Espagne 1920 Pedro luis de galvez poète et bohémien et en prison pour avoir dévalisé des banques pour remplir les caisses de ses amis anarchistes.
pour Fernando navales, fils d'une famille ruinée, tout les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaitre la gloire littéraire,
en particulier plagier les oeuvres de Pedro luis de galvez.
a travers leurs destin, on va croiser toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol ( Buñuel, dali , Ramon Gomez de la serna , et tout les autres)
et l, Espagne, qui va s, enfoncé dans le franquisme.
un roman passionnant, mais aussi avec des passages assez dur, surtout ceux qui décrivent la vie en prison. mais aussi d, autre drôle, comme celui où Pedro envoyé au Maroc pour écrire sur la colonisation par les espagnols, envoie des poèmes au journal 📰.
qui va bien sur le renvoyer.
pour se venger il va acheté une demie douzaine de mules a l, armée espagnole en se présentant comme journaliste, et en donnant le nom de son patron en garantie du paiement.
il va les revendre au kabyles trois fois plus cher qu'il les avait payées ( sans
débourser un sou ) avec l,
argent 💰 il va s, offrir la tournée de toute les prostituées. le seul lésé sera son patron qui devras
honoré la dette envers l, armée.😎
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Pepito apparut, au coin du paravent. Il avait de nouveau fait dans ses couches et, un paquet de merde s'ajoutant à l'autre, il semait ses petites affaires dans la pièce. Il avait des yeux en amande, comme ceux de sa mère; et il ne cilla pas plus qu'elle. Teresa le prit dans ses bras, le coucha sur le lit qui sentait encore le sperme, lui lava le cul avec l'eau douteuse de la cuvette, lui changea les couches, et l'enfant, soulagé, se mit à courir, délesté de sa charge. Teresa ébaucha un sourire de tendresse, de nouveau mère.
"Ce n'est pas une vie pour toi. Tu n'es pas née pour être pute.
-- On ne nait pas pute, on le devient, rectifia-t-elle, sans me laisser le temps de lui proposer une forme de prostitution plus commode. (...)"
Les anarchistes avaient encore cette capacité, étrangère à nos sociétés modernes, de s'indigner devant l'injustice. Leur religion était celle d'hommes hirsutes aspirant à instaurer le royaume de la bonne volonté sur terre; ils ressemblaient un peu aux premiers chrétiens, ceux qui se réunissaient dans les catacombes, mais ils n'avaient pas comme eux ce sens de la liturgie et de l'organisation qui a fait du christianisme une religion durable.
Les riches sont détruits par la fascination qu'exercent sur eux la gadoue, la sexualité pressante des servantes et des chauffeurs, à laquelle ils ne peuvent résister. Ce n'est pas à l'usine mais au lit, où ils se savent irrésistibles et presque divins, que les prolétaires l'emportent, dans la lutte des classes.
La littérature est un sacerdoce, poursuivait Galvez. Ou, si vous préférez, une sorte d'hérésie. C'est une maladie de fanatiques et non pas, comme le croient les blancs becs, un passe temps comme un autre. J'ai mendié, et je crois que je serais capable de tuer, pour pouvoir écrire.
L'humanité misérable, depuis Caïn et Abel, se divise en vassaux et en conquérants. Mais il reste toujours aux vassaux une mâchoire d'âne pour rétablir la justice (Pedro Luis de Galvez).
Le septième voile de Juan Manuel De Prada présenté en français par l'auteur