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EAN : 9782072494451
192 pages
Gallimard (05/09/2013)
3.2/5   100 notes
Résumé :
Pour les 40 ans de Paul, sa femme Marguerite a organisé une fête surprise sur la terrasse d'un hôtel. Tandis que les invités arrivent, s'installent et se découvrent, Paul et Marguerite se déchirent dans leur appartement, qu'ils ne parviennent pas à quitter.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 100 notes
40 ans. Joyeux anniversaire, Paul ! Je te promets, tu vas t'en souvenir de cette soirée-surprise. Inoubliable. Heureusement, tu n'auras 40 ans qu'une fois dans ta misérable vie. Oui, heureusement pour toi ! Marguerite, ta petite femme, ta douce, ta belle, elle pense à toi. Tellement même qu'elle décide de te faire passer une sacrée soirée, inattendue.

De toute façon, tu n'avais rien prévu, Paul. le match de rugby, c'était hier. Rien à la télé. Pourtant, tu restes avachi sur ton canapé. Faut dire qu'il y a un documentaire animalier passionnant : un crocodile s'apprête à bouffer une gazelle… Tu ne comprends pas pourquoi Marguerite a mis cette robe en cuir, ras la moule, d'un vert à te donner mal à la tête. Et elle reste planter là devant la télé. Putain, elle est chiante, au moment où le croco sort sa gueule de l'eau…

Quitte à être face à face, Paul aimerait une petite pipe. A la rigueur. Marguerite, un petit effort, à la rigueur. Mais ne rêvons pas trop...

Elle ne va pas me lâcher, ce soir ! Tant pis pour elle, je sors avec. Stan Smith au pied, survêtement Tacchini. le parking.

Pendant ce temps-là…

A l'autre bout de Paris, une terrasse d'hôtel grand luxe. Vue dégagée sur la Défense. La lune brille et les invités arrivent. Pour la plupart de purs inconnus. Pour la plupart, ils connaissent soit Paul, soit Marguerite, rarement les deux, encore moins entre eux. Cela devait être une fête, mais les maitres de cérémonie ne sont toujours pas là. Même pas à boire. Qui m'offre un verre, la boisson n'a pas été prise en compte dans le tarif de la soirée ? Scènes d'ironie, scènes d'hypocrisie. le coeur léger, la verve facile, les critiques aisées. On n'avait pas dit : pas le physique ? Bon, ok, alors juste un petit peu, faut bien s'amuser. Merde ! A quelle heure qu'ils arrivent ces deux-là. Paul et Marguerite. Quel fiasco. Un anniversaire, leur fête, et ils ne sont même pas là… Au moins, ils auraient pu penser aux alcools. Putain, 10 € le mojito !

Nouvelle scène, Paul et Marguerite dans le parking. Paul a cédé. Pour avoir la paix. Mais… Merde, ils remontent. Caméra de surveillance N°2 : on dirait qu'ils s'engueulent encore. C'est le vigil qui doit bien se marrer ce soir. Ce type en survêtement et cette nana, plus toute jeune, habillée comme une pouf' – pas assez jeune pour passer pour une pute, pas assez vieille pour passer pour une vielle pute. Quelle tenue, quand même ! Et ce vert, même à travers la caméra de surveillance, ça lui donne mal au crane. Paul rallume la télévision, change de chaîne. PUTAIN, le match de rugby, et personne qui ne l'a prévenu… J'oublie la petite pipe...

Tu as quarante ans et tu vis en couple ? Alors ne lis pas ce roman. Vaut mieux pas. Tu vas te faire du mal pour rien. Après ça, dis adieu à ton joli petit couple. Ce ne sera plus compatible. Ce ne sera peut-être pas vraiment ta faute. A la rigueur, tu pourras incomber la faute à la voisine, cette blonde pulpeuse qui te tourne de l'oeil chaque fois que tu la croises sur le palier. A la rigueur. Ou alors à cause de Maria Pourchet et à sa plume. Tout en ironie et en cynisme. Une lecture agréable, drôle, qui te fera sourire, à moins que le processus « Paul et Marguerite » soit déjà enclenché. Cela pourra te paraître prévisible, parfois. Mais tu ne t'ennuieras pas, surtout si tu n'es pas invité à cette terrasse surplombant la scène drolatique de cette vie en couple façon bobo parisien. Tu souriras, sans glousser comme une pintade blonde, sans pouffer comme une pouffiasse rousse. A la rigueur, parce qu'il te manquera peut-être un peu plus de cynisme, un peu plus d'ironie. Tu aurais voulu qu'elle exagère plus dans la démesure, dans nos propres travers.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Paris un soir de juin, Paul est avachi sur son canapé devant un documentaire animalier, et il est bien. A l'autre bout de Paris, sur une terrasse au dernier étage d'un hôtel branché, une quinzaine de personnes attendent justement Paul. C'est Marguerite, sa compagne qui les a invités à cet anniversaire surprise pour les 40 ans de Paul. D'accord, il est natif de février... et alors ? la surprise n'en sera que plus grande. Tout ne se passe évidemment pas comme prévu : d'un côté, Paul ne veut pas sortir au grand dam de Marguerite qui use de tous les subterfuges pour ne pas éventer sa surprise, et de l'autre côté, les invités s'impatientent, s'alcoolisent et assez rapidement les clans se forment.
Une structure assez classique qui permet, au fil des chapitres, de passer alternativement de l'appartement du couple à la terrasse de l'hôtel, un plume brillante, un humour grinçant, un joli maniement de la formule comique... un cocktail plutôt engageant. Et pourtant, le thème du couple qui se déchire alors qu'il est attendu quelque part a un petit goût de déjà-vu, les différents personnages ont des airs de caricatures, entre le comédien égocentré pas si connu que ça, la meilleure amie, et accessoirement collègue frustrée, qui déballe, l'hystérique psycho-rigide, la fausse timide qui cache bien son jeu et le beauf réac, rien de bien nouveau...
L'écriture alerte de l'auteur et son style incisif restent pour moi les seuls vrais atouts de ce roman dont l'histoire se révèle finalement aussi plate que décevante.
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Cette année, c'est déjà la 3ème édition déjà des matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten à laquelle je participe. Et, après deux auteurs particulièrement reconnu dans le monde des lettres, Jonathan Franzen il y a deux ans et de Philippe Delerm l'an passé, l'auteur que j'avais choisi cette année, Maria Pourchet pour son livre rome en un jour est bien moins connu.

Si l'auteur est évidemment moins médiatisé que les deux autres, cela rentre parfaitement dans l'esprit du challenge de cette année, qui sous le joug de plusieurs blogueuses influentes, a voulu mettre en avant des livres moins médiatisés que les autres années. Mais qui dit livres moins médiatisés ne dit pas qualité inférieur, évidemment, et j'en suis toujours aussi persuadé même si en 'loccurence le choix que j'ai opéré ne fut pas du tout des plus convaincant.

Et pourtant j'avais entendu beaucoup de bien de ce Rome en un jour, plébisicté par mal de critiques et de blogueurs, plus que séduit par le ton et l'humour de cette jeune romancière française qui avait déjà séduit une partie des observateurs avec son premier roman, "Avancer".

Dans "Rome en un jour", on suit parrallélement deux histoires à la fois différentes et liées en même temps. Tandis que sur le toit terrasse d'un hôtel, des invités attendent Paul, le héros de la fête, dont on va célébrer l'anniversaire, à l'autre bout de Paris , Marguerite tente par tous les moyens de l'amener à s'habiller et à quitter l'écran, de télévision, sans toutefois éventer la surprise, mais cela aboutira à une scène de ménage de plus en plus explosive.

Ce livre, élaboré avec des items qui font beaucoup penser à des indicatifs de scénario ( par exemple, " Interieur appartement paul et Marguerite" ou encore « Toit d'un hôtel, extérieur fin de jour ») aurait pas mal d'atouts (dont celui ci, moi qui adore lire les scénarios) pour me séduire de prime abord.

Nous sommes en effet assez proche des situations et des personnages des films de Christophe Honoré où des bobos parisiens s'aiment et se déchirent en même temps. Sauf que ce qui fonctionne (pour moi) sur grand écran ne marche pas du tout sous la plume beaucoup trop distanciée de Maria Pourchet. La romancière prend en effet de haut tous ses personnages, pantins snobinards et pédants qui se posent des questions soi disant existentielles qui m'ont pour ma part semblé terriblement creuses et convenues.

Si les scènes de crise conjugale entre Marguerite et Paul peuvent donner lieu à un affrontement parfois percutant ( sans bien sur jamais atteindre un 10ème de l'intensité de la fenêtre panoramique ni même ceux d'Eliette Abecassis) dans lequel la plume de Maria Pourchet parvient à s'illustrer de temps en temps, les chapitres consacrés aux amis respirent la vacuité et tres vite l'agacement du lecteur poind devant ce ramassis de stéréotypes (le juif issu de la TV, forcément friqué et condescendant, le loser au grand coeur...) Ces clichés achèvent en tout cas largement de plomber cette lecture, certes pas très longue, mais qui m'a semblé quand même durer un temps certain. Rome en un jour, huis clos artificiel et longuet, ne m'a semblé être rien d'autre qu'un exercice de style vain et raté.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Contrairement à ce qu'affirme le proverbe, "ils avaient fait Rome en un jour, toujours main dans la main, et au soir Paul avait demandé celle de Marguerite dans une trattoria...". Leurs amis attendent toujours le faire-part et surtout 10 ans plus tard, que Marguerite arrive à extraire Paul de leur appartement pour l'anniversaire surprise (et tardif) qu'ils lui ont concocté.
Même si Marguerite est convaincue "qu'on ne peut détruire Rome en une seule fois", il ne faudra bel et bien qu'une soirée pour mettre à bas leur couple, déjà bien miné, on va s'en rendre compte au fil du récit alterné entre les scènes (dans tous les sens du terme) se déroulant à l'appartement et l'attente des invités sur le toit d'un hôtel.
C'est à une comédie acide que nous convie Maria Pourchet avec Rome en un jour, mettant à jour tous les faux-semblants des relations humaines, grattant là où ça fait mal , soulignant la solitude qui mine les êtres et les moyens parfois pathétiques qu'ils mettent en place pour s'en sortir.
Sous des dehors bien policés, la violence couve car "Certains sentiments parce que trop longtemps contenus par les conditionnements sociaux et la règle comportementale, sont susceptibles de se manifester de manière inopinée dans un mouvement aussi souverain que destructeur, avec une intensité d'expression tout à fait inhabituelle."
Un roman dévoré d'une traite car d'une noirceur réjouissante.
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Paul et Marguerite sont en couple. Ils vivent ensemble. Mais Paul et Marguerite se disputent en permanence et ne se supportent plus....
L'histoire se passe un soir, où Marguerite a organisé un anniversaire surprise à Paul pour tenter de recoller leur couple, 6 mois après la vraie date d'anniversaire de Paul. Une dispute commence, Marguerite en tenue de soirée et pressée de partir (soit disant pour aller chez des amis), Paul en jogging et refusant de bouger du canapé.
Pendant ce temps là leurs amis les attendent à la soirée organisée et discutent du couple que forment leurs deux amis (et aussi beaucoup d'eux mêmes).
Deux visions des choses s'entrecroisent, celle des amis et celle des deux intéressés.
Ou va ce couple ? Franchement Marguerite est comme ceci , comme cela, qu'est ce qu'il lui trouve , elle a pris du poids non ? Franchement Paul ne fait que ci, jamais ça, pourquoi elle s'accroche à cet incapable ?
200 pages pour parler du délitement d'un couple à notre époque, de la banalité de ce genre d'événements et pourtant de tout ce qu'il implique, porté à l'extrême. Un roman sur une rupture inévitable, que les deux amants s'efforcent d'éviter de provoquer... jusqu'au point de non retour.
Ca hurle, ça insulte, ça dévalorise, ....
Une histoire d'amour déjà terminée quand commence le récit, dont à certains moments on doute même qu'elle ait jamais été sincère et vraie. J'ai trouvé ce roman à la fois réaliste mais écoeurant, déprimant. On est témoins de la dispute de Paul et Marguerite et on est comme piégés, là à regarder la scène, à les regarder se déchirer, se balancer des horreurs ,à regarder leurs amis les dénigrer. C'est l'apologie de l'égoïsme, du chacun pour soi, autant pour leurs amis qui se permettent de tout juger que pour ce couple , qui au final ne s'est bâti que sur ce que chacun en attendait et n'avance plus parce que chacun est incapable de faire des efforts pour tenter de comprendre l'autre. C'est une plongée au coeur de l'intime de deux personnes, pour le coup peut être trop intime.
Je ne peux pas dire que ce roman ne m'a rien fait, il m'a bouleversée. Mais dans le mauvais sens du terme.
J'ai à la fois compris et haï Paul et Marguerite, pour leur sincérité et leur méchanceté. On se reconnait parfois en eux, et ça fait peur, parce qu'on a surtout pas envie de devenir comme eux, de blesser autant les gens juste pour ne pas admettre qu'on a tort.
Et il est compliqué d'apprécier un roman quand on en sort en se disant "je ne veux surtout jamais ressembler aux personnages de ce roman" ....
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
C’est comme les hanches, ajoutait-elle juste parce qu’une idée en entraîne une autre, ses hanches, il ne faut pas lui en parler.

- Tu exagères, opposa Michel, elle est mince comme tout. Un roseau.

Sabine ne disait pas le contraire. La belle affaire que Marguerite soit fine avec ce qu’elle mangeait : rien. La privation n’avait cependant aucun effet sur sa région postérieure et Marguerite continuait de faire face à un sérieux problème de pantalon, était-ce bien sérieux de risquer l’anémie pour rester au seuil du 40, Sabine posait ce soir la question. Les femmes callipyges, c’est beau en peinture mais moins en jean, crut-elle bon d’ajouter. Personne ne se gaussant, Sabine rappela le caractère permissif de la date, cette règle universelle voulant que le samedi on puisse se lâcher. Sinon, franchement c’est quand ?
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Pour qui n'aurait jamais vu de création sous Power Point un peu chiadée, et même pour les autres, la proposition technologique de Benoît forçait l'admiration. Des couleurs lumineuses, quasi réelles, des contrastes parfaits, des effets de transitions de la dernière recherche : les silhouettes se détachaient des photographies tels des fantômes et, dans un fondu enchaîné, prenaient place dans la suivante, à chaque écran, des inserts furtifs indiquaient les prénoms des figurants afin que l'on s'y retrouve. Un moment dans l'histoire de l'électricité. Benoît avait dû y consacrer des journées entières, des trésors d'habileté, de patience, de doigté, on ne pouvait que s'interroger sur ses motifs. Qui se ferait ainsi chier pour rien ?
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Il est bien là, Paul, C’est un sentiment court et parfait, toujours difficile à décrire. Plus un état qu’un sentiment d’ailleurs, car tout cela est avant tout physiologique, disons que chaque cellule de Paul se trouve pour une fois à sa place, heureuse de son sort dans ce corps libre et avachi et, brièvement, Paul ne manque de rien. A la rigueur, une petite pipe. Si l’on voulait être perfectionniste. A la rigueur. Voici justement qu’apparait Marguerite mais ne rêvons pas.
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Paul n'est pas tout à fait sot, Paul est diplomate qui rassure le partenaire quant à l'atmosphère du foyer, sa tranquillité, son repos. Il évoque du quotidien la quiétude, le confort, la douceur. Mais la rhétorique est une tentation persistante. Tu remarqueras que je dis la douceur, souligne Paul, j'aurais pu dire la fadeur, mais non. Prétérition, synonymes, et tout le bazar, Marguerite s'en prend plein la gueule et s'en rend compte.
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Le bananier parlons-en, on vous le colle à tous les balcons, c’est bien joli mais on ne lui rend pas service. Il n’est pas prévu pour la ville, le bananier, il crève.
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Maria Pourchet vous présente son ouvrage "Western" aux éditions Stock. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
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