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EAN : 9782246858546
94 pages
Grasset (13/01/2016)
4.15/5   51 notes
Résumé :
« Vendredi 10 août 2007. Agathe s'est arrêtée de respirer. Après six mois de lutte depuis sa deuxième greffe et toute une vie de combat. Sa lumière, son rire, son esprit, son courage vont tellement nous manquer. Sept ans plus tard, moi, son père, j'ai décidé de raconter qui était cette jeune femme vivante, joyeuse et directe. Comment elle a avancé, aimé, partagé. Comment elle a vécu, jusqu'au bout, son dernier été. Je voulais parler de sa vie, de la vie. Je me suis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Agathe est morte le 10 août 2007 et le quinze août, jour de ses vingt trois ans, ses cendres furent dispersées lá oú elle l'avait choisi, en haut d'une dune à Oléron.La marée montait, il pleuvait et ventait , " Agathe apprécie sûrement d'étre ainsi mêlée aux éléments déchaînés , elle doit rire aussi de voir nos silhouettes mouillées "nous conte son père.
Aprés six mois de lutte depuis sa dernière greffe et toute une vie de combat acharné contre la mucoviscidose, une bactérie a fini par prendre le dessus .....
Sept ans plus tard , son pére prend la plume pour nous raconter qui était cette jeune femme joyeuse et combative, directe, vivante, fragile et déterminée....
Son besoin impérieux de "tout vivre vite ", son esprit aiguisé, son courage, les liens trés forts avec sa famille, son ami, ses deux soeurs, sa mère Sabine, ses efforts constants pour passer des caps, cette vie de douleurs, de gêne, d'empêchement , ce désir d'avancer malgré la souffrance , franchir les obstacles qui donnent le vertige......les séjours dans les hôpitaux, la confiance dans le personnel médical.
Tout au long de ce récit sobre, digne et lumineux, sans pathos, Didier , son pére, avec qui elle entretenait des liens fusionnels se souvient de sa vie, de ses audaces, de son amour de la musique et de la danse, ses pas sur la plage, sa joie de fêter les anniversaires notamment celui de son pére le 31 mai, son goût pour les huîtres, de ses longues mains dessinées pour le piano, ses colères , son humour acéré, féroce , acide.....
Il revit à travers les notes prises lors des séjours dans les hôpitaux, l'accompagnement d'Agathe et son combat infini contre cette maladie....la mucoviscidose qui rongeait ses poumons et contraignait son souffle....
Bien sûr, les mots tendres et justes n'effaceront pas la douleur, ne feront pas revivre Agathe, ils ne consolent de rien son papa .
Il la fait revivre à sa façon.
Par ces mots il désire préserver le souvenir de celle qui n'est plus là et continuer de lui dire tout l'amour, la tendresse, l'affection qu'il lui portera toujours .
Le témoignage poignant , doux,difficile d'un père , l'histoire
d'une jeune fille qui voulait vivre sa vie comme les autres !
Comment elle a vécu , aimé, jusqu'au bout , son dernier été !
Un récit pas facile à lire qui restera longtemps en nous !

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Le titre est classique, un groupe nominal suivi d'un complément du nom. Une saison, un prénom féminin, comme une promesse de roman sentimental heureux. Il n'en est rien.
Ce livre raconte ce que personne ne raconte : comment vivre quand la médecine ne peut plus rien pour l'être que vous aimez le plus au monde ? Timidement, l'on voit, parfois, des livres, des documentaires sur l'accompagnement des personnes en fin de vie. On ne parle jamais de l'accompagnement des personnes qui commençaient seulement leur vie. de même (et je ne vous ferai pas de listes), on nous parle toujours, dans les émissions de télévision, les reportages, de greffes réussies. On ne parle pas, ou très peu, des autres.
L'été d'Agathe, c'est l'histoire d'une jeune fille qui a voulu vivre le plus possible comme les autres. Ce n'est pas seulement son histoire, c'est aussi, puisqu'il l'écrit, l'histoire de son père. Un homme entouré par les femmes de sa vie : Emilie, sa fille aînée, Clarisse, la benjamine, Sabine, la mère d'Agathe et de Clarisse, Juliette, sa compagne. Un homme, oui, avec une vie sentimentale dont il parle parce qu'elle fait partie de ces années-là. Des ennuis de santé lourds, qu'il cite, sans jamais s'appesantir dessus. D'ailleurs, ce livre semble vaincre la pesanteur et rechercher les moments de vie insouciants. Pas de pathos, jamais, même dans les pires moments. Pas d'enjolivements de la réalité ou d'embellissements des moments traversés, peu ou pas de figures de style ampoulés.
Une confiance aussi, dans la médecine : les parents d'Agathe sont restés des parents, tout en dénonçant certains comportements de « médecine à l'ancienne ».
Pas de jugements moraux, jamais, même si, et j'en ai été étonnée, la religion a sa place dans la vie d'Agathe et de ses parents – lui le catholique, elle les protestantes. Cependant, jamais il n'est question de la foi comme aide pour accepter et surmonter la maladie puis la mort, mais d'un des composants de leurs vies – avant, après.
L'été d'Agathe n'est pas un livre facile à lire, il ne laisse pas indemne. Il est cependant un très beau témoignage d'amour d'un père à sa fille.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Agathe « s'est arrêtée » de respirer l'été de ses 23 ans. Sept années après ce douloureux moment, son père, Didier Pourquery, décide de raconter la courte existence de sa fille et la fait revivre, de sa naissance à Pithiviers tout en douceur aux urgences de Saint Vincent de Paul à Paris, de l'annonce du diagnostic de la mucoviscidose à celle de sa condamnation, des plages d'Oléron aux hôpitaux parisiens en passant par divers protocoles médicamenteux, des greffes mais aussi des amitiés, les études, la musique… la vie !
C'était une fille pleine de vivacité, joyeuse, lumineuse. Elle s'est éteinte, accompagnée. Elle a laissé une mère, un père, des soeurs, un ami et toute une bande de proches qui ne l'oublieront jamais. Ce livre très émouvant, qui traite de la mort d'une enfant, témoigne du courage d'Agathe, de la force qu'elle a su communiquer à son entourage et de l'énergie dont ont été capables ses parents qui ne voulaient pas se soumettre à la fatalité de la maladie.
Une écriture sobre, sans pathos, qui décrit une jeune fille ayant fait face avec détermination à tous les obstacles qu'elle a pu rencontrer, qui atteste des hauts et des bas vécus par un père admiratif, très proche de sa fille. Un hommage poignant.
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L'été d'Agathe' est la chanson d'amour d'un père, Didier Pourquery, à une amoureuse de la Vie qui voulait vivre sa vie comme les jeunes de son âge, sa fille Agathe.
Agathe, une jeune fille pétillante à l'humour acide qui voulait ‘tout vivre vite'.

L'été d'Agathe' est le témoignage bouleversant d'un père qui au travers d'un magnifique texte fait revivre le souvenir de sa fille morte à vingt-trois ans après avoir mis toutes ses forces dans le combat qu'elle menait contre la mucoviscidose.

Le souvenir d'une jeune fille à l'esprit vif, combative et qui a marqué les personnes qui ont eu la chance de la rencontrer.

C'est la courte mais intense histoire de cette jeune fille forte pour elle et ses proches, qui n'a jamais laissé la maladie prendre le dessus sur sa vie, que son père veut faire connaître.

L'été d'Agathe' est un récit sobre et poignant d'un père qui peut être fier de sa belle et courageuse Amoureuse de la Vie, Agathe.

Aucun pathos dans cette lecture, mais beaucoup d'Amour.
Un témoignage qui restera longtemps gravé dans la mémoire de son lecteur.
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L'été d'Agathe c'est à la fois celui de 2007 que le narrateur, son père, raconte dans un journal, mais c'est aussi, plus symboliquement, l'été d'une jeune femme que la mort qui menace n'empêche pas de rire au soleil, de faire des projets, d'arpenter l'île d'Oléron avec ses amis. Il aura fallu 23 ans à la mucoviscidose pour gagner ce combat qu'Agathe apprend à mener dès sa naissance. Jamais d'armistice ou de cessez-le-feu dans cette guerre-là, même si les parents se bercent d'espoirs, repoussant aux frontières de leur conscience l'idée même que leur fille va mourir. Comment intègre-t-on une maladie incurable dans la vie d'une famille ? Que négocie-t-on ? de quelles compromissions, de quelles lâchetés, de quels regrets, remords et fiertés, les relations sont-elles tissées sur la trame d'une mort dont on connaît la date ? Comment est-on parent d'un enfant condamné ? "L'été d'Agathe" n'apporte pas de réponses définitives et absolues. Bien au contraire, le récit montre les innombrables et inévitables tâtonnements qui sont autant de tentatives d'arrangement ou d'ajustement avec une réalité intolérable.
Au jour le jour, Didier Pourquery prend des notes en accompagnant sa fille lors des séjours à l'hôpital. L'écriture a cette qualité extraordinaire que d'aider à mettre la réalité à distance tout en la décrivant et à en garder une trace indélébile. Cette écriture-témoin, écriture-mémoire porte un message d'amour et de chagrin infinis. En racontant Agathe, son père la retrouve, la fait revivre le temps d'une lecture, la fait connaître à tous ceux qui ne l'ont jamais approchée et, ainsi, il continue de lutter contre la mort, contre l'oubli dans lequel sombrent ceux qui sont morts et que l'on n'a pas assez aimés.
Une émotion si intense, si bouleversante qu'il m'a semblé lire à travers un brouillard de larmes.
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critiques presse (2)
Telerama
24 février 2016
Un sobre récit qui se souvient d'Agathe, de sa vie, de ses audaces, de ses longues mains comme dessinées pour le piano, de son humour acide.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
10 février 2016
Un livre lumineux, du début à la fin, jamais un constat désespéré (... ) l’ouvrage a le mérite de ne pas tomber un instant dans le pathos.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Après ton départ, Agathe, j'ai d'abord eu le réflexe de te chercher..........
Tu vois, ton absence me fait si mal parfois que je sens-pour de bon- mon cœur se briser...Se casser en deux, là, dans ma poitrine. Un vide se fait. Un creux, puis du vide.."
Oú es- tu ?Forcément quelque part ......Bon DIEU, Agathe, tu ne peux pas être nulle part ?"
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Oui mon Agathe, ça avance bien. Je me sens porté par ta présence. De tous mes souvenirs d’écriture celui-ci est le plus précieux. J’écris facilement mes dix feuillets chaque soir. Puis vient ce moment où, vers 3 heures du matin, je ferme mon ordinateur et sors fumer une cigarette près de la plage, derrière la maison, dans le calme de la pinède et le clapotis du rivage. Le moment où, frissonnant, je rentre, je vais vérifier que ta perfusion coule bien et te regarde dormir, paupières toujours entrouvertes. Parfois j’embrasse légèrement ton front, ou je caresse tes longues mains. Puis je vais dormir enfin. Juste à côté. Que ne donnerais-je pour retrouver ces moments-là.
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Une semaine après la première sortie d’hôpital d’Agathe, la pédiatre, dans son beau cabinet du Marais, tient à expliquer à Sabine ce que sera son parcours.
— Nous sommes tous destinés à mourir, n’est-ce pas ? Eh bien Agathe, elle, ce sera un peu plus tôt que les autres…
Sabine la recouche illico dans son couffin et sort du cabinet pour ne plus jamais y revenir. Nous changeons de pédiatre.
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Je ne sais pas s'il faut parler de courage. Plutôt d'un mélange de moments où elle a la rage de se battre et d'autres où l'emporte la tentation de se laisser aller à l'amertume : cocktail d'un regard réaliste sur elle-même, d'une curiosité insatiable pour ce qui l'entoure et d'un esprit ironique affûté. Certains ont le sens de l'humour, ce recul face aux pires situations, qui les aide à résister. Agathe dispose de larges réserves d'un humour féroce et elle y puise dans les circonstances les plus inattendues. Cela lui permet d'avancer.
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(...) je peux lui dire, sans faiblir, que je crois à l’immortalité de l’âme. L’âme ne meurt pas, ma fille, tu seras toujours avec nous, ma chérie, là, mais ailleurs.
« Juste de l’autre côté du chemin », a écrit un prêtre anglican, dans un texte qu’on lit souvent pour les obsèques.
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Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2929725/didier-pourquery-une-histoire-des-trente-glorieuses
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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