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Critique de Siladola


Faux journal intime, vraie autofiction, dirait-on aujourd'hui, Agnès est le récit diaristique de l'alter ego. Catherine Pozzi a fréquenté le gratin littéraire (Paul Valéry, dont elle fut passagèrement la maîtresse) et catholique de l'entre-deux guerres (Maritain, par exemple). Elle a surtout beaucoup souffert, de sa famille, de ses maris, de ses amants (l'aventure avec Valéry fait furieusement penser à la relation destructrice d'un autre Paul : Claudel, avec sa soeur), de ses doutes religieux, de sa maladie (phtisique, elle meurt à cinquante-deux ans). Mais il semble surtout qu'elle dût souffrir de son intelligence et de sa sensibilité. Philosophe et poète, elle publie peu, tandis que son magnifique Journal reste inconnu jusque dans les années quatre-vingts. Les éditions Claire Paulhan le publient, ainsi que la correspondance.
" Agnès éclaire (d'un rayon noir) la relation avec le père. Ce chirurgien brillant du Paris 1900 aurait été l'un des modèles de Proust pour le Docteur Cottard ? le tragique degré d'indifférence dont il témoigne envers sa fille, telle qu'elle la ressent du moins dans ces pages, peut expliquer sans doute un destin torturé. Ce petit livre en reste un témoignage poignant. On voudrait avoir connu et compris Catherine Pozzi, quand il en était temps.
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