parfums d'Azie et un tome à la recherche de l'opéra idéal sur les eaux du fleuve Mamazone, en pleine forêt tropicale, ce septième volet navigue en direction du monde des livres.

La recherche d'un exemplaire du bouquin intitulé « Consolation », sous peine de devoir payer une amende colossale, n'est évidemment qu'un nouveau prétexte pour délivrer de l'humour, des clins-d'oeil cocasses, des dialogues délirants et des jeux de mots bien réfléchis. Si la culture nippone, puis la musique faisaient encore l'objet des délires des deux tomes précédents, les auteurs s'attaquent maintenant au monde de l'édition et de la distribution. de la librairie indépendante aux grandes enseignes, en passant par les bibliothèques et la crise du livre, les auteurs multiplient les vannes sur fond de course-poursuite entre l'équipage du Kouklamou, à la recherche d'un exemplaire de « Consolation », et la FBI.

Au niveau du graphisme, Frederik Salsedo ayant quitté le navire, c'est Johan Pilet qui mène la barre de main de maître depuis deux tomes. Après avoir collaboré avec Nicolas Pothier sur « Caktus », il parvient à rester fidèle à l'univers graphique de la série et entretient avec brio l'esprit totalement loufoque de cette aventure maritime.

Ce n'est certes probablement pas le meilleur tome de cette excellente série, mais le plaisir de voguer en terrain connu, à la recherche de la moindre vanne cachée, demeure intact… et c'est bien là le principal !

Lancez-vous donc vite à l'abordage de votre librairie favorite… tant qu'elle existe encore… ou courez l'emprunter à la bibliothèque… en faisant bien attention aux amendes !
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