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Critique de Hugo



Réveil difficile au son des cigales numériques qui s'iphone déjà mon sommeil, je me lève le calebar à l'air, direction la salle de bain pour un réveil en doucheur, arôme fraise et menthe, un petit coup de déo qui dure 72 heures parait-il, et en courant qui plus est… ce qui me laisse une bonne marge au cas ou il me viendrait l'idée de ne pas laver le cul simplement pour profiter de cette prouesse marketing…

J'enfile mes fringues, je me peigne la calvitie et la barbe, un peu de Nivea visage et de parfum et je m'en vais tout propre préparer le biberon de ma petite doubidou d'amour… le temps que le micro ondes fasse son boulot, je vais saluer les nouveaux membres de la famille, deux poissons rouges gagnés à la fête foraine il y a deux semaines… On leur a aménagé un aquarium avec temple Maya et plantes vertes, pour des plongeurs ça la fout mal, priver deux poissons d'une liberté, mais ça m'a rappelé le Mexique, mon dernier voyage qui date de deux mois…

J'avais organisé quelques plongées, notre accompagnateur nous prévient que la mer est un peu agitée :

- Avez-vous le mal de mer ?
- Oui quand la mer est agitée
- Prenez cette petite pilule magique, c'est du sur…

Du coup j'étais complètement rassuré quand à mon petit déjeuner, mais c'est que ça bougeait bien quand même, alors le temps d'aller sur le spot, et de m'équiper mon estomac pour passer le temps s'est tapé une petite branlette, puis l'orgasme juste avant de sauter à l'eau taquiner la raie des mers, caméra embarqué… Il a tout donné le con, je ne faisais plus qu'un avec les spasmes, j'étais devenu un putain de spasme, et puis j'ai basculé à l'eau pour mettre fin aux bercements vomitifs…

Descente tranquille à 20 mètres, et là qu'est ce que je vois à environ 30 mètres : un requin bouledogue, putain le kiffe de dingue, il est magnifique, il nage pépère sans nous calculer, puis s'évanouie dans l'immensité des profondeurs…

Après j'ai continué à me vider pendant toute la matinée, avec l'espoir vain de mettre fin à vie…

Enfin bref, j'adore les fonds marins et du coup les poissons rouges me nostaligise ma vie de banlieusard en mal de mer, rêvant d'une vie de bohême au son des sirènes, sous un soleil brulant, vivant de fonds marins et d'eau clair…

Mais il est temps de filer au taf, un taf qui ne m'emballe plus des masses, en plein Bore-out, l'ennui au boulot, victime de mes rêves inassouvis, je reste affalé sur le siège devant mon bureau, de temps en temps je me lève pour chercher « 18 heures » qui se planque bien ce petit enculé, du coup quand je croise « 10 heures », je lui demande si toutefois il n'aurait pas croisé 18H, il me répond que non mais 10h01 ne va pas tarder, au pire tu lui demandes qu'il me dit, ah bah tiens le voilà…

Ensuite le soir je vais chercher à la crèche mon souci d'amour qui me saute dans les bras de tout son sourire en criant :

« Papa Gwenn, Papa Gwenn… »

Je l'embrasse de mille bisous, lui souris de mille amours, serrant ses deux petits bras autour de mon cou, et nous voilà de retour à la maison pour un chocolat jus d'orange…

La nuit tombe, je suis tout seul sur l'immensité de mon canapé, un coussin bien calé sous ma tête de con, je regarde la télé, je m'ennuie un peu, je pense à des femmes nues, c'est la libido qui me démange, j'ai des contractions dans la main, puis les croassements de la nuit solitaire…

A plus les copains
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