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EAN : 9782226033802
413 pages
Albin Michel (28/04/1988)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce livre est la chronique vivante d'une rue de Florence, la via del Corno, une de ces ruelles, pas plus large qu'un boyau, qui cernent de leur lacis le Palais Vieux. C'est une petite cité dans la grande où les habitants n'ignorent rien les uns des autres, se fréquentent, aiment, souffrent, se distraient ensemble.
Entre 1925 et 1926, c'est l'époque où le régime fasciste consolide activement son pouvoir. Cette chronique relate l'incidence des événements politiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lu (et re-lu) en V.O.
Un microcosme qui connaît l'espoir, l'amour, la douleur aussi avec la maladie et la mort, dans une rue de Florence durant les premières années du fascisme.

Nous sommes en plein centre historique (mythique) de Florence car la via del Corno se situe entre le Palazzo Vecchio et l'église Santa Croce.
C'est l'histoire d'hommes et de femmes de tout âge, au quotidien. On retrouve quasiment tous les corps de métier de l'époque: le charbonnier, le coiffeur-barbier, le forgeron, les policiers, le représentant de commerce, le terrassier, le vendeur de fruits et légumes, le balayeur,… Puis il y a «la Signora» qui domine la rue depuis son lit de malade, d'où elle observe, épie et mène son monde. Aurait-elle un certain pouvoir?

Tout l'art de la narration de Pratolini nous offre une ambiance décrite avec minutie et où les cinq sens sont convoqués. On passe d'une famille à l'autre, on revient chez «la Signora» régulièrement. Et puis il y a ces fabuleuses scènes chorales lors desquelles tout le monde (ou presque) se retrouve comme le soir où il fait si chaud et chacun bavarde dans la rue pour trouver un peu de fraîcheur.
La Grande Histoire va rattraper ces petites histoires, la rue va connaître la tourmente.

Un roman complet entre rire et larmes. A lire absolument!!!
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Lu en V.O.
L'action se déroule à Florence,dans les années 1920 à 25,dans une rue ,via del Corno,qui en est la principale protagoniste .
Les chroniques mises en scène deviennent des histoires.
Une multitude de personnages vit dans cette rue qui est aussi le lieu de rencontres vives entre fascistes et communistes. Dans la via del Corno,même les fenêtres fermées ne cachent pas tout et les faits et gestes de chaque famille deviennent des sujets de conversation. La Signora, qui ne sort plus,connaît tout ce qui se passe dans la rue,aidée en cela par deux ou trois commères.
C'est la collectivité comme valeur.
La force de Pratolini est de documenter ,avec un lyrisme réaliste,les enthousiasmes,la confiance des gens simples du quartier ,des amoureux,des jeunes ou des vieux qui voient avec le coeur ceux de la fenêtre d'en face.
Ecrit en 1946,en une période de grand optimisme de l'auteur qui entrevoyait la la possibilité de l'accession du communisme au pouvoir.
Ce roman choral présente de vrais héros,créant cette littérature intimiste empreinte d'un sens profond de la réalité ,tendant à un victorieux rachat populaire.
Dans le dernier chapitre apparait Renzo qui n'est autre que Pratolini qui a voulu revivre son propre passé grâce à ce récit.
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Lu en V.F....mais il y a des lustres: de cette lecture date mon amour inconditionnel de l'Italie! Je l'ai racheté il y a peu pour me réserver le plaisir de le relire un jour..

Une rue de Florence est le microcosme des échanges amoureux, familiaux et politiques d'un pays déchiré par le fascisme. La figure protectrice et chaleureuse d'un forgeron, Maciste, domine et éclaire le récit jusqu'au chaos/cahot final.

Un livre chaleureux, vivant, qui allie littérature populaire, création littéraire et chronique de qualité.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Toi, tu es Maciste, le Justicier populaire qui a nom Hercule, l'Ange de l'Annonciation; tu es communiste, un responsable du Parti; le maréchal-ferrant Corrado qui serres entre tes genoux comme dans un piège la croupe du cheval le plus fougueux. Mais tu es un homme en chair et en os avec des yeux, un nez, trente-deux dents, et une danseuse tatouée sur ton bras. Ta poitrine est large, couverte d'une forêt de poils mais sous la forêt il y a ton cœur.
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C'est leur foire à tous, et la bonne humeur est en eux. Ils doivent, voyez-vous, s'inventer leur joie, s'ils veulent se sentir vivre. Il leur suffit de détourner le regard des affiches posées ce matin et qui annoncent une grand manifestation pour le 23 mars , anniversaire de la Fondation du Faisceau, pour ne plus entendre l'appel d'une réalité terrifiante. Il y a l'air printanier et le soleil, et la façade blanche et noire de l'église est un décor que le vacarme ne profane pas.
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