Lire du
Prévert par les temps qui courent, est sans aucun doute, le meilleur remède pour illuminer une actualité triste et morose. Ce recueil pur jus made in France, vitaminé sans additif à l'humour, fou, joyeux, noir, corrosif, déjanté, expérimental etc…Est un vrai régal !
Prévert, titi parisien roi de l'argot, mais pas à deux balles…
Prévert, poète surréaliste un peu, mais pas trop, ça le gave au bout d'un moment. Disons alors, réalisme poétique, c'est mieux, avec un bagout de dingue, il raconte la vie, le quotidien, les gens, la nature, les actualités, poésie de rue, mais savante…Où la recherche novatrice est omniprésente, par des mots inventés, des expressions sorties de nulle part, des
histoires délirantes mais, o combien amusantes. Quand on lit
Prévert, c'est comme être avec sa bande de potes et dire des inepties sans queue, ni tête…Pourtant, à y regarder de plus près, lui avec ses copains, ils aiment refaire le monde, se lâcher, instants de fantaisie poétiques que l'auteur sublime en émiettant sa dialectique personnelle, didactique poésie aux contours malicieux, excellant dans une rhétorique de jeux de mots abracadabrantesques. Si la légèreté et la plaisanterie semblent partout, elle est souvent teintée d'une critique satirique de la moraline sociétale, l'auteur prenant avec tendresse, la défense des classes populaires contre l'ordre établi.