A la ferme,
Sophie Canétang ne peut pas couver ses oeufs car on les lui retire à chaque fois. On dit d'elle qu'elle est incapable de le faire ! Triste, elle décide alors d'aller pondre clandestinement dans les bois afin de mener à terme sa ponte.
Dans les digitales, elle rencontre un charmant personnage qui lui fait bon accueil. Sensible à sa détresse, il lui propose l'hospitalité de sa demeure où elle pourra pondre au calme. Il lui assure aussi, que durant son absence, il prendra soin des oeufs.
La cabane paraît miséreuse et guère en harmonie avec l'inconnu très distingué, mais Sophie s'en accommode et commence à faire son nid dans la paille.
Pauvre Sophie ! Naïve, elle n'a pas vu que sous les habits élégants se cachait un renard rusé et gourmand qui verrait bien à sa table, une cane rôtie aux petits légumes.
De plus en plus impatient et brutal, le renard commence à se dévoiler. Mais le pire dans l'ignominie, c'est quand il demande à Sophie de ramener de la ferme des oignons et des herbes pour son repas. Et Sophie, obligeante et généreuse, s'accomplit…
Oui… pauvre Sophie ! Mais heureusement que le colley de la ferme veille sur elle et qu'il interviendra avec ses amis pour la secourir…
Ouf ! Mais les oeufs ? me direz-vous. Aille, les oeufs… c'est une autre affaire !
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Le conte présente une morale évidente. Il ne faut jamais faire confiance à un inconnu, même s'il est courtois et affublé de beaux vêtements. L'ingénue Sophie, sympathique mais crétine, se fait bernée par le rusé renard qui sait l'amadouer avec ses bonnes attentions.
Beatrix Potter illustre cette fable animalière avec de beaux dessins qui fleurent bon la campagne et la ferme.
Cette histoire a toujours été appréciée par les enfants, et je vous la recommande.