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EAN : 9782940329823
300 pages
Atrabile (18/03/2011)
3.85/5   10 notes
Résumé :
L’Hydrie marque un retour aux sources pour Nicolas Presl, puisque dans cet ouvrage l’auteur renoue avec ses premiers amours, l’Antiquité et la mythologie grecque, évoquant Sophocle, Homère, la Guerre de Troie ou Pandore.
C’est également un jeu narratif que nous propose ici l’auteur, et c’est par petites touches et à coup de flashbacks que le noeud du récit va peu à peu se révéler au lecteur. Un jeune homme part à la guerre, accompagné du frère de sa bien-aimé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lors de la dernière opération Masse Critique organisée par Babelio, spécialement consacrée au neuvième art, j'avais sélectionné cinq ou six titres et j'ai eu la chance d'en recevoir deux, L'Hydrie de Nicolas Presl étant le premier.
Pourquoi avoir coché ce livre ? Et bien le titre et le résumé, très tournés vers la mythologie grecque, me parlaient. Je ne connaissais absolument pas le travail de Nicolas Presl, mais les bonnes notes attribuées à ses autres titres et l'illustration de couverture ont fini par me convaincre.
Malgré une énorme surprise en feuilletant le livre (je vous annonce la dite surprise un peu pus bas) et un style de dessins qui, à première vue, n'avaient rien à voir avec mes goûts ; je me suis laissée prendre au jeu et je ressors de cette « lecture » avec une impression positive. Merci donc à Babelio et aux éditions Atrabile (une maison Suisse) pour cette expérience hors du commun !

« Hors du commun », comment ça ? Et bien, figurez-vous que L'Hydrie (et les autres ouvrages de Nicolas Presl) sont des livres… sans texte ! Je pensais avoir affaire, sinon à un roman illustré (vu le format) à une sorte de BD… mais en fait non. C'est une succession d'illustrations, de planches, qui racontent une histoire… sans aucun mot !
Pour être tout à fait franche, quand je m'en suis rendue compte en recevant le livre, j'étais déçue et presque persuadée que ça n'allait pas me plaire… et c'est là qu'on se rend compte de la force des images ! Pas besoin de mots pour comprendre l'histoire, et quelle histoire ! J'ai été surprise de constater que les dialogues n'étaient pas nécessaires pour saisir les interactions entre les personnages ou même les relations / liens familiaux existant entre les différentes figures ! C'est déconcertant à première vue… mais ça marche !
Au niveau de l'intrigue en elle-même, je ne veux rien dévoiler pour ne pas gâcher la surprise mais la chute (qui explique le choix du titre) m'a laissée sans voix ; je n'ai rien vu venir !

Après avoir constaté l'absence totale de texte, j'ai vu les dessins et… olala ! Un mélange entre Picasso et les artistes grecs (dans le genre des peintures de céramiques, justement [une hydrie est une grande amphore (en céramique) dans laquelle on transportait l'eau dans l'antiquité… d'où le parallèle entre le style des dessins, le contexte de l'intrigue et le titre… ce qui explique mon « justement »]), qui, avouons-le franchement, ne sont pas du tout des références qui me plaisent.
Au bout des 250 pages, même si je n'irai pas jusqu'à dire que je suis tombée amoureuse du travail de Nicolas Presl et que je serais prête à en faire mon papier-peint (faut quand même pas pousser !), j'ai refermé L'Hydrie en me disant que ce n'était pas si mal que ça finalement ! En effet, outre le fait que le style colle avec le thème, il permet de faire facilement passer les messages (expressions du visage, gestes,…) en accentuant les traits presque jusqu'à la caricature… En revanche, je regrette un peu les nombreuses vignettes consacrées aux entrailles animales et aux différentes figures du Kâma-Sûtra, même si la divination et le sexe sont des thèmes qu'on relie facilement à l'antiquité. Cela dit, ça a effectivement le mérite d'ancrer un peu plus l'histoire dans son contexte.
Au début, j'avais également peur de confondre les différentes figures, n'ayant aucun moyen « textuel » de les reconnaître (un prénom par exemple) mais encore une fois, le dessin se suffit à lui-même et fait parfaitement son travail ; il n'y a aucune confusion !

Sincèrement, en feuilletant L'hydrie la première fois, je n'aurais parié ni sur les dessins ni sur le concept du « sans aucun texte » ; mais c'est une excellente surprise et ça vaut vraiment le coup d'oeil ! Merci donc, une nouvelle fois, à Babelio et à l'Atrabile, c'était top !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Retour à la mythologie pour Nicolas Presl. Une hydrie, ou kalpis, est un vase fermé muni de trois anses, deux latérales permettant son transport, et une à l'arrière permettant de verser. Elle est utilisée pour recueillir et transporter l'eau. Voici pour l'explication du titre, une hydrie jouant un rôle central dans cette histoire.
Dans la Grèce antique, un jeune homme est amoureux de la soeur de son voisin. Mais il vit aussi dans l'ombre de ce dernier. Plus beau, plus fort, plus courageux... La guerre va attiser cette frustration, tandis que la soeur et amante se morfond chez elle.
Nicolas Presl reste fidèle à lui-même. Son style reste aisément reconnaissable, même si pour la première fois, il n'y a pas à proprement parler de personnage de passeur, comme dans les récits précédents. Son histoire est plus terre-à-terre, presque organique par rapport à certains récits précédents. Ceux-ci paraissaient plus tournés vers la symbolique, dans l'exploration de l'altérité sous toutes ses formes. L'Hydrie continue de parler du rapport à l'autre, mais par le biais de passions dévorantes qui animent ses personnages. Je me demande d'ailleurs jusqu'à quel point il ne faut pas voir dans cette histoire une illustration des sept péchés capitaux. le mélange de la Grèce Antique et d'un concept purement judéo-chrétien peut paraître improbable, mais Presl aime brouiller les cartes. Déjà, dans « Priape », il parlait en fait du mythe d'Oedipe, contrairement à ce que laissait supposer le titre.
Je reste séduit par un univers qui ne ressemble à aucun autre.
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L'hydrie est un grand vase grec orné de figures mythologiques. En principe destinée à recevoir de l'eau, une hydrie sert de dénouement à l'intrigue de la BD muette de Nicolas Presl, située dans la Grèce antique.

Cet ancien tailleur de pierre reconnaît sa dette vis-à-vis de Picasso, dont les amateurs savent qu'il s'est lui-même inspiré de l'art grec pour la déformation de ses figures (qui permettent d'exhiber plus sur une surface plane, vase ou tableau, que l'angle de vue ne permet de voir).

Mon intérêt pour la mythologie et les peintures de vases, le sens exceptionnel de la forme des artistes qui les incisaient, peut faire soupçonner une critique partiale. Mais le propos de "L'Hydrie" de Nicolas Presl n'est pas vraiment homérique ou tragique ; il serait plutôt romain, presque "existentialiste" : l'amour, la guerre, le coït, l'avortement, la religion, la famille, la trahison, la gloire, sont mis en scène dans cette BD - toutes les passions en quoi l'homme reflète la nature et ses rythmes apparemment immuables, d'où viennent plaisir et douleur. A la limite, on pourrait presque traduire la BD de Presl comme un pamphlet contre la culture, c'est-à-dire contre le discours par lequel l'homme parvient à se convaincre qu'il a, au cours des millénaires, évolué "en bien".

Ou encore c'est un éloge de la nature, en comparaison de laquelle l'homme paraît un bien pâle imitateur, encore plus grotesque quand il aime s'attribuer le premier rôle dans la conduite du monde, le coït, la religion, la guerre, l'art, etc.


Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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L'histoire de « L'Hydrie » n'est pas inspiré d'un mythe grec mais en a toutes les apparences. Héroïsme guerrier, romance et tragédie mélangés au sein d'une intrigue sans dialogues. Une BD muette dont la puissance vient de ses dessins. Avec ces personnages difformes, Nicolas Presl nous plonge dans une antiquité grecque fantasmagorique dans laquelle la violence règne. Et de la violence, il y en a dans cette bande dessinée. le ton y est clairement sombre et sanglant. L'auteur tente de bousculer le lecteur jusqu'à cette fin mémorable.
Une bonne découverte.
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critiques presse (1)
BDGest
30 juillet 2011
Nicolas Presl propose donc, avec cette tragi-comédie grecque, un récit qui offre plusieurs niveaux de lecture susceptibles d’attirer un lectorat aux attentes variées. À ceux à qui cette bande dessinée aura plu, il est possible de conseiller Le fils de l’ours père du même auteur, proposé lors de la dernière sélection du festival d’Angoulême. 7/10
Lire la critique sur le site : BDGest

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