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Jean-Yves Pellegrin (Traducteur)
EAN : 9782749109374
480 pages
Le Cherche midi (16/04/2008)
3.55/5   228 notes
Résumé :
Après l'immense succès public et critique rencontré par Le Temps ou nous chantions (n° 2 sur la liste Lire des vingt meilleurs livres de l'année 2006), le nouveau roman de Richard Powers, récompensé par le National Book Award. Un fascinant voyage au cœur de l'esprit humain.

Par une nuit d'hiver, sur une petite route du Nebraska, Mark Schluter est victime d'un grave accident de voiture. Sa sœur aînée, Karin, revient dans sa ville natale pour être à son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 228 notes
Voilà, ça y est : j'ai lu mon premier livre de Richard Powers !
Cet écrivain fait partie, pour moi, d'une liste de "plumes" que je rêve(ais) de découvrir et, en même temps, que je "crains" de découvrir tant la peur de ne pas posséder les clefs pour pénétrer leur écriture me fait reculer la rencontre.


Nebraska.
Rivière La Platte
Période de migration des grues du Canada.

Mark, en pleine nuit, quitte la route au volant de son camion. Que s'est-il passé ? Comment a-t-il pu perdre le contrôle de son véhicule, sur une route peu fréquentée à une heure tardive ? Que signifie un petit mot griffonné, apparemment en lien avec l'accident, qui sera retrouvé près de lui, les premiers jours de son hospitalisation ?
Mark a été victime d'un traumatisme crânien, il a des pertes de mémoires, notamment concernant les circonstances de l'accident et surtout ne reconnaît pas sa soeur en tant que telle : il voit une jeune femme qui ressemble énormément à sa soeur, mais ce ne peut être elle puisqu'il n'éprouve aucun sentiment d'affection à son égard, ce ne peut être que son sosie. A cause de cela, de ce syndrôme de Capgras dont il est victime, il n'est plus le même, ne reprenant pas pied dans la vie qui était la sienne.

Voilà pour le début du fil conducteur du récit qui va s'écouler sur un an de la vie de Mark, à la suite de son accident.
Mais finalement, ce n'est qu'un fil, Richard Powers nous emmène dans un roman époustouflant tant par son écriture que la profusion des sujets qu'il y fait apparaître.

C'est un roman sur la personnalité, sur les rapports humains, sociaux, sur l'héritage de l'enfance.
C'est un livre qui explore le domaine des neurosciences.
Un roman qui observe l'après-évènements du 11 Septembre dans une société déjà ébranlée d'une Amérique rurale.
Un récit qui dit le mensonge, l'absence, le silence et la solitude.
Et c'est aussi un roman sur la question écologique de cette région, sur la main humaine qui prend de plus en plus aux oiseaux en migration, causant leur raréfaction. Un roman sur l'attitude de chacun , dans ses choix de vie par rapport à la nature : alimentation, consommation, regard sur le monde animal…
On ne se lasse pas de suivre les grues dans leur voyage migratoire.



C'est foisonnant, ça part dans toutes les directions, on découvre tout un ensemble de sujets à creuser, on se pose mille questions.
Richard Powers manie dans une très belle langue, imagée, rythmée, au fil des émotions qu'il veut faire naître chez le lecteur. Il y a beaucoup de plaisir à lire cette façon d'écrire si originale, tant dans le choix des ponctuations que dans le rythme des phrases qui accompagne presque "musicalement " les faits racontés.



C'est un roman "qui perturbe" parce qu'il oblige à se demander si nos choix sont légitimes au quotidien, en regard de ce qui arrive au personnage principal.

Un magnifique moment de lecture qui ne s'arrête pas la dernière page tournée.
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Coup de coeur pour ce roman très fort qui parle à la fois de science neuro, d'identité, de relations humaines et d'écologie.

Dans le décor d'une petite ville du Nebraska, sur la rivière Platte, où se donnent rendez-vous les grues et les observateurs d'oiseaux, une niche écologique et un milieu humain particulier.

Lorsqu'il se réveille après un grave accident et des jours de coma, Mark semble aller mieux, il se rappelle qui il est, ce qu'il fait dans la vie, ses amis, sa mémoire revient… sauf pour une chose, il ne reconnaît pas sa propre soeur qui est à son chevet. Pour lui, c'est une impostrice qui ferait partie d'un vaste complot. Il souffrirait d'un syndrome rare qui fait en sorte que seules les personnes proches sont ignorées.

Si la situation de Mark est pénible, ce n'est pas non plus facile pour sa soeur. On touche ici le déchirement des proches de personnes atteintes de troubles neurologiques.

Avec la venue d'un célèbre neurologue devenu écrivain populaire, on explore l'aspect scientifique, les bizarreries de l'esprit, ce qui n'est pas sans rappeler « L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau » d'Oliver Sacks. Mais avec ces projets d'écriture pour le grand public, le chercheur n'en vient-il pas à dénaturer son travail?… Et quand est-il de son propre équilibre mental?

Un pavé, un grand roman qui touche plusieurs sujets actuels et associe la réflexion au plaisir de lire.
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Richard Powers a assisté par hasard au rassemblement annuel des grues sur la rivière Platte dans le Nebraska. Et cette vision lui a donné l'idée d'un roman. Pourquoi cette migration régulière des grues du Canada est-elle à l'origine d'un long et touffu roman qui parle d'identité et de libre-arbitre, on s'en doute. Les grues ne choisissent pas , là est leur destin, année après année. A moins que l'homme, ce grand prédateur, n'en décide comme d'habitude autrement.
Et l'homme? Quelle est sa part de choix , à partir du moment où sa propre identité est créée, faite de la rencontre d'une chimie individuelle avec un environnement?

Les grues jouent un rôle important dans la vie de Mark, un des principaux personnages de ce roman. D'abord et surtout, leur père les emmenait , sa soeur et lui, à chaque migration, regarder ce spectacle encore sauvage, et c'est à leur contact qu'a été ancré dans son cerveau ce que le père a dit.
Quoi qu'il arrive, ne jamais oublier l'essentiel, les liens familiaux. Il n'y a plus ni père ni mère, ils sont seuls tous les deux.
Un accident de camion dans des circonstances mystérieuses( mais, bien sûr, on retrouvera ces oiseaux..) laisse Mark dans un état neurologique bizarre, atteint du syndrome de Capgras. Dans ce syndrome, ce sont justement les êtres les plus proches et les plus chers que l'on ne reconnait pas. Et qui est-on, privé de ces repères les plus élémentaires?

Le roman va être une quête à la recherche de cette identité, une difficile reconstruction d'un être. Mais aussi de beaucoup d'autres. En particulier de sa soeur. Et du neuro- cogniticien appelé à la rescousse , qui écrit des livres fort appréciés du grand public, en " vulgarisant " ces syndromes neurologiques, et en oubliant un peu quels drames se cachent derrière ( on pense forcément à Olivier Saks et à L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau - amusant à lire, certainement moins drôle à vivre...)
Comment construit-on des liens, que sont l'amour, la foi, etc à l'époque où les neuro-sciences nous décortiquent tout cela et nous démontrent que nous ne sommes que chimie..
C'est bien sûr l'aspect du roman qui m'a intéressée. C'est brillant ( c'est un scientifique, Powers), et le récit est parfaitement construit.
Il y a également des pages magnifiques sur le thème du sentiment d'usurpation. Qui ne l'a jamais éprouvé ne sera pas frappé comme je l'ai été. Sur l'enfance. Sur les oiseaux.
Maintenant... J'avais beaucoup aimé le temps où nous chantions dans lequel les thèmes abordés étaient nombreux, mais qui était construit , forcément ,comme une symphonie.
Ici, que cette histoire est longue et alambiquée , que de mots et de pages pour en arriver là! Que de thèmes divers ( je ne devrais pas m'en plaindre, moi qui aime les digressions, mais là, il me semble qu'il y en a un peu beaucoup et qu'il s'égare souvent..) . L'écologie, les universitaires foireux, le rôle d'un scientifique et ses responsabilités, les jeux vidéos, le journalisme, le 11 septembre, etc,etc.

Il n'empêche que l'on ressort de cette lecture en levant un oeil différent sur son entourage . Et sur soi-même bien sûr. Et c'est déjà beaucoup...

Un extrait:

"Cette pensée prenait forme en Weber tandis qu'allongé dans l'aube il écoutait un oiseau moqueur lancer la boucle de ses appels chapardés. Ce moi que le moi décrit à lui-même, nul n'en est détenteur. Mensonge, déni, refoulement, confabulation: non pas des troubles mais une signature.. Celle de la conscience s'efforçant de rester intacte. Que valait la vérité auprès de la survie? Flottant, fracturé , brisé, en retard d'un tiers de seconde, quelque chose continuait d'affirmer: " C'est moi". L'eau change toujours mais la rivière demeure...
Le moi était un tableau peint sur cette toile liquide. Une pensée envoie un potentiel d'action se propager le long d'un axone. Un peu de glutamate passe d'un corps cellulaire à un autre, trouve un récepteur sur une dendrite cible et déclenche un potentiel d'action dans la cellule d'arrivée. Mais la véritable décharge survient ensuite: le potentiel d'action dans la cellule réceptrice expulse un bloc de magnésium contenu par un autre type de récepteur; le calcium afflue et l'enfer chimique se déchaîne. Des gènes entrent en action, qui fabriquent de nouvelles protéines, lesquelles remontent jusqu'à la synapse et la reconfigurent. Et tout cela engendre un nouveau souvenir, ce canyon où coule la pensée. L'esprit surgi de la matière. Chaque éclat de lumière et de bruit, chaque coïncidence, chaque trajectoire aléatoire à travers l'espace, corrige le cerveau, modifie les synapses, et en ajoute même , tandis que d'autres faiblissent ou disparaissent, faute de sollicitations. le cerveau est un ramassis de changements destinés à refléter le changement. Il faut utiliser ou perdre. Utiliser et perdre . Nous faisons un choix, et ce choix nous défait."

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Comment dire ? Ce fut une belle découverte….. Ce type est carrément un génie. La seule explication que j'ai trouvée face à l'ignorance de l'existence de cet auteur, est mon travail, qui à l'époque, ne me laissait aucun temps libre… Maintenant vous expliquez pourquoi vous devez lire ce livre va être plus compliqué. Nous partons dans le Nebraska, qui ressemble beaucoup à la Lozère…. Si, si, le genre de patelin qui vous colle à la peau quand vous y êtes né : soit vous restez et acceptez ce style de vie dans un bled où il ne se passe rien, enfin normalement, mais où tout le monde connait votre vie, soit vous fuyez pour vous faire une existence normale et anonyme. Mark est resté, Karin est partie. L'accident de Mark va faire revenir Karin. Les parents, des gens bizarres pour ne pas dire marginaux, sont décédés. Elle est seule pour s'occuper de son frère. Elle n'hésite pas, démissionne, vend son appartement malgré le fait que Mark, en se réveillant du coma, ne la reconnait pas, renoue avec un ancien petit ami, n'ose pas revoir son grand amour et se débat jour après jour pour connaître la maladie de son frère. Il y a aussi ce petit mot, retrouvé sur la table de chevet de l'hôpital de Mark, qui les intrigue tous les deux. La trame se met en place, doucement, sous le regard des grues revenues au pays (je parle des oiseaux….). L'arrivée de Weber, le célèbre neurologue va précipiter les évènements. Et si, je dis bien si, dans cette histoire, le malade n'avait pas vraiment besoin d'aide... Et si, ceux s'approchant de lui pour l'aider étaient plus vulnérables, fragiles puisque ils ont construit leur vie sur des faux-semblants… L'auteur un ancien informaticien et scientifique, ce qui explique sa ténacité face à la complexité de son histoire, nous emmène dans un voyage au centre du cerveau, dans la reconnaissance de notre moi profond. Il relie des personnages qui n'ont rien en commun, décrit, analyse. Un roman (pavé) captivant, superbe, à lire dans le calme.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un soir d'hiver, sur une petite route du Nebraska, Mark Schluter est victime d'un terrible accident de la route qui le plonge dans le coma.
Après plusieurs semaines, il se réveille enfin, au grand soulagement de sa soeur Karine venue en urgence à son chevet.
Mais sa joie va vite se transformer en désarroi profond.
En effet, contre toute attente, son frère ne semble pas la reconnaître. Ou plutôt s'y refuse !
Le diagnostic des médecins ne tarde pas : Mark souffre du syndrome de Capgras, une maladie rarissime consistant à rejeter de manière sélective et contre toute évidence ses parents proches.
Ainsi, si le cerveau de Mark reconnaît bien les traits de sa soeur, son affect se refuse à la considérer comme telle ! Pour lui, elle est un sosie, un clone ou un androïde mais non sa soeur Karine !
Déboussolée, affolée par les délires paranoïaques de son frère, Karine fait alors appel à Gerald Weber, célèbre neurologue, auteur d'ouvrages de vulgarisation sur les troubles du cerveau.
Les protagonistes de cette singulière histoire sont loin de se douter qu'en tentant de guérir Mark de ses troubles obsessionnels, chacun d'eux se verra contraint à une profonde remise en question de leur propre identité, risquant d'ébranler à jamais leur vie et leur perception de la réalité.

Révélé au public français avec « Trois fermiers s'en vont au bal » et « le temps où nous chantions », l'américain Richard Powers, dont les ouvrages sont déjà considérés comme des classiques aux Etats-Unis, nous invite, avec « La Chambre aux échos », à un fascinant voyage dans ce territoire encore partiellement inexploré qu'est notre cerveau.
Avec ses multitudes de ramifications, ses infinités de connexions, son gigantesque réseau de capteurs et signaux électriques, c'est véritablement une expédition dans la plus formidable et la plus insondable des machines de la création que nous propose l'auteur, sans jamais se départir d'un sens de l'intrigue et d'une puissance narrative remarquables.
En se servant des dernières découvertes des sciences cognitives (psychologie, neurochirurgie, linguistique), Powers pose la question de l'identité, du moi, de la conscience et de la perception que nous en avons.
Qui sommes-nous ? Où plutôt qui croyons-nous être ? Et qui les autres croient-ils que nous sommes ?
Ego. Altérité… Dans ce réel façonné par le cerveau pour nous le rendre plus supportable, où est la part de vrai ? d'affabulation ? de mensonge ?
Autant d'interrogations, de questionnements métaphysiques et philosophiques que l'auteur nous convie à partager en nous plongeant dans les méandres de notre conscience.
Scandée par de très belles séquences, lyriques et poétiques, sur la mémoire génétique des grues et leur migration, cette « Chambre aux échos » aux résonances complexes et multiples, est une oeuvre subtile dans laquelle on pénètre à petits pas, avec concentration et persévérance.
Une aventure cérébrale intense récompensée par le prestigieux National Book Award.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Ces oiseaux* dansaient comme nos plus proches parents, ils leur ressemblaient, appelaient, voulaient, enfantaient, enseignaient et sillonnaient le monde tout comme nos frères de sang. La moitié de leurs organes résidaient encore en nous. Pourtant, les humains répudiaient ces créatures d'un revers de main : des "imposteurs". Etrange spectacle, tout au plus, à observer depuis un affût.


*les grues
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Un visage presque comme le sien, si proche qu'il lui réclame quelque chose, ne serait-ce que des mots, au moins. Ce visage - elle - comme une pluie qui pleure. Rien d'elle ne dira ce qui s'est passé.
Un besoin tente de s'arracher à lui. Besoin de "dire", plus que d'être. Une bouche, et tout sortirait. Alors elle saurait ce qui s'est passé, saurait que sa mort ne fut pas ce qu'elle semble.
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Sa vie durant, elle a soupçonné en secret que tout ce que l’on apprend à vouloir, tout ce que l’on fait vraiment sien, nous est retiré un jour. A présent elle sait pourquoi : rien ne nous appartient en propre.
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La solitude inexplicable de cette femme le troublait. Un événement s'était produit, qui l'avait enfermé dans une posture ; une étrange perte de confiance l'avait poussée à mener une existence modeste bien au-dessous de ses compétences. Elle avait perdu une part d'elle-même, ou s'en était amputée, rejetant la compétition, refusant de participer à une entreprise collective chaque jour plus effrénée. Une atteinte du cortex préfrontal pouvait-elle avoir transformé Barbara en ermite ? Aucune lésion n'était nécessaire. Il les reconnaissait, elle et son renoncement. Quelque chose les liait l'un à l'autre.
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Le passé de la jeune grue coule dans le présent de toute créature.
Quelque chose en son cerveau apprend cette rivière, ce mot plus vieux de soixante millions d'années que le langage, plus ancien même que cette plate étendue d'eau. Ce mot restera quand la rivière ne sera plus. Quand la surface de la terre sera brûlée et gâtée, quand la vie sera réduite à presque rien, ce mot entamera son lent retour. L'extinction est courte ; la migration est longue. La nature et ses cartes tireront profit de ce que l'homme pourra lui infliger de pire. Les descendants de la chouette orchestreront la nuit. Lorsque tout le reste aura disparu, les oiseaux continueront de trouver l'eau. Rien ne nous regrettera.
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Quand vous regardez les arbres autour de vous, que voyez-vous ? Je veux dire : que voyez-vous vraiment ? Si vous savez rêver, c'est l'avenir de l'humanité que vous contemplez en regardant les arbres.
L'arbre-monde de Richard Powers, c'est un grand roman à découvrir en poche chez 10/18.
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