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Critique de Bazart


Cette année, c'est déjà la 3ème édition déjà des matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten à laquelle je participe. Et, après deux auteurs particulièrement reconnu dans le monde des lettres, Jonathan Franzen il y a deux ans et de Philippe Delerm l'an passé, l'auteur que j'avais choisi cette année, Maria Pourchet pour son livre rome en un jour est bien moins connu.

Si l'auteur est évidemment moins médiatisé que les deux autres, cela rentre parfaitement dans l'esprit du challenge de cette année, qui sous le joug de plusieurs blogueuses influentes, a voulu mettre en avant des livres moins médiatisés que les autres années. Mais qui dit livres moins médiatisés ne dit pas qualité inférieur, évidemment, et j'en suis toujours aussi persuadé même si en 'loccurence le choix que j'ai opéré ne fut pas du tout des plus convaincant.

Et pourtant j'avais entendu beaucoup de bien de ce Rome en un jour, plébisicté par mal de critiques et de blogueurs, plus que séduit par le ton et l'humour de cette jeune romancière française qui avait déjà séduit une partie des observateurs avec son premier roman, "Avancer".

Dans "Rome en un jour", on suit parrallélement deux histoires à la fois différentes et liées en même temps. Tandis que sur le toit terrasse d'un hôtel, des invités attendent Paul, le héros de la fête, dont on va célébrer l'anniversaire, à l'autre bout de Paris , Marguerite tente par tous les moyens de l'amener à s'habiller et à quitter l'écran, de télévision, sans toutefois éventer la surprise, mais cela aboutira à une scène de ménage de plus en plus explosive.

Ce livre, élaboré avec des items qui font beaucoup penser à des indicatifs de scénario ( par exemple, " Interieur appartement paul et Marguerite" ou encore « Toit d'un hôtel, extérieur fin de jour ») aurait pas mal d'atouts (dont celui ci, moi qui adore lire les scénarios) pour me séduire de prime abord.

Nous sommes en effet assez proche des situations et des personnages des films de Christophe Honoré où des bobos parisiens s'aiment et se déchirent en même temps. Sauf que ce qui fonctionne (pour moi) sur grand écran ne marche pas du tout sous la plume beaucoup trop distanciée de Maria Pourchet. La romancière prend en effet de haut tous ses personnages, pantins snobinards et pédants qui se posent des questions soi disant existentielles qui m'ont pour ma part semblé terriblement creuses et convenues.

Si les scènes de crise conjugale entre Marguerite et Paul peuvent donner lieu à un affrontement parfois percutant ( sans bien sur jamais atteindre un 10ème de l'intensité de la fenêtre panoramique ni même ceux d'Eliette Abecassis) dans lequel la plume de Maria Pourchet parvient à s'illustrer de temps en temps, les chapitres consacrés aux amis respirent la vacuité et tres vite l'agacement du lecteur poind devant ce ramassis de stéréotypes (le juif issu de la TV, forcément friqué et condescendant, le loser au grand coeur...) Ces clichés achèvent en tout cas largement de plomber cette lecture, certes pas très longue, mais qui m'a semblé quand même durer un temps certain. Rome en un jour, huis clos artificiel et longuet, ne m'a semblé être rien d'autre qu'un exercice de style vain et raté.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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