AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070313617
192 pages
Gallimard (18/03/2004)
3.1/5   44 notes
Résumé :
Le destin, de ses gros doigts aussi boudinés que malhabiles, frappe, au hasard, un vieux con, une petite cavalière, un poète du désert, un sportif en pleine finale, le Pape ou le dieu vivant du saxophone ténor...
Et c'est alors le drame ou l'intense rigolade, ce qui, en y regardant de près, est la même chose, c'est-à-dire l'insensée Douleur du Monde.
Douze nouvelles pour faire avec l'auteur le tour de son talent aux multiples facettes.
Que lire après Les roubignoles du destinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je pense que mon masochisme frôle ses limites. Encore un recueil de nouvelles, encore une cruelle déception. Je vais être claire, à mes yeux, le titre et la couverture sont suffisants. C'est le bouquin, tu le gardes dans ta biblio juste pour faire rire les gens qui la regarde, quand il y en a. Pour le reste, bah ça prend la poussière.

Les nouvelles ne sont pas très longues, 4 ou 5 pages, mais pourtant, ça m'a paru quelques fois éternel. C'est noir bon ok, jusque là ça va. Mais c'est d'un cynique. Je n'aime pas du tout. A travers ces nouvelles, le destin, cruel, n'épargne personne. Difficile de vous donner des exemples sans spoiler mais dites vous très clairement que l'espoir est mort. Quoiqu'il en soit. Ça ne m'a pas du tout faite rire, plutôt grincer des dents. D'ordinaire, je dis, je tenterai un roman là ça ne sera même pas le cas car si les titres sont racoleurs (Spinoza encule Hegel par exemple), j'ai peur de subir le même afflux de désillusion de cruauté, de cynisme, y a pas d'autre mot et là, le problème c'est que je n'y vois pas de l'humour noir.

Bref, je m'arrête là, pour moi, c'est un fiasco.
Lien : https://loeildesauron1900819..
Commenter  J’apprécie          90
Un joueur de hockey qui n'arrive plus à jouer sa finale à cause du... hoquet ! Un militant du FN qui aurait mieux fait de ne pas vénérer Jeanne d'Arc. le frère de Luis Ocaña qui décide de se marier en plein Tour de France. Un auteur fatigué par les ateliers d'écriture qui se fait aborder par un insistant graphomane. Un père qui ne comprend plus son fils et décide de le prendre en filature. Voici le point de départ de quelques-unes des douze nouvelles composant ce recueil.


Comme souvent avec ce type de recueils, certaines histoires plairont d'avantage que d'autres. Les goûts et les couleurs mis à part, certaines d'entre elles sont peut-être objectivement moins bonnes (Manus militari ou le cargoète par exemple). Leur taille varie aussi beaucoup, de trois pages à une trentaine selon les cas.

Elles sont différentes dans le style mais on y retrouve toujours la patte de Jean-Bernard Pouy, son talent pour nous accrocher le sourire aux lèvres et pour s'approprier la langue, qu'il n'a de cesse de modeler à sa guise, comme un potier avec la terre glaise, aussi à l'aise pour écrire « avé l'acent du Sud » qu'en mauvais « angliche ». Comme souvent avec l'inventeur du Poulpe, l'humour est très présent, dans les dialogues comme dans les jeux de mots, l'un d'entre eux servant même de point de départ à une nouvelle (Hoquet sur glace). Rien qu'appeler un texte Les roubignoles du destin (c'est le premier, celui qui donne son titre au recueil), il fallait le faire, et le titre est d'autant plus drôle une fois qu'on a terminé l'histoire en question, dont la chute est, comment dire... mortelle.

Certaines nouvelles sont très réussies, pour leur dénouement donc (I got my mogette working), mais aussi pour leurs histoires (L'équarrisseur, La mauvaise graine). L'ABC du métier, exercice de style « oulipien », vaut quant à elle le détour juste pour son écriture : il s'agit d'un long acrostiche alphabétique (chaque ligne commençant par l'une des 26 lettres de l'alphabet dans l'ordre, et ainsi de suite), réussi qui plus est.

Bien que quelques-unes soient moins intéressantes que les autres, les nouvelles constituant ce recueil (publié en 2001) se lisent globalement avec beaucoup de plaisir. On y retrouve le style, l'humour et la malice qui caractérisent si bien l'oeuvre de Jean-Bernard Pouy, l'une des plus belles plumes du polar français actuel.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
Commenter  J’apprécie          30
Choux blanc pour cette tentative d'approche d'un auteur français que je ne connaissais pas encore...
Je le sentais bien pourtant : une collection qui m'a rarement déçu, un titre sympa comme tout, la promesse de petites nouvelles nerveuses issues du terroir franchouillard, des personnages éventuellement hauts en couleur.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles très courtes : j'ai lu les 4 premières avant de déclarer forfait, presque mort d'ennui.
C'est écrit dans un style "parlé" et populaire, c'est supposé être drôle et enlevé mais en ce qui me concerne, la lecture a été très pénible.
Il ne s'agit pas vraiment de littérature policière, ni de série noire malgré la collection qui l'héberge, mais simplement de courts récits avec une chute inattendue, surprenante.

Je laisserai néanmoins une chance à cet auteur en essayant de lire l'un de ses romans (peut-être que le récit long me conviendra mieux...).
Commenter  J’apprécie          23
Douze nouvelles à déguster calmement, l'une après l'autre et, si possible, sur quelques jours. Tout à fait dans l'esprit de la chasse au tatou dans la pampa argentine…!

Cela ne plaira pas à tous les lecteurs, loin de là mais j'aime bien Jean-Bernard Pouy que j'entends régulièrement à la radio (Les papous dans la tête que je podcaste tous les WE) surtout s'ils ont démarré avec Nous avons brûlé une sainte (!!). Ici, des petites histoires jubilatoires avec des situations insensées — et pourtant, si vraies.

La première qui donne son nom à l'ouvrage est amusante (…la chute !) mais il y en a deux que j'ai particulièrement aimé, celle du joueur de hockey qui a le hoquet…

Et, sentant le vécu à plein nez encore, celle de l'écrivain qui a animé un atelier de lecture et s'apprête à repartir par le train… Moralité, ne jamais dire ce que l'on pense réellement à un génie méconnu…!
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
Commenter  J’apprécie          10
Douze nouvelles souvent crues, parfois drôles, parfois tragiques mais toujours savoureusees.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[en attendant le train...après un atelier d'écriture...]
En riant, en racontant les dernières vannes d'usage, en faisant un dernier clin d'œil à la jeune bibliothécaire avec laquelle on avait échangé au moins trois tonnes de regards pleins de sous-entendus, de malentendus et de pas entendus du tout, je les ai observés, les fanas du livre. C'étaient des lecteurs, une espèce en voie de disparition.

(Dans : "Le pousseur de texte")
Commenter  J’apprécie          383
Longtemps après [...], ils avaient aperçu le premier panneau les intéressant, une de ces merdes marronnasses et vaguement fluo sous les phares, où sont étalés des signes grotesques du patrimoine, église du XIIe, château fort, le Morvan, ou bien des schémas stylisés en forme de rébus ou d'énigmes, pour que le conducteur autoroutier puisse ne plus s'emplafonner idiot.
Commenter  J’apprécie          251
Et comme moi, je n'en peux plus, fatigué de ne plus parler, de ne plus comprendre, de ne plus avoir aucun contact avec mon propre fils, vacherie, je joue au détective minable, au flic pourri de base, s'il savait, peut-être que ça le ferait exploser, mais ça serait déjà quelque chose, merde, Arafat et Rabin sont bien arrivés à se parler, pourquoi pas Jérôme et moi, merde.
Commenter  J’apprécie          30
Niant le sordide, cachant le glauque,
opacifiant le réel, Yvonne
puisait dans toutes ces petites histoires
qui meublaient son quotidien non pas une
résignation, mais, au contraire, un
salutaire énervement.
Traitant de la misère sociale et morale
une fois sur deux, elle tentait de dégager une
vérité impalpable, qu'elle décorait à la
Walter Scott, ensuite, faisant d'une affaire
x le papier de la semaine.
Y'a pas de raison, disait-elle, à
zozo, zozo et demi...
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jean-Bernard Pouy (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Bernard Pouy
Marc Villard nous raconte les différents procédés d'écriture pour les livres écrits avec Jean-Bernard Pouy.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Vous aimez lire ? Jean-Bernard Pouy....

Quel livre est représenté dans l'image de ce quiz ?

L'Homme à l'oreille croquée
Larchmütz 5632
Feuque !
Suzanne et les ringards

20 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Bernard PouyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..